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Monique Lebailly (Traducteur)
EAN : 9782290302378
317 pages
J'ai lu (03/05/2000)
2.85/5   40 notes
Résumé :
À Londres, la jeune reine Victoria a disparu alors qu'elle s'apprêtait à monter sur le trône. Seule solution pour éviter le scandale : la remplacer provisoirement par une étrange créature mi-femme mi-salamandre qui lui ressemble étrangement, fruit des recherches biologiques de Cosmo Cowperwaith. Une créature aux formidables appétits sexuels, qui n'ont pourtant rien à envier à ceux de la vraie Victoria.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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La trilogie steampunk était un livre assez prometteur. Écoutez plutôt : la reine Victoria a disparu à quelques jours de son couronnement. le premier ministre fait alors appel à un jeune savant pour qu'il lui prête sa femme triton, sosie quasi parfait de la future impératrice des Indes.
Un scientifique américain tente de prouver la supériorité de la race blanche mais son aventure à la poursuite d'un puissant talisman indigène composé d'organes génitaux mettra à mal sa théorie.
Enfin la poétesse Emily Dickinson tombe amoureuse de Walt Whitman et devra oser s'aventurer dans le royaume des morts, où elle va rencontrer le jeune Allen Ginsberg.
La première nouvelle est un bijou du steampunk. le ton est léger et pertinent. La deuxième est nettement moins réussi. Je dois dire que le choix d'insister sur une phraséologie teutonne pour le sud-africain est d'une lourdeur sans limite et nuit gravement à la lecture et au rythme de l'oeuvre.
La troisième nouvelle est plutôt bien menée.
L'humour est au rendez-vous et le style est agréable. Les personnages sont caricaturaux à souhait et l'ensemble constitue une bonne approche de l'univers d'un auteur trop méconnu en France.
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Le courant littéraire « Steampunk » est un genre que je viens de découvrir pour la première fois avec ces 3 nouvelles de Paul di Filippo. J'ai beaucoup apprécié cet univers étrange qui allie l'époque victorienne et le progrès technique avec ici un côté loufoque bien plaisant. On y retrouve aussi beaucoup d'anecdotes réelles et de personnages qui ont vraiment existé.
La première nouvelle :
La reine Victoria a disparu et elle est remplacée sur le trône par une créature lui ressemblant étrangement mais mi-humaine mi-salamandre créée par l'inventeur et biologiste Cosmos Cowperthwait. Ce dernier part à la recherche de la reine avant que son couronnement n'ait lieu.
L'auteur nous emmène entre autres dans les bas-fonds peu recommandables de Londres où la condition féminine est déplorable. Cette nouvelle est celle que j'ai le plus appréciée, l'humour y est très présent et l'ingénieur peu chanceux Cosmos Cowperthwait et son domestique Nails McGroaty valent le détour.
La deuxième nouvelle :
Le savant Louis Agassiz, ouvertement raciste, est contraint de retrouver le tablier génital de la regrettée Saartje Baartman, la vénus Hottentote, à l'aide de la fille de cette dernière et de son mari Jacob Cezar car un sorcier a la possibilité de s'en servir comme d'un talisman puissant.
Je l'ai trouvé bien moins intéressante que les deux autres car l'auteur abreuve par trop de détails son récit et le « parler » de Jacob Cezar a été difficile à décrypter.
Par contre, j'ai découvert Saartje Baartman, une femme noire esclave avec un derrière très proéminent qui a été une bête de foire et prostituée au début du 19ème siècle. Sa vie est tragique à cause de sa couleur de peau, de son physique et de l'époque dans laquelle elle a vécue.
La troisième nouvelle :
La poètesse Emily Dickinson va être amenée à suivre l'expédition de son frère Austin vers le pays des morts car ce dernier souhaite parler à ses deux bébés non nés. Ce dernier est aidé dans son entreprise par entre autre un médium Mme Sélavy, un journaliste, un scientifique et un poète Walt Whitman. Ce dernier ne laissant pas indifférent Emily. Un groupe bien hétéroclite.
Beaucoup de poésie dans cette dernière nouvelle, les poètes Emily Dickinson et Walt Whitman ont vraiment existé tout comme le poète Allen Ginsberg que la petite troupe va rencontrer au Pays de l'Eternel Eté. Une aventure assez surprenante et originale à suivre où j'ai aimé la chute de cette histoire.
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Paul di Filippo nous emmmène dans un XIXème siècle fantasmé, au fil de trois nouvelles dont le point commun est un humour ravageur.
La première histoire met en scène Cosmo Cowperthwait, scientifique créateur d'une étonnante entité à l'appétit sexuel insatiable, qui va se lancer à la recherche d'une jeune future reine Victoria fugueuse.
On suit ensuite Louis Agassiz, éminent savant suisse assez imbuvable, sur la piste d'une espèce de relique africaine hautement convoitée.
La nouvelle qui ferme le recueil aurait pu figurer dans "Pages perdues" tant elle possède un caractère littéraire indéniable. Walt Whitman et Emily Dickinson, les fameux poètes américains, vont se rencontrer et partir pour un étrange voyage parmi les esprits...
L'auteur joue avec l'histoire et des personnages réels pour notre plus grand plaisir dans des aventures rocambolesques, dans lesquelles il épingle notamment le racisme et l'obscurantisme, et défend les libertés de la femme.
Di Filippo souligne les travers de l'époque victorienne de façon subtile dans cette suite très agréable et assez érudite, hommage à la fois à la littérature fantastique, et entre autre à Lovecraft, à la littérature du XIXème siècle en général et également aux poètes américains.
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Adepte du Steampunk depuis des années, j'espérais beaucoup (trop semble-t-il) de cet ouvrage que j'ai trouvé sous la maquette tapageuse de Bragelonne. Je cherche encore en quoi cette trilogie relève du steampunk (à part, plutôt vaguement, le premier récit). Je suis désolée pour les lecteurs qui ne connaissent pas le genre et semblent l'avoir découvert à travers cet étrange assemblage.
Par définition, le steampunk est certes un genre uchronique, qui se déroule certes au XIXe siècle, mais il est habituellement caractérisé par son côté industriel et technologique ainsi qu'un certain aspect aventureux. Je tombe ici sur des textes uchroniques, avec une pointe de sciences étranges, mais qui semblent plus tenir de la parodie que de quoi que ce soit d'autre, avec leur galerie de personnages étriqués et ridicules, d'esprits mesquins aussi peu reluisants que possible, ridicules, bornés, naïfs… Cela dit, les récits ne sont pas sans qualité, avec leur côté décalé et leur mise en avant des turpitudes humaines, dans un narratif où rien n'est sacré et des chutes qui tiennent de la fable, mais j'aime pouvoir m'attacher aux personnages au fil d'une histoire et là… c'est assez compliqué. Alors certes, je peux voir la parodie des romans qui ont mis Victoria à toutes les sauces, les emprunts lovecraftiens, les extrapolations poétiques… et le tout se laisse lire sans trop de difficulté. Malgré tout, cela ne laisse pas l'impression d'avoir vraiment lu quelque chose, mais plutôt d'avoir grignoté quelques amuse-gueules distrayant, mais qui ne remplissant pas l'estomac.
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Dans Victoria, la future Reine a disparu, remplacée par un triton femelle d'une vague ressemblance créée par Cosmo Cowperthwait le temps qu'il la retrouve avec l'aide de son assistant Nails McGroaty. Cette histoire d'un steampunk exemplaire baigne dans une ambiance d'enquête policière anglaise du 19e siècle pleine de drôlerie à la fois visuelle et présente dans les dialogues, parcourue par un génie mécanique et la vapeur, et surtout habitée par une critique socio-politique acerbe et joyeusement impertinente, avec un clin d'oeil grivois à Frankenstein, des touches d'écologie et de féminisme.
Dans Des Hottentotes, le docteur Louis Agassiz, scientifique suisse installé aux États-Unis, se lance à la recherche d'une relique magique improbable, accompagné par Jacob Cezar et Dottie Baartmann, un afrikaner et une noire africaine inséparables. le fétiche destiné à un rite de magie noire est convoité par T'guzeri, un sorcier hottentote, Hans Bopp un fanatique aryen et Tadeusz Kościuszko un communiste polonais. le anti-héros Agassiz, égocentrique et créationniste, est pourvu d'un racisme exacerbé dont les outrances sont raccord avec l'époque décrite, la hantise du métissage étant très répandue, première référence à Lovecraft. L'action et les péripéties frôlent le surréalisme avec une créativité déchainée et l'impression de traverser la quintessence du 19e siècle. La façon de parler de Cezar est fatigante à la longue mais correspond bien à la frénésie allumée des aventures rocambolesques. L'humour dédramatise le contexte socio-politique et adoucit l'atmosphère lovecraftienne qui monte en puissance, notamment grâce aux considérations sexuelles absentes de l'oeuvre de Lovecraft.
Dans Walt et Emily, Emily Dickinson est entrainée par son frère et la présence de Walt Whitman dans une entreprise spirite ayant pour but de pénétrer le monde des morts. Dans ce fantasme biographique, au-delà de la poésie, Paul di Filippo montre l'excentricité et l'hypocrisie d'un pan ridicule de la société, explique de façon fantasmagorique ce que l'Histoire retiendra des deux poètes.
Dans leur continuité les trois textes représentent le steampunk dans sa richesse, un 19e siècle avec ses fantaisies technologiques, sa civilisation dominante, dépravée et intolérante, ses personnages historiques exagérés aux quêtes farfelues, misant donc sur l'humour et surtout la critique socio-politique sans trop de limites concernant le racisme et le sexe, comme une psychanalyse de l'époque.
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