AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 433 notes
5
31 avis
4
15 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Effondrement est l'autre versant du livre précédent de Jared Diamond intitulé (en français) De L'Inégalité Parmi Les Sociétés. Le premier offrait un très instructif panorama des hasards et des nécessités qui ont conduit à creuser les différences entre les diverses sociétés humaines, mettant l'accent sur le " pourquoi ? " certaines d'entre elles ont " réussi " mieux que d'autres.

Ici, avec Effondrement, c'est résolument l'inverse, à savoir que l'auteur dresse un bilan des causes et des effets qui font que dans l'histoire, certaines sociétés vouées, a priori, au succès, se sont effondrées.

Le constat de l'auteur est assez univoque et tend à démontrer que les sociétés qui ont négligé l'exploitation durable de leur environnement ont périclité. À mon avis, ce livre est un ton en-dessous du précédent et se veut plus engagé, — ce qui est louable de la part de l'auteur qui, au lieu de rester les deux pieds dans le même sabot, essaie de remuer, à son échelle, les consciences.

Je partage entièrement les convictions écologiques de l'auteur. Ceci étant, lorsque je lis un essai, j'aime beaucoup avoir l'illusion de l'objectivité, j'aime autant les bilans plus contrastés et moins unilatéraux, j'aime mieux les livres moins ouvertement militants. Ça me donne l'illusion d'être moins manipulée par les exposés des différents auteurs, ce qui, dans l'absolu est probablement faux, c'est juste que la manipulation est plus ou moins visible, et non plus ou moins présente. Pour emporter la conviction de quelqu'un, il faut sans doute toujours un peu le manipuler, c'est humain...

Bref, peu importe mes convictions, selon moi, le grand point d'orgue de l'ouvrage est l'extraordinaire partie concernant les Vikings du Groenland. Le cas des habitants de l'île de Pâques est également bien détaillé, d'autres sociétés comme les Mayas, Japonais, Rwandais, Australiens, Chinois sont également abordées mais moins dans le détail et plus pour étayer le propos général de l'auteur.

Diamond, notamment au début et à la fin de l'ouvrage, s'intéresse plus particulièrement aux États-Unis d'aujourd'hui et en profite pour donner des coups de coude à l'administration américaine qui ne fait pas tout ce qu'elle devrait. C'est la partie la plus militante et, vous l'avez deviné, qui m'a le moins plu. Il essaie aussi, comme par acquis de conscience, de présenter des évolutions positives récentes.

En conclusion, encore un très bon ouvrage, qui cherche à alerter l'opinion sur les risques encourus par une société qui négligerait trop son environnement, mais que je trouve un peu moins " al dente " que De L'Inégalité Parmi Les Sociétés qui, lui, et selon mes critères, est exceptionnel.

Vous remarquerez que les termes que j'emploie sont extraordinairement subjectifs, et n'expriment que mon misérable avis, susceptible de s'effondrer, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          1404
L'auteur parle des sociétés passé qui se sont effondrées, pourquoi et comment. Il parle aussi des sociétés qui ont su anticiper, changer et continuer.

Alors notre société est-elle condamnée à s'effondrer ?

Ce bouquin te résume en 800 pages comment c'est sacrément la merde sur terre. Que finalement ça l'a toujours été, les humains sont complexes, les sociétés sont complexes, mais pas que.

Alors des fois on fait des trucs bien pour nettoyer, préserver, mais le plus souvent on oublie, on profite à court terme et on condamne à long terme.

Des sociétés s'effondrent depuis toujours : 12 facteurs expliquent ces effondrements, tous différents, vous pouvez toujours en éliminer 11, un seul suffit.

Moi quand j'étais petit, je voulais des « Nikes air PUMP », je voulais être un Ninja, me battre comme « Bruce Lee », danser comme « Michael », chanter comme « Mariah », je voulais une télé, une console, un scoot, une meuf, une meuf nue, finalement je voulais un tas de trucs comme les copains…

Personne ne m'avait expliqué à quel point j'étais un privilégié, à part le soir petit quand ta mère t'invite gentiment en hurlant de finir ta putain d'assiette d'endives dégueulasses parce que les petits Somaliens n'ont pas cette chance. Ouais bah si les Somaliens savaient comment c'est dégueulasse les endives, bah ils préféreraient certainement crever de faim, enfin c'était ce que j'imaginais à huit ans.

Ma mère était championne de la culpabilisation catholique, et j'étais très réceptif, n'empêche que je les bouffais pas ses endives quitte bien sur à finir en enfer.

Quand tu deviens adulte, il est déjà trop tard, tu as été formaté à vivre comme un homme du nouveau monde, un consommateur de viande avide de fric, tu veux te pavaner dans ta belle voiture, bosser 35 heures pendant 42 ans en suçant le système jusqu'à la moelle pour profiter de ton confort sereinement sur la bases de tes acquis du passé dépassés par l'avidité des anciens.

Les pauvres tu les connais pas pourtant sans eux : pas de voiture, pas de téléphone, pas de télé, pas grand-chose finalement, le déni est universelle et le système corrompue par toutes ces inégalités.

Aujourd'hui l'ancien c'est toi, c'est nous, finalement on recommence, certain tire la sonnette d'alarme : attention danger si vous continuez à tout détruire, à tout modifier, à nier l'inévitable, les futurs anciens vont morfler encore plus, ça va pas être beau mais finalement :

Moi je m'en « branle » je serais plus là pour voir ça… Mais qu'est ce que j'en ai bien profité au final.

Il faut lire ce bouquin dès l'adolescence, il faut éduquer nos gosses, leur expliquer pourquoi et comment nous préserver.

Oui cette lecture m'a bouleversé : regarder « Nicolas Hulot » vous expliquer du haut de son ULM écolo que c'est beau la terre et qu'il faut changer, est une chose.

Lire un bouquin qui vous explique en détails pourquoi on en est là aujourd'hui et comment faire pour remédier aux problèmes en est une autre.

Franchement c'est assez flippant de penser que pour des hommes intelligents : on est quand même des sacrés cons.

A plus les copains
Commenter  J’apprécie          8024
Effondrement , est une monographie passionnante , variée et assez exhaustive dans ses développements thématiques ...
Cet ouvrage présente cependant quelques-uns des défauts caractéristiques de ces oeuvres que signe un seul auteur , alors qu'elles sont le résultat d'une entreprise collective ..

Trouver un angle d'approche qui justifie un commentaire de plus , alors que bien d'autres et d' excellents , existent déjà est difficile ..

Je souhaite donc SIMPLEMENT attirer l'attention sur deux chapitres de ce livre , qui sont très soignés et passionnants , alors que les références bibliographiques en français sur les deux aires culturelles concernées , frise l'indigence ..

Les développements consacrés à l'ile de Pâques d'une part , et un autre chapitre, qui est lui , consacré à l'entreprise de colonisation nordique du Groenland par les scandinaves au moyen-âge , sont de véritables bijoux indispensables aux francophones amateurs d'histoire . Ces deux chapitres sont en effet , aussi solides et méticuleux , et d'un nombre de caractères assez important , d'autant plus précieux que la bibliographie est pauvre en français et que les ouvrages sont désespérément rares ...

La problématique de l'écosystème de ces deux territoires en rapport avec les schémas d'occupation des sols , leurs impacts culturels et politiques sur des durées historiques significatives sont magistralement mis en lumière . C'est fait en mobilisant des sources multiples , et cela constitue une lecture plaisante et passionnante , qui est marquée par la précision et le sérieux des arguments comme des références bibliographiques et documentaires .

Sur l'implantation viking au Groenland , vous ne trouverez RIEN d'aussi solide , d'aussi bien documenté et d'aussi pointu , avec autant de dimension et d'envergure en langue française ( totalement impossible , encore que : il y aurait , un Boyer sortit très récemment sur le sujet , parait-il !? ) , à part les trois sagas ( Vinland .... ) qui sont en elles-mêmes la presque ( mais pas tout à fait les seules ) totalité des sources historiques sur ce précoce épisode colonial de peuplement européen .

Pour l'ile de Pâques , il y a le Alfred Metraux et bien évidement les relations de voyages de Cook ...

Si ces deux sujets historiques vous interpellent , c'est ici que cela se passe ...
Commenter  J’apprécie          660
Jared Diamond a signé en 2006 cet essai remarquable. Comment une société peut-elle s'effondrer? Comment les sociétés DÉCIDENT de leur disparition ou de leur survie? 15 chapitres et 12 éléments de réponses formulés à partir d'un tour du monde dans le temps et dans l'espace.

Les géants de l'île de Pâques qui gisent, brisés sur le sol pour certains, servent d'illustration à cet essai. le Rwanda sombrant dans le génocide de sa propre population. L'état du Montana ou l'Australie englués dans des problèmes de pollution ou de désertification à cause de l'activité minière intensive ou des lapins. le peuplement viking du Groenland qui ne donne plus signe de vie dès 1450. Haïti. La Chine.
Voilà les chapitres passionnants, certains sont terrifiants. Quand on sait par exemple que le Rwanda souffrait avant tout de surpopulation et d'un manque de terrain pour nourrir tous ces gens, on comprend mieux les raisons du massacre. Cela est raconté comme une histoire souvent tragique comme ici.

L'auteur explique aussi, qu'avec la mondialisation ce n'est plus une société perdue au milieu de l'océan Pacifique qui risque de souffrir mais le monde entier, passé sous les fourches caudines de la surpopulation, de la pollution et de la déforestation.

En lisant cet ouvrage, le rôle des arbres, qui maintiennent les sols et régénèrent l'air que nous respirons, s'avère essentiel. le Japon, très peuplé, l'a bien compris en préservant d'immenses espaces forestiers et en se servant ,en pillant aussi ailleurs: en Australie. Et combien d'autres exemples trouve-t-on encore de par le monde.

Cet essai fait écho à une actualité bientôt brûlante: la conférence sur le climat à Paris. A voir si les grands pollueurs vont faire quelque chose pour éviter l'effondrement.


Commenter  J’apprécie          452
Il n'y a plus, aujourd'hui, personne qui, sérieusement, nie que nous vivons dans l'holocène, au sein de la sixième extinction de masse de l'histoire de la terre. le taux de disparition des espèces animales et végétales est de 100 à 1 000 fois plus rapide que la norme, plus de 70% de l'ensemble des plantes et près de 1/3 des insectes sont menacés d'extinction à brève échéance, avec les conséquences en cascade que chacun peut imaginer. Sur le plan non des espèces mais du nombre d'animaux la situation est tout aussi alarmante. Une récente étude allemande, pouvant être étendue à l'ensemble des pays similaires sur le plan agricole, montre une disparition de 80% des insectes pollinisateurs depuis 1989, impactant tant les cultures que les oiseaux qui s'en nourrissent. de façon empirique toute personne de plus de 40 ans peut se souvenir combien rouler plusieurs centaines de kilomètres amenait à avoir d'insectes écrasés sur les pare brises… ce qui n'arrive plus guère. le réchauffement climatique est sans cesse plus perceptible, les coraux meurent tout comme les abeilles et chacun est sensibilisé à la disparition des grands mammifères.
***
Mais, pour qui se soucie avant tout des sociétés humaines et pas de la nature, est-ce si important ? La question est légitime.
***
Dans « Effondrement » Diamond apporte des éléments de réponse cruciaux à cette question. En effet il s'attache à analyser les causes principales ayant mené de très nombreuses sociétés humaines ayant précédé les nôtres à échouer et à disparaître et démontre, de façon scientifique et convaincante, les liens fondamentaux unissant l'homme à son environnement. Il étudie précisément ce qui a pu causer l'effondrement de plusieurs sociétés passées, des difficultés considérables pour des populations au début du XXIe siècle et s'interroge enfin sur les menaces probables pour les nôtres dans un futur proche.
*
Diamond démontre avec rigueur, dans un langage plaisant et accessible pour chacun, que les sociétés qui ont disparu ont été affectées par un ou plusieurs des facteurs suivants :
- L'épuisement par les hommes des ressources naturelles, avec un rôle particulier pour les forêts, source de bois mais aussi élément essentiel pour garantir la fertilité des sols.
- Les changements climatiques.
- La pression, largement militaire, de voisins hostiles.
- Les rapports de dépendance avec des voisins sur le plan du commerce
- Les réponses que les sociétés peuvent apporter aux problèmes rencontrés, avec deux axes principaux qui sont la sagesse ou l'irresponsabilité des élites d'une part et les choix de l'ensemble des citoyens d'autre part.
*
Ce livre étudie différentes sociétés passées, allant de cas relativement simples sur des îles de petite taille (l'exemple le plus approfondi et riche étant celui de l'île de Pâques) à des sociétés plus étendues comme les Mayas, les Khmers et une étude très documentée et développée sur la disparition des Vikings du Groenland. Il démontre que, dans chaque cas, la disparition de ces sociétés a été largement multi-causale, associant des difficultés écologiques à des choix peu judicieux des populations.
.
Diamond s'attache ensuite à diverses sociétés actuelles, insistant sur des aspects parfois méconnus par la plupart d'entre nous. Selon lui les massacres au Rwanda pouvaient largement être anticipés et sont très dépendants d'une surpopulation par rapport aux possibilités nutritives des sols. de la même façon diverses raisons historiques font que, sur une même île, la République Dominicaine offre un cadre de vie bien plus soutenable que Haïti. Globalement nous pouvons constater que les 5 facteurs relevés dans le cadre des sociétés s'étant effondrées dans le passé restent d'actualité.
.
Enfin cet auteur s'attache à mettre en évidence divers problèmes que le XXIe siècle va devoir affronter comme :
- La destruction des habitats naturels (terres agricoles, forêts, marais…)
- La disparition des aliments sauvages, avant tout marins, jouant aujourd'hui encore un rôle majeur pour l'alimentation de très nombreuses populations
- La disparition de la biodiversité
- La dégradation des sols arables et donc de leur capacité à nous nourrir
- L'épuisement des ressources énergétiques (et le coût de leur remplacement)
- le manque d'eau douce
- La disparition de terres utiles pour des habitats naturels (et les conséquences entre autre pour le climat et l'oxygénation)
- Les différentes pollutions liées à nos productions (pesticides, insecticides, herbicides, mercure, détergents, plastiques…)
- Les espèces invasives nuisant à des zones entières (lapins en Australie par exemple) avec un coût écologique mais aussi économique conséquent
- Production de différents gaz nuisibles (fréons, gaz à effet de serre…)
- Croissance démographique (nombre et impact sur les ressources naturelles de la hausse du niveau de vie d'une fraction croissante de cette population)
*
Loin de se vouloir un livre catastrophiste Diamond veut, au contraire, faire passer un message positif, montrant que, par le passé, diverses sociétés ont pu et su résoudre de graves soucis et survivre. Il illustre ce point par exemple en louant les islandais qui, après des erreurs initiales, ont réussi à conserver une île vivable dans un contexte difficile ou le Japon du XVIIe siècle qui a su préserver ses forêts, il nous instruit aussi sur l'île de Tikopia où les populations ont pu survivre durablement grâce à un contrôle rigoureux de la natalité.

Pour autant il réfute un certain angélisme qui voudrait que les sociétés passées ayant disparu, moins évoluées que la nôtre, ne sauraient nous instruire sur des risques actuels. Au-delà de la boutade consistant à inviter qui pense que les soucis environnementaux sont mineurs à aller cultiver du blé au pôle nord Diamond insiste sur le fait que tout progrès technologique apporte des solutions mais aussi de nouveaux problèmes. Il rappelle une anecdote saisissante : aux débuts de l'automobile cette dernière était vue comme la solution idéale pour avoir des villes propres et silencieuses car enfin débarrassées des chevaux. de façon plus profonde il montre que certaines élites et populations, pourtant parfaitement informées des conséquences à long terme de plusieurs de leurs choix, ont continué à épuiser les ressources naturelles jusqu'à la fin : coupant par exemple les derniers arbres sur l'île de Pâques ou refusant jusqu'au bout au Groenland de s'adapter à différentes contraintes ou de privilégier des structures sociales moins inégalitaires.
Nos sociétés ont plus de moyens que celles du passé… mais leurs impacts sur nos environnements croissent simultanément, avec des effets cette fois planétaire.
***
Ce livre présente quelques défauts (qu'il serait trop long de détailler, comme l'intégralité de son contenu) mais il me semble l'un de ceux qu'il est le plus fondamental de lire aujourd'hui. Outre son évident intérêt historique incluant l'étude admirable et très approfondie de la disparition de deux sociétés particulières (sur l'île de Pâques et au Groenland avec les vikings) il permet de prendre conscience des liens fondamentaux qui unissent l'homme et son cadre de vie, hier comme aujourd'hui et pour demain.
.
L'écologie ce n'est pas seulement (même si ce serait suffisant à mes yeux) la défense de la beauté d'un monde animal et végétal, c'est aussi la base de la survie d'une humanité prospère.
.
Diamond nous rappelle que ce sont les choix de chacun, dirigeants mais aussi de tous les individus à leur échelle parfois modeste, qui conditionneront à assez court terme sinon la survie de l'humanité du moins le fait que cette dernière puisse rester prospère et vivre dans un monde capable de satisfaire nos principaux besoins. Et il le fait non en tenant un discours moralisateur mais en nous démontrant de façon largement rigoureuse que chacun de nos actes a des conséquences qui impacteront la survie des sociétés que nous connaissons comme le bien-être de nos enfants.
.
L'avenir est entre nos mains. Par le passé certains groupes humains ont fait de bons choix, parfois courageux et contraignants, et ils sont toujours présents sur cette planète. D'autres ont été plus avides, moins efficaces, moins lucides, parfois aussi moins chanceux. Ils ont disparu. Qu'en sera-t-il de nous ?
Commenter  J’apprécie          3713
Après avoir développé dans son livre « De l'inégalité des sociétés » les causes géographiques et environnementales qui ont permis à certains groupes de se développer plus rapidement que d'autres, Jared Diamond aborde dans « Effondrement » l'envers du décors : les sociétés humaines qui ont disparu à cause de leur incapacité à gérer leur environnement et à s'adapter aux changements.

Les habitants de l'île de Pâques, les Vikings au Groenland, les Mayas, … tous ces peuples ont réussi à bâtir des civilisations solides avant de s'effondrer brusquement. La situation a de quoi surprendre : on peut penser à première vue à un « suicide collectif » incompréhensible. Les causes sont toutefois plus subtiles : les colons peuvent appliquer les méthodes de leur pays d'origine, sans se rendre compte (ou trop tard) qu'elles sont destructrices pour leur terre d'accueil ; la surexploitation des ressources ; les habitants peuvent s'habituer à un certain climat, et se retrouver pris de court s'il se refroidit ; voire même la disparition d'un partenaire commercial qui apportait une ressource indispensable à la vie quotidienne.

À la fin de ce livre, on est tiraillé par deux sentiments contradictoires : un peu de crainte tout d'abord : il est possible que, mises au pied du mur, les sociétés se révèlent incapables de corriger le tir, par manque de solutions, ou en se rendant compte du problème trop tard.

Le point positif, c'est que d'autres sociétés ont réussi à inverser la vapeur, et à gérer leurs ressources de manière durable. Que ce soit par le haut, avec des interventions vigoureuses (et pas toujours en accord avec un idéal démocratique) du gouvernement, ou par le bas, avec la mise en place de solutions par les habitants directement concernés par le problème.

Diamond aborde aussi la place des grandes entreprises dans ces changements environnementaux. Là aussi, il y a du bon et du mauvais : accorder aux entreprises des permis d'exploiter de quelques mois en leur demandant de gérer les ressources de manière durable est illusoire. Par contre, quand elles leur sont attribuées sur une plus longue période, il est de leur intérêt de les faire durer.

L'ouvrage est une réussite à tous les niveaux : explications en détails de situations passées, parallèles avec les situations d'aujourd'hui, et des pistes de solutions, que ce soit pour les gouvernements ou pour chaque consommateur, qui doit prendre conscience des enjeux et regarder d'un peu plus près ce qu'il achète.
Commenter  J’apprécie          271
Démonstration convaincante de ce qui conduit à la disparition, ou au déclin des sociétés et civilisations du monde depuis les premiers âges jusqu'à nos jours.
L'auteur réalise une étude comparée précise et très documentée à l'aide d'une bibliographie conséquente et de recherches sur tous les continents.
Il en tire des enseignements sur notre capacité à prendre les bonnes décisions quand tous les voyants sont au rouge. le changement climatique, la déforestation, l'érosion des sols, la démographie trop forte, les épidémies importées, les conflits et guerres, les dépendances commerciales, les conservatismes , les aveuglements par le déni et les idéologies convergent souvent vers l'auto destruction de notre propre habitat.
L'expérience vécue par les habitants de l'île de Pâques, par les Mayas, les Vikings du Groenland… devrait nous éclairer sur le présent de notre planète à l'heure de la mondialisation: mêmes causes , mêmes effets à une plus grande échelle.
Un plaidoyer pour la raison à remettre dans nos actions et décisions.

Commenter  J’apprécie          230
Dans notre époque marquée par la pandémie virale, et à un moment où le pire des climatosceptiques, car président de la plus grande puissance mondiale, vient de faire perdre 4 ans à la lutte de l'humanité contre le réchauffement climatique et la perte de biodiversité, j'ai voulu relire, 10 ans après, ce livre passionnant, écrit par Jared Diamond, biologiste de l'évolution, afin de voir si les causes potentielles d'effondrement de notre planète identifiées en 2005 par l'auteur étaient toujours à l'oeuvre, et ce que nous avions fait depuis.
Au passage, ce livre avait beaucoup marqué Barack Obama, le président précédent, qui, lui, lisait des livres pour s'efforcer de comprendre le monde.

Diamond, auteur aussi du remarquable "De l'inégalité parmi les sociétés" fait partie de ces hommes, qui, comme Harari, ont une vision tout à fait originale de l'évolution de l'humanité, et savent "voir large" dans leur vision du passé, du présent, et de l'avenir. Et, même si leur vision peut comporter des failles, elle a le mérite d'être argumentée, et dans le cas de Diamond, d'être étayée par de nombreux faits scientifiques et non des fake-news.

Le livre traite d'une question cruciale pour notre temps. Comment et pourquoi les sociétés humaines peuvent s'effondrer ou au contraire survivre?

A l'aide de nombreux exemples tirés du passé, puis d'une analyse de certaines de nos sociétés actuelles, l'auteur nous livre l'ensemble des facteurs qui peuvent contribuer à l'effondrement d'une société humaine.
Puis, dans plusieurs chapitres passionnants qui concluent l'ouvrage, il essaie de dégager les raisons qui amènent les sociétés à prendre des décisions catastrophiques pour leur survie. Et surtout dans un dernier chapitre, il identifie les problèmes actuels qui sont susceptibles de conduire à l'effondrement de notre humanité, répond aux objections de ceux qui contestent ou minimisent ces problèmes et nous donne des pistes pour relever les défis.

Sans entrer dans les détails, car c'est un livre dense, de près de 900 pages, après un préambule consacré à l'Etat du Montana, dont l'auteur est originaire, et dont le but est de montrer que les problèmes qu'il développera plus loin se posent tous dans un État considéré comme "préservé", l'auteur décrit d'abord des sociétés du passé qui se sont effondrées.
Il identifie 5 facteurs qui en se combinant, contribuent à l'effondrement: dégradation environnementale, changement climatique, voisins hostiles, perte de partenaires commerciaux, et réponses de la société elle-même à ses problèmes environnementaux.
Les exemples vont de l'île de Pâques, dont la société s'est effondrée par la seule dégradation de l'environnement, aux Vikings du Groenland qui se sont effondrés du fait de la conjugaison des 5 facteurs y compris le refus de s'adapter au moment de l'effondrement, ce qui aurait permis leur survie.
Cette description des sociétés effondrées et des causes de leur effondrement est passionnante, très détaillée et constitue près de la moitié du livre.

L'auteur montre ensuite comment, à l'inverse, 3 autres populations ont réussi à s'adapter pour faire face à un effondrement, soit sur mode d'autorité, soit sur un mode participatif, avec des solutions multiples et parfois drastiques, qui vont de la gestion raisonnée des forêts imposée par la force au Japon de l'ère Edo, de la pratique d'une agriculture durable combinée à une régulation des naissances comportant une part d'infanticide en Papouasie, de l'élimination totale du porc en raison des dégâts supérieurs au bénéfice alimentaire plus une politique de régulation des naissances sur l'île de Tikopia. Ces exemples montrent que par le passé, chez certains, ni l'intelligence ni le courage n'ont fait défaut pour résoudre les problèmes environnementaux.

Puis, et c'est la partie qui comporte peut-être une part d'incertitude dans l'analyse, l'auteur s'attaque aux sociétés contemporaines. Il montre comment le génocide au Rwanda est en partie lié à la surpopulation et au mode de partage des terres, comment Haïti a reproduit un scénario proche de celui de l'île de Pâques, alors que la République Dominicaine a réussi, en partie, à préserver son environnement. Il analyse les problèmes auxquels est confrontée la Chine, déforestation, désertification, disparitions des marais, problèmes d'approvisionnement en eau, pollution chimique et atmosphérique etc...Il présume que, s'il le veut, ce pays extrêmement unifié peut prendre rapidement des décisions en faveur de l'environnement. C'est effectivement ce que l'on voit à l'oeuvre maintenant, mais aussi, malheureusement, un pillage des ressources du continent africain. L'exemple de l'Australie est particulièrement intéressant, car il montre que ce continent est celui de tous les risques, et effectivement les sécheresses et incendies cataclysmiques qui se produisent depuis quelques années lui donnent raison. de multiples problèmes sont relevés par l'auteur: des sols géologiquement pauvres et qui ne peuvent se renouveler, des sols salinisés, des pluies incertaines, des variations climatiques extrêmes, et puis des choix agricoles inadaptés, dont il donne de multiples exemples, tels l'élevage intensif, etc....Il propose des solutions dont certaines drastiques, comme l'abattage total du bétail.

Dans une dernière partie, à part une partie un peu longue sur les grandes entreprises et l'environnement, l'auteur nous fait une synthèse passionnante des problèmes.

D'abord, et c'est important pour nous tous actuellement, il essaie de résumer pourquoi les sociétés prennent des décisions catastrophiques.
- le défaut d'anticipation soit parce que le problème n'a jamais été rencontré, soit par l'oubli des catastrophes passées, soit par le raisonnement par analogie, par exemple des colons qui entreprennent une agriculture sur un sol pauvre par analogie au pays d'origine où le sol est riche.
- le défaut de perception du problème, qui, il faut le dire, est de moins en moins possible à mesure que nos connaissances progressent. Ainsi en fut-il de la qualité des sols ou de leur salinisation, du réchauffement voire par le passé du refroidissement climatique, qui peuvent être masquées par des variations annuelles etc...
- l'incapacité à régler un problème alors qu'il a été perçu, et c'est le principal problème qui se pose actuellement à notre humanité. L'auteur en énumère les causes multiples, rationnelles comme le besoin de se nourrir,se chauffer, pour les populations pauvres, la recherche du profit, l'égoïsme, les conflits d'intérêt, la concurrence pour les ressources non durables. Et aussi les causes irrationnelles innombrables, dont les croyances religieuses ou autres, et le déni psychologique. Cela fait froid dans le dos, et l'on se dit que cela ne n'est pas arrangé depuis l'écriture du livre, à preuve les pays dirigés par des dirigeants niant l'évidence, comme Trump ou Bolsonaro, et la floraison des thèses complotistes, obscurantistes sur les réseaux sociaux.
- et enfin, bien entendu, c'est l'échec des solutions prises malgré les efforts entrepris, et c'est peut-être ce qui attend notre humanité. Ce fut le cas pour les sociétés anciennes qui n' avaient pas les connaissances écologiques que nous avons, mais c'est aussi le cas, à l'heure actuelle, de l'éradication des espèces nuisibles, des mesures prises pour prévenir les incendies de forêts, etc...

Ensuite, il détaille les 12 problèmes principaux auxquels nous faisons face:
La destruction des habitats naturelsu
L'exploitation non-durable des ressources marines
La perte dramatique de la biodiversité (la 6ème extinction massive de l'histoire terrestre)
L'exploitation massive des ressources fossiles
L'utilisation excessive de l'eau mondiale
L'utilisation excessive de la lumière solaire à des fins humaines au détriment des forêts naturelles
La pollution chimique dont les pesticides
L'installation d'espèces étrangères hors de leur éco-système d'origine
La production de gaz à effet de serre, CO2 et méthane, responsables du réchauffement climatique
L'augmentation de la population mondiale
La consommation crue de ressources et la production excessive de déchets liées à l'élévation du niveau de vie.
Tous ces problèmes sont liés, et il faut les traiter ensemble, et de façon mondiale.
Sans entrer dans le détail des solutions qui seront politiques et citoyennes, je voudrais ici relater ce que propose l'auteur: l'importance de s'appuyer sur le savoir des scientifiques; le rôle que chacun peut jouer: voter en fonction des engagements et résultats obtenus par les politiques en matière d'environnement; orienter totalement et dans tous les domaines sa consommation vers celles de produits et services respectueux de l'environnement; contribuer à financer des fondations ou associations qui agissent pour l'environnement, et enfin limiter sa consommation de biens et services et sa production de déchets.
L'auteur insiste bien sur le fait que la technologie ne résoudra pas tout.
Il nous montre un exemple, celui des Pays-Bas qui a su, par le passé, relever le défi.
Eh bien, Mr Diamond, depuis 15 ans, certes, la prise de conscience s'est accrue, à preuve l'Accord de Paris, la politique européenne, et le virage écologique de la Chine. Mais aussi, que de reculs! Les années Trump, le Brésil de Bolsonaro, l'essor des fake-news.
En tout cas, votre livre, bien que très dense, est, je le trouve essentiel
Commenter  J’apprécie          181
C'est un essai écrit il y a une vingtaine d'années, qui eut un retentissement à sa publication par un biologiste et enseignement de géographie à l'Université de Californie, Jared Diamond.
C'est une véritable mise en garde , présentée de façon pédagogique à travers des exemples qui parcourt les époques et les espaces : île de Pâques, les Mayas, les Vikings et le Groenland, la Chine,…L'auteur impute la disparition des sociétés humaines à la destruction de leur milieu naturel due à l'exploitation des ressources au-delà de ce que ce milieu peut supporter, due à la pression démographique en particulier. Jared Diamond met en évidence d'autres facteurs, le changement climatique, l'hostilité des voisins de ces peuples, la dépendance dans les rapports avec leurs partenaires commerciaux, l'effet de la culture et du mode de vie sur les territoires différents des leurs, les réponses inadaptées des élites de ces peuples aux problèmes.
J'ai apprécié la comparaison des évolutions d'Haïti et de la République dominicaine, « une île, deux peuples, deux histoires » pour illustrer l'influence des choix, des réponses.
L'auteur établit, à la fin de son essai un récapitulatif des problèmes et souligne en particulier, dans ce monde « qui est un polder », l'interdépendance des sociétés actuelles entre elle, sans définir véritablement de solutions. Ce n'est pas l'objet de cet essai. C'est déjà important d'essayer de lever le voile sur ces problèmes complexes, multifactoriels et de les mettre à la portée de tous.
C'est réducteur, sans doute, au vu de la difficulté de poser un diagnostic précis sur des temps reculés, et de la complexité des problèmes et des interactions, mais très intéressant. Qui me conduit à chercher d'autres ouvrages dans cette même veine.

Commenter  J’apprécie          171
"Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie" quelques mots qui complètent le titre de l'ouvrage...pour préciser le mot "Effondrement"....quelques mots essentiels. Mais quelques mots qui, à mon avis malgré tout ne sont pas tout à fait adaptés et méritent des précisions.
Aucune des sociétés présentées par Jard Diamond n'a "décidé" volontairement de disparaître...ce sont leurs conditions de vie, leur mode de fonctionnement, qui ont fait qu'elles ont disparu...Toutes "allaient dans le mur" (pour reprendre cette expression contemporaine) et s'y sont écrasées. Aucune n'était consciente des risques pris...et toutes ont disparu...
C'est en cela que ce livre de plus de 600 pages, est en quelque sorte un pavé que Jared Diamond a jeté à la face du monde il y a presque 15 ans...un pavé fait pour nous faire réagir, un pavé pour nous alerter, un pavé qui en filigrane, nous force à nous interroger et à nous poser la question : "et si nous aussi, étions aussi inconscients du risque de disparition de notre monde ?" Mais qu'avons nous fait pendant 15 ans, depuis la parution de l'ouvrage ?
Mayas, Vikings, ou Pascuans (habitants de l'Île de Pâques), ou Anasazis, ancien peuple indien du Sud-Ouest des Etats-Unis actuels.....ont tous disparu de la surface de la terre, bien avant l'arrivée de l'homme blanc, des colons...Il n'ont laissé que des monuments, des villes fantômes, des territoires pelés, des peintures...ou pas grand chose...Presque le vide. Ils voulaient présenter aux tribus voisines des statues plus imposantes, ils n'ont pas voulu adapter leur mode de vie aux conditions de vie des territoires qu'ils venaient de conquérir...
Des monuments qui font le bonheur des touristes et photographes, mais combien parmi ces derniers s'interrogent sur les conditions de ces disparitions.
Jared Diamond nous offre un cours d'histoire de l'humanité très documenté, instructif et agréable à lire..où l'on apprend, preuves archéologiques ou autres à l'appui, que l'Île de Pâques, ou l'Islande étaient très boisées, que l'introduction des moutons en Islandais, ou en Australie à engendré la disparition de la végétation qui fixait la terre arable...terre arable qui fut emportée par les pluies, par les vents...rendant ces territoires désertiques, définitivement impropres ou presque à toute vie, à toute culture. D'autres peuples ont utilisé les arbres pour déplacer leurs statues immenses...les dieux de chaque tribu ont été, sans doute heureux de tant d'attention..Les peuples quant à eux sont morts, disparus de la surface de leurs îles.
Son argumentaire est construit à partir de l'analyse des conditions de vie de habitants : nourriture et donc régime alimentaire, habitat, cultures agricoles, sur l'analyse des dépotoirs, des os animaux trouvés, du climat -à partir de carottes dans les sédiments-, mais aussi de l'analyse des cernes des vieux arbres (dendrologie), de la composition des os des squelettes humains retrouvés, des restes de pollens.... Il a consulté des spécialistes, spécialistes des points précédents et sur d'autres qui lui ont permis de comprendre comment des statues ont été déplacées, comment des monuments ont été construits. Cette analyse a également permis de mieux comprendre les relations commerciales entre peuples.
Les habitants du Montana ou d'autres lieux ont plus récemment exploité des mines, rejeté dans les rivières poissonneuses des résidus miniers toxiques...les rivières sont mortes, définitivement impropres à l'irrigation et à toute vie.
L'ouvrage est articulé autour de 3 parties : le Montana contemporain, Les sociétés du passé, les sociétés contemporaines, trois partie inégales en nombres de pages, mais toutes aussi instructives et dérangeantes les unes que les autres. Des questions à chaque page!
Notre monde actuel, la pollution que nous rejetons, nos prélèvements sur la nature, nos déboisements intensifs, notre agriculture intensive, nos exigences de vie ne nous emportent-ils pas tous vers une fin inéluctable de notre monde ? Ah si nos dirigeants de tous pays, pouvaient en prendre de la graine, si seulement chacun de nous pouvait lire ce livre s'interroger et se mobiliser! Il cite les huit causes qui ont été à l'origine de la disparition de ces société...Notre monde les cumule toutes...Carton plein !
Nous disposons donc d'un éclairage intéressant, instructif et historique. Mais oh combien révoltant !
Une révolte due à l'aveuglement de notre monde, de nos dirigeants politiques ou de groupes industriels, de la plupart d'entre nous qui ne prennent pas les mesures drastiques collectives voire individuelles qui devraient être prises, pour protéger notre monde, nos espèces animales, nous poissons...
Dans une quatrième partie Jared Diamond tire les leçons que notre monde devrait étudier à la suite des disparitions de ces cultures. Un belle base de réflexion, discutable peut-être. C'est là tout son intérêt !
Nous nous leurrons tous en attendant, immobiles, le lendemain, en pensant que tout s'arrangera tout seul, alors que notre monde a besoin de mesures contraignantes, certainement impopulaires. Nos enfants et petits enfants pourrons nous dire : "Vous aviez, et vous n'avez rien fait".
Les dirigeants et les peuples ont pourtant sous les yeux les preuves irréfutables et passées de la disparition de civilisations. Ah! je rêve que nos têtes pensantes prennent connaissance des différents points abordés dans Effondrement, je rêve que le plus grand nombre de personnes puissent lire ce livre, et s'interroger collectivement et individuellement... "Effondrement" est parfois ardu, difficile, exigeant...tout comme les mesures qui devraient être prises au plan mondial.
Gardons en mémoire cette phrase : "Sur le territoire maya comme ailleurs, le passé donne des leçons pour le présent" et contemplons également en souvenir de ces disparitions l'Église de Hvalsey ou la Ferme cathédrale de Gardar au Groenland, les statues de Pâques, toutes témoins de sociétés humaines disparues. ...
Les plus anciens, dont je suis, ont rêvé devant Robert Redford dans le film de 1993 "Et au milieu coule une rivière". Il péchait des truites dans ce Montana verdoyant...C'est du passé...un passé mort, une rivière morte...un pays défiguré...c'était il y a 25 ans ! Jared Diamond nous le dit.
Ah, Monsieur Brassens, je vous adore ! "Auprès de mon arbre, Je vivais heureux, J'aurais jamais dû m'éloigner d' mon arbre...Auprès de mon arbre, Je vivais heureux" Puisse ce texte se conjuguer également au présent très très longtemps encore.
Le choix est simple : "Réagissons en gardant à l'esprit que nous avons hérité d'un capital et que nous ne devons pas priver nos enfants, petits enfants et générations futures de ce capital!".....ou ......."Jusqu'ici tout va bien"....!

Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          171




Lecteurs (1611) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
835 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}