Les chiennes savantes

Virginie Despentes avec « Les chiennes savantes » plonge le lecteur dans un univers marginal avec ses codes, son langage, ses relations particulières : le monde des peep-shows. le langage est cru, il décrit directement le sexe, la drogue, l'alcool …Louise vit avec distance ce « métier » qui la fait vivre. Elle se montre et participe entièrement au spectacle qu'elle présente. Mais elle ne va plus loin, elle craint les hommes et refuse toute relation. Elle cohabite avec son frère et fréquente un bar l'Escale où la banalité des conversations et l'alcool favorisent l'oubli. Les personnages se côtoient, mènent une vie de débrouille.
Tout bascule avec une guerre des gangs, le meurtre horrible de deux professionnelles du club, l'arrivée de Victor, gigolo et arnaqueur dangereux… Louise, violée par Victor, succombe à son pouvoir. La jeune femme découvre le plaisir et son manque, elle se métamorphose au contact de Victor. L'action s'accélère et aboutit à un final peu crédible.
La véracité de l'histoire ne paraît pas l'objectif de la narratrice. le style provocateur dépeint un monde où le physique est soumis aux outrances. Les passions sont sans lendemain, la réalité impose des descriptions abruptes non dénuées d'humour ( noire).
Le roman ne m'a pas vraiment convaincu mais il laisse des impressions mêlées.