Ce roman , je l'avais " dans le viseur " depuis un moment mais vous savez ce que c'est , la PAL monstrueuse avec tous ces " collègues" qui attendent depuis ...un certain temps et ceux qui , chaque jeudi , font leur apparition ....Et puis , il y a eu Gérard...Qui ? Ben Gérard Collard , tiens , au magazine de la santé. Avec sa verve un peu " déjantée " si je puis m'exprimer ainsi , il m'a convaincu et ...je suis passé à l'acte , pour mon plus grand plaisir et quelques heures , oui car , une fois " dedans " , difficile de résister, le page-turner vous emporte , difficile de résister au tsunami .
Ah , au fait , quel rapport avec " la santé " ? C'est bien simple , dans ce roman , on parle de docteurs , c'est tout bête...Oh non , pas des déserts médicaux, non , quoi que , au train où ça va , dans l'histoire , on peut se demander ...Et puis , la folie , les traumatismes du passé sur des individus plus ou moins fragiles ...Vous ne me suivez plus ? Et ben , qu'est - ce que vous allez devenir dés la quinzième ou vingtième page ..Oui , parce que ce livre , fort bien écrit au demeurant va vous balader d'un continent à un autre , vous faire passer d'un point de vue à un autre , bref , pas question de se laisser distraire au risque de s'égarer. C'est qu'il s'y connait François- Xavier Dillar pour vous " anesthésier " ( tiens , je l'aime bien , celle - là ) et plus si affinités , si bien que vous risquez de devoir revenir en arrière . ( Ça m'est arrivé, c'est pour cela que ..) Mais je vous connais , chez Babelio , il n'y a que des élèves studieux et attentifs . Aucun risque . Ricanez pas , vous là-bas , on en reparlera .
N'ayons pas peur de le dire , on croit tout savoir , tout connaître, tout avoir deviné alors , on se relâche. Pourtant , la tension est permanente et toutes les portes ne doivent pas être " poussées " sans précautions...Et puis , ne prenez pas de risques inutiles , les personnages , à mon avis , ne sont pas vraiment attachants , enfin , pour la plupart . Essayez donc de " lister " ceux que vous pourriez inviter chez vous pour dîner...Ça va pas vous coûter cher , y'aura pas grand monde . Tant mieux , parce que les inviter tous , " ça pourrait vous coûter cher " . Vous suivez toujours ? Oui ? Et ben , vous voyez , quand vous voulez .
Dans la famille Hutchinson , il y a Fanny , la mère , fleuriste , Mickaël, le père, artiste - peintre reconnu et Victor et Arno , des jumeaux, l'un calme et posé , l'autre plus ...turbulent . Une famille aisée , une famille qui pourrait faire bien des envieux s'il n'y avait pas une chape de plomb sur son passé....Un lourd voile noir que l'arrivée, dans la maison voisine , d'un pianiste de talent , Glenn , pourrait bien déchirer. Mais ça, c'est une autre histoire ....Que d'artistes .....Trop d'artistes ?
Vous avez attaché vos ceintures ? Et bien c'est parti , les amies et amis et ...gare aux turbulences ...Si vous ne vous sentez pas bien , pas de panique , les docteurs veillent sur vous .
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- Dans la famille des médecins, je voudrais le chirurgien plasticien.
- Désolé mais ... il est mort.
- Est-ce qu'alors tu aurais le généraliste ?
- Mort aussi.
- le pneumologue ?
- Mort.
- L'obstétricien ?
- Attends, je cherche ... Non plus, mais lui, il a juste disparu. Tu peux piocher.
Les temps sont durs pour les ex-étudiants en médecine de l'Université parisienne Denis Diderot. Une véritable épidémie les décime les uns après les autres. A grand renfort d'éviscérations, de tortures et d'os brisés, ils tombent comme des mouches à une allure inquiétante. Ils n'ont pas été choisis au hasard. Quel secret peut bien les relier ?
L'enquête, de la plus haute importance, est confiée au commissaire divisionnaire Dubois, qui essaiera de déterminer l'identité de ce tueur en série.
En interrogeant l'ex-femme de la première victime, il s'apercevra que certains de ces médecins ne faisaient pas l'unanimité dans leur entourage.
"C'était un type violent et malsain, qui n'avait aucun respect pour les autres, et encore moins pour les femmes."
- Dans la famille Thomas je voudrais ...
- Je te coupe tout de suite, tu ne risques pas d'avoir grand monde là non plus.
La famille Thomas vivait dans une ferme australienne, loin de tout, et élevait des moutons. Mais un jour, c'est le carnage. On retrouvera enterrés dans le jardin les corps de quasiment toute la famille : le père et les enfants, à l'exception d'un. Qui, malgré la balle qui lui a été tirée dans la tête, a réussi à se libérer de sa bâche et à gratter les quatre mètres de terre sous lesquels il avait été enseveli. Errant quatre jours durant dans la demeure familiale avant d'être retrouvé par les autorités.
"Il paraît que je suis un vrai miracle, que la balle a ricoché sans avoir causé de réels dommages."
"C'est elle, c'est maman qui a les a tous tués, c'est elle ... Elle a tiré sur moi !"
- Dans la famille Hutchinson, je voudrais la mère.
- Ah, on va pouvoir commencer à jouer. Tiens, la voilà.
Fanny Hutchinson est une femme notamment connue pour avoir publié deux livres sur les compositions florales.
Si vous voulez le dire avec des fleurs, c'est donc à elle qu'il faut s'adresser.
Si vous voulez le dire à papa en revanche, elle risque de mettre son veto.
"Nous n'avons pas besoin de raconter ça, ne dis rien à papa, lâche-t-elle."
- En parlant du père, aurais-tu également sa carte ?
Mickael est une célébrité également. Il est un peintre renommé et travaille d'ailleurs actuellement sur une toile commandée par le ministère de la Culture.
- Avec leurs jumeaux Victor et Arno, ça me fait une famille !
Les deux garçons, s'ils sont nés le même jour, ont des caractères diamétralement opposés.
"Comment des frères jumeaux peuvent-ils être si différents ?"
Arno est plutôt du genre timide et réservé tandis que Victor est davantage dans la provocation, voire la violence. Par exemple, il démembre les poupées de ses camarades de classe. Sa maman ne devrait peut-être pas lui raconter autant d'histoires qui font peur.
Une famille malgré tout normale en apparence, mais avec ses petits secrets quand même. Mickael et Fanny se sont rencontrés tardivement, et leur union tient en partie à une promesse que Mickael a faîte à son épouse.
"Je ne veux pas parler de mon passé, jamais. Tu dois m'accepter comme je suis et te tourner, si tu le veux, avec moi vers l'avenir."
Un lien avec l'absence d'affection prodiguée par la mère de Fanny ?
"Ma mère était une femme sans amour, froide, terrible."
"Une femme qui n'avait jamais su dire son amour à son enfant."
De nombreux chapitres leur seront consacrés, aux parents comme aux enfants, ainsi qu'à leur nouveau voisin, encore plus célèbre. Glenn est en effet un musicien classique extrêmement réputé.
Soixante-deux chapitres très courts alternent donc de petites séquences en multipliant les points de vue de tous ces protagonistes. Les médecins, les policiers, les jumeaux, les parents... Avec également de nombreux chapitres en italiques, qui nous plongent probablement dans le passé mais sans jamais nous donner de repères temporels et poussant le vice jusqu'à ne pas nous donner le sexe de certains personnages pour ne pas nous faciliter la tâche de la recomposition des évènements.
Des évènements qui ont lieu sur deux continents que séparent des dizaines de milliers de kilomètres, et qui vont bien sûr se rejoindre.
La construction rappelle le précédent roman solo de l'auteur, et forme une unité avec Fais-le pour maman. Il ne s'agit pas d'une suite, mais d'un nouveau roman où la famille, dans sa version la plus destructrice, est à l'honneur.
Il s'agit avant tout d'un thriller, assez violent d'ailleurs par moments, mais le livre n'est pas dénué de réflexions, souvent poussées à leur paroxysme.
Il est bien sûr question de l'éducation, de la transmission de génération en génération, du couple, des traumatismes, mais surtout :
- L'amour des parents pour leurs enfants est-il toujours inné, inconditionnel ? Peut-on comprendre ou excuser une mère qui ne ressentirait rien pour la chair de sa chair ?
- A l'inverse, l'amour d'un fils ou d'une fille pour sa mère est-il essentiel ? le besoin d'aimer et d'être aimé prime-t-il sur tout le reste ? Peut-on tout pardonner pour obtenir enfin l'amour parental ? La complicité, la tendresse, l'approbation des parents est-elle primordiale pour le bien-être de l'enfant ?
Malgré quelques fausses pistes et des repères un peu brouillés, on comprend très vite comment ces meurtres sont reliés, qui est réellement qui, et la façon dont les pièces de ce puzzle géographique, temporel et familial va s'emboîter. Ce qui n'empêche pas quelques surprises dans l'enchaînement des évènements et une fin, inéluctable pourtant, qui viendra surprendre et en particulier le twist final qui fait que le livre s'achève sur une très bonne note.
Le tout rédigé de façon à ce que les pages et les chapitres s'enchaînent facilement, parce qu'on est happé par le rythme imposé par François-Xavier Dillard et qu'on a besoin de savoir comment tout cela va se conclure.
Mon impression finale est donc approximativement la même que celle que m'avait laissé Fais-le pour maman. Ne dis rien à papa ne réserve pas énormément de rebondissements inattendus ( à part à la fin ) pour qui est coutumier du genre, et on ne peut pas tout à fait y croire tant cette succession de réactions et d'évènements paraît parfois improbable, ou tout au moins tirée par les cheveux. Pour autant, force m'est d'avouer que c'est un livre qui se lit avec beaucoup de plaisir, presque d'une seule traite, et qu'il remplit en tout cas haut la main sa fonction de pur divertissement.
Et comme il manque beaucoup trop de cartes pour jouer aux sept familles, je vais plutôt faire une belote.
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- Ce que tu es bête… Tu te souviens des anciens voisins dans la maison avec les volets bleus, au bout de la rue ? Tu sais, on jouait avec les enfants, une fille qui s’appelait Sophie. Tu te souviens ? (…) Eh bien, leurs parents ont divorcé… Parce que leur maman aussi avait rencontré un monsieur très sympa. (…) Ce que je veux dire, c’est que les gens très sympas parfois peuvent apporter des ennuis, qu’il faut se méfier. Personne n’est gentil juste comme ça, pour rien.
- N’importe quoi ! Tu racontes n’importe quoi, comme d’habitude… Va-t’en, laisse-moi tranquille. J’en ai marre de tes bêtises. Je vais le dire à maman.
Victor se lève et, avant de refermer la porte, il se retourne et lance, en signe d’avertissement :
- Si j’étais toi, je dirais rien à maman. Ça pourrait la mettre en colère. Très en colère.
En se garant dans la cour intérieure des Grands Moulins de Paris, réhabilités à grands frais pour y accueillir le siège de l'université de Paris-VII Denis-Diderot, Rémi Dubois se dit que, finalement, le site n'a pas perdu sa vocation première. Il y a encore un peu de blé dans ces moulins...
- allez docteur balance ton scoop et ne fais pas trop durer le plaisir.
Flachat minaude, il fait mine de se concentrer, fait le tour du bloc, jette un œil à sa montre, soupire longuement puis se lance :
- eh bien voilà, la plupart de ses os ont été cassés, ses doigts, les clavicules, l'humérus, le fémur, le péroné….Messieurs, vous avez devant vous un homme brisé, au sens propre du terme.
Il se souvient que, quand il était enfant, il adorait poser tout un tas de questions à leur médecin de famille, sur ses études, sur son travail. Il avait finalement choisi la médecine générale, la seule qui comptait. Celle qui vous permettait d'établir un lien véritable avec vos patients, de suivre leurs enfants, de les accompagner dans les épreuves.
Son fils hésite, il aimerait lui dire tant de choses, il aimerait se blottir dans ses bras, pouvoir lui confier ses doutes, ses peines et ses chagrins. Mais tout cela, tout ce qu’un enfant pourrait attendre d’une mère, il n’y a jamais eu droit.
Prendre un enfant par la main de François-Xavier Dillard aux éditions Pocket
https://www.lagriffenoire.com/1092811-romans-prendre-un-enfant-par-la-main.html
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