AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782843373046
170 pages
Anne Carrière (16/02/2005)
4.19/5   18 notes
Résumé :
A vingt ans, Elodie est insouciante comme sa mère, pianiste réputée pour son talent et sa fantaisie. La maladie d'Alzheimer va faire une entrée grimaçante dans leur existence. Une grimace parfois odieuse, souvent comique, toujours attachante. Mais Elodie n'a pas dit son dernier mot.
A grand renfort de torpilles d'imagination et de rafales d'amour, avec " cette bonne vieille rage qui vous rend invincible et vous défend de craquer ", la jeune fille nargue le ma... >Voir plus
Que lire après Le piano désaccordéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
4,19

sur 18 notes
5
7 avis
4
2 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce petit livre parle, une fois encore, de la maladie d'Alzheimer. On sent ici que ce roman a été écrit en 2005 quand la maladie n'était encore qu'à ses balbutiements. Certaines réactions sont un peu trop naïves et à replacer dans un cadre moins actuel.

Élodie n'a que vingt ans quand elle constate les trous de mémoire de sa mère, célèbre pianiste. Quand on a vingt ans et une mère de quarante atteinte de démence, il faut une sacrée dose de courage pour affronter cette maladie comme le fera Élodie. À bras le corps, Élodie tordra le cou au malheur et s'acharnera à rendre sa mère heureuse et surtout digne.

Oui c'est généreux et tendre. Bouleversant non, pas à ce point là car une histoire aussi flambante de courage à vingt ans, j'ai tout de même beaucoup de doute sur sa crédibilité.

D'autres romans sur cette maladie m'ont bien davantage émue et touchée. Quand on a un proche qu'on aime par dessus tout atteint de démence, on se montre je pense, plus difficile avec cette littérature remplie de poudres de perlimpinpin car dans la réalité, tout n'est qu'épreuves et attente au coeur même du chagrin.

Un livre plaisant, bien écrit, une bonne bouffée d'amour dans un monde quelque peu édulcoré. Dans un autre contexte ou une autre vie, ce roman m'aurait certainement davantage parlé.
Commenter  J’apprécie          729
Avec le piano désaccordé, Christine Devars signe plus qu'un roman, elle signe une ode à la vie.

Inspiré par sa propre vie et par la maladie de sa mère, le premier roman de Christine Devars, documentaliste à Radio France, nous fait voir à quel point la vie est précieuse et la maladie si vite arrivée, anéantissant tellement de rêves sur son passage.

Élodie a 20 ans quand elle s'aperçoit que quelque chose ne tourne pas rond et que sa mère, pianiste et concertiste internationale, n'est plus tout à fait elle-même. La médecine tranchera : maladie d'Alzheimer. Même si sa mère n'a pas 50 ans.

Rapidement nous trouvons-nous plongés dans une vie qui aurait pu être dramatique et triste si Élodie comme sa mère s'étaient laissées abattre par le verdict. Mais tel n'est pas le cas. Et tant pis si la vie ne sera plus la même désormais. Il suffit de s'organiser. Et c'est ce à quoi s'applique Élodie, qui embauche une Cap-verdienne sans papiers et sans diplôme pour s'occuper de sa mère après avoir utilisé le créneau habituel beaucoup trop rigide pour une femme aussi fantaisiste que sa mère, une femme qui n'en a toujours fait qu'à sa tête, de plus.

Mais l'Alzheimer fait peur. le vide se fait. Même les voisins changent de trottoir pour éviter de croiser le regard de celle qui a pourtant plus de moments de lucidité que de pertes de mémoire. Mais la maladie est là. Une maladie qu'Élodie n'a pas peur de nommer, une maladie dont sa mère a conscience, une maladie avec laquelle il faudra composer. Une maladie qu'elles vont prendre à bras-le-corps. Une maladie dont elles vont tirer le meilleur. Une maladie qui va leur donner à toutes deux un souffle nouveau. Elles savent que ce n'est pas l'Alzheimer qui tue.

Élodie sait ce qui l'attend comme ce qui attend sa mère. Elle choisit de profiter de chacune des minutes où sa mère a encore sa tête. Chaque jour devient une fête, même s'il faut pour cela dilapider ce que la pianiste a mis de côté toutes ces années. À quoi bon si elle ne peut pas en profiter là, maintenant, tout de suite?

Élodie n'a pas peur. Elle voit pourtant que les choses se dégradent, que les moments où sa mère n'est pas confuse se font plus rares. Il est temps de lui faire un dernier cadeau, de lui organiser un dernier récital, lequel donnera lieu à de grandes émotions, autant pour les personnages que pour le lecteur.

Le piano désaccordé est un livre qui jette par terre les idées préconçues et qui redonne aux êtres humains le mot humanité. Un mot dont nous avons tous besoin quand il est question de maladie, et de l'Alzheimer en particulier.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
Commenter  J’apprécie          111
Christine Devars, documentaliste pour les émissions musicales de Radio France, signe, avec «Le piano désaccordé», son premier roman d'inspiration autobiographique.

Elodie, jeune fille volage de 20 ans, a une mère pianiste réputée pour son talent et sa fantaisie. du jour au lendemain, les médecins lui découvrent la maladie d'Alzheimer. Elodie se rend rapidement compte que, si elle n'entreprend rien, sa mère va devenir sénile. A grand renfort d'imagination, de comique et de beaucoup de tendresse, elle va accompagner sa mère dans cette découverte... Elle sera assistée par Rosita, dame de compagnie Cap-Verdienne, ahurissante de malice et d'humanité ainsi que par Boris, le brillant chef d'orchestre, qui n'arrive à dire " je t'aime " qu'à sa baguette mais qui sera toujours là pour " sa " pianiste.

Bien écrit, tout en finesse et en humour, s'avère être un petit bijou, un moment de bonheur tant il arrive à évoquer un sujet grave et des situations pénibles avec distance. Mais, fort heureusement, cette distance n'a pas pour objectif d'isoler le malade, mais plutôt d'isoler la maladie et donner envie de vivre pleinement chaque instant.

C'est ainsi qu'à l'inverse de certains ouvrages sur ce genre de situations douloureuses, il est parfois impossible pour des familles de s'identifier aux personnages des romans. Ici, il n'en est rien tant les personnages sont crédibles et qu'ils réinventent, à leur façon, avec sensibilité et tendresse, la partition du bonheur.

Un livre généreux, bouleversant d'humanité.
Commenter  J’apprécie          61
Christine Devars,avec ce roman autobiographique"le piano désaccordé"
décrit avec pertinence,sensibilité,humour grinçant,la triste vérité qui est la maladie d'Alzheimer.
On ressent tout le long du livre la proximité que l'auteur a eu auprès de ce mal qui touche de plus en plus de personnes...
et à représenté avec une clair-voyance acérée les hospices;maisons de retraitres qui reçoivents les malades atteints de cette pathologie.

Ce livre est un hymne à l'amour..à la force de l'humanité..
une fille qui va rentrait dans la maladie de sa maman...pour qu'elle VIVE...ses derniers moments libre et dans un réve..

et lui épargner,la dégradation que peu ressentir l'etre atteint de la maladie d'ALzheimer...

Pour ma part je mets 5 étoiles,et je recommande..
l'écriture est vive,rapide,va au coeur du sujet sans détour..
Commenter  J’apprécie          90
Au début, les troubles de ma mère furent imperceptibles. Quelques trous de mémoire, une légère désorientation, une regard parfois lointain ; bref, rien de très alarmant. Depuis son divorce avec mon père, elle avait repris son activité de pianiste et donnait de nombreux concerts. Une façon de s'étourdir et d'oublier l'homme qu'elle avait tant aimé et qui ne l'aimait plus. J'ai estimé qu'elle était tout simplement fatiguée. Puis un jour, notre vie a basculé. »
Commenter  J’apprécie          90

Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
On se croit à l’abri de tout danger, on tient avec confiance les rênes de soi-même et puis, un jour, tout s’emballe. On comprend qu’on est un tout petit rien de rien du tout, on a envie de hurler aux bien portants d’en profiter tant qu’il est encore temps et puis on se tait, parce qu’au fond la crédulité est moins lourde à porter que la lucidité.
Commenter  J’apprécie          360
Certains médicaments permettre de ralentir l’évolution de l’Alzheimer, surtout à ses débuts, mais pas de le guérir.
–Alors ils servent à quoi, au juste ? À grignoter un bout d’espoir, une petite pilule par-ci par-là ? Pendant ce temps la maladie, elle se fait une bonne bouffe avec votre corps bien engraissé d’espoir.
Commenter  J’apprécie          250
Au début, les troubles de ma mère furent imperceptibles. Quelques trous de mémoire, une légère désorientation, une regard parfois lointain ; bref, rien de très alarmant. Depuis son divorce avec mon père, elle avait repris son activité de pianiste et donnait de nombreux concerts. Une façon de s'étourdir et d'oublier l'homme qu'elle avait tant aimé et qui ne l'aimait plus. J'ai estimé qu'elle était tout simplement fatiguée. Puis un jour, notre vie a basculé. »
Commenter  J’apprécie          50
« Sur le vol Paris-Nice de 20h27, une dame découvre des paysages sublimes et insensés à travers le hublot : des jockeys cravachant les nuages, quelques extraterrestres jouant au foot avec la lune, une nuée de bébés anges parachutistes. »
Commenter  J’apprécie          30
Il y avait deux sortes d'enfants:les surdoués et les tarés.Aucun juste milieu n'était envisageable.Dès ma plus tendre enfance,j'ai estimé qu'il état beaucoup plus confortable d'appartenir au clan des tarés.L'idiote du village,c'était moi!je ne décevais personne puisqu'on n'attendait rien de moi.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : maladie d'alzheimerVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Autres livres de Christine Devars (1) Voir plus

Lecteurs (36) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1709 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..