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EAN : 9782882503848
320 pages
Noir sur blanc (30/11/-1)
3.19/5   406 notes
Résumé :
Dans un petit studio mal chauffé de Lyon, Sophie, une jeune chômeuse, est empêtrée dans l’écriture de son roman. Elle survit entre petites combines et grosses faims. Certaines personnes vont avec bonté l’aider, tandis que son ami Hector, obsédé sexuel, et Lorchus, son démon personnel, vont lui rendre la vie plus compliquée encore. Difficile de ne pas céder à la folie quand s’enchaînent les péripéties les plus folles.

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Critiques, Analyses et Avis (127) Voir plus Ajouter une critique
3,19

sur 406 notes
A la réception de ce livre j’ai été surprise et ma curiosité éveillée. La couverture rouge orangée alliée au papier beige m’a séduite. Puis en le feuilletant j’y ai découvert des apartés étonnantes comme les intrusions de Lorchus diable lubrique, démon personnel de l’auteur qui affole la typographie ou des pages à découper selon les pointillés contenant des scènes « propres à choquer la sensibilité d’un jeune public ».

Beaucoup d’éléments disparates viennent se glisser dans le récit mais ces digressions, souvent très drôles, s’intègrent très bien à la situation et en allègent le tragique sans l’esquiver.

L’héroïne de cette histoire est au chômage. Elle doit survivre avec 40 euros. A l’impossibilité de se nourrir correctement avec une telle somme ou se distraire viennent s’ajouter toutes les difficultés administratives qu’engendrent les incompréhensions de sa situation par les employés de Pôle emploi qui eux s’en tiennent aux règlements et ne peuvent répondre, sans dossier à jour, à ses demandes d’avance sur les aides auxquelles elle a droit.

Mais elle est aussi écrivain et à ce titre s’autorise, dans l’élaboration de son livre, toutes les fantaisies pour la plus grande joie du lecteur.

Dès le sous-titre « Roman improvisé, interruptif et pas sérieux » le lecteur sait où il met les pieds et la dédicace est à l’avenant : Aux improductifs, aux enfants, aux rêveurs, aux mangeurs de nouilles et aux « défaits », je dédie ce livre.

L’humour et la fantaisie n’empêche pas la dénonciation des travers de notre société, la famille est elle-aussi égratignée même si un intermède au sein du cocon familial fait parfois du bien en permettant de ne pas sombrer.

J’ai aimé les listes débridées, adoré le voyage en TGV où elle s’endort après avoir ouvert un livre de Pierre Bergounioux et que ce dernier lui apparaît dans son sommeil « un grand homme extrêmement maigre engoncé dans une robe de bure, une tête en forme d’épingle dissimulée sous un sombre capuche. Cette apparition me fit une frousse bleue. » S’ensuit un dialogue impayable entre les deux qui se termine dans un grand rire…

Dans le bonus offert à la fin, sur des pages de la même couleur que la couverture, Sophie Divry nous donne à lire sa lettre à la responsable de la résidence De Pure Fiction, Isabelle Desesquelles dont je cite un extrait :

« Le quotidien d’une héroïne qui se débat sans argent, sans emploi, peut facilement être triste, or je ne voulais pas un livre plombant. J’ai commencé à écrire ce texte pour m’amuser. Après le travail d’alliage des contraires que m’avait demandé « La Condition pavillonnaire », j’ai voulu prendre un chemin opposé et laisser libre cours à mon imagination, sans rien m’interdire. Les objets se sont mis à parler, le diable à apparaître, les listes à s’allonger dangereusement , la typographie à s’agiter. C’est ainsi que, alors que j’ai intellectuellement grandi sous l’influence d’une écriture blanche ou plate, en tous points sérieuse, j’ai abouti à son exacte contraire, une écriture gondolée, pour ainsi dire.
Mais ne nous y trompons pas : ce n’est pas le chômage qui est drôle, c’est la littérature qui peut être une fête. »

Le lecteur lui-aussi « se gondole » et passe un très bon moment grâce à cette surprenante lecture pleine de verve et d’originalité.

Merci à Babelio et aux éditions Notabilia / Noir sur Blanc qui m’ont offert ce livre qui me donne envie de prolonger la découverte de cette auteure

Lien : http://www.babelio.com/livre..
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Ce roman raconte " la misère" d'une jeunesse contemporaine en perte de repères: il conte l'histoire en trois chapitres et à la première personne de Sophie, la trentaine, chômeuse en fin de droits, en recherche d'emploi.
Le lecteur est pris à la gorge: il n'a aucun répit, Sophie est souvent affamée, soucieuse d'écrire son roman....
C'est un ouvrage trés original, parfois pas sérieux, désopilant , digressif, interruptif, improvisé qui porte bien davantage sur la façon incroyablement drôle, parfois grave malgré tout dont l'auteure raconte les péripéties haletantes, hilarantes, drôles que sur les aventures elles - mêmes.....
Sophie nous embarque avec incongruité, cocasserie et burlesque dans ses turpitudes, elle subit son isolement par sa condition " d'ascète forcée".....
La question centrale posée au lecteur dans cet ouvrage est celle - ci : Quelle est la place de l'homme ou de la femme au chômage dans notre société???
Forcée par son destin ou par elle ?
Désopilante ou caustique, consciente de la dérision liée à la fameuse modernité, l'auteure ne laisse rien passer à ses personnages, elle les utilise pour faire sans concession une violente critique caustique, décapante, des besoins de l'homme pour se fondre dans la société moderne, le travail et la famille....pour finalement s'embourgeoiser!
Chacun aspirerait- il à s'embourgeoiser?
Elle nous interpelle à sa manière avec ce roman.....on rit jaune de cette dérision
car elle n'épargne personne, ni sa famille, ni les autres. Au contraire , elle met en relief, cruellement les mesquineries, les combinaisons, les tracasseries ubuesques de la nature humaine et de ses petits comptes mesquins....A Moi tout!
Rien pour les autres!
Un livre trés difficile à critiquer car la forme désopilante, excessive, déstabilise et laisse sans voix! Sur un fond de gravité qui en dit fort long sur notre époque!
Décapant! Déstabilisant ! Salutaire ! Je ne sais.....
Merci à Babelio pour cet envoi et à Masse critique!
J'avoue que j'ai préféré "la cote 400 "et "la condition pavillonnaire" plus classiques...
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C'est la, c'est la, c'est la Salsa du démon 🎶 🎶
Salsa du démon 🎶

C'est bien connu, la faim peut provoquer des hallucinations. Et c'est ce qui arrive à Sophie, écrivaine fauchée et affamée qui vivote dans son minuscule studio lyonnais. Elle a quitté famille aimante, mari volage et travail abrutissant pour se consacrer à son art, mais la transition est rude et les fins de mois difficiles, surtout quand le RSA se fait attendre

A l'image de son héroïne, Sophie Divry n'a pas besoin de psychotropes pour nous offrir un nouveau roman joyeusement déjanté, dont le titre "Quand le diable sortit de la salle de bain" et la couverture rouge vif annoncent littéralement la couleur. Rien à voir, donc, avec le sérieux mélancolique de "La condition pavillonnaire". On croisera ici Lorchus, un démon répugnant, Hector, un ami obsédé sexuel, une mère-refuge, une fratrie hétéroclite et tendre, des patrons peu regardants et quelques mecs lourds.

Le style, égayé par des fantaisies de mise en page, est surprenant, plein de néologismes et d'énumérations loufoques, tel l'inépuisable « sac aux métaphores » dans lequel Sophie puise des comparaisons complètement farfelues. Dans le supplément des pages rouges en fin d'ouvrage, Sophie Divry qualifie ainsi son écriture de « gondolée ». « Mais ne nous y trompons pas : ce n'est pas le chômage qui est drôle, c'est la littérature qui peut être une fête », précise-t-elle. Et c'est vrai, sous son aspect ludique et coquin (cf. la parodie de texte pornographique), ce roman recèle une véritable profondeur, mettant en abyme le travail d'écrivain et captant l'absurde ou le tragique de notre vie contemporaine. Une façon originale de venger par l'humour les personnes en situation de précarité. Je vous recommande la recette du « contemplage de plafond » à l'annonce d'une nouvelle particulièrement déprimante.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Notabilia pour cette surprise littéraire diablement entraînante. « Quel talent Quel talent » ou Splendide ! dirait Lorchus, le démon personnel de madame :
🎶 Oui, je suis Belzébuth (Horreur)
Je suis un bouc, je suis en rut (Horreur, malheur)
Oui, oui, oui, je vis dans l'ordure (Horreur)
Je pue la sueur et la luxure
C'est la, c'est la, c'est la Salsa du démon 🎶 🎶
Salsa du démon 🎶
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Si La condition pavillonnaire déroulait inexorablement le fil du temps de la vie d'une femme du vingtième siècle, avec Quand le diable sortit de la salle de bain, Sophie Divry s'en paye une tranche, si j'ose dire. C'est en effet un épisode ciblé du quotidien d'une jeune femme, mise sur la touche pour de banales et habituelles raisons : divorce, licenciement, chômage pour en arriver au plus rude : fin de droits et RSA. Autrement la misère, si on la définit comme une lutte de tout les instincts pour assurer ses besoins fondamentaux, manger pour rester en vie :

« Tous les humains, depuis de millénaires, ont dû se remplir l'estomac. C'est l'unique réalité qui ne sera pas suspendue par une révolution, un changement de saison ou un bisou magique ».

C'est si fondamental que c'est la trame du roman. Et c'est compliqué quand les factures tombent et que l'on sait qu'il ne reste que quelques euros avant le prochain versement de l'aumône d'état. Il suffit alors d'un grain de sable dans les rouages, une pige pas matérialisée à temps par un bulletin de salaire, et des règlements administratifs idiots dans leur rigidité, consolidés par le perfectionnisme de ses tacherons.

Certes Maman est là : mais il vaut mieux rester discret sur ses galères si on ne veut pas subir la cohorte des « je te l'avais bien dit ». Et c'est mal parti lorsqu'on est accueillie par un « je te trouve en pleine forme », alors qu'on a l'estomac dans les talons depuis plusieurs jours. Alors on profite de l'aubaine et de l'hébergement pour juste se refaire des stocks de calories, en éludant les sujets qui fâchent.

L'auteur se permet des fantaisies d'écriture et de mise en page qui sont un vrai régal. Elle s'y fait malmener par un de ses personnages tyrannique et amoureux pas transi du tout. Bertrande, une autre bouée de secours, est une belle âme que les dérives de la société qui met sur le carreau une foule de gens ordinaires, à l'instar de notre narratrice, occupent à plein temps. Quand au diable, il est prêt à surgir à chaque page, bien conscient qu'il est facile de prendre dans ses rets un quidam fragilisé par la précarité.

L'écriture se fait plus mélancolique lorsque sont évoquées les illusions perdues :

« Quand la terre eut fini d'absorber les larmes de mon père, les barrières du parc qui cernaient mon enfance s'étaient effondrées. »

ou le manque de fondement moral de notre monde :

« La vie est pleine d'action sans intérêt auxquelles les adultes ne songent pas lorsqu'ils lancent leur projet d'enfant, acceptant de fait que bébé risette passera plus de temps à apprendre à conduire une voiture ou à monter un dossier de prêt immobilier qu'à approfondir moralement la notion de justice, esthétiquement la notion de beauté, politiquement l'égalité ».

C'est un roman bien ancré dans son temps, qui évite la nostalgie inutile des « c'était mieux avant » ou les prophéties des oiseaux de malheur tout aussi vaines. le ton est vif et enjoué, léger malgré le drame qui se joue. L'humour et l'autodérision sont des refuges tout autant que la violence ou l'autodestruction.


Si Dickens avait eu plus d'humour….

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Journaliste trentenaire, Sophie ♀ est tombée ↓ dans la spirale infernale ҨҨҨ : boulot précaire, chômage, RSA, fins de mois difficiles [€ + £ + $ < 0]. Elle n'est pas encore à la rue, elle a une famille, pas tout près, certes, mais elle peut toujours s'y réfugier.╔╗

Ce roman « émaillé d'élucubrations incontrôlables » est un formidable fourre-tout, foutraque, délirant, loufdingue.
Sophie Divry s'amuse avec le style, joue avec les mots (leur sonorité et leur sens), avec la forme des lettres et la ponctuation. Les mots se tordent - calligrammes et autres fantaisies. C'est drôle !
L'auteur liste à n'en plus finir aussi ∞, et ça, c'est parfois agaçant. J'ai lu certains de ces longs recensements minutieusement, mais en ai zappé beaucoup d'autres ►►. Quand j'ai abordé cette lecture, cette particularité m'a découragée ♠, de même que les effets de style appuyés façon Queneau et Vian ©. J'ai toqué chez Cortoun, qui me semblait être encore dans cette lecture, ou tout juste sorti du truc. Le stylo-censeur à la bouche, il m'a gentiment indiqué quelles pages je pouvais 'arracher' (sic) carrément ■ -> pas possible, il n'est pas à moi, ce livre, mais merci tout plein, je vais te demander en 304e ami, tiens !☺

J'ai emprunté ce roman à la médiathèque parce qu'il était en bout de gondole ║ et orné d'un petit ♥. Deux signes prometteurs...
Je me suis quand même longtemps demandé pourquoi il avait mérité une telle médaille ¤, ce drôle de petit bouquin, puis je l'ai adopté à mi-parcours, appréciant de plus en plus ☼ les libertés prises sur la forme, et savourant l'humour (quelques scènes Q chaudasses cocasses (•)(•) - ((l)) - 8==>). Mais aussi, et plus encore, les réflexions sur le travail (en avoir ou pas), la place du chômeur dans la société, l'argent qu'il est facile de mépriser quand on en a suffisamment, etc.

De Sophie Divry, j'ai lu le plus classique 'La cote 400' qui m'a déplu - j'y ai vu l'image stéréotypée de la bibliothécaire acariâtre (ça existe encore, ces "choses" là ? celles que je connais sont charmantes !).
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
28 septembre 2015
Roman drôle ou drôle de roman? C’est la question qu’on se pose encore, Sophie Divry n’ayant reculé devant rien pour nous surprendre.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (126) Voir plus Ajouter une citation
... comment faire pour tenir dix jours avec quarante euros ?
Comment faire ou plutôt comment non-faire : non-acheter, non-sortir, non-vouloir, non-métro, non-bus, non-shopping, non-desserts, non-viande, non-bière, non-marché, non-cinqfruitsetlégumes-frais, non-café, non-imprévus, non-nouvelles factures, non-nouvelles charges ? Ces pensées se refermaient sur moi jusqu'à bloquer mes poumons dans une non-respiration qui m'aurait sans doute amenée à une oui-crise d'angoisse puis à une séance de contemplage de plafond, lorsque mon ordinateur émit un bip qui me fit violemment sursauter.
C'était un mail d'Hector, mon grand ami. p 17
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Longtemps j'ai cru qu'on devait dire aux enfants que, la vie c'était quoi ? Un bon combat avec des bons copains, un conflit entre la liberté et le partage, avec pour compagnon des outils comme l'empathie, l'hospitalité, la fidélité. Mais, aujourd'hui, si tu leur dis ça, tu ne les aides pas. Aujourd'hui, la vie c'est : tout seul. Tu te battras peut-être contre l'injustice, mais tout seul... Tu auras des peines tout seul. Tu partiras en voyage en solitaire. Tu auras des joies individuelles. Tu ne feras rien gratuitement. Tu autoévalueras ta marge de progression... Tu ne te joindras pas à la grève. Tu ne te laisseras pas corrompre par l'imprévu d'un doux soir d'été. Tu érigeras une clôture devant ta maison. Et quand tu seras bien tout seul, avec ton tout seul-famille et ton tout seul-enfant, tu seras libre comme il faut l'être dorénavant : libre tout seul dans ta cage. p 166
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Dans la catégorie des pires boulots du monde, téléprospecteur peut concourir pour la palme interplanétaire ; c’est le métier de l’inutilité et de l’emmerdement de son prochain joint à la pollution sonore et à la déformation du langage par la communication ; je me demande dans quel cerveau de casse-couilles congénital ou de commercial péteux est née cette idée de vendre des services par téléphone en bafouant les règles les plus élémentaires de la politesse qui consiste à ne pas déranger les gens.
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On ne s’en rend pas compte d’ordinaire, mais toute initiative finit par engendrer une dépense. Partir pour une promenade, c’est accroître la faim. Voir des amis, c’est risquer une proposition pour une bière. Ce sont pourtant les gens fauchés qui ont le plus besoin de divertissement. Par instinct de révolte, on se dit : tant qu’à être chômeur, soyons joyeux… Mais c’est trop tard.
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Lorsque j'avais perdu mon boulot, ç'avait été un choc pour toute la famille. On m'avait entourée d'attention. J'en avais, alors, des choses à raconter. Mais au fil du temps, comme je venais toujours manger avec eux à Noël, on me laissa tranquille. Le monde ne s'était pas écroulé. (Mais le monde ne s'écroule jamais. Il y a à ce propos une très belle phrase de Paul Nizan dans La Conspiration : "Ils se disaient qu'il fallait changer le monde. Ils ne savaient pas encore comme c'est lourd et mou le monde, comme il ressemble peu à un mur qu'on flanque par terre pour en monter un autre beaucoup plus beau, mais plutôt à un amas sans queue ni tête de gélatine, à une espèce de grande méduse avec des organes bien cachés.") Le fait que je me résigne à mon chômage, que je m'y installe durablement, avait éteint leurs inquiétudes au lieu de les aiguiser. Au fond, ma situation s'était normalisée. Rien de nouveau ; donc, plus de danger. J'étais là comme ils m'avaient toujours vue. La même tête. La même voix. Seul un révélateur chimique d'une composition inconnue aurait pu rendre visible la faim qui me tenaillait. Ce que ma famille ignorait, c'est que le pire du chômage n'est jamais le début. Le pire, c'est l'installation dans cette idée, justement, que rien de nouveau n'arrivera plus - sauf ma rétrogradation vers l'ASS. Mais cette étape, survenue bien après mon licenciement, passa inaperçue dans la famille. Beaucoup de catastrophes administratives passent inaperçues, quand bien même elles provoquent les pires tremblements dans les foyers ; je me demande même si la condition de l'Homme moderne n'est pas d'être vulnérable aux formulaires. Sans doute est-ce un progrès par rapport aux époques où la météo terrorisait les masses. Aujourd'hui, les Grandes Famines surviennent par l'arbitraire de papiers arrivant, ou n'arrivant pas, dans les boîtes aux lettres.
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