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Critique de epra


epra
13 décembre 2010
Baise-moi de Virginie Despentes : du faux et mauvais trash ! ! !




N'en déplaise à son auteur, ce livre est un très mauvais plagiat du « genre » Bukowski (Women, Journal d'un vieux dégueulasse, Les Contes de la folie ordinaire etc) et d'Orange mécanique d'Anthony Burgess !



de quoi parle t-il ? …. de sexe, de violence gratuite, d'alcool, de sang, d'armes, de déchéance humaine… Ça pourrait ressembler à du hard, sauf que c'est du hard gâté ! L'ambiance se voudrait glauque, vicieuse, perverse, mais Mlle Despentes n'arrive pas à approcher cet univers, dont seul C. Bukowski en possède la clef voire la subtilité.



Elle crée des personnages féminins d'un vulgaire douteux…. SOIT ! C'est un peu le but du jeu ! Sauf qu'elle ne s'immerge pas totalement dans ce monde d'alcool, d'odeur de sperme et de rouge à lèvre vif… Je m'explique. Lorsqu'elle donne la parole à ses anti-héroïnes, l'auteure utilise à la fois le langage parlé, de rue très grossier et en même temps un vocabulaire très littéraire (genre « nonobstant »)…. de plus, ses personnages qui passent leur temps à boire -je crois que jamais dans le livre elles ne sont sobres-, à tuer, à se faire baiser, trouvent le temps de lire…. C'est énorme quand même ! Nadine, l'une des « killeuses » donne une référence littéraire…. Laquelle ? Je vous le donne en mille ….. de Bukowski -tiens donc, ne serais-ce pas le maître en la matière ?!-…. Bref, le réalisme de ses personnages laisse à désirer.



Son bouquin donne une impression de « trash commercial », de « provocation artificielle ». Elle a peut-être voulu imiter Bukowski, dans son style cru, parlé, parfois vulgaire, dans son ambiance glauque, sale, puant l'alcool, les clopes et les hormones… Puis, elle a dû se dire : « Merde ! Je fais un bouquin, je vais rajouter quelques mots « littéraires », ça fera mieux ». Résultat : c'est naze ! Je déconseille ce bouquin, surtout ne l'achetez pas !



Bon, bon, je dois quand même avouer que dans cette daube, il y a quelques bonnes formules, qui ma foi, rendent le livre appréciable lors d'une attente obligée ; dans le métro, aux toilettes et autres du genre…



J'en ai même fait un relevé. Cela vous évitera de vous taper le bouquin en entier.



- « Il a l'esprit borné et très peu inventif, la mémoire encyclopédique des gens privé d'émotion et de talent, persuadé que donner des noms et des dates exactes peut tenir lieu d'âme ». (p31)

- « Elle l'aime à bout portant (…) ». (p34)

- « Elle est surprise d'être aussi vulnérable, encore capable de douleur. Au début, on croit mourir à chaque blessure. On met un point d'honneur à souffrir tout son soûl. Et puis on s'habitue à endurer n'importe quoi et à survivre à tout prix. On se croit endurcie, souillée de bout en bout. L'âme en acier trempé.

Elle observe la salle et l'émotion trouve en elle un endroit intact pour y pleuvoir de la boue ». (p37)

- « Les gens ça gesticule, ça se frotte, mai c'est rien que du mouvement, ils sont vides. Tous défoncés par la trouille ». (p49)

- En parlant de « sa chatte » : « C'est comme une voiture que tu gares dans une cité, tu laisses pas des trucs de valeur à l'intérieur parce que tu peux pas t'empêcher qu'elle soit forcée. Ma chatte, je peux pas empêcher les connards d'y rentrer et j'y ai rien laissé de précieux… ». (p57)

- « Son corps est encombrant, elle est enterrée vive sous lui ». (p246)



Peut-être avez-vous vu le film (eh !oui ! elle a osé – en faire un film- !)…. Pour ma part, je ne chercherai pas à le voir, j'aurai trop peur de regarder un mauvais film porno…

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