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EAN : 9782742789764
161 pages
Actes Sud (09/02/2011)
3.17/5   12 notes
Résumé :
Romancier et poète, Mourad Djebel s'empare de quatre contes tirés de la tradition orale maghrébine qu'il s'approprie avec audace en y mêlant héros universels, thèmes moraux, incursions contemporaines, humour malicieux et clins d'oeil aux Mille et Une Nuits.
Dans "Wadâa ou l'Exil des sept frères", une jeune fille surmonte des épreuves érigées par la malveillance humaine avant de retrouver ses sept frères disparus. "Welja", la belle nomade au coeur d'or, devra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce recueil ' Contes des trois rives ' fait partie de la très belle collection Babel des éditions Actes Sud , collection de grande qualité .
La préface m'a enchanté , l'auteur Mourad Djebel , nous explique la place des contes dans son enfance , des contes ayant pour source principale des Mille et Une Nuits , de la voix enchanteresse de Schéhérazade
va essayer de nous émerveiller par son imagination foisonnante , en passant de l'oralité à l'ecrit .
Ce recueil est constitué de 4 contes , contes initiatiques où des jeunes gens doivent surmonter des épreuves titanesques , utilisent la ruse , la magie , pour déjouer les pièges qui les empêchent de se réaliser
Les contes quand on les lit et relit , sont une source de bonheur , d'épanouissement , il n'y a pas de réponses mais des pistes de réflexions .
J'ai une petite préférence pour le conte Loundia Bent El -Ghoula ( Loundia la fille de l'ogre ) , qui nous fait réfléchir sur la notion de liberté
Parfois pour protéger les êtres aimés , nous les privons de leur libre arbitre
En résumé , des beaux contes , aux sources universelles , qui nous apportent beaucoup de joie , de rêve et malgré tout beaucoup de réflexions profondes .

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Mourad Djebel se lance ici dans un exercice périlleux, celui de transposer à l'écrit des perles de la littérature orale. Pour cet exercice, deux approches: soit se limiter – et là aussi c'est un exercice très difficile - à la trame narrative des contes et faire fi de tous les artifices propres à chaque conteur et qui en sont la signature, ce qui donne généralement un texte âpre, brut, et souvent indigeste. C'est l'approche des collecteurs de contes, des linguistes et autres ethnologues de la fin du XIXème siècle. Soit faire passer le conte de la littérature orale à la littérature écrite, avec une adaptation indispensable – la langue parlée permet beaucoup de choses comme les répétitions qui passent beaucoup moins bien à l'écrit - et une attention particulière pour le style … L'approche de Djebel ici n'est pas nette : de temps en temps le style est très travaillé, très littéraire, et puis sans crier gare on passe à un style totalement délié et oral.

Un autre écueil dans la retranscription des contes c'est que souvent ceux-ci sont étalage de situations absurdes ou de décisions pour le moins incompréhensible. Et tout l'art du conteur vivant, je veux dire celui en chair et en os qui donne vie au conte, est justement de rendre ces situations, ces décisions (ou parfois cette absence de décisions) tout à fait vraisemblables, et du coup de nous faire rentrer dans le merveilleux. Certes cela est très difficile à rendre à l'écrit, mais certains y arrivent plus ou moins. Ici Djebel n'essaie même pas d'apporter une touche de vraisemblance : des frères écoutent leurs épouses plutôt que la soeur tant attendue, tant espérée, tant adorée, ou plus tôt dans l'histoire, ils ne reconnaissent pas les serviteurs de leurs parents, une jeune fille se laisse faire sans se révolter, un père accepte de quitter le camp sans ses deux enfants, …

Reste la très belle préface, un hommage rendu par l'auteur à sa mère et à toutes les conteuses qui ont bercé son enfance (car en Afrique du Nord le conte se conjugue au féminin, « les conteuses se jouant des valeurs de l'ordre établi et réactivant le mythe d'un matriarcat originel ») … car « dès qu'il s'agit de contes, il y a une voix qui ressuscite en nous». Voilà, tout est dit.
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Peu habituée à lire des contes arabes, ou tout simplement des contes, c'est avec curiosité que j'ai lu ces quatre récits.
On découvre l'histoire de Wadâa, dernière née d'une fratrie de sept frères, qui partira à leur recherche après leur exil ; on suit Welja et son frère, abandonnés en plein désert par leur marâtre ; Loundja, fille de l'ogresse ; et, enfin, l'histoire du bûcheron et de sa famille. Ce dernier conte est un peu à part : il ne met pas en situation une jeune fille mais la détresse d'une famille pauvre. Les trois autres se concentrent autour de la figure d'une jeune fille, qui devient femme et dont la beauté séduit les princes et rend jalouses les vieilles sorcières.
Ces histoires rappellent sans nul doute celles que j'ai pu découvrir dans mon enfance, reprenant les structures, les personnages, le merveilleux connu. C'est tout juste si la différence de culture est perceptible dans ces contes universels. Il y a de la Belle au bois dormant, de Raiponce (ou toute princesse aux longs cheveux), du petit poucet dans ces récits.
C'est une découverte plaisante, mais je suis trop peu lectrice de contes pour savoir les apprécier à leur juste valeur.
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La période des fêtes s'achève et vous trouve tout alourdi? Trop de dinde? trop de tourtières? trop de réceptions? Trop de notes, comme aurait dit l'Empereur Joseph II à Mozart? Alors pourquoi pas une petite lecture rafraîchissante, minimaliste, un peu haïku, comme une cure de pamplemousse? J'ai justement là ce qu'il vous faut.

Mourad Djebel a publié l'année dernière un petit recueil de contes qui s'inscrit dans la pure tradition arabe. L'atmosphère est celle des Mille et unes nuits et l'écriture, d'un style volontairement compassé, ne manque pas de poésie.
(Lire la suite...)
Lien : http://plaisirsdemodes.com/l..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La noblesse des actes est le trésor dont peut jouir tout être sur cette terre. Le vrai pauvre, c’est celui qui n’a pas d’honneur quand bien même il serait le plus riche des hommes.
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Dans le monde extérieur toutes les nuances cohabitent .
Le sel de la vie réside justement dans l'alternance , la concomitance et l'enchevêtrement du plus dur et du plus tendre , du plus doux et du plus amer passant par l'aigre , le piquant et l'insipide , de la chaleur de l'été et du froid de l'hiver , transitant par la douceur du printemps et de la mélancolie de l'automne
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- Et maintenant, dit-elle, que la nuit a parfaitement étendu sur nous la soie légère de sa voilure parsemée de pierres précieuses qui brillent au firmament, il est temps, mon coeur, avant que ne vienne te cueillir la paupière du sommeil, de te conter l'histoire de Wadâa et de ses sept frères avec leurs sept chevaux, leurs sept chamaux, leurs sept sabres.
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-Que la cage soit en or ou en un métal plus viĺ, elle reste une cage .
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Jeune femme , depuis que j'ai vu votre reflet dans l'eau quelques heures plus tôt , il ne me quitte plus . Comprenez ma curiosité .
-Étranger , contentez-vous de cette image .Partez et gardez -là dans vos souvenirs , c'est le mieux qui puisse nous arriver .
-Je ne peux me contenter du reflet , maintenant que je sais pouvoir le comparer à l'original , répondit le prince sur un ton badin .
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