Memorias del subdesarrollo

A l'abolition de la dictature de Batista par les révolutionnaires cubains menés par Fidel Castro, un jeune intellectuel bourgeois de la Havane, Sergio, dont la famille a fui à Miami, reste seul dans son île et scrute avec ironie et franchise, voire beaucoup de dépit, les contradictions des intellectuels et de la nouvelle société cubaine, marquée par le sous-développement.
Devenant une sorte sorte d'étranger exilé en lui-même, l'anti-héros désenchanté de Memorias del subdesarollo prend en permanence une distance lucide sur les mutations de son pays.

Edmundo Desnoes fait une remarquable et incisive radiographie de l'intellectuel écartelé entre un système de valeurs obsolètes et un monde en pleine mutation : les questionnements pertinents qui jalonnent cet ouvrage ont l'avantage d'être plus que jamais d'actualité.
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Memorias del subdesarrollo raconte à la première personne la vie et les pensées d'un jeune bourgeois cubain, sceptique et ironique face à la Révolution castriste, mais qui décide de rester à Cuba, tandis que ses proches s'exilent à Miami. Prenant le poste d'un observateur passif et désengagé, il sous pèse en permanence les effets sociaux et intellectuels de cette nouvelle réalité.

L'ambiguïté et l'ironie du roman d'Edmundo Desnoes permettent une lecture soit critique de la bourgeoisie décadente cubaine ou comme une critique des éléments oppressifs de la Révolution castriste.
Ce caractère ironique et ambigu singularise étrangement ce roman de Desnoes qui enroule sa narration autour du désenchantement et confronte en permanence le rapport entre l'individu et la société.

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