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EAN : 9782211077699
87 pages
L'Ecole des loisirs (01/03/2005)
3.61/5   33 notes
Résumé :
Molière ne s’est pas toujours appelé Molière. Il s’est d’abord appelé Jean-Baptiste Poquelin, du nom de son père et du prénom choisi par ses parents le 15 janvier 1622, jour de sa naissance à Paris. Molière n’était pas destiné à faire du théâtre. La tradition voulait qu’il devienne marchand tapissier comme son père, une profession qui lui aurait assuré la vie confortable et sans histoire d’un bourgeois de Paris. Molière n’est pas devenu célèbre en un jour. Il a con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce documentaire retrace la vie de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, de 1633 -il avait alors onze ans- au 17 février 1673, jour de sa mort.
Jean-Baptiste Poquelin était destiné à prendre la relève de son père, en tant que marchand tapissier ; il deviendra acteur, metteur en scène et directeur de troupe. Il écrira des pièces de théâtre qui le rendront célèbre après des années de galère, des pièces de théâtre que l'on étudie encore dans nos écoles.
Nota Bene : la couverture qui vous est proposée n'est pas la même que la mienne, je ne sais si les deux livres sont les mêmes. Si vous cliquez sur celle qui vous est proposée, vous serez redirigé vers celle qui correspond à mon livre.
Mon avis : J'ai pris plaisir à lire ce documentaire qui se parcoure comme un roman. La description du Paris du XVIIe siècle, des mœurs et comportements de cette époque, de la vie du roi et de sa cour, est très imagée et documentée. L'auteur prend souvent le lecteur à témoin pour lui signifier toutes les différences entre ce qu'il connaît et ce qui était alors. C'est un peu comme s'il nous transportait parmi les contemporains de Molière.
Public : à partir de dix - onze ans.
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Ah ce livre... qui dans sa classe n'as pas lu où au moins a été conseillé par un professeur où un manuel de français lorsqu'on abordait Molière ? Mais ici, il est peu critiqué, dommage...
Donc que raconte le livre ? Tout simplement la vie de Molière, sa jeunesse dans le Paris tumultueux du XVIIeme siècle, sa reconversion en acteur, ses treize ans de provinces dont on ne sait pas grand chose, puis son retour à Paris et enfin son entrée et son triomphe à Versailles jusqu'à la fin de sa vie...
Avec une écriture simple, le récit se lit facilement, destiné à un jeune public qui pourra aisément s'immerger dans l'époque étrange qu'étais le XVIIeme siècle et ses particularités qui nous surprennent au XXIeme siècle. Comme le fait que Paris fut une ville puante et couverte de boue, que les Parisiens se lavaient directement à la Seine. Que les acteurs avaient beau été adulés par le public, ils étaient maudits et hais par les hommes d'Eglises car considéré comme pêcheurs. Les secrets de la cour de Versailles et ses intrigues qui finissent par mêler Molière...
Les moeurs, coutumes et culture de l'époque y sont retranscrite avec par exemple le petit livret détachable sur les portraits de Molière, les gravures des lieux et des personnes.
On découvre aussi le portrait intime de Molière, un homme qui chercha sans cesse à élever la comédie à la même place que la tragédie et qu'il dut se battre contre la bêtise humaine, l'intolérance et les défauts humains qui parcourent ses oeuvres mais qui l'ont aussi affecté (notamment le fameux "scandale" de Tartuffe qu'on connait tous).
Pourtant, j'ai trouvé que le livre était couvert et qu'il y avait encore une foule de détails qui aurait pu être agrémenté dans le livre, sans compter que certaines choses sont un peu survolées mais c'est une biographie pour jeunes lecteurs donc cela peut se comprendre...
Un livre scolaire toujours agréable et qui permet de nous faire connaître le grand dramaturge.
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avec un talent certain, Sylvie Dodeller nous raconte Molière, en quelques pages. On suit le personnage de son enfance à son apogée, bien tourné, elle sait nous tenir dans ce roman jeunesse à mettre dans toutes le mains!
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C'est par cette phrase tirée des Fourberies de Scapin que Sylvie Dodeller intitule cette petite biographie sur Molière. Je dois dire qu'elle a le don de rendre attractive et passionnante la vie d'un personnage. Pour cela, elle utilise le genre d'une biographie romancée qui n'est pas sèche et aride, se contentant d'égrainer des dates et des faits. Non, nous trouvons nombre d'anecdotes qui donnent de la chair au personnage, tout en gardant une certaine rigueur et une précision de bon aloi. Cela donne au final un texte agréable à lire et donne envie d'en savoir plus.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Fatigué ou affamé, peu importe, après sa longue journée de cours, Jean-Baptiste ne manque jamais de faire un crochet par le Pont -Neuf.
Ce n'est pas un pont comme les autres que l'on traverse en sifflotant, le nez au vent, pour rejoindre l'autre rive. Le Pont-Neuf est l'endroit le plus fréquenté de Paris. On s'y presse dès la première heure du jour pour y admirer les meilleurs saltimbanques, acrobates, danseurs sur corde de la capitale. Ils sont là pour divertir le passant et surtout appâter le client.
[.......]
Celui-là, c'est le préféré de Jean-Baptiste. Dans sa robe noire de faux médecin, celui qui se fait appeler l'Orviétan agite un flacon vert au nez des passants :
- En Italie, quelques flacons de ce remède ont suffi pour guérir une épidémie de peste, en quinze jours! Vous avez bien entendu, Mesdames et Messieurs, en quinze jours!! Mon remède guérit, par sa rare excellence, plus de maux qu'on n'en peut compter en une année
[.......]
A ses côtés, sur l'estrade, un bouffon joue les malades. Il roule des yeux derrière son masque et tire une langue noire. Il se tord par terre en se tenant le ventre, s'accroupit sur un pot de chambre, fait semblant de pousser, pousser et encore pousser... Il soupire de contentement. Comme délivré, il se relève. Tout en se pinçant le nez, il fait mine d'examiner le contenu du pot. Et voilà qu'il le verse sur l'assistance!
On crie. Mais ce n'est que de l'eau... De l'eau de la Seine, jamais bien claire, mais de l'eau tout de même. Ô grande puissance de l'Orviétan!
Jean-Baptiste poursuit son chemin tout en riant.
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ACTE I
Un gamin de Paris.
L'histoire de Jean-Baptiste Poquelin commence dans le quartier des Halles, à Paris. A l'angle de la rue Sauval et de la rue Saint-Honoré, se dresse une maison de poupée, tout en hauteur, si étroite qu'elle ne compte qu'une pièce par étage. C'est à cet emplacement précis que Jean-Baptiste Poquelin a passé les vingt premières années de sa vie. C'est là qu'il est né, a grandi, est devenu un homme. Ne vous laissez pas gagner par l'émotion pour autant : cette maison n'est plus celle où naquit Molière. L'originale a été détruite en 1802 pour être remplacée par ce bâtiment qui en a vaguement gardé la silhouette.
Il faudra donc vous contenter du bâtiment qui vous reste sous les yeux pour planter le décor. Ce sera bien suffisant. Commencez par vous placer sur le trottoir d'en face - la rue est étroite - pour mieux observer la maison. Maintenant, imaginez à la place de la boutique qui occupe aujourd'hui le rez-de-chaussée l'atelier de tapisserie de maître Poquelin.
[incipit]
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Jean-Baptiste a dix ans lorsque sa mère tombe malade. Il assiste à la ronde des médecins appelés à son chevet. Les hommes en noir lui prescrivent des remèdes au nom étrange qui l'affaiblissent plus encore. Ils ordonnent des saignées qui finissent par l'épuiser. Marie Poquelin meurt à l'âge de trente et un an.Jean-Baptiste garde de sa mère le souvenir d'un parfum, de cette main qui caresse ses cheveux, et pour seul objet, un petit livre relié de cuir qu'elle aimait lire au coin du feu.
Parfois, lorsque monsieur Poquelin entrouvre la porte de sa chambre, il découvre son fils aîné plongé dans la lecture du livre de sa mère. Le père observe d'un air pensif ce petit orphelin de onze ans, souvent rêveur, parfois mélancolique, dont le visage s'anime quand il décrit les tragédies jouées au collège ou les farces des saltimbanques du Pont-Neuf.
Soudain, monsieur Poquelin doute. Il se demande s'il parviendra, un jour, à faire de Jean-Baptiste un bon tapissier.
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En vérité , Molière avait une manière très personnelle d'interpréter la tragédie : il jouait avec naturel. Cela ne se faisait pas à l'époque, bien au contraire. Même si dans la pièce, il est suggéré que le personnage susurre des mots d'amour à l'oreille de sa bien-aimée, l'acteur venait se planter face au public. Puis il devait "faire ronfler les vers", tonner, glapir, brailler, et même s'arrêter au milieu d'une tirade pour souligner la beauté d'un passage.

Aujourd'hui, vous trouveriez ça ridicule. Mais à l'époque, les spectateurs en redemandaient ! Molière n'a jamais pu les convaincre que la tragédie pouvait se travailler différemment, en jouant avec une diction "naturelle", adaptée au sens du texte.
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Comment faire régner l'ordre et le silence dans une classe surpeuplée ?
Les professeurs jésuites ont mis au point une méthode d'une efficacité presque... militaire. La classe est séparée en deux camps rivaux. Chaque camp est lui-même divisé en plusieurs équipes de dix élèves, qu'on appelle les décuries. Les dix élèves occupent un même banc et sont dirigés par le meilleur d'entre eux, le décurion. Ce collégien a un rôle très important, puisqu'il doit veiller à ce que les devoirs soient bien faits, les leçons parfaitement apprises, et la discipline respectée. Si son équipe affiche de bons résultats, elle peut avancer dans le classement et changer de banc. Le premier de chaque camp est nommé "imperator", le deuxième "censeur", le troisième "tribun". A la fin de l'année scolaire, l'imperator du camp vainqueur - celui qui cumule les meilleurs résultats - prend le titre de "dictator".
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Sylvie Dodeller, à propos de Molière
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