Le Bétopotame n'est qu'un élément du menu, la montagne qui cache la forêt (son derrière est vraiment énorme), c'est une des pauvres victimes du fusil et autres gadgets du Chasseur.
Ce personnage ne semble vivre que pour la gloire, celle d'offrir la plus noble des fins aux animaux dont la singularité est aussi énorme que sa propre estime de lui-même.
Quelle grand coeur!
Mais rassurez-vous, la réalité est tout autre et son fidèle assistant Sancho prend bien soin de conserver intact le rêve du Chasseur et cela vous fera sourire.
Les proies sont amusantes, des animaux sauvages et imaginaires.
L'ambiance servie par
Martin Desbat rappelle la grande mode folle et occidentale du XIXème siècle, celle qui joignait la découverte des continents inconnus à la chasse de bêtes indomptables et exotiques.
Nous verrions bien notre personnage Chasseur immortalisé d'une sculpture d'Antoine-Louis Barye, soumettant un Bétopotame ou une Taupus Gignatus Nobilis.
La vérité restera le secret des animaux et d'un certain Sancho.
Le duo évoque évidement le célèbre Don Quichotte et Sancho Panza de l'auteur
Cervantes.
Cela colle parfaitement aux personnages, un faire-valoir et compagnon à l'allure bonhomme, un patron à la conquête de ses rêves, une adorable illusion.
Les différentes chasses donnent lieu à des décors exotiques, improbables .
Sancha ne saurait rien refuser à son patron, la machine à remonter le temps n'est que formalité pour traquer les légendes disparues.
Et bien, il va les faire disparaitre de nouveau mais avec panache.
Bien entendu, les dinosaures ne se laisseront pas faire.
Facéties et comiques de situations vous attendent dans ses aventures.
On ne prend pas au sérieux ce personnage directif qui se prend au contraire très au sérieux pour "dévorer" plus gros que lui.
Sancho garde son calme, comme un brin d'habitude glissé entre le repas du midi et l'entretien du jardin.
Allez hop!
Il y a l'équipement à préparer.
Cela devrait plaire aux jeunes lecteurs pour sa dose farfelue d'action bonne enfant.
À découvrir.