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Critique de Archessia


Comme tous les titres de la Collection R, on a entendu parler de Kaleb bien avant sa sortie. Comme tous les autres, je l'attendait avec beaucoup d'impatience, étant vraiment attirée par la couverture et son quatrième.
Et au contraire de tous les autres, celui-ci m'a pas mal déçu, principalement dans sa première moitié ...

Dans ce livre, nous suivons trois personnages principaux.
- Kaleb : jeune homme de 19 ans, il a de plus en plus de mal à se contrôler, que ce soit au niveau de ses émotions ou de ses réactions. Il ne sait pas ce qu'il lui arrive et est totalement dépassé par tout ça, mais c'est comme si il s'appropriait les émotions des personnes l'entourant. Après avoir discuté avec son meilleur ami, il va se poser des questions sur l'empathie, et ce qu'il découvrira au fil de ses recherches dépasse de loin tout ce qu'il aurait pu imaginer. Non seulement il serait doté d'un don d'une puissance inimaginable, mais en plus une organisation secrète serait à ses trousses et ferait absolument tout pour mettre la main sur lui.
- le Colonel : chef puissant, intransigeant et violent d'une unité spéciale visant à étudier et mettre hors d'état de nuire les EDV (personnes possédant un don spécial) pouvant s'avérer dangereux. S'appliquant à lui-même des règles hyper strictes, il attend de même quiconque faisant partie de son équipe. Craint et respecté par tous, il sème la peur et le malaise partout où il passe. Il a fait de Kaleb sa nouvelle proie, et s'en délecte d'avance.
- L'assistante du Colonel : assistante directe de cet homme à la poigne de fer, elle est partagée entre son envie de se faire bien voir par son supérieur, et son impression que ce qu'ils font est horriblement mal. Ces sentiments contradictoires la pousseront à faire des choix de la plus haute importance.

Quand le livre est arrivé chez moi, je l'ai commencé, fébrile, en m'attendant à pénétrer dans quelque chose d'énorme, sombre, violent, torturé et limite psychotique. Même sa phrase d'accroche, "C'est si bon d'être mauvais", me faisait frissonner de plaisir.
Mon enthousiasme est très vite retombé, j'ai un peu eu l'impression que l'histoire ne tenait pas ses promesses. À tel point que je me suis même demandé si j'avais lu le même livre que les personnes qui en vantaient les qualités.
Heureusement, la seconde moitié s'avère meilleure et bien plus agréable à lire, mais du coup, je vais d'abord vous parler de ce qui m'a déplu.

Déjà, Kaleb en lui-même. Il y a franchement une sacré marge entre comment il est décrit dans le résumé, et comment il est réellement dans l'histoire. Alors, oui il arrive à manipuler les émotions des gens, mais ce n'est pas pour autant qu'il en ressent un plaisir indicible et qu'il ne regrette rien de ce qu'il fait. Par exemple, il se rendra compte que provoquer des émotions joyeuses aura un effet bénéfique sur lui. Hélas, on ne peut pas toujours contrôler à 100% les gens, et si il y en a qui ressentent de la colère autour de lui, elle sera amplifiée en lui.
Mais de là à le décrire comme un monstre qui met tout le monde à genoux, je n'ai pas vraiment vu ça dans ce bouquin quoi.
D'ailleurs, en général, j'ai trouvé les personnages assez antipathiques, ou alors carrément pas crédibles. C'est à peine si j'ai compris la relation entre Kaleb et sa copine, tellement c'est brouillon. je l'ai plutôt vue comme une excuse pour amener certains comportements, et certaines conclusions à notre héros.
Le Colonel est le personnage le plus antipathique qu'il m'ai été donné de rencontrer dans un livre. C'est une personne horrible, immonde, qui ne m'a inspiré que du dégoût tout au long de ma lecture. Si c'était le but recherché par l'auteur, sérieusement, chapeau, c'est parfaitement réussi ! Mais ça surprend de voir un tel personnage dans un univers YA.
Ha, et quelque chose qui m'a fait beaucoup ricané, quand même, c'est la capacité de déduction des personnages. En ayant RIEN d'autre que des doutes et des indices ne tenant sur RIEN de concret, ils arrivent à découvrir l'identité de quelqu'un ou de savoir qui trame quoi dans le dos de qui. Absolument impressionnant ! *sarcasm inside*

L'autre point que j'ai trouvé négatif et qui a vachement entaché ma lecture, c'est tout simplement l'écriture de l'auteur.
On passe sans arrêt de petites phrases sèches, froides et impersonnelles, à de longues phrases interminables de descriptions qui ne servent pas vraiment à grand chose et qui, au contraire, cassent et ralentissent le rythme.
J'ai également trouvé que le ton employé était assez étrange, et peut-être pas le plus adapté quand on écrit du YA. Je l'ai trouvé pompeux la plupart du temps, et j'avais presque l'impression que "le livre me regardait de haut", j'avais l'étrange sensation de ne pas être assez bien pour lui.
C'est une sensation vraiment difficile à décrire, mais je ne vois pas d'autre façon de le faire : ce livre a un je ne sais quoi de hautain et prétentieux.
Alors bien sûr, peut-être que je me fais des idées et que je serais la seule à avoir ressentis ça, mais il n'empêche que c'est ce que j'ai éprouvé.

Ma lecture fut laborieuse et presque pénible pendant toute la première moitié, et à partir de la Troisième Partie, je me suis redressée, mon regard a gagné en dynamisme et mon intérêt s'est réveillé.
La raison de ce miracle ?
L'assistante du Colonel.
Sûrement le personnage le plus intéressant, le plus travaillé, le plus charismatique et le plus crédible de tout le livre. Et pourtant, elle ne paye pas spécialement de mine, au début, et je ne m'attendais absolument pas à ce qu'elle ai une place si importante dans la suite du récit.
Et pourtant, à elle seule, à bout de bras, elle arrive à porter le reste de l'histoire et à lui ajouter toutes les qualités qui lui manquaient.
Une narration claire, dynamique, sympathique et uniforme, un scénario qui gagne en richesse, en précision et dont le développement se fait bien plus attractif, et une dose de suspens et de réalisme non négligeable.
À elle seule, elle arrive à remonter le niveau du livre et a rendu ma lecture bien plus agréable et passionnante, tellement, d'ailleurs, que j'ai lue toute la seconde moitié d'une traite, sans m'arrêter.
Et, bien que j'ai encore trouvé bien des incohérences, elles m'ont moins dérangées car tout ce qu'il y avait autour était de bien meilleure qualité. Plus coloré, plus vivant, plus fluide.
Mais du coup, c'est dommage, car je ne peux pas vraiment vous en parler plus en détails, étant donné que c'est à ce moment-là que toutes les surprises font leurs apparitions.
Mais retenez ceci : cette petite assistante, elle est géniale, et pour moi, c'est elle la véritable héroïne de ce livre.

Vous l'aurez compris, je suis extrêmement mitigée pour ce livre, surtout qu'au final, il y a énormément de trous au scénario et de questions qui restent en suspend. Je suppose que c'est fait exprès pour avoir encore pas mal d'éléments à aborder dans le tome deux.
En tout cas, si celui-ci est dans la continuité de la deuxième moitié de celui que je viens de lire, je serais vraiment curieuse de voir ce qu'il donne !
Si ce n'est pas le cas, et bien ... on n'en est pas encore là, on verra bien ! =D
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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