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Critique de mimipinson


« Vous avez raison, Zondi, l'afrikans, c'est fait pour gueuler et donner des ordres…L'anglais c'est bon pour revendiquer et se justifier, et vos justifications, vous savez où je me les mets. Et si ça vous plait pas, vous pouvez toujours aller chialer en zoulou. »

Tiens donc, un polar sud- africain écrit en français, et d'une bien belle manière, qui plus est ; voilà qui n'est pas banal. Et
Nous sommes 10 ans après la Libération, autrement dit, après la fin de l'Apartheid, entre Joburg et Prétoria. Les morts surgissent chaque samedi, le visage mutilé, le corps lavé.
Zondi, capitaine de police, est bien démuni ; pas le moindre indice, pas l'ombre d'une idée…
Ferdinand Despreez, dans une langue teintée d'humour sarcastique va nous jeter dans une Afrique du Sud qui tout en ayant fait sa mue, ne s'est pas pour autant débarrassée de ses vieux démons. Et c'est là tout l'intérêt de cette enquête qui mêle le fait divers et la grande histoire à la croisée de des années de plomb, et de longue et difficile mutation de la nation arc en ciel.
La langue de Despreez, celle de ses ancêtres huguenots, est directe, imagée, pleine de rage, et sans demi-mesure. On perçoit dans cette écriture une observation minutieuse de tout ce qui l'entoure, et un regard sans concession sur les disfonctionnements d'un pays qu'il aime et laisse sans illusion.

« Cette Afrique du sud, qu'elle soit affligée de la réductrice épithète de nouvelle ou d'ancienne, le capitaine Zondi l'aimait de toute son âme et de ses tripes, mais il la détestait de toute sa tête… »

Voilà un polar percutant, qui laisse KO. On en redemande !!


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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