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Jean-Pierre Quijano (Traducteur)
EAN : 9782709619851
328 pages
J.-C. Lattès (24/11/1999)
3.33/5   3 notes
Résumé :

Né dans le Kansas, Kurt Kurtovik est un ancien ranger de l'armée américaine. De Panama à l'Irak, il a servi son pays sans se poser de questions, éliminant ceux qu'on lui désignait, maîtrisant toutes les techniques du terrorisme et du meurtre. C'est en Yougoslvie, le pays de ses parents, que le doute l'assaille. Kurt finit par penser que l'Amérique est la source de toute cette horreur qu'il voit autour de lui. Et si c'était elle qu'il fallait abattre ? Infi... >Voir plus
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les doigts sont utiles lorsqu’on s’ennuie ou qu’on est nerveux. Une cigarette, une patte de lapin, un chapelet, un simple trousseau de clés, des choses que l’on tient dans la main. Certaines utiles. D’autres qui n’ont peut-être qu’une valeur symbolique. Mais cela n’explique que partiellement la satisfaction qu’elles procurent. Même le simple contact d’une lame bien aiguisée qui gratte doucement le bout de votre pouce suffit. Répéter le même geste, mécaniquement, sans y penser. Pour se rassurer. Et lorsque votre spécialité est la démolition, la sensation est sans doute encore plus forte. Peut-être parce que vous avez davantage conscience de vos mains que les autres.
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Poser une mine Claymore au bord d’une piste, par exemple, est surtout un problème de style. N’importe quel conard peut lire le mode d’emploi, se faire une idée du schéma de dispersion et armer le détonateur. Le plus simple des déclencheurs à fil tendu se bricole avec une pince à linge et une cuiller de plastique. Rien de bien sophistiqué. Tout l’art est de bien placer et de bien camoufler l’engin. Vous voulez tromper et éliminer quelqu’un qui en sait autant que vous. Dans ce jeu mortel, vous devez constamment penser que votre ennemi est plus intelligent, plus astucieux et plus résolu que vous. Si vous en êtes persuadé, vous devenez créateur, vous réfléchissez. Avec un soupçon de peur et d’adrénaline. Et vous vivez plus vieux. Une seule erreur, comme disait un de mes instructeurs, et vous disparaissez dans un nuage de fumée rose. On peut être extrêmement sérieux dans ce travail. Mais si vous l’êtes, vous risquez fort de mourir avant l’heure. Il faut rester décontracté. Et pour y parvenir, il faut savoir rire de temps en temps.
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D’où vous venez, quelle est votre religion, votre famille, ils s’en foutent un peu, au moins au début. On donne une adresse, comme n’importe quelle autre adresse en Amérique. Un numéro, une rue, une ville, un code postal. C’est pour le courrier, uniquement. Votre adresse ne signifie rien. Ils vous demandent aussi quelle est votre race. Caucasien. Curieuse manière de dire Blanc. Ou Noir. Ou Hispanique, comme si c’était une race, ou Oriental, ou Indien, ou Polynésien. La moitié de la liste fait le tour des différentes teintes de peau. Et dans cette moitié de liste, comme l’armée est remplie de soldats originaires de Porto Rico, des îles Samoa et des réserves indiennes – les pas tout à fait Américains des États pas tout à fait unis, on fait comme si on s’intéressait aux origines ethniques.
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Je voulais effacer mon passé et recommencer à zéro. Je voulais être indépendant de tout ce que j’avais connu, de ma mère et de mes sœurs, du souvenir de mon père, de l’ennui des jardinets bien propres et des centres commerciaux de mon bled. Mais je n’avais pas une idée claire de ce que j’allais devenir. Un ranger, oui. Peut-être officier, un jour. Mais je ne pouvais pas vraiment m’imaginer une telle vie. Je me définissais entièrement par ce que je n’étais pas. C’est ainsi que j’ai appris à céder, à laisser le monde dans lequel j’étais entré me modeler comme il voulait. J’ai appris non seulement à recevoir des ordres, mais à les absorber, à les supporter, à les digérer, à en faire ma chose, et même à les aimer, d’une curieuse manière. J’ai fini par être fasciné par la discipline.
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C’est une veuve noire. Regardez-la bien. Il n’y a pas une autre bestiole sur huit pattes qui soit pareille et, comme je vous le précisais, si elle vous mord, vous êtes mal barrés.
Je n’ai jamais rien vu de pareil, ça c’est sûr. Je suis fasciné. On vous parle des veuves noires depuis que vous êtes petits. Les enfants se font peur en se racontant des histoires sur elles, en se disant qu’elles sont horribles. Le fait est qu’elles ne ressemblent à rien d’autre. On croirait de méchantes petites machines, noires comme l’espace, avec ce sablier rouge sur le ventre. Pourquoi si noires ? Pourquoi le rouge ? Pourquoi un sablier ? Elles n’ont pas l’air d’être naturelles. Elles sont uniques en leur genre. Elles sont simplement là, mauvaises, étrangères, attendant le moment de vous tuer.
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