Pour elle, substituer une Blanche à une Indienne dans une maison de rendez-vous, c’était faire œuvre de salubrité à l’égard des siens. Il y avait, dans un tel comportement, quelque chose d’assez grandiose... Pourquoi n'aurait-elle pas été dans le vrai? Puisque la prostitution était un mal inévitable, vieux comme le monde, n'était-il pas préférable que ses victimes vinssent d’ailleurs?
Le temps et surtout le changement effacent tout. Pourtant, il peut arriver que les adieux soient plus émouvants et qu'on soit gêné à la pensée de né plus jamais revoir telle femme qu’on a connue... Mais n'est-ce pas notre lot, à nous qui ne sommes après tout que des globe-trotters, d’être contraints de nous contenter de femmes d’occasion?
Mais là où vous avez été-un grand coupable, c’est quand vous avez misérablement joué avec le cœur d’Edna. La façon dont celle-ci a renoncé à la vie prouve qu’elle a été sincère à votre égard alors que vous l'avez trahie... Terrible trahison qui vous a fait bafouer l'amour! Vous n'aviez surtout pas le droit de prendre à la légère ces épousailles accomplies suivant un rite qui nous échappe mais dont la grandeur est indéniable, tout autant que celle de notre culte..
Jouez l'homme civilisé qui a été traumatisé par les splendeurs irréelles de l'enfer vert... Celui qui a un peu perdu la mémoire des faits et qui ne parvient plus très bien, tant il a été choqué, à faire la discrimination entre ce qu'il a réellement connu et ce qui n'est que le fruit de son imagination exaltée par la fièvre des Tropiques! On vous pardonnera alors tout, même les trous de mémoire!
Les Indiens n'ont été vaincus que parce qu'ils n'avaient et n'ont encore pour se défendre que des, lances en bois et des flèches empoisonnées. Face aux armes à feu, à l'alcool et aux maladies qu'ont apportés les Blancs, c’est peu! Maintenant tout cela est remplacé par l'avion, les bulldozers, la radio et la télévision qui finiront par avoir raison des dernières tribus survivantes.
"Le chateau du clown" (Plon) est le 40ème roman de Guy des CARS, dont il lit les premières lignes à Bernard PIVOT. L'écrivain définit ce qu'est un roman, alors que le personnage de son livre, lui, a existé. Au cours d'un séjour dans le Sud il visite le château de GROK, château monstrueux ou le clown est enterré. Guy des CARS raconte, comment, jeune journaliste, il a fait une tournée avec le Cirque Pinder. Dans son roman il raconte l'ascension et le déclin de GROK.PIVOT lui parle de sa "pas bonne" réputation dans le milieu littéraire, celui-ci dit qu'il est "lu". Il a des lettres de grands écrivains, GIDE, VALERY, CARCO, COLETTE qui l'ont encouragé. Il parle du seul prix littéraire qu'il ait eu dans sa carrière, du Goncourt qu'il n'a pas eu, et de la bataille que ça a suscité à l'époque. De noblesse authentique, il est fier des militaires de sa famille, notamment celui de l'Algérie. Il se dit "heureux", entouré de gens intelligents...ne se voyant pas d'ennemis.Mot de la langue française qu'il n'aime pas : valableMot que vous aimez bien : l'amitié
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