Six auteurs, six nouvelles écrites à l'occasion d'une résidence d'écriture à Quimper. Ces récits sont de qualités inégales. Ils abordent le problème de l'indifférence dans divers domaines. : indifférence face au suicide ferroviaire, face à la pauvreté et la violence conjugale, la misère urbaine, la répression politique au Chili dans les années 1970 et leurs répercussions familiales, l'indifférence en milieu scolaire.
Parfois assez convenues, l'une plutôt obscure, d'autres comme "j'ai tué quelqu'un" (un conducteur de train qui percute une jeune femme suicidaire) forte et intense. Pas mal non plus "variations sur le là", émouvante sur un SDF mélomane.
Malgré leurs défauts, ces nouvelles ont le mérite d'aborder un thème qui peut tous nous toucher, en tant qu'acteur, victime ou témoin : l'indifférence. Elles permettront peut-être une prise de conscience de la part des (jeunes) lecteurs, sorte d'éveilleurs de conscience.
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Des nouvelles qui ne laissent, justement, pas indifférent. Ces histoires dans l'ensemble plutôt sur un ton juste, nous renvoient à nous même comme un miroir qu'on n'a pas tant envie de regarder. Suis-je indifférente ? Car, ne nous leurrons pas, majoritairement, nous sommes l'indifférence. Si il s'agit d'un livre à destination d'un public jeunesse, il pourra toucher un public plus âgé. Les différents récits parlent d'un suicide ferroviaire (coup de coeur pour cette première histoire écrite à la première personne), de l'humiliation en milieu scolaire, des violences conjugales, d'un sdf,...
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Ce recueil de nouvelles nous propose différentes variations pour dénoncer notre indifférence dans des situations de la vie quotidienne.
Les nouvelles sont inégales en terme de qualité : certaines étaient plutôt intéressantes et il y en a d'autres dont je n'ai pas réellement saisi le sens.
La dénonciation n'était pas assez efficace à mon goût. Si les situations quotidiennes sont bien mises en scène et nous font réfléchir à nos propres comportements, aucune solution n'est proposée. Les nouvelles ne semblent faire qu'un constat sur l'indifférence dont on fait preuve et elles ne se terminent pas par un acte qui amène les personnages à agir et à se révolter contre ce qui ne fonctionne pas dans notre société. C'est réellement dommage.
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Tes yeux fixés bien droit sur moi, ou sur la machine, je ne sais pas, je ne sais plus. Enfin si, je sais, tu me regardais moi, bien en face, comme on regarde la mort. Je n'ai pas eu le temps de voir si tu souriais.