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EAN : SIE197352_876
Stock (30/11/-1)
4/5   3 notes
Résumé :
La Colonne est un roman sur la Commune et l'affaire Courbet (destruction de la Colonne Vendôme).

L'affaire fait grand bruit, en avril 1871, la Commune de Paris, la considérant comme un monument de barbarie, comme un symbole de fausse gloire et de force brute, veut jeter à bas la colonne Vendôme.

Les pensionnaires de l'hôtel des Invalides ont juré de ne pas laisser s'accomplir cette profanation...

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"La colonne" est un vieux roman précieux, assez rare et puissant. Paru en 1901, il irradie de la personnalité de Lucien Descaves, son auteur et de sa proximité historique avec son décor.
L'affaire fait grand bruit, en avril 1871, la Commune de Paris, la considérant comme un monument de barbarie, comme un symbole de fausse gloire et de force brute, veut jeter à bas la colonne Vendôme.
Les pensionnaires de l'hôtel des Invalides ont juré de ne pas laisser s'accomplir cette profanation.
Lorsque Lucien Descaves pousse la porte de l'hospice militaire, il semble s'exhaler de ses mots comme une odeur de cellule, d'urine, de vieillesse, d'indigence et d'ennui.
L'évocation est impitoyable et la description efficace.
L'ambiance est sordide.
Le sergent Philibert Lacouture et le caporal Thimothée Prophète, qui disent s'être sauvés mutuellement la vie durant l'expédition de la Dabrutscha, mènent la révolte contre ce projet de la Commune.
Tous les soirs, deux hommes volontaires seront désignés pour surveiller la place Vendôme.
Le propos de Lucien Descaves n'est pas d'écrire un livre historique racontant l'agonie de la Commune mais bien d'en saisir le plus profond de son âme.
Après avoir poussé la porte des Invalides, l'auteur pénètre, au coeur de Paris insurgé, dans le quartier de Belleville en pleine effervescence et nous présente les autres personnages du drame.
Le plus réussi, le plus emblématique est certainement Jacques Rabouille.
C'est le "rouge", le "démoc-soc", un solide ouvrier mécanicien.
Il est l'ennemi de Prophète pour lequel il ressent une profonde antipathie réciproque.
L'événement symbolique, qui sert de cadre à ce récit un peu lent, n'a, dans celui-ci, en définitive que peu d'importance.
L'ouvrage, pourtant assez triste, est finalement un cri d'espoir.
Lucien Descaves règle définitivement son compte à l'Empire et à la légende napoléonienne.
Il condamne Thiers et les tenants de l'ordre.
Afin de mieux entrer dans l'intimité de la Commune, que l'on sait déjà perdue, il mêle, au fil des pages, à ses grandes aspirations, les petites préoccupations du peuple de Belleville.
L'écriture est élégante, raffinée mais le propos a du corps et de la force.
Il est engagé, libertaire et sincère.
"La colonne" est de la pure littérature.
C'est un des ouvrages dont on peut dire, encore aujourd'hui, qu'ils sont essentiels ...

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
- Quand donc racontera-t-on aux français la vie de leurs pères en non plus exclusivement celle de leurs maîtres ?
Quand donc, renversant les rôles, considéra-t-on simplement un François 1er, un Charles IX, d'autres Charles encore, tous les Henri et tant de Louis, qui jalonnent l'Histoire, comme des bornes chronologiques contre lesquelles il n'y a lieu de s'arrêter que pour vomir ?
Ah ! L'Histoire de France, quels instituteurs l'apprendront enfin aux enfants du peuple ?
- Les instituteurs que la République formera, dit Rabouille, sortant de son rêve ....
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Le 13 avril 1871, au roulement de tambour annonçant le deuxième service de neuf heures trois quarts, les invalides envahirent le réfectoire n°2, une vaste galerie que font paraître plus haute et plus froide les sévères allégories qui la décorent.Ils se répartissaient entre les tables rondes, peu espacées, de douze couverts chacune, et les premiers arrivants, pesant et goûtant de l'oeil le pain fraîchement distribué, s'attribuaient, à l'accoutumée, avec une prestesse de singe, la ration estimée la plus avantageuse ...
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Mais l'Histoire aussi te dindonne ! ... Comment ne t'aperçois-tu pas, triple dupe, qu'il en est du fruit de tes victoires comme du produit de notre travail, qui n'est pas pour nous ?
C'est afin que le maître et ses associés prospèrent que tu as répandu ton sang ...
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Que devient la liberté de conscience, sous un régime qui oblige le peuple à passer de l'école, où l'on apprend à adorer un dieu en trois personnes, à la caserne où cette trinité s'adjoint, pour la renforcer et la défendre, un compère couronné ...
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Fils de 93, lève-toi ! Si tu es vaincu, c'est la fusillade, la déportation, un nouveau bail de tyrannie ... Si tu es vainqueur, c'est la transformation complète de l'état de choses existant, c'est la liberté, c'est le bonheur ! ...
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Videos de Lucien Descaves (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucien Descaves
« Joris-Karl Huysmans (1848-1907) […] nous a donné sur lui-même […] les renseignements essentiels. […] de pères en fils, dit-il, tout le monde a peint dans sa famille […]. […] Il pratiqua toujours, en matière de régime, la plus complète indifférence. Il regardait comme le meilleur gouvernement celui qui ne tracasse personne. […] il lisait beaucoup, travaillait peu et cherchait sa voie. […] […] Huysmans fut, jusqu'à l'heure de sa retraite, après trente ans de services, un fonctionnaire modèle. […] Écrivain, sa distinction répugnait au mélange et se félicitait de rester privée. […] Huysmans avait des loisirs… Il versifiait, en s'inspirant de Villon (1431-1463) et de ses mélancoliques ballades, qu'il aimait alors par dessus tout ! […] il réunit sous ce titre : le drageoir à épices, quelques petits poèmes en prose […]. La critique fit assez bon accueil au Drageoir. […] Huysmans […] conclut « à la résignation, au laisser-faire », à l'acceptation, enfin, de la vie telle quelle, c'est-à-dire irrémédiablement mauvaise. « Le mieux n'existe pas pour les gens sans le sou ; seul, le pire arrive. » Schopenhauer (1788-1860) a raison : « La vie de l'homme oscille, comme un pendule, entre la douleur et l'ennui. » Ce qu'il faut démontrer. Huysmans s'y efforce. À quoi bon réagir, chercher et fixer les conditions du bonheur ? Il n'y en a pas. Rien ne vaut la peine de regimber. Et Huysmans, cependant, ne fait que cela ! C'est un pessimiste qui se complaît, comme beaucoup de Jobs de cette espèce, sur le fumier de sa philosophie. Lui, toutefois, râcle ses ulcères avec des mots précis et précieux, les tessons chatoyants d'un vocabulaire si riche, qu'il fait oublier l'horreur des sanies ! […] […] Il avait enseigné le prix de la phrase bien écrite et du verbe générateur remarquable entre tous les mots, comme le bêlier qui dépasse de ses cornes le troupeau mouvant. Il aimait les humbles et méprisait l'argent. Il en gagnait avec ses livres et négligeait de le toucher. […] Aussi le représentait-on revêche, amer, ombrageux, distant. […] Il observait bien la surface de la nature humaine ; il ne la pénétrait pas toujours. Il avait contracté entre les murs de sa chambre, devant la glace, la myopie des grands félidés en cage. […] Quel sort, dans l'avenir, aura l'oeuvre qu'il laisse ? Il est assez difficile de le dire. Néanmoins, soit qu'on l'envisage comme un acte de foi, soit qu'on la considère comme un merveilleux travail d'orfèvrerie, il faudra bien assigner un rang supérieur, dans la littérature du XIXe siècle, à l'écrivain qui n'humilia jamais l'indépendance de l'artiste le plus raffiné, devant les devoirs du chrétien le plus scrupuleux. » (Lucien Descaves, in J. K. Huysmans, pages choisies, Editions J. M. Dent et fils, 1913)
Des croquis de concert et de bals de barrière ; La reine Marguerite, un camaïeu pourpré ; Des naïades d'égout au sourire éploré, Noyant leur long ennui dans des pintes de bière ;
Des cabarets brodés de pampres et de lierre ; Le poète Villon, dans un cachot, prostré ; Ma tant douce tourmente, un hareng mordoré, L'amour d'un paysan et d'une maraîchère :
Tels sont les principaux sujets que j'ai traités : Un choix de bric-à-brac, vieux médaillons sculptés, Émaux, pastels pâlis, eau-forte, estampe rousse, Idoles aux grands yeux, aux charmes décevants,
Paysans de Brauwer, buvant, faisant carrousse, Sont là. Les prenez-vous ? À bas prix je les vends.
(J.-K. Huysmans, Sonnet liminaire)
0:00 - Ballade en l'honneur de ma tant douce tourmente 1:58 - À maître François Villon 5:28 - Générique
Image d'illustration : https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/joris-karl-huysmans-14-le-forcat-de-la-vie
Bande sonore originale : Dream Machine - Colors Fade Colors Fade by Dream Machine is licensed under a CC BY-NC 3.0 license.
Site : https://icons8.com/music/search/colors%20fade
#JKHuysmans #LeDrageoirAuxÉpices #PoésieFrançaise
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