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EAN : 9782359109771
64 pages
Ankama Editions (09/09/2016)
2.56/5   9 notes
Résumé :
Sur la planète Emeraude, colonie prise aux tentaculaires Cépodes, un agent secret enquête sur de mystérieuses disparitions d'humains. Lorsqu'on tente de l'assassiner, il est alors contraint d'opérer en marge des autorités officielles. Sa mission prend un tour inattendu lorsque la poétesse qu'il a séduite lors de son voyage est à son tour kidnappée de façon très médiatique. Comment l'ennemi connait-il tous ses faits et gestes ? Pourquoi doute-t-il désormais de tout ?... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Nous sommes dans l'adaptation du roman de Stefan Wul du même nom que j'avais chroniqué ici :
http://www.babelio.com/livres/Wul-Odyssee-sous-controle/348878/critiques/796912
Il s'agit d'un récit à chute donc je vais essayer de rester évasif (même si je sais que c'est peine perdue ^^) : nous suivons les aventures de l'espion Michel Maistre envoyé sur Émeraude, ancienne planète-mère des Cépodes où se multiplie les disparitions d'humains, qui en cours de route tombe amoureux de la poétesse Inès Sarle qui a quitté pour la première fois sa planète Chrysale. On passe du space-opera pulpien au récit lovecraftien, avant une cavale dans une jungle extraterrestre qui nous mène vers une amère fin à la Philip K. Dick où se mélange rêve et réalité.
Contrairement à Denis Lapière qui avait transformé la magie de Stefan Wul en blockbuster bourrin sans intérêt, le scénariste Dobbs s'est posé les posées les bonnes questions : que garder de l'oeuvre originale, et qu'y apporter pour innover… Après comme nous sommes dans une époque malheureusement placée sous le signe des forces obscures de la crevardise, on remplace le happy end romantique par le sad end grimm & gritty : c'est un choix assumé auquel j'ai du mal à adhérer, mais pas de souci tout cela se tient bien. Mais c'est peut-être dommage de lui consacrer 7 pages qui auraient pu être consacrées (au choix des auteurs) à l'explication de la situation sur la Planète Émeraude, aux allégories colonialistes et anticolonialistes, aux expérimentations scientifico-horrifiques, ou au trek dans la jungle à l'environnement plus qu'hostile…
Graphiquement j'ai beaucoup aimé le travail de Stéphane Berger, car le résultat particulièrement coloré parvient à insérer une ambiance lourde et pesante dès les premières pages qui au fur et à mesure du récit prend le pas pour devenir glauque et oppressante.
J'ai un peu surnoté car je sais par expérience que c'est typiquement une BD qui va se retrouver bashée alors qu'au final on est dans un exercice de style qui a été réussi. Et puis les auteurs ont tout compris à la phylogénie de l'oeuvre et du genre, donc se sont éclatés à disséminer plein d'easter eggs que je me suis éclaté à repérer. J'espère que vous aussi vous vous amuserez à repérer les clins d'oeil à "Ulysse 31", "Albator", "Akira", "La Bataille des Planètes", "Capitaine Flam", "Cobra", "Alien", "Blade Runner", "Le Cinquième Elément", "Le Vagabond des limbes", "L'Âge de cristal", "Babylon V", "James Bond", "X-Men"…
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Un espion sous couverture va enquêter sur la disparition de nombreux terriens dont Inès, la jeune poétesse qu'il a rencontrée un peu plus tôt au bar d'un vaisseau spatial qui les emmenait tous les deux vers la planète Emeraude. C'est sur celle-ci que vivent les Cépodes, une race d'aliens qui ressemblent à des pieuvres, à qui appartenait la planète avant l'invasion des êtres humains voulant reconquérir leurs territoires.

L'album se base sur un roman de science-fiction de 1959 de Pierre Pairault alias Stefan Wul, écrivain de science-fiction français. Cette adaptation libre, réalisée par le scénariste Olivier Dobremel (plus connu sous le pseudonyme de Dobbs) est éditée chez Ankama. Cette maison d'édition publie depuis plusieurs années une collection reprenant l'oeuvre de cet écrivain des années 50. Je n'ai pas lu le roman original mais d'après ce que j'en sais, le scénario prend semble-t-il des libertés avec celui-ci, ce qui devrait permettre aux lecteurs de l'oeuvre originelle de ne pas s'ennuyer en lisant ce space-opéra. Néanmoins, cela aura peut-être l'effet inverse sur les puristes, qui estimeront que l'oeuvre de Wul a été trahie. Mais, ne dit-on pas que l'on ne peut pas plaire à tout le monde…alors à un moment, il faut bien choisir un parti pris.

La narration est parfois un peu déroutante, surtout vers la fin où elle passe du cauchemar à la réalité sans aucune transition mais c'est pour mieux nous surprendre, et cela fonctionne. J'ai trouvé la fin intéressante même si, à bien y réfléchir, elle correspond assez aux standards de la SF et l'on pouvait s'y attendre. D'après ce que je sais du livre, cette conclusion est totalement différente de l'oeuvre de Wul mais son déroulement a le mérite de proposer une fin classique mais efficace. Elle correspond notamment à l'esprit psychédélique à la limite de l'onirique ou du cauchemardesque qui règne dans cette bande dessinée.

Le coup de crayon réaliste du dessinateur, donne des planches relativement belles (notamment certaines pleines pages assez impressionnantes). Tantôt classiques, tantôt psychédéliques, les couleurs et les traits donnent un rythme à cette oeuvre : parfois dynamique lors des scènes d'action parfois plus calme pour donner un temps de respiration à l'histoire. En ce qui concerne les couleurs, elles oscillent entre teintes chaudes et d'autre plus hallucinées. Instillant une ambiance à la BD, elles tirent tout de même vers le sombre à l'instar de l'horreur où veulent nous emmener les auteurs. L'histoire présentée dans l'album met en lumière une confusion entre le rêve et la réalité dans un contexte futuriste, ce qui est très bien représenté par les dessins de Stéphane Perger mais aussi par le découpage des pages (qui peuvent s'imbriquer les unes dans les autres, par exemple).

Justement, ce découpage est assez original avec certaines cases qui tournent autour d'autres ou qui s'interpénètrent pour donner l'impression qu'elles ne sont pas figées et que tout est en mouvement. le rythme reste soutenu, tout en préservant l'esprit volontairement kitsch et les clichés attendus (la demoiselle en détresse, le héros faisant face à toute sorte de situations périlleuses, des extra-terrestres monstrueux et malfaisants, une faune exotique et hostile). C'est aussi ce charme suranné qui en fait un très bon divertissement.

Dans les bémols que j'émettrais, je dirais que d'une manière générale, les textes sont difficiles à lire car le lettrage des planches est manuscrit. Il faut habituer son oeil à lire les textes, ce qui ralentit un peu la lecture. Bien qu'à certains moments de l'histoire, l'effet très déformé des lettres (lorsque les Cépodes parlent, par exemple) soit efficace et sert l'histoire car elle permet de faire passer une idée de peur terrifiante. de plus, à certains moments, les dialogues peuvent paraître superficiels ou au contraire nébuleux et abrupts, ce qui contribue à la confusion, mais c'est peut-être un effet de style du scénariste. L'album nous offre néanmoins une explication de texte qui permet de mieux comprendre le travail des auteurs et de découvrir, pour les non-initiés, qu'il est truffé de références de la culture SF.


Lien : http://www.artefact-blog-bd...
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Psychédélique!! C'est le moins qu'on puisse dire concernant cette bd. Il faut dire que l'adaptation du roman d'origine était loin d'être une tâche aisée. Dans celui ci, Stefan Wul nous emmène dans les méandres de la psychologie, de la manipulation mentale et organique, et on imagine sans peine la difficultés des auteurs à retranscrire cet univers complètement informe. Il est intéressant de lire d'ailleurs les annexes en fin de volume afin de mieux cerner et comprendre leur travail.
Sinon je trouve que l'histoire en elle même n'a rien d'exceptionnel, elle est plaisante et bien racontée, et nous emmène dans une voie sans qu'on se doute à aucun moment du twist final, qui tombe comme un couperet.
Les graphismes sont plus que réussis et l'on sent un véritable travail de recherche pour donner vie à cette histoire, sans tomber dans le complètement barré qui aurait pu rendre cette adaptation incompréhensible.
Même si je ne lui trouve rien d'extraordinaire, cette bd m'a quand même convaincu de lire le roman.
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J'ai apprécié le mélange des styles mais je n'ai pas été transcender par l'univers. Pourtant graphiquement les couleurs m'ont beaucoup plu et les dessins sont de bonne qualité(très peu d'inégalité dans les cases). Selon moi, la bd est trop courte, l'histoire est complexe et aurait mérité d'allonger les péripéties pour qu'elle soient plus marquantes.
Malgré tout, je pense que le pari est réussi car cela m'a donné envie d'aller lire le livre original de stephan wul.
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J'ai eu beaucoup de mal à m'y retrouver parmi des personnages qui se ressemblent parfois beaucoup. Difficulté supplémentaire, le héros peut changer d'aspect ! du coup, je n'ai pas vraiment réussi à rentrer dans ce récit de science fiction.
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critiques presse (1)
Sceneario
26 septembre 2016
Un album qui ravira tous les amateurs de science-fiction qui, au fil des relectures, trouveront nombre de références de la culture SF disséminées au fil des planches par les auteurs.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Vous, les humains, portez avec vous un fatras d’infirmités mentales : amour, jalousie, sens du péché… et je ne sais quel embrouillamini de sentiments incompréhensibles.
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- Comment ça s’est passé ?
- Elle m’a repoussé…
- Vous êtes sûr que ce geste équivalait à un refus ? J’ai lu cent fois que le refus de la femelle était un moyen de renforcer le désir du mâle.
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Cavalier de rayon, cavalier de l’arc-en-ciel…
Le Dieu viendra peut-être à mon séjour en peine…
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Programme du romantisme ? Vous n’y êtes pas : on ne force pas les gens à aimer.
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