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Paul Cabrera tome 2 sur 4
EAN : 9782253101161
544 pages
Le Livre de Poche (17/05/2006)
3.68/5   65 notes
Résumé :
Le corps d'une enfant est découvert atrocement mutilé dans les calanques de Marseille.
Deux flics hors norme se lancent sur la piste du tueur : Riad Kellal, le limier de la brigade criminelle aux origines algériennes, et Paul Cabrera, le policier aux allures de loubard qui règne sur la brigade anti-criminalité. Chacun de leur côté, les deux hommes ont une raison personnelle de vouloir être le premier à arrêter le monstre. De Marseille à Lyon en passant par la... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Voilà un livre que je possède depuis un long moment. Et il a fallu un challenge pour que je le sorte enfin de ma PAL.
Il s'agit ici d'un thriller très noir. Ce n'est généralement pas trop ma tasse de thé. J'ai d'ailleurs trouvé les descriptions du 1er meurtre particulièrement glaçantes et difficilement supportables. Tout est décrit de manière quasi chirurgicale et j'avoue préférer les descriptions plus allusives qui ne sont pas moins effrayantes. Je pense que c'est d'ailleurs pour cela que j'ai eu un peu de mal à lire ce polar d'une traite, la peur de retrouver ces descriptions plutôt gore.
A part ce point de détail, il s'agit d'un thriller de bonne facture, l'écriture est plaisante et l'intrigue tient la route. le cadre m'a plutôt plu puisqu'ici on évolue dans le sud et ça change de ces polars parisiens.
Bref, un bon moment de lecture mais âmes sensibles s'abstenir.
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Il s'agit, ici, d'un roman noir, très foncé, dont l'intrigue se passe dans une ville appropriée : Marseille. Marseille et ses calanques, Marseille et ses quartiers, Marseille et sa diversité, son soleil, la Méditerranée, ses bistrots, sa différence, bref, son attrait.
Entre caïds de douze ans dans les quartiers, parrain maffieux croquant à tous les râteliers, gitans, Hell's Angels locaux, schizophrènes, policiers, gendarmes et même l'armée, Descosse nous emmène dans une histoire de folie, d'un rythme effréné et endiablé au possible, sans répit ni repos.
Il n'y a pas la place pour les enfants de choeur, ce n'est pas une partie de plaisir, c'est du sérieux.
L'un cherche un cinglé, sans pitié, par tous les moyens, avec des méthodes empruntées aux voyous de bas étage, peu importe la manière, seul le résultat compte, l'autre, habitué de la rue, défie, affronte, enquête, lutte et se heurte à des communautés rejetées, sur la défensive où seule la violence à voix au chapitre.
Kellal a perdu son âme en perdant sa fille, aussi que lui reste-t-il ? Des états d'âme, des illusions, la justice ? Pour quoi faire ? C'est en rouleau compresseur qu'il avance. Il abat les obstacles, ne les contournent pas, la ligne droite est la plus courte, c'est bien connu.
Cabrera doit sauver son ami, lui conserver sa dignité malgré sa douleur. Flic à la BAC, c'est dans la rue que ça se passe. Il entre dans les cités, les quartiers, affronte les gitans, les péons, fait jouer ses relations. C'est un déménageur, un ancien boxeur, c'est aussi un flic hiérarchisé, avec des nerfs en acier suédois et ça aide, mais une gamine et dans quel état, peut-on avoir pitié ? Juste comprendre...

Je le reconnais j'aime l'ambiance marseillaise, ses odeurs, ses couleurs, ses embruns, sa diversité, Saint-Charles, la Bonne Mère, David, la Canebière. J'aime Descosse, comme j'ai apprécié, le trop tôt disparu, Jean-Claude Izzo et son Fabio Montale (mais sans Delon, les livres !).
Descosse c'est un auteur au style clair, simple, direct, sans fioriture. Des descriptions au cordeau, pas d'embellissement inutile. Un portrait en trois coups de pinceau, c'est suffisant, je l'ai dans la tête, je suis.
Marseille, Lyon, Villeurbanne, Aix, les Saintes-Marie, Toulon, Arles, que des villes dont le paysage et l'ambiance sont tournés en quelques phrases courtes, essentielles et qui claquent dans l'esprit du lecteur.
"La salle transpirait la haine". Rien à ajouter, on a compris, sujet, verbe, complément et baste.
L'histoire est bonne, noire, dure, insoutenable parfois, irréaliste -peut-être -, haletante.
L'intrigue s'installe en continu dans un livre qui, s'il effraie, par moments, ne s'éloigne jamais hors limite de l'esprit humain dans sa plus totale vilénie. Un roman à la limite du supportable, dont certaine scène peuvent évoquer Grangé.
Certains actes dépassent l'entendement. Certaines explications ne s'intègrent pas dans le cartésianisme de nos pensées, de nos gestes. L'irréalité des actes pour des raisons cliniques ou de recherches est démontrée avec justesse dans ce roman. de la à l'admettre, c'est un autre débat !

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le cadavre martyrisé d'une fillette est découvert dans les calanques de Marseille.
Deux flics de terrain aux méthodes aussi atypiques que « border line », vont mener en solo une enquête parallèle, plongeant dans le milieu des parrains de la cité phocéenne !
Deux policiers fonctionnant comme des « doubles », aussi proches qu'un reflet dans un miroir… de sang.
Décidés à aller au bout de cette horreur pour découvrir la vérité… leur détermination est inébranlable mais leurs motivations n'ont pas la même origine…
Quand les rouages du pouvoir accouchent de monstres, tout est fait pour protéger ces secrets inavouables.
Un polar intense lu en quelques heures.
C'est mon 1° livre de cet auteur et ce ne sera pas le dernier assurément 😉
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Une écriture soignée pour un thriller conventionnel mais efficace

Un thriller respectant les codes du genre.

Un ouvrage qui se lit avec plaisir et l'envie de tourner la page pour savoir comment les événements vont évoluer.

On retrouve un schéma classique, ce qui n'est nullement une critique, d'une personne plongée dans un drame et démunie face à une société, un système qui ne réagit pas en proportion avec cette souffrance. le personnage principal se lance alors seul contre tous pour trouver une réponse. Dévient-il alors un héros, on ne sait, mais une empathie certaine à son égard se développe et on l'accompagne dans sa quête, espérant une issue favorable.

Parallèlement, on plonge dans les noirceurs du système dans lequel nous vivons, on avance dans un Marseille inconnu mais connu par ce qu'en disent les médias. Cette fois, certes le lecteur est toujours spectateur mais son identification au personnage principal rend cet autre monde plus palpable, on le vit un peu avec du ressenti personnel.

Rien d'original, dires-vous mais se dégager de ce contexte nous ferait entrer dans un genre différent, un autre monde. Cela est bien mené et les pages défilent.
Un thriller très honorable à l'écriture fluide, soignée, recherchée même par endroit, rendant la lecture aisée et plaisante. Ames sensibles s'abstenir, on évolue dans un monde gore comme le fait un Franck Thilliez, pour ne citer que lui.
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Bonsoir à tous ,
Je termine la trilogie d'Olivier Descosse avec Miroir de sang. Mais c'est la cerise sur le gâteau !
Des enfants sont retrouvés morts , mutilés. Oui , mais parmi eux , la fille Leila du commissaire Riad Kellel. Alors , vont s'enchainer deux enquêtes bien distinctes : celle de Riad Keller et celle de Paul Cabrera. Paul ne va pas déroger ses règles d'enquêteur. Il nous emmène dans son environnement marseillais: la Camargue , les Saintes Maries de la Mer. Riad , lui est beaucoup plus entreprenant , au risque de sa vie. Il va rencontrer les Hell's Angels sans peur. Mais qui va arriver le premier vivant ? Celui d(un flic ou celui d'un père qui a perdu sa fille ?
Les descriptions de cette Camargue , que j'aime tant , sont magnifiques , au milieu de cette enquête. Olivier Descosse, le maitre régulier dans son écriture , est parfait !
Nouveau dans cette enquêtes
, nous suivons également le psychopathe, ses outils , les approches des victimes.
A lire absolument !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Prologue
Septembre 1943. Prison des Beaumettes. 4 heures 30. Des flèches de pluie perforaient par rafales les pavés de la cour est. Dressée sur son pourtour, une muraille de brique formait un. rempart d’ombre qui aspirait la
nuit.
Une silhouette émergea du néant pour accrocher la pâle clarté lunaire. Elle progressait avec peine, dissimulée par une houppelande sur laquelle couraient des scintillements d’eau claire. Elle sïmmobilisa devant la grille et attendit.
Une minute.
Deux.
Un cliquetis écorcha le silence. La forme. se mit au garde-à-vous. Casquettes luisantes, manteaux de cuir, trois hommes s’engouffrèrent dans la cour. D’un pas pressé, ils se fondirent dans les ténèbres.
Vingt mètres plus haut, doigts soudés au métal des barreaux, le locataire de la cellule 36 tordait son cou pour essayer d’en savoir plus. En vain. Il pouvait juste entendre les bottes claquer sur les pierres lisses.
L'angoisse lui garrotta la gorge.
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Deux voies s’ouvraient à lui.
Remonter la piste d’un psychopathe en collant le train aux limiers de la criminelle. Ou tracer tout droit vers Riad et prendre l’enquête de vitesse. Dans tous les cas, ses chances lui semblaient minces.
Paul ne se sentait pas l’étoffe d’un stratège. Son credo avait toujours été l’action, sa religion l’instant. Il remit à plus tard les choix stratégiques, enfourcha sa moto et démarra en trombe.
En route, ses pensées flottèrent vers Riad. Le Beur avait pris la tangente depuis bientôt trois jours. ll avait pété les plombs. Disjoncté. L’assassinat de sa fille l’avait propulsé de l’autre côté de la ligne.
Qu’allait-il faire ?
Le Marseillais chercha tme aspérité pour y planter un piton de logique. En vain. Son pote parlait peu, jamais de lui. Leur amitié s’était construite sur des silences partagés, des regards entendus, des émotions communes. Lors des virées en bécane, les mots laissaient la place aux sensations. Rien d’autre.
L’appartement du quartier Saint-Charles constituait un point de départ acceptable. Dans cette bulle intime, il trouverait peut-être des bribes de réponses.
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Les mots jaillissaient sous sa langue avec facilité, méchants parfois, précis toujours.Ses potes lui trouvèrent vite un surnom "Uzi", en référence au pistolet-mitrailleur israélien. Un débit en rafale,rapide, mordant, aux allures de mitraille. Lorsqu'il tirait, personne n'en ressortait indemne. Ses diatribes percutaient les consciences, ses réparties déstabilisaient les plus retors.
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L'enfant avait poussé sur ce terreau d'aigreur, mal dans sa peau, agressif, comme un chiendent de revanche. Rien ne l'apaisait. Parents, éducateurs, conseillers en tout genre, personne n'avait pu l'infléchir. Violent, hostile, colérique, il semblait jailli d'un hoquet de haine.
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La salle transpirait la haine.
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