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EAN : 9782070300778
272 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.57/5   59 notes
Résumé :
Qui est cette étrange Allison Holmes qui prétend que le monde n'est qu'une projection de son propre esprit, destiné à son seul bonheur ? Comment se fait-il que personne ne se soucie de ce pendu dans le square ? Pourquoi le nouveau moyen de transport instantané qui relie tous les points de la planète en quelques pas semble-t-il... habité ?
Au fil de ces douze récits où la réalité a tendance à déraper, Philip K. Dick nous explique que le rapport entre l'o... >Voir plus
Que lire après Dans le jardin secret et autres réalités déviantesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Une date 1952 , l'age 24ans, Philip K DICK devait paraître comme un allien pour ses contemporains....Ces 12 nouvelles, peuvent paraître aujourd'hui "correctes" pour une SF de "base"....mais quelle inventivité, un foisonnement d'idées, avant que la SF ne se divise en "genre". Les critiques littéraires ont gentiment mis leurs commentaires, mondes schizophrènes, désorganisés, équivoques, nous signale au passage, la vie chaotique de Philip K DICK, faite de divorces, tentatives de suicides, et délires mystiques....Euh, c'est pas ça que je leur demande moi, pour donner envie de lire un bouquin, heureusement que je ne me suis pas arrêtée à ses quelques lignes. Tout le long, je me suis dit, Wouah, bien trouvé celle là....Et je me suis évadée en me régalant, c'est tout ce qui compte...Non...!!! Il est l'auteur de plusieurs de mes films préférés...J'aime son monde, ou pour moi transparait plus de poésie et d'amour, que de schizophrénie...Mais il est vrai, comme il l'expliquait qu'au fond entre l'observateur et le réel toute est une question de perception...ou d'humeur.
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A mon avis, nous n'avons pas là le meilleur recueil de nouvelles de Dick, loin s'en faut.

Seulement un tiers des nouvelles ont retenu mon attention sur le moment, même si, a posteriori, je trouve le choix éditorial très cohérent et judicieux. En effet, ici sont regroupées des histoires abordant la thématique de la perception du monde et de la réalité.

Quatrième de couverture : "Au fil de ces douze récits où la réalité a tendance à déraper, Philip K. Dick nous explique que le rapport entre l'observateur et le réel n'est au fond qu'une question de perception... ou d'humeur.

Mentions spéciales pour "Le problème des bulles" et L'inconnu du réverbère".
Petit bémol pour "Des nuées de martiens" et "Des pommes ridées" que j'ai trouvées inabouties. "Derrière la porte" et "Un auteur éminent" m'ont semblé un peu trop conventionnelles. Mais qui suis-je pour juger ? Ce n'est jamais que ma perception.
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Il semblerait, après la lecture de ce livre (le premier que je lis de cet auteur), que cantonner Philip K. Dick au seul genre de la science-fiction serait un peu excessif car il y aborde quelques fois des thèmes qui en sont fort éloignés comme dans « Le monde qu'elle voulait », « La machine à préserver » ou « Derrière la porte ».

La première chose que j'ai remarqué : l'auteur utilise le même mode opératoire en ce qui concerne l'écriture de ces douze nouvelles. Il part toujours d'un geste, d'une réplique dite par un des protagonistes avant de décrire l'environnement qui les entourent, le lieu dans lequel va se dérouler l'histoire. On pourrait penser que cela lasserait à un moment donné, or pas du tout car il maîtrise cette méthode à la perfection, c'est ce qui fait sa force, un peu comme Stephen King. Cela permet surtout d'entrer dans chaque nouvelle sans aucune difficulté, aussi grâce au vocabulaire accessible utilisé à chaque fois.

Dans ces douze nouvelles, Philip K. Dick met à mal notre perception de la réalité, il la transfigure afin de nous faire entrer dans des mondes étranges où un pendu est accroché à un réverbère sans que personne n'ait l'air de le remarquer excepté une personne, où il est déconseillé d'offrir une idole venue d'une autre planète à sa compagne sous peine de voir sa vie complètement chamboulée, où encore le coucou d'une horloge peut s'avérer dangereux s'il vous prend en grippe.

C'est au final une très bonne découverte, l'originalité de ce recueil peut faire penser à celle du livre « Le K » de Dino Buzzati dans un style malgré tout complètement différent mais il vaut la peine d'être lu.
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Relativité et profondeur

Depuis le temps que mes lecteurs m'incitaient à lire Dick (pas Moby, hein, mais Philip K.), j'ai enfin franchi le pas. C'est vrai que pour un auteur de SF, il s'agit d'un incontournable, un peu comme Frédéric Soulier pour les carnistes. J'ai donc entamé ma découverte avec certaines de ses nouvelles, histoire d'avoir une vue d'ensemble de ses concepts, de ses questionnements, de sa folie aussi.

Ce que j'ai apprécié d'emblée, c'est qu'il n'en fait pas des caisses. L'écriture est épurée, l'auteur va droit au but. En même temps, il s'agit de nouvelles, quoi de plus normal ? Ses scènes comme ses personnages sont empreints de vérité, de réalisme, et n'hésitent pas à dépeindre tous les aspects de l'âme humaine. Cette profondeur dans le caractère des protagonistes, dans leur histoire aussi, contribue à nous plonger dans leurs vies et dans leurs pensées, en quelques lignes à peine. C'est là la marque des grands auteurs.
L'écriture est souple et rythmée, plutôt visuelle. Un régal de lecture et de compréhension. Des descriptions minimalistes, parfois plus détaillées, suffisent à rendre une atmosphère angoissante, mystérieuse, pressante, ou encore burlesque. L'étrange côtoie l'extrême normalité. Des vies somme toute banales sont perturbées par une découverte inédite ou une conception déviante de la réalité. Voilà la recette des nouvelles de Philip K. Dick.

Il explore la relativité de manière très pertinente. La relativité des points de vue, mais aussi la relativité temporelle, spatiale, la mémoire, l'évolution, et tout ce que la réalité a de paradoxal, incluant la folie. Certaines nouvelles m'ont quelque peu frustré, car l'auteur n'en soulève le vrai sujet qu'à la toute fin, et laisse son lecteur faire le gros du boulot. Cependant, d'autres relèvent tout simplement du génie. Elles soulèvent des questions légitimes, parfois gênantes, quitte à nous repositionner en tant qu'espèce pensante et “dominante”, et forcent souvent à l'introspection.

Le problème des bulles associe tout ce que j'aime dans la science-fiction. La folie liée à l'ennui, mais aussi les prouesses technologiques – ici la maîtrise de l'énergie subatomique -, le besoin d'explorer l'infiniment grand ou, à défaut, l'infiniment petit, la paternité de créations qui nous dépassent, et surtout la relative toute-puissance de notre espèce, de notre monde, et de leur place dans un univers dont on ignore bien des choses. le tout avec des personnages impliqués et concernés par ces questions éthiques qui semblent tellement secondaires. Brillant.
Projet : Terre met efficacement en relief l'ethnocentrisme dont nous nous rendons si souvent coupables. Il y est question de créationnisme, de dépendance ou encore de responsabilité. Malin.
Un auteur éminent est peut-être ma nouvelle préférée de ce recueil, car elle expose intelligemment la relativité temporelle. Ici, Dick nous donne l'illusion de nous balader dans la dimension spatiale, puis nous colle finalement devant le nez une réalité bien différente. Un bijou de relativisme sur fond de théologie.
Mention rigolade avec A vue d'oeil, où Dick traite en quelques pages de l'usage des mots, de leur importance pour un auteur s'il souhaite que son histoire tienne la route. Il allie erreurs lexicales et invasion extraterrestre dans une histoire désopilante où la peur des aliens coïncide parfaitement avec la justesse de la langue.
Les autres nouvelles m'ont un peu moins plu, mais méritent tout de même que l'on s'y arrête.

Tout le monde peut lire Philip K. Dick. Sa plume est très accessible, et la science-fiction n'est pas un gros-mot. Au contraire, elle se pare souvent d'éléments bien tangibles pour nous amener à réfléchir sur notre monde, notre réalité, et à ouvrir les yeux d'une manière plus globale.
Je tenterai sans faute l'un de ses romans.
Lien : https://editionslintemporel...
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DANS LE JARDIN de PHILIP K. DICK
12 nouvelles aux confins du fantastique et de la SF.
Échantillons:
Larry se fait aborder par Allison qui lui déclare qu'elle vit dans son monde et qu'il doit s'occuper d'elle! Théorie des meilleurs mondes possibles…
Doc pense que notre monde est condamné et, étant un grand lecteur il contacte un chercheur avec une solution pour sauvegarder ses livres. Il trouve quelqu'un qui a une machine qui transfère les livres sur des animaux… mais quand les bêtes sont remises dans la nature il s'avère que leur comportement change et donc les livres aussi, les auteurs comme les chapitres…
Dans une petite ville, tous les ans tombe une nuée de Martiens que la police élimine rapidement, un soir Jimmy, un petit garçon se retrouve face à l'un d'eux et il lui parle dans sa tête …
Peggy passe son temps au jardin avec son canard blanc, Sir Francis. Enceinte, son mari ramène le canard à la ferme. Un peu plus tard, en observant son fils nouveau né il réalise qu'il mange des vers de terre et des araignées…
Dick dans ses délires, amusant, étonnant, absurde, déroutant, on est plus dans le fantastique et l'absurde que dans la SF. Un peu d'évasion avec Dick ne peut pas faire de mal.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Hull balaya du regard la salle immense où le calme s'installait peu à peu. Les représentants venus du monde entier avaient gagné leurs places. Il y avait les propriétaires, en blanc, les magnats de la finance et de l'industrie, en bleu, les chemises rouges des dirigeants d'usines coopératives et de fermes communales, puis, en vert, les hommes et les femmes issus de la classe moyenne qui représentaient les consommateurs . Et enfin son propre corps qui, en gris, rassemblait à l'extrême-droite les médecins, les juristes, les scientifiques, les enseignants, les intellectuels et les membres des professions libérales.
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... il passa un bras autour des épaules de Julia. Elle lui demanda bien vite de l’enlever. Ce qu’il fit aussitôt, avec un sourire.
L’auteur ne précisait pas ce que le type faisait de son bras après se l’être enlevé. Peut- être le laissait-il posé verticalement dans un coin. Ou bien le jetait-il à la poubelle. Ce qui comptait, c’était la signification réelle de l'acte évoqué.
On avait donc affaire ici à une catégorie d’êtres capables de retirer à volonté diverses portions de leur anatomie. Les yeux, les bras - peut-être bien d’autres choses encore. Et le tout sans broncher.
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Volumineux et bariolé, l'animal-Wagner avait manifestement mauvais caractère et Doc Labyrinth le craignait quelque peu, tout comme les mouches-Bach d'ailleurs, ces nuées de bestioles sphériques de plus ou moins grande taille, obtenues à partir des quarante-huit préludes et fugues. Il y avait aussi l'oiseau-Stravinsky qui semblait fait d'un curieux assemblages de fragments disparates, et cent autres incongruités.
Labyrinth les lâchait dans le bois, où il s'empressaient de s'enfoncer comme ils pouvaient, qui en sautillant, qui en gambadant.
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Il fit à nouveau demi-tour et rebroussa chemin. En revenant à la hauteur du square, il concentra toute son attention sur la masse sombre. Non, ce n'était pas un mannequin. Et s'il s'agissait d'une publicité, elle était d'un genre plutôt bizarre. Ses cheveux se hérissèrent sur sa nuque et il déglutit avec peine. Son visage et ses paumes se couvrirent de sueur.
C'était un cadavre. Un cadavre humain.
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Il repensa à d'autres événements déplaisants en se disant que sans eux, finalement, certaines choses positives qu'il avait connue dans sa vie n'auraient pas pu se produire ; Ils lui avaient procuré une expérience dont ils n'aurait pas pu prendre la mesure autrement.
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Videos de Philip K. Dick (48) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philip K. Dick
Depuis Jules Verne, de Philip K. Dick au groupe Limite, la science-fiction n'a cessé d'évoluer jusque dans ses propres définitions. Ainsi, ses différentes déclinaisons se démarquent d'abord entre elles pour mieux se mêler ensuite. Quand le genre mille fois déclaré mort sort du cadre et rebat les cartes pour mieux se réinventer…
Avec : Serge Lehman, Olivier Paquet, Hervé de la Haye, Guilhem Modération : Caroline de Benedetti
autres livres classés : science-fictionVoir plus
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Test Voight-Kampff

Un collègue de travail vous apprend qu'il a malencontreusement écrasé un petit insecte. Quelle est votre réaction ?

Vous êtes infiniment triste
Bof,ce n'était qu'un insecte
Vous compatissez, mais au fond, vous vous en fichez un peu
Tant mieux ! Vous detestez ces petites bêtes

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Thème : Blade Runner (Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?) de Philip K. DickCréer un quiz sur ce livre

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