Les tomes 3 et 4 participent d'une même logique et se ressemblent. D'une part, ils rebattent les cartes entre les opposants. Mejaï hésite entre amour et haine, et on sent qu'un fifrelin pourrait faire tout basculer. de nouvelles familles entrent en jeu et on finit par avoir l'impression que Trebaldi ne maîtrise pas tout.
D'autre part, ils permettent à
Desberg de s'épancher sur le sens de la religion et de l'église. On sent que les propos tenus par plusieurs protagonistes ne sont pas trempés dans le vitriol du XVIIIè siècle, mais frappent directement nos sociétés à l'aube du XXIè siècle.
Malheureusement, il y a de la dilution dans ces deux tomes. Il faut bien que l'on respire, que l'on fasse le point, certes. Et en fin de tome 3 et en fin de tome 4, l'action repart après s'être quelque peu calmée. La différence réside dans le fait qu'en fin de tome 4, le défi est énorme et les enjeux également.
Le Scorpion, poursuivi par Rochnan, s'est trouvé une alliée... Belle et rousse, elle manie le fleuret comme une guerrière. le Scorpion est séduit. le lecteur aussi. D'autant que Mejaï déploie ses charmes et sa haine de même. La croix de Pierre va-t-elle se laisser découvrir? On sait le Scorpion très au fait des manuscrits et des reliques. Mais quand on se retrouve en fin de tome encerclé par les gardes turcs, que faire?
Desberg, quand il est à court de rythme, joue la carte de l'érotisme. Ce n'est pas la première fois que je le note. Dans Golden Dogs, IR$ team, Miss Octobre... on a droit à des scènes qui hésitent entre voyeurisme et superflu. Ici aussi. Ce n'est pas, à proprement parler, déplaisant, mais cela n'apporte pas énormément au récit.