Je ne sais pas trop quoi dire concernant
le maitre de chasse… le résumé de la 4e de couverture va à l'essentiel. Quelques années après que la France se soit retirée de l'Algérie, l'ardeur est retombée. Quelques fellahs pensaient que l'indépendance amènerait l'égalité, le partage des terres, la richesse pour tous. Malheureusement, ce n'est pas le cas et ils sont prêts à tout pour y arriver. Même se retourner contre les leurs. le préfet Waëd (le personnage principal ?) préfère protéger ce nouveau pays, et parfois cela signifie réprimer les frères d'autrefois.
le maitre de chasse contient donc tous les éléments d'une bonne histoire. le coeur de l'intrigue est puissant mais, malheureusement, pas suffisamment bien exploité ou développé pour m'intéresser. du moins, pas à mon goût.
Je ne me suis jamais senti proche de Waëd, je n'ai jamais senti son urgence d'agir. Les autres personnages sont trop nombreux et on ne plonge pas suffisamment en eux. On les observe de l'extérieur, dans leurs interactions avec les autres. Cette distance, ce détachement m'a empêché de me sentir concerné par leur lutte fraticide. Et c'est en grande partie à cause du style d'écriture de
Mohammed Dib. Il est correct, sans plus. Alors que, souvent, il faut plus. Pourtant, dans ses autres romans, j'ai apprécié l'attention qu'il porte aux détails, les descriptions des lieux et des paysages sont souvent révélatrices. Et cette atmosphère. Mais ici, tout semble sec. Bref, une petite déception.