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EAN : 9782849213520
276 pages
Editions Thot (04/02/2016)
2/5   2 notes
Résumé :
Andréas Eeklo, jeune garçon de dix-huit ans, rêve de s’évader et de voyager. Alors, quoi de mieux que la Marine nationale ? Sa première affectation, en tant que manœuvrier sur le porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, le conduit en Amérique latine. Mais rapidement, Andréas s’inquiète de son futur « post-armée », et décide d’anticiper en s’intéressant de plus près au lucratif trafic de stupéfiants… Un commerce grandement facilité par son travail et son accès aux bâtiments ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Eeklo.

Andréas Eeklo doit son patronyme à son arrière-arrière-grand-père « parti se trouver une femme en Belgique (…) Ce qui n'empêche, il a trouvé son âme soeur. Mais à cette époque il a fallu qu'il change de religion pour pouvoir l'épouser et de nom également (…) Il est revenu au pays. Mais dans ses bagages, il n'y avait que des clopes et des bières, aucune figue belge, tu me suis ? » (Page 80)

Eh bien non ! On ne suit pas trop les divagations de ce brave garçon qui fort d'un baccalauréat mention bien, s'embarque dans la marine nationale à dix-huit ans. Cette décision ne choque ni sa mère, ardéchoise fumeuse d'herbe et alcoolique mondaine ni son père qui fait une brève incursion au milieu du bouquin.

Prévoyant et malgré la sécurité d'une retraite après 10 ans d'engagement volontaire (vers 28 ans donc), Andréas se dit tout de suite qu'il doit assurer ses « vieux jours ». Aussi après avoir fait une escale en Argentine et gouté à la cocaïne lui vient l'idée lumineuse de faire du trafic de drogue.

Et puis bon, ça marche plutôt bien. N'en disons pas plus sur ce récit délirant émaillé de perles littéraires comme on n'en voit que chez certaines romancières de gare et surtout la panoplie complète des expressions courantes qu'une « mention bien » au bac aurait pu court-circuiter.

Quant au style....« ...Tandis que le barbecue attendait, braises brûlantes, de recevoir ses premières merguez » une vraie passion… ou encore : « Il aimait la façon dont elle s'habillait, ses amis le virent et se moquèrent de lui. Il ria… » Et oui, il ria.

Tant de naïveté ne décourage pas l'auteur qui dédie son livre plus ou moins autobiographique (je dis « moins » à cause du trafic de drogue entre autre) à sa famille, à ses amis, à sa femme Marie, à son fils Andréas (tiens, tiens) et qui du coup se sent obligé d'édulcorer son récit. (Même s'il s'emballe un peu dans le premier chapitre laissant entendre qu'il a eu littéralement "chaud aux fesses" lors de son baptême de néophyte).

Car Andréas fréquente des bars louches, des manoirs avec des croix en néon rouge au-dessus de la porte, des barmaids en latex noir ( "avec deux trous pour laisser aérée sa poitrine opulente") et des prostituées : « L'Ukrainienne se présenta face à Andréas. Elle était fine, des seins parfaits et un corps de magasine. Elle déshabilla Andréas et commença à lui faire une fellation » (Papa c'est quoi une fellation / Tais-toi Andreas c'est du roman) « Putain, où je suis tombé ? dit Andréas » That is the question…

Et que dire de cet imbécile d'Agent Herriot de la DSPD (les « boeuf carotte » de la Marine) qui cherche à faire tomber ce pauvre Andréas qui se prend pour un corsaire suite à une rencontre avec une vieille sorcière à Madagascar. Et c'est toujours « caramba encore raté » pour cet illuminé qui perd peu à peu le sens de sa vie. Un raté qui ne pense même pas à ses « vieux jours ».

Cette absence de réalisme assorti d'un mépris de tout ce qui peut être décor, psychologie, sens social ou politique et même, allez, bons sentiments et générosité deviennent gênant à force d'abandon de tout esprit critique, toute morale (et la morale n'est pas ce qui est le plus grave) .

Petit délinquant insolent et prétentieux, irresponsable, Andreas n'est certainement pas le doux rêveur évoqué dans la présentation de l'auteur, ni l'aventurier, « marin entre deux mondes » (lesquels d'ailleurs) du titre façon « doux noeuds ».

A aucun moment Bertrand Demars ne se remet en question et l'on doit assister sans pouvoir mais, au défilé de son autosatisfaction niaise et sans limite.

Merci à Masse critique pour cet envoi insolite. Merci à l'Editeur qui devrait cependant pousser ses auteurs à se relire.

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Voici ma chronique suite à l'opération Masse Critique :

Dès l'ouverture du colis, j'ai été charmée par la couverture. Elle est très jolie, et au fur et à mesure que j'ai lu l'histoire, j'ai trouvé qu'elle lui correspondait très bien.

Ce roman m'a beaucoup plu. Il commence avec une citation d'Aristote que j'adore : "Il y a trois sortes d'hommes. Les vivants, les morts, et ceux qui vont sur la mer."

J'ai trouvé cela beau que l'auteur donne à son personnage principal le prénom de son fils, même s'il ne lui arrive pas que du bonheur !

Le premier monologue du supérieur en fait un personnage prometteur, j'ai trouvé ça dommage qu'on n'en entende plus tant parler par la suite. le premier chapitre est un enchaînement de choses sans aucun sens, et malgré qu'il y ait tous les éléments pour, j'ai eu du mal à tout comprendre, j'étais souvent perdue.

Un bon point : l'histoire se met vite en place, aussi j'ai pu accrocher dès le début ! Les descriptions sont claires et pas trop lourdes. Et puis, enfin une histoire sur des français et non des américains... Les personnages sont originaux et tous très différents : le Gros, la mère d'Andréas, etc.

Un peu plus tard, on quitte Andréas pour tout autre chose : le bureau d'un détective, et on se doute automatiquement que leurs chemins se croiseront forcément à un moment.

En page 66, une citation m'a bien plu : "Les chiens, ces putain de chiens qui ont certainement consommé plus de drogue qu'il n'en avait jamais ramené".

L'histoire en elle-même est très intéressante : j'ai appris beaucoup par rapport aux bateaux de la Marine, et on peut aussi parler du fait que malgré que ce soit toujours le même schéma qui s'enchaîne (Andréas qui achète de la drogue, la cache, comprend une fois tout vendu qu'il en faudrait plus, etc.) je ne m'en suis pas lassée ! Certains évènements sont décris avec un tel réalisme, on a l'impression d'y être et on se demande "est-ce que l'auteur l'a vécu aussi ?" On a l'impression de vivre les voyages avec Andréas. Mon escale favorite a été à Madagascar, les personnages rencontrés là-bas étaient très attachants, et les péripéties bien trouvées.

L'image assez péjorative donnée des militaires qui profitent de leurs missions pour un business de drogue et souvent rattrapée avec les diverses missions qu'accomplit avec brio Andréas.

Malheureusement, j'ai souvent trouvé des fautes d'innatention, de grammaire et de ponctuation ("Mais qui pouvait bien être Goern, pensa Andréas ?" → "Mais qui pouvait bien être Goern ? pensa Andréas." / "Il se faisait surnommé Le Breton"). Il arrive un moment où l'on trouve une faute par page quasiment, j'ai trouvé ça dommage.

Ce que j'ai en revanche apprécié, c'était qu'il n'y avait pas de temps morts. On ne s'attarde pas sur les scènes quotidiennes s'il ne s'y passe rien qui fasse avancer l'histoire. Et l'auteur glisse souvent des phrases à suspens dans ses chapitres, ce qui fait que l'on arrive pas à lâcher le livre avant sa fin.

Et cette fin... mais alors, quelle fin ! C'était surprenant ! J'ai adoré tous ces rebondissements, bravo à l'auteur pour cette originalité ! En revanche, après les étoiles dans les yeux que j'avais après avoir lu le 26e chapitre, j'ai trouvé ça dommage d'en rajouter un 27e, je n'ai pas trouvé qu'il avait une grande utilité...

Je ne regretterai en tous cas pas cette lecture !
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Un petit roman sur l'univers de la marine.
Quelques moments sympa sur la mer, le voyage, sur ces bateaux qui sillonnent le globe.
L'intrigue est un peu simpliste, un petit rebondissement à la fin qui laisse entrevoir une suite...
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