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EAN : 9782764405307
Québec Amérique (21/10/2006)
3.99/5   161 notes
Résumé :
Découvrez ou redécouvrez la bouleversante histoire de Marie-Lune, une adolescente de quinze ans qui devra braver les pires tempêtes de la vie pour aller jusqu’au bout d’elle- même. L’intensité d’un premier amour, l’atrocité de la mort, l’émerveillement de la maternité et la cruauté des choix, Marie-Lune en fera l’apprentissage très tôt... trop tôt.
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Bouleversant est le roman « Marie Tempête » ... Je l'ai lu à une vitesse vertigineuse, sans m'arrêter un seul instant, sans oser prendre un souffle, tant la plume de l'auteure est simple et coulante, essentiellement parce qu'elle est d'une vibrante authenticité, tout comme Marie l'est, à la fois portée par le Ruisseau de la Vie par sa rage et sa douceur d'Être. Marie a la respiration tantôt lente, souvent folle ; elle vit à perdre haleine. J'ai senti un infime morceau de ce roman imprégné en moi, peut-être aussi parce que je me reconnaissais moi-même à travers certains vécus de Marie-Lune, ma lecture venant ainsi ébranler ma fleur de peau. Il est ainsi plus difficile de rester objectif en tant que critique.

Bien que « Marie Tempête » soit à priori qualifié de roman jeunesse québécois, il est également destiné au lecteur adulte, ne serais-ce que pour les thèmes qui y sont évoqués et qui nous touchent tous à un moment ou à un autre de notre vie ; le deuil, l'amour, les premières ivresses adolescentes et les choix que nous prenons, délaissant ou s'armant de lucidité, volontairement ou malgré nous. Un clin d'oeil à ces quelques minimes secondes qui peuvent influencer le cours de notre vie. Marie tempête n'entre peut-être pas dans la catégorie des plus grands romans québécois, mais ne serais-ce que pour le lecteur qui en est à « rallumer ses étoiles » et à comprendre tous le sens des « tempêtes » intérieures, il en vaut la lecture.

C'est dans la douceur et la douleur de ses tempêtes que Marie, personnage principal, nous amène avec elle, nous faisant découvrir, ressentir, toute sa fragilité et sa maturité progressivement plus grande, un peu plus chaque jour – chaque page – tel un fruit qui aurait doucement pris le "temps" de mûrir au fil des saisons. « Parfois, au lac, la pluie s'abat d'un coup, avec une force terrible. Il n'y a pas de tonnerre, ni d'éclairs. Juste une pluie démente. Un ciel devenu fou. Je pleurais à verse. Je savais que l'actrice allait se relever et partir. Je savais aussi qu'elle se sentait prisonnière de son ventre. Et je pleurais parce que la vie est salope. Il aurait suffi que la scène se déroule une ou deux semaines plus tôt pour changer le scénario. » Indéniablement, Marie Tempête nous porte aux réflexions suivantes : Est-il possible qu'un simple incident fasse ombrage toute une vie ? Comment fuir ou égayer l'écho de nos choix, aussi grandioses et brumeux soient-ils, pour les oublier ou les accepter ? Monter vers les étoiles ou bien se laisser entraîner par le courant des eaux ? Ici-bas et là-haut. Qu'est-ce qui est un choix et qu'est-ce qui tient de notre volonté ? Comment faire pour rester en équilibre, les pieds posés au sol, sans voler à une vitesse démesurément folle, sans tomber et se noyer ?

En début de roman, il y a évoquance somptueuse à l'Allégorie du Pélican de Musset auquel Marie-Lune s'identifie ; elle est cet Oiseau en quête d'identité, à la recherche de réponses à ce « Qui suis-je, sans cet Être qui m'a jadis mis au monde et aimé, que suis-je devenue depuis son absence, qui me reste-t-il, vers quoi me tourner désormais... » et qui, peu à peu, retrouvera ses plumes, et découvrira que dans une petite mort, il est peut-être encore possible de rallumer les étoiles... une seule à la fois. Dominique Demers, par l'entremise de Marie-Lune, a cet art touchant d'unir harmonieusement son personnage à la nature (et c'est sans doute l'aspect le plus fort du livre), qui devient sitôt le décor-de-plume des émotions. Les multiples passages et métaphores qui font allusion aux sentiments de l'individu et à la nature ; ses cours d'eau, ses beautés et ses catastrophes naturelles, sont d'une savoureuse finesse. J'y ai d'ailleurs laissé ce que j'appelle mes « étoiles de passages préférés », je les ai lu et relu, jusqu'à oser m'extasier intérieurement de quelques « comme c'est beau ! » ... Avant ses grands tourments, Marie-Lune était encore cet enfant qui s'extasiait avec amusement, à capturer des images dans les nuages, et les formes qu'ils dessinaient. Or, elle s'imprégnera de cette nature infinie, à bout d'épreuves, jusqu'à fusionner avec elle, plutôt que de simplement la regarder... son Être deviendra le coeur de ce décor nu et bourgeonnant. Elle apprendra à saisir tout le sens d'une Tempête, et à se remettre de ses dégâts, ou pas... Elle est le Pélican qui découvre ce qu'est Tomber, celui qui apprend à voler, pour mieux briller demain.
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Version pour adultes regroupant les 3 tomes jeunesse mettant en vedette Marie-Lune, j'ai adoré ce livre que je qualifierais de grandiose, sublime, gigantesque et de tous les qualificatifs positifs qui existent! Oui, oui, tous les mots positifs doivent sans doute s'y rattacher. Malgré une lecture très facile puisqu'on en tourne les pages à une vitesse fulgurante et qu'on ne peut pas le lâcher - ou qu'on le lâche avec regret- il faut se dire que l'écriture est très mature. Chaque page pourrait contenir une citation; je m'en suis fait une liste d'une quinzaine et cela n'a été qu'une minime sélection et à chaque fois, je me demandais où la commencer et où l'arrêter tellement j'étais subjuguée par les mots. Même si c'est l'histoire d'une adolescente, Dominique Demers nous bouleverse et rend saisissante son histoire. J'ai rarement passé par toute la gamme d'émotions lors d'une lecture et ce fut le cas dans ce roman et je le dis sans gêne, les larmes ont coulé à quelques reprises! Chaque passage est teinté de tant de réalisme et les mots sont si poétiques qu'on ressent aisément les émotions. J'avais emprunté ce livre et je ne regretterais pas de le réemprunter, voire même d'aller me le procurer à la librairie la plus près même s'il est déjà lu! Et pour ceux qui l'ignoreraient, il y a une suite -Pour rallumer les étoiles - qui est également très bien écrite. Il faut ABSOLUMENT que les lecteurs de ce monde découvrent les tempêtes de Marie-Lune! à recommander, encore et encore
Lien : http://paysdecoeuretpassions..
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j'ai vraiment tout aimé de ce livre, l'histoire est très emballante ce n'est pas une histoire que l'ont lit par tranche de une demi heure ,quand on le commence c'est tellement captivant que c'est très difficile d'arrêter par contre la fin je l'ai un peu moins aimé parce qu'elle aurait juste pu rencontrer Élisabeth autrement les soeurs (réligieuse) viennent gâcher tout le contexte de l'histoire romnatiqe et de la détreese de Marie-Lune ....
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Je connaissais l'auteure québécoise pour ses livres pour enfants : je les utilise souvent en classe. Alors, quand j'ai découvert sur un rayon de la bibliothèque ces 2 romans pour adultes (ou adolescents),la curiosité l'a emporté !
J'ai adoré Marie-Tempête, saga pleine d'émotions et de sensibilité : Marie-Tempête, c'est Marie-Lune, jeune adolescente confrontée à des bouleversements qui vont impacter tout le reste de sa vie : le décès de sa mère dont on lui a caché le cancer et, au même moment, la découverte qu'elle est enceinte : elle doit assumer et prendre de responsabilités d'adulte sans le soutien de sa mère et alors qu'elle est dans un marasme émotionnel, détruite psychologiquement. Ce roman est un hymne à la vie, aux sentiments qui la rendent palpitante. L'écriture nous emporte : j'ai eu du mal à lâcher le livre et surtout, c'est un livre qu'on n'a pas envie de terminer : on a envie de rester avec Marie-Lune, de continuer avec elle, son énergie, l'intensité de ses émotions !

J'ai trouvé le deuxième tome un peu moins « addictif » et plus inégal, mais j'ai apprécié de connaître la suite des aventures de Marie devenue femme, la vie qu'elle a menée après les choix difficiles faits lorsqu'elle avait 15 ans. Ce deuxième tome alterne le point de vue de Marie et celui de Gabriel, son « moustique » adopté par Claire et François et qui cherche à retrouver sa mère.

Très bon moment de lecture, livre à recommander à tous les amateurs de sagas.

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Roman jeunesse qui ne se démode pas: les jeunes filles du 1er cycle du secondaire aiment toujours autant ce récit à la fois triste et touchant. Sans être de la grande littérature, ce roman a le mérite de susciter un grand intérêt pour la lecture chez de nombreuses adolescentes qui visiblement se retrouvent dans ses personnages.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Ses yeux me répondaient. Qu’il serait patient. Qu’il avait peur, lui aussi. Qu’il était prêt à partir sur tous les ruisseaux, les lacs, les rivières et les mers. Avec moi. Sans savoir où ça mènerait. Tant pis, si ça ne menait nulle part.
On ne pouvait s’empêcher d’essayer.
Les grands arbres n’ont pas peur des tempêtes. De la neige, de la pluie, de la grêle. Ils se tiennent droit dans le vent. Hauts et puissants. Leurs longs bras ploient sans craquer. Ils dansent, eux, dans la tourmente. Leurs gestes sont souples. On sent qu’ils sont résistants.
Les grands sapins ne tombent pas. Ils attendent d’être vieux. Secs et usés. Des centaines d’années. Et jusqu’à la fin, ils restent droits.
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Ma mère a les cheveux bleus. Elle n'est pas complètement marteau, ni même un peu Martienne, mais simplement coloriste, au Salon Charmante, rue Principale à Saint-Jovite. La semaine dernière, ses cheveux étaient «or cuivré». Le flacon 57, sur l'étagère du haut.
Derrière les séchoirs, tout au fond du salon, ma mère mélange des couleurs. Mèches, teintures, balayages, reflets. Il y a des peintres en bâtiment, d'autres en chevelure.
Le bleu, normalement, n'est qu'un reflet. Mais Fernande n'a pas eu le temps de revenir à sa couleur naturelle - noir corbeau sans numéro - avant de l'essayer. Elle sait maintenant que le nouveau «bleu nuit 13» fait un peu psychédélique lorsqu'on l'applique sur un fond «or cuivré 57».
Moi, je rêve d'une mèche bleu électrique. Juste une, presque discrète, qui se tiendrait bravement debout sur le dessus de ma tête. Mais pas question! La petite Marie-Lune de Fernande et de Léandre n'a pas le droit d'être punk. Je me contente d'une coupe légèrement étagée et terriblement ordinaire, signée Gaëtanne, l'amie de ma mère, propriétaire du Salon Charmante.
Ce n'est pas très sophistiqué, mais c'est un peu ébouriffé, ce qui me convient. Avant, j'étais plutôt du genre coupe champignon. Un bol de cheveux renversé sur le crâne. Une auréole de poils trop sages. Maintenant, c'est fini. Je m'appelle encore Marie-Lune, mais attention! Je suis plutôt une Marie-Éclipse, une Marie-Tonnerre, une Marie-Tremblement de terre.
C'est drôle! Les clientes de Fernande lui réclament les pires extravagances, et elle ne bronche pas. Maman peint en blond Barbie les cheveux roux de Mme Lalonde, étale du jaune carotte sur la tignasse noire de Mme Bélanger, teint en noir charbon les derniers poils blancs de Joséphine Lacasse et jure à ces épouvantails qu'elles sont ravissantes. Ces dames lui demanderaient une mèche vert limette, et ma mère brasserait les couleurs sans dire un mot.
Moi? Voyons donc! C'est différent. J'ai déjà été la gloire de Fernande. Sa fille unique. Belle et brillante. Belle, dans la langue de ma mère, ça veut dire propre, bien mise et en bonne santé. Et brillante? Des «A» partout, en français comme en chimie.
Depuis l'an dernier, ma mère me trouve moins belle et brillante, et beaucoup trop adolescente. Et depuis qu'Antoine est entré dans ma vie, je me suis métamorphosée en cauchemar ambulant. Je fais peur à mes parents. La nuit des vampires, c'est rien à côté de moi.
Fernande a du mal à digérer la nouvelle Marie-Lune. Elle se ronge les sangs et elle s'arracherait aussi les cheveux si elle n'en avait pas déjà perdu autant. Elle fait des drames avec tout, pleure pour rien et souffre toujours de migraines.
Quant à mon père, journaliste sportif au Clairon des Laurentides, il lit plus d'articles sur l'adolescence que sur le hockey. Le pauvre a failli faire une syncope en apprenant que 50 % des adolescents ont fait l'amour avant la fin du cours secondaire.
Je suis devenue suspecte.
J'aime Antoine depuis le 27 octobre. Je l'aimais peut-être déjà auparavant, mais j'étais trop poire pour m'en apercevoir. L'année dernière, à la fête d'Halloween de la polyvalente, j'avais dansé avec Sylvie Brisebois.
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Le ciel croule
Mon père ressemblait à Charlie Brown avec son sapin. Il disait l'avoir abattu, mais à mon avis, c'était de l'euthanasie: ce sapin-là n'aurait jamais passé l'hiver. Un petit bout d'arbre maigre et crochu aux branches chichement éparpillées et aux épines roussies.
Je n'en revenais pas. Pourquoi vivre dans le bois, au bout du monde, si à Noël on ne peut même pas se payer un vrai sapin de carte de souhaits? De beaux sapins, il y en a plein sur notre terrain. Et autant chez les voisins, partis à Montréal - les chanceux - jusqu'à l'été prochain.
Léandre semblait fier de son arbre ridicule. Comme Charlie Brown dans un film de Noël. Charlie arrive avec un sapin tellement mal foutu que quand il le plante, celui-ci perd toutes ses épines. Tout le monde rit et Charlie est malheureux.
J'ai ri moi aussi. C'était trop bête. Léandre m'a regardée, l'air de revenir d'une lointaine planète. Il a contemplé son arbre. À croire qu'il le voyait pour la première fois. Et il a éclaté en sanglots.
C'est là que j'ai compris tout à coup. Mon père l'avait probablement cherché longtemps son sapin malade. Son pauvre sapin tordu. Il voulait un arbre qui ressemblerait à son coeur. À ses souvenirs. À sa douleur. Un arbre ami. Aussi mal foutu que lui.
C'est notre premier Noël sans Fernande. Ma mère est morte le mois dernier. Les gens disent que je suis en deuil. C'est faux! Je suis en désastre. La mort, c'est contagieux. Quand quelqu'un près de nous meurt, on se sent mourir avec lui.
Heureusement, j'ai Antoine. Quand je plonge dans ses bras, j'ai moins mal. Quand il me caresse le cou, je suis presque bien. Et quand il m'embrasse, j'oublie tout.
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J'ai déjà été la gloire de Fernande. Sa fille unique. Belle et brillante. Belle, dans la langue de ma mère, ça veut dire propre, bien mise et en bonne santé. Et brillante? Des «A» partout, en français comme en chimie.
Depuis l'an dernier, ma mère me trouve moins belle et brillante, et beaucoup trop adolescente. Et depuis qu'Antoine est entré dans ma vie, je me suis métamorphosée en cauchemar ambulant. Je fais peur à mes parents. La nuit des vampires, c'est rien à côté de moi.
Fernande a du mal à digérer la nouvelle Marie-Lune. Elle se ronge les sangs et elle s'arracherait aussi les cheveux si elle n'en avait pas déjà perdu autant. Elle fait des drames avec tout, pleure pour rien et souffre toujours de migraines.
Quant à mon père, journaliste sportif au Clairon des Laurentides, il lit plus d'articles sur l'adolescence que sur le hockey. Le pauvre a failli faire une syncope en apprenant que 50 % des adolescents ont fait l'amour avant la fin du cours secondaire.
Je suis devenue suspecte.
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Le pire, c’est que j’avais envie de m’abandonner. De fondre dans ses bras. Dans n’importe quels bras. Mais j’ai ravalé mes larmes. À force de s’épancher à tous vents, on finit par se perdre complètement. J’en avais assez des réconforts éphémères. De ces bonheurs furtifs derrière lesquels gronde l’orage.
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