AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Guy Abadia (Autre)
EAN : 9782277214212
J'ai lu (26/02/2001)
3.71/5   118 notes
Résumé :
Il y eut d'abord l'inexplicable désintégration des cités, les gratte-ciel qui s'effondraient, écrasant des centaines de milliers d'hommes.

Et les quelques survivants ont fui vers la campagne, encore paisible, «normale»... mais pour combien de temps ? Jusqu'au jour où, sous leurs yeux, jaillit la Plante, gigantesque monstre végétal qui prolifère, ravageant tout sur son passage.

Ils fuient encore, sous terre, où ils se trouvent piégés da... >Voir plus
Que lire après GénocidesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 118 notes
5
5 avis
4
12 avis
3
5 avis
2
2 avis
1
0 avis
Un des textes de SF les plus désespérés qui soit ...

Un " beau " jour des extraterrestres sont venus éparpiller les graines de plantes qui finiront par recouvrir la totalité du globe terrestre ...

Ils sont partis et en attendant les plantes étrangères prospèrent et détruisent en les étouffant toutes les autres formes de vie .
Ils ont laissé derrière eux des robots pour éliminer toutes vermines susceptibles de nuire à leurs précieuses plantations .

Au nombre de ces vermines figure l'humanité ....

Pas la moindre once d'optimisme .
Les hommes s'acharnent à vivre à survivre mais c'est en vain car après les avoir niés , finalement on aspire qu'à les détruire , dans une suprême indifférence à leur peine , leur valeur et leur douleur . Ce processus opère avec une application méthodique et avec une efficacité terrible et implacable ...

Les hommes sont donc niés constamment et ils semblent avoir cessé d'exister avant même d'avoir disparus ( l'agonie est longue ) et ce malgré des efforts désespérés mais vigoureux et ingénieux , pour survivre .

C'est un texte majeur du genre d'une grande portée symbolique .
Absolument excellent : à lire absolument car riche ... intense , mélancolique et implacable .


Du même auteur et terriblement percutant : Camp de concentration .
Commenter  J’apprécie          7215
Une grande claque dans un petit roman...
Cela résume assez bien ce que j'ai ressenti en refermant ce livre.

Quelques survivants dans un monde en ruine, et il n'en faut pas plus à Thomas Disch pour dépeindre l'humanité sous son plus mauvais jour, somme toute réaliste, le père Disch, il faut bien le dire. C'est juste dommage que tant de lucidité finisse par achever l'auteur, hélas...

Je ne lui jetterai pas la pierre, j'avoue faire partie de ceux qui pensent qu'un bon coup de ménage sur l'être humain ferait le plus grand bien à la Terre, un peu comme pour les dinosaures... du coup j'ai lu ce livre avec le cynisme qui convient, sans doute.

Dans un style froid et dur, Disch nous décrit la fin de l'humanité. Mais elle est tellement antipathique que je n'ai pas beaucoup pleuré sur elle. le prétexte de la survie exacerbe tous les défauts, voire les perversités, accompagnés comme il se doit de justifications à la mords-moi-le... et d'auto-aveuglement, et permet à Thomas Disch de tous nous les égrener comme des perles sur un collier, et il faut bien dire que ce n'est pas tellement réjouissant.
Voire désespérant.

Le juste retour des choses dans ce bouquin étant que comme c'est ce que nous autres, humains bien imbus de notre petit pouvoir de merde sur notre environnement, pratiquons à tours de bras, que ce soit sur les insectes qui bouffent nos récoltes ou les peuplades qui nous emmerdent quand il s'agit de déforestation massive ou de s'approprier quelque chose que tel ou tel qui a le "pouvoir" veut, ben finalement c'est une sorte de justice "immanente" qui s'exerce dans ce livre et qui m'a plutôt réjouie. Je sais, je suis quelqu'un d'horrible et d'infréquentable, désolée...
Mais ceux qui, comme moi, ont toujours préféré la compagnie des livres à celle des hommes, me comprendront...

Bref, c'est un bouquin qui remet l'être humain à la bonne place, à sa vraie place, celle qu'il a délibérément choisie, celle de parasite d'une planète qu'il pille sans réflexion et qu'il ne mérite pas. Un très bon moment de lecture, et pédagogique à souhait !

Hier soir d'ailleurs nous avons regardé l'épisode 1 de la série "Black Mirror" qui traite à peu près du même sujet (pas la fin de l'humanité, juste son extrême bêtise, perversité et goût du voyeurisme), décidément c'était la journée !

Edit : j'ai tellement bien vendu le bouquin que mon homme veut le lire, lui qui ne lit pas de SF !

Commenter  J’apprécie          321
Effrayant... C'est ce que je me suis dis en refermant ce livre, un peu choquée de cette conclusion inévitable au vu du contexte, déçue aussi, pas par le livre qui est vraiment bien, belle écriture et se lisant d'une traite. Non, je me suis mis à notre place, nous les humains et je suis déçue que nous nous soyons laissés éradiquer jusqu'au génocide total de la planète... Bon, ce n'est pas le thème du livre de savoir ce qui a été fait pour défendre notre belle Terre avec les moyens raisonnables dont nous disposons, mais quand même, cet avenir glaçant est de l'ordre du possible bien que peu probable à mon humble avis... J'ai toujours pensé que nous n'étions pas les seuls êtres vivants dans l'univers, mais combien y a t-il de possibilités que d'autres espèces intelligentes se soient développées au minimum à notre niveau alors que nous avions déjà plus de chance d'en rester au chariot tiré par des chevaux, plutôt qu'à notre technologie sophistiquée actuelle en pleine évolution ; alors de là à être rayés de la carte par des extraterrestres...
Mais revenons-en à nos plantes... Génocides, tout est dans le titre... il ne reste plus qu'une poignée d'être vivants, humains compris sur notre planète. La terre a été ensemencée par des aliens dont nous ne sauront rien d'autre ou presque. Les derniers animaux, insectes, plantes et humains sont en train de disparaitre, principalement du à la disparition de leur milieu naturel car des plantes géantes dépassant la centaine de mètres de haut finissent d'envahir toute la surface terrestre, colonisant la nature mais aussi les villes. Un petit groupe d'hommes et de femmes résiste difficilement, cultivant du maïs en disputant péniblement un petit périmètre aux plantes pour pouvoir se nourrir. Ce petit groupe comporte un panel représentatif de personnalités variées, c'est à dire du mauvais et du moins pire, évidemment la mauvaise fortune ne suscite pas l'éclosion de générosité et d'abnégation à l'intérieur de cette petite communauté qui se permet des actes immondes au nom de la survie. Et comme si les plantes ne suffisaient pas, des machines volantes chassent les humains et les animaux, les forçant à se retrancher sous terre.
Au fil des pages le nombre des survivants se réduit comme peau de chagrin et pas seulement en raison des conditions de survie, l'humain restant l'humain, il est tout à fait capable de se faire disparaitre tout seul et de faire disparaitre lui-même une autre espèce survivante.

De la même façon que les envahisseurs de cette histoire, nous, les humains, avons déjà provoqué la disparition de bon nombre d'espèces sur notre planète après que leurs milieux naturels ait été détruits ou pollués, le génocide nous sommes malheureusement capables de le provoquer nous même et aussi de nous faire disparaitre ou nous amener à des conditions de vie qui seront au mieux plutôt mauvaises.
Ce livre écrit par Thomas Disch ne laisse pas indifférent, loin de là, et si l'on ne peut pas aller jusqu'à dire passionnant ni addictif, disons alors réellement horriblement captivant...

Merci à Babelio pour cette opération Masse Critique et aux Editions Mnémos pour l'envoi gracieux et rapide de ce très bon livre. J'aime beaucoup la couverture même si je ne me représente pas du tout les plantes de cette façon là.
Commenter  J’apprécie          283
C'est un roman post-apocalyptique assez terrifiant. La terre est envahie par une plante qui éradique toute forme de végétation autre, de plus, des robots viennent supprimer tout parasite qui pourrait nuire à son développement, et donc à effacer toutes espèces vivantes. Dans petit village de Tassel vit un groupe d'homme prêt à tout pour survivre. Et c'est dans ce "prêt à tout" que se situe le point fort du roman. les rapports humains sont exacerbés, tendus et les personnages sont bien campés. Un roman noir et pessimiste, où la nature humaine en prend pour son grade.
Commenter  J’apprécie          327
«Génocides » fait parti de ces romans de SF à l'ancienne et un peu kitch (par moment) que l'on prend plaisir à découvrir avec du recul, ici les événements se déroulent en 1972 (qui se trouve être le futur pour nos personnages) et nous nous retrouvons à suivre un groupe de personnes qui feront tout pour survivre face à une invasion digne de « La guerre des mondes » dans son principe, avec une humanité en total déclin et une planète Terre envahie par « La Plante », énorme végétal recouvrant tout et partout.

La première partie verra évoluer les personnages en plein chamboulement, dans une communauté prête à tout pour survivre.
Ensuite "Thomas Dish" nous fait basculer dans un récit tout en profondeur, physiquement, mais aussi mentalement, jusqu'où iront ces humains pour survivre, quelle est la limite à ne pas franchir pour garder son humanité, dans quelles conditions, comment et pourquoi, les liens familiaux, l'amitié, l'adversité, tous ces sujets sont abordés.

Alors oui je vous dirais que ça à un peu vieilli, mais si l'on est d'accord avec le fait que c'est écrit dans les années 70, et que l'on fait donc abstraction de ce détail, on plonge dans une aventure terrible, glaçante et pessimiste à souhait, traitant des ressources de notre planète, de son écologie, du fait que l'homme se prend pour Dieu mais qu'il n'est au final qu'un mammifère, vous êtes prévenus, personnellement j'ai bien aimé cette noirceur et l'ancienneté du texte ne m'a pas dérangé, à l'instar d'un « Barjavel" ou d'un « Verlanger" par exemple.

Sur le blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
Commenter  J’apprécie          251


critiques presse (1)
SciFiUniverse
14 février 2019
Ce conte cruel est un classique du genre, son apocalypse est étouffante, oppressante, une nature majestueuse trop immense, trop présente qui nous place dans le rôle de simples fourmis industrieuses mais sans avenir, juste avant que le pied humain n’écrase la fourmilière.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La Plante était admirable d'efficacité. En fait de végétal, elle était imbattable. Elle l'avait déjà prouvé. Plus on l'observait, plus on était obligé de se rendre à l'évidence. Si on était du genre à s'extasier devant cette sorte de chose. Prenez ses racines, par exemple. Elles étaient creuses. Celles d'un végétal terrien analogue (et le séquoia lui est à peu près comparable) sont entièrement constituées de matière solide et ligneuse. Mais pour quelle raison ? Leur énorme masse n'est nullement fonctionnelle. C'est autant de matière morte.
L'unique fonction de la racine est de transporter jusqu'aux feuilles l'eau et les minéraux et, une fois réalisée leur synthèse en éléments nutritifs, de les ramener jusqu'en bas. Pour accomplir cela, la racine se doit d'être assez rigide pour supporter la pression qu'exercent constamment sur elle le sol et les roches environnantes.
Toutes ces choses, la Plante les réussissait à merveille - bien mieux, compte tenu de ses dimensions, que la plus efficace des plantes terrestres.
Le large espace libre à l'intérieur de la racine permettait le passage d'un plus grand volume d'eau à une vitesse et une distance infiniment supérieures. Le système vasculaire qui fait monter l'eau dans une racine ordinaire n'a pas le dixième de la capacité des capillaires expansibles qui formaient le réseau intérieur de la Plante. De même, les fibres qui tapissaient les parois des racines creuses pouvaient en un seul jour transporter des tonnes de glucose liquide et autres matériaux du feuillage jusqu'aux tubercules et aux racines les plus profondes. Elles étaient au liber des plantes ordinaires ce qu'un pipe-line intercontinental est à un tuyau d'arrosage.
Mais l'espace creux à l'intérieur des racines avait une autre fonction : il alimentait en air pur les régions inférieures de la Plante. Enfouies à une si grande distance de la surface, elles n'avaient pas, comme des racines normales, de source d'oxygène à leur portée. Il fallait qu'il leur soit amené. De sorte que, de l'extrémité de ses feuilles à ses plus lointaines radicelles, la Plante respirait. Et ce système de communication multiforme est à grand rendement expliquait son rythme de croissance inhabituel.
La Plante était économe. Avec elle, rien ne se perdait. A mesure que ses racines grandissaient et pénétraient plus profondément dans le sol, elle digérait sa propre substance, laissant apparaître les cavités où se développait ensuite le réseau complexe de lianes et de capillaires.
Ainsi, le bois qui n'était pas utilisé pour maintenir un exosquelette rigide pouvait être assimilé utilement.
Commenter  J’apprécie          70
La chaleur et la lassitude de son corps conspirèrent à aiguiller ses pensées sur des chemins moins troubles et , tout en contemplant les sceaux qui s'emplissaient lentement , il se remémora des images d'un autre monde .
De Babylone , la grande cité .
Il se rappela comment la nuit tombée , les rues se transformaient en fleuves de lumière sillonnés par d'immenses cortèges de voitures brillantes . Heure après heure le bruit persistait et les lumières refusaient de faiblir
Commenter  J’apprécie          110
Il découvrit un coin où la pulpe n'avait pas été dérangée et s'y laissa tomber en arrière. Une fois qu'on s'était habitué au contact un peu gluant, ce n'était pas trop désagréable: c'était doux, tiède et confortable.
Il aurait voulu de la lumière : le soleil, une lampe, même la lueur rougeâtre et vacillante de l'incendie d'hier. Quelque chose dans la situation présente l'effrayait, d'une façon qu'il n'arrivait pas à cerner. Comme il y réfléchissait au moment de s'assoupir à nouveau, la réponse vint soudain:
Des vers.
Ils étaient des vers à l'intérieur d'un fruit.
Commenter  J’apprécie          50
Dans un conflit entre la faim du ventre et les prédilections de l'esprit, le ventre a toutes les chances de l'emporter.
Commenter  J’apprécie          220
Jamais il n'aurait cru attacher une si grande importance à la disparition de son village. Avant l'avènement de la Plante, Tassel avait symbolisé tout ce qu'il détestait le plus : l'étroitesse d'esprit, la mesquinerie, l'ignorance sordide et un code moral remontant au Lévitique. Et voilà qu'il le pleurait comme si c'était Carthage tombée aux mains des Romains et parsemée de sel, ou Babylone, la grande cité.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Thomas M. Disch (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas M. Disch
The Brave Little Toaster Goes to Mars (1998) Trailer
autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (316) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4867 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}