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EAN : 9782070120963
144 pages
Gallimard (02/05/2008)
3.44/5   8 notes
Résumé :
Dans l'apparence des choses, il ne semble exister aucun lien entre le scarabée renversé par la tige d'une campanule, la rondelle de latex découverte chez un amant sans désir, la douce pluie de juin sur le bois d'un cercueil ou le regard charbonneux d'étrangers en grève de la faim couchés sous une tente en plein vent. Pourtant une surprise chaque fois va jaillir. Souvent brutale mais aussi parfois lente, exigeant des années pour mûrir, cette surprise ne résidera pas ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un recueil de récits brefs et ardents, qui s'enfilent les uns derrière les autres, torrent rocailleux dévalant des cascades de brumes obscures. Une sorte de bréviaire écrit avec un scalpel et un microscope. Zoom sans complaisance sur l'univers terrien, incluant humains, lézards ou scarabées, pris à parti dans un vouvoiement qui le pointe du doigt. Des séquences grinçantes, grattées dans une langue riche, une écriture droite pour mieux épouser les courbes. Une intrusion brutale dans des vies pesantes, difficiles. La vieillesse. La maladie. La mort. Des petits rien de tous les jours qui sous la plume de l'écrivain toulousaine deviennent l'Evénement. Cru sous son regard. Ce même regard inquisiteur que l'on a le matin au réveil, en scrutant l'usure du temps sur notre visage dans le miroir. Maie Didier dit justement cela, l'usure des corps qui déchantent. Et puis, au bas du récit, avant le point final, comme un éblouissement. Une trêve. Une déchirure de lumière : ainsi le speculum qui, après maints efforts, révèle enfin le col d'une patiente trop grasse : « pareil à un bijou de nacre troué dans son milieu, bijou qui s'offre enfin à vous, scintillant, bombé et d'un rose si délicat. » Ou encore celle-ci : « le temps de croiser un regard et d'aimer un sourire. » Ou bien à propos de « l'éblouissement » que l'arbre « vient de vous offrir ». Et puis dans cet hôpital du nord (quel nord ?), une patiente opérée, bardée de tubes, souffrant et pourtant ce cri de vie à l'écoute de son souffle « qui à chaque seconde vous fait vivante » ce qui vous procure « la joie, imprévisible, improbable, inonde alors ce silence si long, sans qu'une lèvre ne tremble, sans qu'une main ne bouge, toute entrave défaite ». La 4e de couverture nous dit : « Dans l'apparence des choses, il ne semble exister aucun lien entre le scarabée renversé par la tige d'une campanule, la rondelle de latex découverte chez un amant sans désir, la douce pluie de juin sur le bois d'un cercueil ou le regard charbonneux d'étrangers en grève de la faim couchés sous une tente en plein vent… » Non rien, sinon, justement cette pirouette à peine décelable qui bafoue toutes les ombres de nos vies.
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Voici une friandise littéraire, qui se laisse déguster au fil des différents récits.
Une formulation particulière, ce vouvoiement qui désigne le lecteur comme si nous étions le protagoniste de l'histoire.

Cela pourrait inspirer les journalistes des magazines féminins qui me soûlent avec des sempiternels "on" qui émaillent leurs conseils beauté et autres injonctions tutorielles style "on" choisira telle teinte, "on" bannira telles autres,"on fera ci, "on" fera ça, l'avez-vous remarqué? Si une journaliste de Elle me lit présentement, ça serait bien qu'elle imite Marie Didier!

Cette utilisation du vous , je l'ai déjà rencontrée dans les libres de Nicole de Buron, cela met du dynamisme dans le texte, vous êtes partie prenante.

Oui, ce livre est un florilège de situations ordinaires rendues extra-ordinaires.
Je le conseille à tous mes amis!
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Aucun des textes n'a retenu mon attention. L'auteure joue sur les temps. Elle utilise plutôt des phrases longues pour poser ses histoires. Les personnages sont croqués en quelques phrases. L'atmosphère, les lieux, les odeurs, les expressions. Tout est exercices de styles. Cela crée une distance avec le lecteur.
Les thèmes abordés sont variés ce qui m'a permis de continuer ma lecture jusqu'au bout. L'ouvrage est court, moins de 140 pages. C'est suffisant.
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Je ne me lasse pas de la belle écriture de Marie Didier. Ses textes sont sombres, mais si justes. Toujours beaucoup de finesse dans le style, quelque soit la situation décrite. Chaque mot est calibré, rudement bien choisi, délicatement posé.
Il est fort agréable d'apprécier sa plume.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Si le couple installé tente par tous les moyens de fuir l'ordinaire des jours, le couple qui ne l'est pas essaie, lui, d'accrocher sur les murs de la maison qu'il n'habite pas des bribes, des fragments de cette même quotidienneté qui vient justement de tuer à petit feu la précédente union.
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Video de Marie Didier (1) Voir plusAjouter une vidéo

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