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EAN : 9782253155744
190 pages
Le Livre de Poche (03/11/2003)
3.59/5   72 notes
Résumé :
Avec sa faculté d'invention et d'émerveillement sans limites, Raymond Devos nous raconte l'équipée de Max dans un pays au-delà d'un désert imaginaire et de ses mirages. Nous y découvrons d'incroyables personnages prêts à s'embarquer sur une sorte d'arche de Noé, pour y retrouver le monde réel... le seul qui vaille, là où le ciel est le ciel, les étoiles des étoiles et les êtres des âmes, et pas ces virtuels qu'ils sont, paraît-il, devenus... Quel bonheur de voyager ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Max est un mime-parlant. Comme disait l'auteur :
« C'était assez révolutionnaire.
Le directeur était parti du principe que, puisqu'après le cinéma muet, il y avait eu le cinéma parlant, si l'on voulait que le mime évolue, il fallait aussi lui donner la parole, d'où le nom de mime-parlant. »

Il rencontre un spectateur qui lui demande de l'emmener faire la traversée du désert dans l'imaginaire.
Ils se mettent en route Et là, le grain de sable…

J'ai commencé la lecture de ce livre avec beaucoup de gourmandise. le début était prometteur. Raymond Devos, magicien des mots, jongleurs des expressions et des doubles sens s'en donnait à coeur joie.
Et puis au fur et à mesure, l'enthousiasme s'estompe.

A la lecture il manque la gouaille du conteur, ce qui fait tout le sel de ses sketches.
On est dans « l'absurdie » et les situations et les jeux de mots sont de moins en moins subtiles.

Je termine le livre déçu même si quelques pages sont absolument délirantes.
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Dernier appel pour embarquement vers l'imaginaire ! Nous suivons ici les tribulations de Max sur une île où, dans un feu d'artifice de pensées métaphysico-linguistiques, le génial orfèvre qu'était Raymond Devos nous happe et nous ravit avec ses récits rocambolesques et fascinants à géométrie variable. Un pur régal !
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Une petit livre du grand Devos
On y retrouve l'univers délirant et imaginaire , le monde absurde et loufoque de notre grand comique
C'est sympathique mais moins ciselé que dans les grands sketchs que nous connaissons tous par coeur
Plaisant mais à réserver aux inconditionnels de Raymond Devos dont je fais partie
Juste une petite friandise qui ne restera pas dans les mémoires
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Relu hier par un heureux hasard.

Quel magicien, ce Devos.

Ce livre est un festival absolu de délire dans la plus belle acception du mot.
L'imaginaire à l'état pur, la philosophie sans cesse sous-jacente, l'humour à fleur de mot, des chapitres comme autant de mondes plus merveilleux les uns que les autres. J'ai refermé - temporairement - le livre, avec pour seule envie le besoin de lui dire merci d'avoir été cet artiste fabuleux, aux talents multiples.

Je sais que déjà ce matin, l'envie me taraude de relire un passage à la fois, comme on relit le Petit Prince, pour laisser l'imaginaire faire son chemin dans ma tête et en imprégner ensuite mon réel en le rendant plus vivant, moins frileux, moins cloisonné.

Comme l'écrit Devos (P 29) « Quand on a la prétention d'entraîner les gens dans l'imaginaire, il faut pouvoir les ramener dans le réel et sans dommage ! C'est une question de déontologie. »

Magnifique.
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Une chose assez courante en littérature, c'est la catégorisation d'un livre dans un style bien défini et que l'on cherche à distinguer du reste. Ce qui souvent absurde, car un livre reste avant tout un message, comme n'importe quelle expression artistique. On veut dire quelque chose, on le dit via un moyen qui parlera plus que la simple parole normale. On peut broder des textes, ou les simplifier, écrire,  chanter, jouer, peindre, sculpter, bâtir ...
Et parfois, on ne sait pas trop dans quelle catégorie il faut ranger ce que l'on a à dire. Alors c'est le moment du mélange de plusieurs choses. On mélange des styles, des effets, des arts, et le final est alors plus déroutant que l'on pourrait croire. C'est, mesdames et messieurs, un roman de ce genre que je vous propose aujourd'hui, rapidement. Un beau roman. Les 40ème délirants de Devos.

Devos, je pense que c'est mon comique préféré. Il sait manier à merveille le mot et le verbe, accommoder la langue, l'humour, la poésie et la grande tradition du mime, du clown et simplement de la musique. Ses spectacles sont un régal car un peu fourre-tout, sans que l'on puisse deviner la suite, sans que l'on sache ce qu'il va encore trouver pour nous émerveiller. Je suis toujours plié de rire à chacun de ses sketchs, et je suis aussi émerveillé, étonné, sidéré, fasciné par cet homme qui sait combiner tant de talents dans divers domaines au même moment au même endroit pour juste nous faire rire, sourire, ou simplement passer un moment agréable. Je crois que dans le genre, il excelle. Il prenait plaisir à faire rire son public, et cela se ressent. Un artiste que j'adore.

Quand je vois un livre d'un homme génial et qui sait marier les mots, je ne réfléchis pas trop longtemps et je me jette dessus. Lorsqu'on me dit que Devos à écrit des livres (j'ai découvert cela très récemment), je me jette dessus sans le moindre temps de réflexion. Et me voila possesseur d'un petit livre en format de poche, au titre rêveur, à la couverture qui attire l'oeil et me donne envie de le lire. Que me faut-il de plus pour ouvrir ? Je me précipite dessus et le dévore en moins de une heure. Encore dans le livre, je m'assois pour écrire cette chronique.

Ce livre est très court. Mais d'une certaine façon, il est très lent. L'histoire est tellement absurde de base. Un homme, mime-parlant, est entraîné par un autre homme pour aller dans les contrées de l'imaginaire. Ce mime, appelé Max, va rentrer dans un désert par son imagination, mais se retrouve coincé lorsqu'une tempête se déclenche. Et le voila prisonnier d'un monde au-delà de l'imaginaire ! Coincé sur une île, peuplée de fous, ou de personnes ayant dépassés les limites de l'imagination, et qui vont essayer de retourner dans le monde réel.

Ce spitch peut laisser songeur, mais il est un prétexte à une succession de petits chapitres qui vont découper le livre en autant de petits sketchs, chacun à sa manière amusant. Ils sont tous originaux, ils sont tous drôles, chacun à au moins un jeu de mots et tous ont du rêve, de la poésie et de l'imagination à revendre. En un roman, Devos nous livre assez d'idées pour faire deux mille romans. Dans le genre, il me rappelle fortement Boris Vian et son univers décalé. Sauf que Boris Vian faisait une satyre de la société, alors que Devos s'évade dans des contrées complètement lointaines, sans plus aucun lien avec la terre (alors qu'elle s'en attache à chaque paragraphe), dans un monde où l'imaginaire lui-même est dépassé. Nous voila dans une île, près du 40ème délirant, proche du 40ème rugissant. Avec des fous.

Si j'ai adoré ce roman (et je l'ai vraiment adoré), c'est pour son style. La patte de Devos se ressent très fortement, au point qu'on pourrait l'entendre nous le lire. Je suis sûr qu'en lecture orale, ce livre aurait un succès incroyable. Il est drôle d'un bout à l'autre, inventif, sans perdre pour autant une structure narrative, il contient des milliers d'idées qui bouillonnent en tout sens sans jamais se perdre ni s'arrêter, il vous fait passer par tout ce qu'on peut imaginer. Et voila que nous avons aussi le droit à des grands personnages, un air de Duke Ellington et bien d'autres choses qui nous font voyager agréablement. Ce roman pose une ambiance qu'on ne lâche plus et dans laquelle toutes les folies sont permises. Ne cherchons pas à comprendre, allons de l'avant simplement. Et sans attaches ! L'introduction est en ce sens parlant.

Devos signe un superbe livre, totalement en accord avec ce qu'on connaît de lui sur scène. Il nous livre un ouvrage décalé, sans que l'on puisse le catégoriser dans un genre précis. C'est drôle, c'est frais, c'est neuf, c'est décalé, c'est inventif. Je pourrais le couvrir d'éloge des heures durant. C'est court et vite lu, c'est très facile à relire, on retrouvera beaucoup de détails qui nous ont échappés lors de la première lecture. Les perles sont légions, tout est bon. Je suis charmé, au-delà de ce que je pensais. À lire ? Oui, si vous aimez Devos. Sinon, passez votre chemin, imperméable à ce style unique au monde. Il nous faut aimer la belle langue, la fantaisie d'esprit et l'imagination. C'est du Boris Vian sans critique sociale mais avec encore plus d'humour et de bon mots. J'aime les deux. J'ai aimé Devos. Je vous le recommande.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Max était émerveillé par le « tableau » qu’il avait devant les yeux, sachant pertinemment que c’était un faux ! Une copie du réel ! Ah c’était bien imité ! Le clapotis des vagues … le murmure du vent … les cris des mouettes …
Du haut de son balcon, en se penchant légèrement, il vit sortir de l’hôtel la petite Marie.
Elle se dirigea vers la mer, comme pour s’y baigner…
Elle y pénétra jusqu’à la hauteur des genoux, jeta un regard autour d’elle, sans doute pour être sûre que personne ne l’observait…
C’est alors que Max vit qu’elle tenait dans ses bras la bouteille contenant le petit voilier miniature que Balthazar avait conçue et que sa maman lui avait offerte.
Après avoir regardé une dernière fois la bouteille et son précieux contenu, elle le jeta à la mer … D’abord la bouteille disparut, s’enfonça … Inquiétude de l’enfant.
Soulagement ! La bouteille avait refait surface …
Donc elle tenait la mer et par contrecoup le bateau aussi !
Ce n’était pas pour ce petit voilier enfermé dans sa coque de verre, le baptême de l’eau, ni de l’air …loin s’en fallait ! S’il naviguait, c’était encore en vase clos, toutes voiles dedans …
Le petit voilier devait avoir du moins la sensation de voguer … L’enfant regarda la bouteille s’éloigner…
Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsque la petite Marie quitta la grève, visiblement désemparée.
Elle regagna l’hôtel. Sur cette plage déserte on n’entendit plus que le clapotis des vagues … le murmure du vent … et, rayant le ciel bleu, le vol des mouettes qui semblaient crier :
« Une enfant à la dérive ! »
Ah, ce terrible silence de la mer !
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Au-delà de l'imaginaire

Ceci n'est pas un roman.
C'est un récit... rocambolesque.
Le récit d'un voyage dans l'imaginaire
c'est-à-dire qui ne répond pas aux lois du réel.
Pas d'horaire.... ni d'avance, ni de retard !
On part quand on veut.
On ne revient pas à heure dite.
Personne ne vous attend
au pied de la grande horloge.
Aucun décalage horaire.
Aucun train ne vous siffle.
L'esprit suit son chemin, vagabonde...
sans carte, ni boussole,
ce qui n'empêche (n'exclut)
ni les sentiments, ni les drames...
ni... d'en rire
si l'envie vous en prend.
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« On dit que Napoléon a ruiné la France avec ses guerres et ses conquêtes…
Depuis qu’il est aux Invalides, il fait encore quarante balles par tête de pipe !
Mettez un de ceux qui nous gouvernent aux Invalides, il ne fait pas un rond ! »
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-Oh ! Eh ! Attention ! dit Max. Ce n'est pas une traversée du désert "by night", avec strip-tease à chaque oasis. Entendons nous bien !
-D'accord !
-Alors, en route !
Ils se mirent à mimer la marche sur place... Il faut savoir que dans l'imaginaire, quand on marche, c'est sur place. Outre que cela raccourcit les distances, on peut donner libre cours à son imagination.
Et tout à coup. Max eut la sensation d'avancer (sur place) à reculons... Illusion d'optique... C'était le spectateur qui marchait sur place plus vite que lui !
Subrepticement, tout en donnant l'impression de ne pas avancer, il grignotait du terrain ! Il cherchait à le doubler !
De plus, il faisait des réflexions désobligeantes: "A cette allure la, on n'est pas près d'arriver !"
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Nous allons tirer sur ce phare... à boulets rouges...
Nous n'avons pas de boulets de cette couleur, dit le canonnier en s'excusant...
Et des blancs ? Avez-vous des boulets blancs ?
Oui amiral !
Alors, tirez à blanc ! Ils n'y verront que du feu !
On va leur en faire voir de toutes les couleurs !
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