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EAN : 9782211074193
160 pages
L'Ecole des loisirs (17/03/2004)
3.75/5   85 notes
Résumé :
Lucie est persuadée qu'au vingtième siècle, les demoiselles de la bonne bourgeoisie parisienne auront le droit de courir toutes nues, d'aller à la messe en cheveux, de parler à table et même, qui sait ? de s'instruire et de ne pas se marier. A quoi bon vieillir, sinon ?

Le problème, c'est que nous ne sommes qu'en 1885 et qu'à treize ans, la seule éducation qu'une jeune fille comme Lucie est censée recevoir consiste à savoir tenir une maison pour deve... >Voir plus
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Dans une boite à livres, j'ai choisi le roman jeunesse Satin grenadine de Marie Desplechin, qui est pour tous, à partir de 11 ans.
Lucie est persuadée qu'au vingtième siècle, les demoiselles de la bonne bourgeoisie parisienne auront le droit de courir toutes nues, d'aller à la messe en cheveux, de parler à table et même, qui sait ? de s'instruire et de ne pas se marier. A quoi bon vieillir, sinon ?
Le problème, c'est que nous ne sommes qu'en 1885 et qu'à treize ans, la seule éducation qu'une jeune fille comme Lucie est censée recevoir consiste à savoir tenir une maison pour devenir une épouse accomplie.
Satin grenadine est un roman jeunesse qui nous présente une tranche de vie de la jeune Lucie, 13 ans. Elle quitte son pensionnat de jeune fille pour retourner chez elle. Sous peu, elle va devenir bonne à marier alors ses parents ne voient pas l'intérêt de l'éduquer un peu plus.
Pour devenir une jeune fille comme il faut elle doit faire son apprentissage de l'hygiène, de la lessive et de la cuisine avec Annette, Fanny et Marceline.
Si ses parents savaient...
Il se passe parfois des choses étranges, dans les communs des maisons bourgeoises. Les domestiques peuvent s'y révéler plus passionnants et subversifs que des livres.
On y fait des révolutions en secret...
Satin grenadine est un roman jeunesse intéressant qui nous fait découvrir une petite tranche de vie d'une jeune fille qui a 13 ans en 1885.
Lucie a décidé que plus tard elle irait vivre chez les sauvages...
Et surtout, elle espère bien un jour porter du satin grenadine. Mais une jeune fille de 13 ans n'a pas le droit de porter cette matière et surtout pas de cette couleur ! Alors Lucie rêve qu'un jour elle puisse enfin en porter. En espérant, comme dit la couturière, que son mari soit gentil et accepte qu'elle porte ce genre de choses. Si elle ne se marie pas, son père ne l'a laissera jamais porter du satin grenadine ni même son frère, qui deviendra son tuteur une fois leur père mort. Pas simple, vraiment, d'être une jeune fille dans ce temps là !
Lucie est une jeune fille qui rêve, qui n'est pas triste de ne pas continuer ses études, sans pour autant être prête à se marier.
Elle a un ami rencontré au parc mais à par ça, elle est assez solitaire même si elle passe beaucoup de temps avec les bonnes.
J'ai bien aimé Lucie toutefois elle est sacrément naïve, un peu nunuche par moment, c'est dommage. Et surtout, son personnage n'est pas assez fouillé, on la découvre surtout superficiellement. J'aurais aimé un peu plus de profondeur, qu'on sache ce qu'elle pense réellement.
les personnages qui gravitent d'elle manquent aussi de profondeur, là encore on les découvre en surface.
J'ai aimé découvrir ce Paris de la fin des années 1800, avec de nouvelles idées qui pointent : le socialisme, le féminisme, l'anarchisme..
La fin est bien trouvée, je ne m'attendais pas à ça et c'est surprenant.
Satin grenadine est un roman jeunesse qui m'a plu même s'il aurait pu être un peu plus creusé au niveau des personnages.
Malgré tout, ce fût une lecture agréable, ma note : 3,5 étoiles.
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Cette série intitulée Les Filles du Siècle est composée de trois tomes mettant en avant trois filles au destin différent qui vous font découvrir le quotidien des femmes à Paris à la Belle-Epoque.

class="libelle">Trois récits jeunesse composant une véritable peinture sociale teintée de féminisme et de socialisme.

NB : J'ai choisi de réaliser un article qui regroupe mon avis sur les trois livres. Chaque tome peut se lire de façon indépendante, mais au fil de votre lecture vous constaterez que les personnages secondaires sont présents dans toutes les histoires.

Trois filles, trois histoires en lien avec le féminisme

A travers ces trois romans courts de 200 pages, Marie Desplechin nous dévoile la condition des femmes et des jeunes filles à la Belle-Epoque et de leurs possibilités d'évolution dans une société très patriarcale.

Ainsi, avec Lucie, de Satin Grenadine, on découvre l'univers des jeunes filles de la bourgeoisie qui doivent s'instruire mais pas trop, pour éviter de faire peur à un futur mari et surtout être jolie pour attirer les prétendants. Malheureusement pour sa famille, Marceline, la gouvernante de Lucie aux idées plus progressistes souhaite surtout que Lucie s'instruise pour tracer sa propre voie. Lucie, elle, ne rêve que de partir en Amérique et de porter du Satin Grenadine, réservé aux grandes dames. Elle est loin des considérations de sa classe sociale et s'émerveille de ce qu'elle peut apprendre chez les domestiques et le peuple, au grand désespoir de ses parents.

Avec Séraphine, on découvre la classe ouvrière pauvre de Paris et surtout de Montmartre. Séraphine travaille chez une couturière pour gagner sa vie mais elle aspire à une autre vie. de nature généreuse, elle est assez naïve vis à vis de l'extérieur et s'en remet à sa foi envers la Sainte Rita, patronne des causes désespérée. Elle va s'essayer à d'autres métiers mais cela reste compliqué de s'élever socialement quand on est orpheline et sans le sou. Il faudra la solidarité de la communauté vivant sur la Butte et d'heureux hasards pour qu'elle trouve un dénouement opportun.

Louise de la Capucine, est la plus têtue et téméraire des trois héroïnes. Elle vit à Bobigny dans une ferme maraichère où elle travaille sous les ordres d'un maître violent. Elle est séparée de sa mère qui travaille pour une famille bourgeoise à Paris et l'a laissée dans cette ferme pour des raisons financières. Louise adore travailler la terre, et elle souhaiterait pouvoir son propre terrain pour vendre seule sa production mais elle est trop pauvre pour réaliser son rêve. Néanmoins, c'est une fille intelligente et autonome qui a le sens des affaires, ce qui lui permettra de s'en sortir, avec un coup de pouce du destin.

Trois destins de jeunes filles, et pourtant peu d'issues au début de chaque livre. le mariage revient très souvent comme porte de sortie, mais finalement d'autres possibilités s'ouvriront à elles grâce à l'aide d'autres personnages secondaires qui souhaitent faire bouger les choses.

Une fresque sociale à travers des personnages secondaires très vivants

En dehors des héroïnes, l'auteure nous propose une galerie de personnages secondaires féminins hauts en couleurs qui nous donnent une vision d'ensemble de la société parisienne, dans chaque classe sociale, ainsi que leurs rêves et aspirations.

Du côté des aristocrates, Mme D'Argenton s'étiole dans sa vie de confort aux côtés de son mari. Elle est dépressive depuis le décès de l'un de ses fils à la guerre et se passionne pour les spirites, seule solution pour revoir son fils défunt. A l'inverse, sa cousine Blanche, seule célibataire de la famille, passe pour une excentrique car elle aime se déguiser en domestique afin de visiter le marché des Halles. On devine par là qu'elle s'ennuie également dans sa classe sociale et qu'elle se soucie peu des convenances au profit de sa liberté de femme.

Chez les bourgeois, Mme Chassignol, la mère de Lucie, cherche à élever sa famille au rang des aristocrates. Son statut de femme mariée et aisée semble lui convenir. Elle accorde beaucoup d'importance aux apparences et souhaite marier sa fille à un homme bien né, dans la plus pure tradition de son siècle. Instruire ou élever Lucie ne l'intéresse pas, elle a laissé cela à la nourrice et la gouvernante de sa fille. Elle préfère réaliser des économies sur l'instruction de Lucie et plutôt lui offrir des robes qu'elle aura choisie pour attirer les prétendants. Elle est également charitable mais par pur intérêt : elle recueille sa cousine Marceline pour la faire travailler gratuitement comme gouvernante auprès de sa fille.

Du côté des domestiques et du peuple, les personnages sont un peu plus intéressants et très nombreux, comme si le confort ôtait toute vie trépidante ! Néanmoins, l'auteure décrit leurs rudes conditions de vie qui font parfois frémir, expliquant ainsi leur envie d'une autre avenir.

Dans la maison de Lucie, Annette la cuisinière se fait vieille et souhaiterait rentrer dans sa famille pour vivre sa retraite. Mais il lui est compliqué de partir quand elle est la seule à rester parmi les domestiques. Son aide de cuisine, Fanny, une jeune fille de 16 ans, aspire à autrechose qu'au ménage et les corvées de lessive. Maligne, prête à tout pour parvenir à ses fins, elle souhaite épouser un maraîcher repéré au marché des Halles et s'établir avec lui pour être maitresse de sa propre maison.

Charlotte, la tante de Séraphine, est une prostituée de bordel de luxe. Même si on dévoile peu ses activités, Marie Desplechin donne des détails historiquement justes à son sujet : Charlotte dispose d'un carnet où elle est signalée comme prostituée auprès de la police. Elle doit rembourser sa dette auprès de sa maquerelle pour pouvoir quitter cet emploi. Elle est obligée de s'habiller de façon voyante pour être identifiée comme prostituée, y compris quand elle sort du Bordel. Derrière ce métier nécessaire pour une fille de province sans fortune, Charlotte est généreuse, un peu frivole, têtue et surtout très pieuse. Son rêve est de se marier avec le peintre Raoul et d'élever une famille.

Marceline, la cousine et gouvernante de Lucie est une orpheline élevée par les religieuses suite au décès de ses parents. Elle est recueillie par sa cousinge, la mère de Lucie, pour devenir gouvernante alors qu'elle sort de l'enfance. C'est la plus intelligente de tous les personnages : ancienne bourgeoise abaissée au rang de domestique, elle se débrouille pour avoir du temps libre en menant Mme Chassignol et les autres domestiques par le bout du nez. Elle cherche à émanciper Lucie, lit beaucoup et fréquente des cercles socialistes. Son objectif est de quitter la famille Chassignol, sans pour autant s'enfermer dans un mariage, et de protéger Lucie de son avenir tout tracé de bourgeoise.

Bernadette, l'amie et voisine de Louise est une vieille femme qui cache un passé malheureux. Elle voit les fantômes et cela lui causé bien du tort. Elle adore cuisiner et travailler la terre. Ce sera le seul exemple de personnage à refuser d'évoluer socialement car elle ne se sent pas à l'aise dans la Haute-Société Parisienne et préfère le bonheur d'une vie simple.

Enfin, Mme Sponze est la couturière des bourgeois et des gens bien nés. Elle fait le lien entre les domestiques et les hautes classes sociales car elle fréquente les deux. On la retrouve dans les trois romans. C'est la mieux considérée des « domestiques » car elle dispose de son propre commerce. Pourtant, elle déteste ceux qui la font vivre alors qu'elle est très proche de leurs valeurs morales. A Lucie qui souhaite s'émanciper, elle lui rappelle qu'une jeune fille ne peut pas vivre sans la tutelle d'un homme si elle souhaite disposer de son propre argent.

On comprend à travers tout ces exemples que les seuls moyens pour les femmes de tracer leur propre chemin à la Belle-Epoque se résume à peu de possibilités : avoir de l'argent, se marier, fuir la France pour un autre pays, s'instruire ou faire fi des convenances. En somme, il faut beaucoup de courage et de travail si l'on n'a pas d'argent ni l'envie de se trouver un mari.

La Commune en filigramme

Dans chaque récit, Marie Desplechin associe des personnages ou des événements en lien avec la Commune de Paris. On en apprend ainsi un peu plus à la fois sur ce qui s'est passé du point de vue des communards, et aussi sur l'état d'esprit du peuple quelques années après.

Dans Séraphine, on découvre que le Sacré Coeur est construit pour « faire oublier » les atrocités commises pendant la Commune. Mais aussi que d'anciens communards ont été déportés au Bagne pendant 10 ans. On rencontre LouiseMichel qui a participé à cette révolution et souhaite éduquer les jeunes filles pour les sortir de leur condition de femme. Et surtout, on touche du doigt l'émotion que suscite le souvenir de la Commune chez les anciens communards : une immense tristesse devant les victimes de cette révolution, la déception envers un système de classes qui n'a que peu bougé, l'espoir d'une nouvelle révolution qui améliorerait leur sort.

Dans La Capucine, on découvre que Jacques D'Argenton, l'ami de Lucie et surtout aristocrate, connaît la chanson communarde Dansons la Capucine, et qu'il adhère aux idées socialistes. Apostrophé au marché par des maraîchers parce qu'il chante la chanson alors qu'il n'est pas de la classe sociale qui a fait la révolution, il rétorquera qu'il en connaît l'auteur. On comprend par là que La Commune touche aussi d'autres classes que le peuple. Des années après, les idées que ce mouvement a généré ont perduré, intéressant même les aristocrates, plus empathiques vis à vis des autres. Par ailleurs, Jacques sort complètement des normes car il est homosexuel mais sans pour autant le revendiquer ouvertement.

Cette tendance trouve son apogée dans Satin Grenadine, avec Marceline, qui discrètement instille des idées socialistes et du féministes dans l'éducation de Lucie, en lui faisant réaliser les tâches des domestiques pour lui faire comprendre le quotidien de ceux qu'elle emploie. On rencontrera aussi un bourgeois (dont je taierai le nom pour éviter tout spoiler), qui adhère aux idées du peuple et va de café en café pour haranguer les foules et répandre les idées socialistes. Il finira par vivre en accord avec ses principes en épousant une fille du peuple et en sacrifiant son héritage pour construire une usine utopique où les ouvriers seront mieux traités et logés dans des conditions décentes. Sortir des convenances associées à sa classe sociale lui aura permis de faire progresser la société en quelque sorte.

D'une manière générale, les trois romans vous donneront envie de connaître La Commune, cette période de l'Histoire de France un peu sombre, mais nécessaire pour faire comprendre notre société actuelle. En tout cas, cela m'a personnellement donné envie de me replonger dans les livres d'Histoire !

Une ballade dans Paris à la fin XIXème siècle

La série nous fait littéralement replonger dans Paris à la Belle-Epoque avec une visite en règle de certains lieux phares, alimenté par de recherches historiques pointues de la part de l'auteure.

Pour lire la fin de ma chronique, rendez-vous sur :
Lien : https://lestribulationsdemis..
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En cette année 1885, la jeune Lucie quitte son pensionnat pour revenir vivre à la maison où ses parents s'opposent à ce qu'elle poursuive des études classiques. Ils veulent une jeune fille bonne à marier. Lucie, avec la complicité de Marceline, sa gouvernante à peine plus âgée, découvre alors les cuisines, la blanchisserie et noue des liens d'amitié avec une de ses domestiques. Pour elle, c'est un nouveau monde qui s'ouvre et il est plein de surprises...

Jolie peinture sociale de cette fin de 19e siècle, ce roman se lit vite et on se prend d'amitié pour Lucie, gamine un peu rebelle et curieuse. On pourrait basculer dans la caricature mais non, le livre garde le cap sans devenir invraisemblable. Seul le personnage d'Achille, le grand frère de Lucie m'a paru un peu "tiré par les cheveux"... Un bon roman pour montrer aux jeunes filles d'aujourd'hui les progrès accomplis en un siècle dans la condition féminine.
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En parallèle à Séraphine, on découvre l'histoire de la soeur d'Achille. Cette fois-ci c'est à travers les yeux d'une jeune fille bourgeoise que l'on découvre le Paris du XIXe siècle. le personnage de Marcelline, sa tante et institutrice est bien campé et on se plait à se fondre dans l'époque. A recommander !
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Lucie a 13 ans et vit dans les beaux quartiers de Paris en 1885. Ses parents, de grands bourgeois, ne s'occupent guère d'elle, ils sont fascinés par la noblesse et voudraient que leur fille fasse un beau mariage. Ils pensent que trop étudier lui serait nuisible. Lucie, elle, fréquente les domestiques, file en cachette aux Halles, découvre que son frère Achille est socialiste.
Une peinture sociale de Paris à la fin du XIXème siècle ainsi que de la condition de vie des femmes selon leur milieu social.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Faudra-t-il vraiment que je me marie ? Est-il interdit de porter du satin grenadine tant qu'on n'est pas mariée ?
(p. 12)
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Il est vrai aussi que les chemins semblent toujours plus courts au retour qu’à l'aller. C'est triste à penser, mais une fois qu'on a fait l'expérience des choses, elles perdent de leur épaisseur.
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Le poids du silence, quand il dure, est écrasant. Il est étonnant que le silence, qui est un vide, puisse peser plus que les paroles, qui sont un plein.
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Il serait bête de croire que seuls les livres nous enseignent. Les paroles des gens sont aussi pleines de sens.
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Conseil lecture d'un livre jeunesse par Stéphane Nappez, co-fondateur de l'association Baraques Walden.
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