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EAN : 9782812606823
64 pages
Editions du Rouergue (30/11/-1)
3.61/5   50 notes
Résumé :
Pierre vit seul avec son père dans une maison perdue en pleine montagne, loin de tout.
Son père, c'est ce type qui fascine et qui inquiète aussi.
Mais pour Pierre, c'est autre chose : un amour démesuré, compliqué mais sincère.
Une vie qui ne ressemble à rien d'autre...
Ce roman, c'est un peu son journal, avec ses dessins jetés sur la page, au stylo noir, comme s'il était pressé de nous montrer et de nous raconter son histoire.
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Pierre a un très fort désir de liberté. Il recherche l'envol et ressent la tentation des chemins de traverses. Son ancre ? Son père avec qui il vit seul dans les bois. S'il est alccolique et drogué, c'est aussi pour l'adolescent un modèle, par sa forte présence, presque animale...

Récit d'une relation hors norme, le texte nous offre un regard différent sur la vie. Il y a le rejet de la norme et des contraintes que représentent l'école et la société. Mais aussi l'image du "papillon autour de l'ampoule" qui marque à la fois un mouvement centrifuge et centripète avec l'attrait pour l'extérieur et la recherche d'un ailleurs.

Un beau texte sur l'impossible équilibre entre la fidélité, la peur et l'envie de partir.

Les dessins de l'écrivain ne font qu'un avec le texte. Coups de stylo noir qui s'entrecroisent et semblent checher eux-aussi à s'extirper de la page.

S'il est difficile d'évaluer un texte aussi personnel, il est important de signaler la beauté de la poésie des mots et des lignes comme des bouteilles à la mer. Intéressant
Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Court roman qui raconte le désarroi d'un fils face à un père alcoolique. Un père peu ragoûtant mais auquel il est attaché. Sans lui que deviendrait-il?
Belle gueule de bois c'est celle de cette vie sur un fil. Avoir honte de cet homme et l'aimer malgré tout. L'auteur jette sur le papier les mots d'une vie en perdition. Enrichi de quelques dessins crayonnés qui ajoutent de la détresse à cette histoire c'est un roman utile qui montre le naufrage d'un père.
Belle histoire d'amour filial, ce fils-courage nous jette à la figure une histoire assez sordide d'une écriture sensible et vraie.
Belle claque à proposer aux ados.
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Pierre est un ado qui vit seul avec son père dans une maison perdue en pleine montagne, près d'une forêt. Son père est chômeur, alcoolique et « dépressif à plein temps ». S'il a choisi de le suivre quand ses parents se sont séparés, c'est parce qu'une « mère se porte dans le coeur, un père dans les tripes ». Au collège, c'est la cata : 6/20 de moyenne générale. Quand un prof lui demande ce qu'il veut faire plus tard, Pierre répond : Vagabond. Pierre va mal. C'est un gamin en souffrance, impuissant devant cette déchéance paternelle qu'il ne peut que constater. Il refuse de suivre la même trajectoire, de se voir vieux, « en train de picoler avec un pote qui a raté ses rêves lui aussi. [...] Je me suis promis de ne jamais finir comme ça ».


Un récit fort, au réalisme dérangeant. Un chant d'amour aux phrases acérées où les mots de Pierre résonnent et frappent l'âme. « Habiter avec mon père, c'est un peu comme la vie, même si elle vous fait mal, il y a toujours une voix bien cachée qui vous dit qu'il ne faut pas l'abandonner ». La fin est ouverte, en suspens : « Où se trouve l'issue ? ». C'est tout ce que j'aime, de la littérature jeunesse qui ose et bouscule sans esbroufe, sans chercher à en faire des caisses, sans tomber dans la surenchère.


Un premier roman culotté et elliptique, scandé comme un vieux blues qui vous gratte jusqu'à l'os.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Ni pour les filles, ni pour les garçons. Une parenthèse forte et poignante dans la vie d'un adolescent. Pierre a laissé sa mère et ses soeurs pour vivre avec son père. Ce père qu'il aime tant malgré ses vices et ses faiblesses qui les détruisent tous à petit feu. Un récit fait de rêves et d'espoir mais aussi de solitude, celle d'un fils incapable d'aider son père aux prises avec ses démons, celle d'un jeune en pleine construction.

Le texte est illustré par la main de l'auteur des traits et des ratures que l'on fait en marge de ses cahiers de notes pour exprimer ce qui ne peut être dit. Tout le mal-être mais aussi la force de l'adolescence s'esquissent au fil des pages dans cette tranche de vie autobiographique. Ce roman ne laisse pas indifférent, il chamboule tout sur son passage et c'est bien pour ça qu'il vous accompagnera longtemps.
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Dans ce roman en partie autobiographique, l'auteur évoque son père et son alcoolisme. Entre eux, malgré l'alcool et ses dérives, et les incompréhensions qui s'ensuivent, il y a beaucoup d'amour. Mais la soif de liberté de Pierre le pousse à vouloir ouvrir ses ailes…

Ce roman est très court, moins de soixante-dix pages, aussi il est difficile d'en parler sans tout raconter, mais je vais m'y essayer. Tout d'abord, sachez qu'il est illustré par l'auteur, des illustrations en noir et blanc, sombres et confuses, qui illustrent bien l'état d'esprit du narrateur. Et que malgré sa brièveté, il est très fort.

Au centre de ce roman, les rapports père/fils entachés par l'alcool, mais plus solides qu'ils n'y paraissent. Quand Pierre a vraiment besoin de lui, son père est là, à sa façon un peu maladroite. L'amour qu'ils se portent est palpable. Mais Pierre est aussi épris de liberté, en révolte contre le système, notamment scolaire. Il rêve de disparaître dans la nature, de créer son propre chemin. Mais pour cela il doit couper le cordon…avec son père.

On s'attache assez facilement au duo formé par Pierre et son père. Tous deux ont un côté sombre, mais ils sont soudés, malgré leurs désaccords. le père de Pierre semble mieux comprendre son fils que la plupart des individus sobres qui le côtoient quotidiennement. Leurs personnalités ne sont pas très fouillées, mais suffisantes.

Quant à la plume, elle m'a tout autant séduite. Elle est parfois très directe, orale, dure, et tantôt plus poétique, selon que Pierre se révolte ou rêve d'ailleurs. Elle est adaptée à ce qui se passe dans la tête de ce jeune homme, et percutant pour le lecteur.

Ainsi, c'est un petit roman très puissant qui se focalise sur le tournant d'une vie, ce moment où un jeune homme est confronté à un choix entre son père, alcoolique mais aimant, et son besoin éperdu de liberté. Porté par une plume assez percutante, il ne laisse pas son lecteur indemne. A lire à partir de 15 ans.
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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critiques presse (1)
Ricochet
04 septembre 2014
Belle gueule de bois est un récit coup de poing sur les ravages collatéraux de l'alcool. Pierre Deschavannes décrit bien les difficultés d'aimer un père détruit par la maladie, et l'ambivalence (amour-haine) que cette relation « particulière » sous-tend.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
« Appréciation générale : « Manque de travail, il faut se réveiller. » Je commence à les accumuler, depuis que je suis en maternelle on me dit qu’il serait temps de me réveiller. Mais quelque chose me dit que ce sont eux qui sont endormis. Eux, pour mon avenir, ils me souhaitent la sécurité, le confort, ils veulent anesthésier ma vie. Mais moi j’en veux pas de leur sécurité, je veux qu’on me laisse galérer, qu’on me laisse en chier. »
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Habiter avec mon père, c'est un peu comme la vie, même si elle vous fait mal, il y a toujours une voix bien cachée qui vous dit qu'il ne faut pas l'abandonner. Mais, ce soir-là, cette voix est très lointaine.
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« Je pars pour l'école avec la boule au ventre, comme d'habitude, mais cette fois la boule est encore plus grosse. Tellement grosse que j'ai peur de plus arriver à respirer. J'aimerais me perdre, ce matin. Je voudrais emprunter une route secrète et partir chasser l'horizon à tout jamais. » p.45
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Je commence à les accumuler, depuis que je suis en maternelle on me dit qu’il serait temps de me réveiller. Mais quelque chose me dit que ce sont eux qui sont endormis. Eux, pour mon avenir, ils me souhaitent la sécurité, le confort, ils veulent anesthésier ma vie. Mais moi j’en veux pas de leur sécurité, je veux qu’on me laisse galérer, qu’on me laisse en chier.
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« Plus que son affection, c’est sa présence physique qui me manquait. Je crois qu’une mère se porte dans le cœur et un père dans les tripes. »
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