C'est un livre agréable à la vue et au toucher. le sommaire en début d'ouvrage permet d'en découvrir la structure en un coup d'oeil.
L'auteur s'est efforcé de faire une étude non polémique sur l'état de la chasse en France. Il conseille aux 2 camps, "les pros et les anti"
- de se débarrasser des "hystériques" qui gâtent leurs images respectives
- de ne plus jouer le jeu des hypocrisies mutuelles
- de ne pas vouloir faire de la Nature, SA Nature, celle qui correspond à SES désirs.
Moi qui suis une fille de la campagne,élevée dans une ferme au milieu de chasseurs, je n'ai pas appris grand-chose mais j'aimé le ton, l'humour, le traitement complet du sujet, les critiques indispensables pour tous ET la bibliographie finale où se retrouvent les plus beaux romans que je connaisse sur le thème. D'autres seront sur ma PAL bientôt.
Un mot encore : je connais beaucoup d'écologistes ou sympathisants. Deux seulement ont refusé ma terrine de lièvre ou ma tourte au pigeon !
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Cette fois ci mon retour sur le livre reçu via Masse Critique va être double et pour cause, mon Amoureux, chasseur, l'a lu et m'a autorisé à aussi donné son avis:
Bon ouvrage pour avoir une vue d'ensemble même si l'orientation de l'auteur est évidente. Puisse cet ouvrage ouvrir le dialogue entre deux camps qui revendiquent farouchement leurs positions respectives. Les actions menées par les uns et les autres auraient davantage de succès si chacun consentait à reconnaître l'utilite de l'autre.
Mon propre avis: en tant que chasseur je pense qu'il a forcément retenu les mauvais côtes que l'auteur évoque. le livre est très bien écrit, ce qui facilite la lecture d'un ouvrage dont le thème n'est pas forcément mon favori! Effectivement l'auteur aborde plusieurs types de chasse, l'origine de l'activite, sa place dans l'imaginaire des ruraux et des paysans, autant de chemins à explorer pour les néophytes. La chasse, ce n'est pas QUE la galinette cendrée.
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Un point objectif sur la chasse, l'auteur a regardé du côté des anti mais aussi du côté des pro, et a tenté de démêler les vérités qui se trament sur la chasse en France. Pari réussi, le livre est objectif sans être trop anti-chasse, tout en dénonçant les nombreux travers de cette pratique.
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Malgré tout, pour les "pro-loups, c'est encore trop, et ce ne serait là qu' incompréhension des historiens, car, derrière les cas mortels enregistrés dans les actes de décès, les registres paroissiaux et les écrits des mémorialistes, se cacheraient des crimes bêtement humains, sexuels notamment. Le loup, figure maléfique, rappel de notre humanité chasseresse d'avant l'agriculture, était ce que la société très chrétienne plaquait sur ce qu'elle ne voulait pas voir. Le loup, bouc émissaire idéal. Ce n'est pas tout à fait faux. Mais, selon les historiens, cela n'empêche pas que le prédateur a, tout au long de notre histoire, tué.
Les "anti-loup", pour rester dans la bipolarité française, ont à l'inverse la certitude que le loup est un danger mortel pour les troupeaux et pour les hommes.. Des historiens leur donnent en partie raison. Un minimum de 8000 morts serait imputable au héros du Petit Chaperon rouge, en France, entre 1200 et 1960.Cela paraît beaucoup mais ramené à l'année, le chiffre est moins effrayant : une dizaine de morts par an tout au plus, dont 4 ou 5 liés à l'enragement des loups incriminés. En stricts termes statistiques, c'est presque deux fois moins que la mortalité liée à la randonnée...en montagne.
L'ours et le loup, même combat, ni fine. Celui d'une réponse définitive à la seule question qui vaille: avons nous envie de nous confronter de nouveau à l'alea d'une espèce sauvage? Si oui, il y aura un prix à payer par toutes les espèces, dont l'homme.
[...]l'importation de tout produit issu du phoque [...] répond "aux préoccupations morales concernant le bien être des phoques". La question n'est donc pas d'ordre écologique. Elle relève de la sensibilité particulière des Européens [...].
Des lors que la dent du loup déchirera l'imaginaire urbain, les préfets se sentiront poussés à ordonner des battues et les pouvoirs publics à réclamer le déclassement de l'espece de la convention de Berne qui la protège.
La nouvelle collection Planète graphique aborde avec humour l?écologie, le développement durable ou la santé, au quotidien.
De manière citoyenne et avec une petite touche de malice, Elise Rousseau décrypte la surconsommation :
http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/mais-pourquoi-j-ai-achete-tout-ca-/9782603025222
Tandis que Frédéric Denhez évoque les méandres de la production alimentaire :
http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/l-assiette-est-dans-le-pre/9782603024850
Tous deux proposent des solutions concrètes pour passer à l?action.
Découvrez vite ces documents graphiques plein d'humour !
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