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Critique de Saiwhisper


Amatrice de la licence Assassin's Creed et m'achetant systématiquement la novélisation des jeux par Oliver Bowden, je ne pouvais pas passer à côté d'Odyssey. J'étais curieuse de découvrir la plume de Gordon Doherty afin de voir s'il proposait un style aussi simple et agréable que son prédécesseur. de plus, je désirais savoir si le roman était fidèle au jeu éponyme sur lequel je passe des heures depuis sa sortie… Je remercie donc les éditions Bragelonne pour cet envoi !

Cette plongée en Grèce fut sympathique et prenante. Je reconnais avoir pris plaisir à découvrir cette histoire aux côtés de Kassandra, la porteuse d'aigle que j'incarne également dans le jeu. Cette mercenaire est une femme puissante, sûre d'elle, active, entêtée et déterminée. Je n'ai pas vu de différence entre la Kassandra du jeu et celle du roman, ce qui m'a fait plaisir, car je l'apprécie telle qu'elle est. En revanche, les rebondissements du récit ne sont pas forcément les mêmes entre les deux supports, ce qui peut être un avantage comme un défaut. Tout dépend de ce que recherche le lecteur… Ainsi, si vous désirez une oeuvre totalement fidèle au jeu vidéo, vous serez déçu, car seule la trame principale est similaire. La rencontre et la mort de certains protagonistes sont narrées différemment. On a aussi des scènes supplémentaires (ex : rencontre avec l'aigle Ikaros) et, évidemment vu le nombre de quêtes, des scènes en moins. Pour ma part, le fait que ce ne soit pas une copie m'a plu. Tout d'abord, il est évident que l'on ne peut pas avoir un duplicata du jeu : il y a énormément de quêtes principales et annexes, le roman fait moins de quatre-cent pages (il faut donc aller à l'essentiel) et, rappelons-le, ce nouvel opus intègre l'idée de choix scénaristiques ! Comme dans The Witcher, Life is Strange, Mass Effect et d'autres jeux vidéo, le joueur est maître de ses décisions. Ces dernières auront des conséquences plus ou moins importantes sur l'intrigue. L'ouvrage choisit forcément une trame (et pas forcément celle qui conduit au happy-end), alors qu'il existe plusieurs possibilités. On ne peut donc pas avoir un ouvrage totalement conforme au jeu comme cela a été le cas avec Assassin's creed Renaissance ou Brotherhood. Par ailleurs, ces différences m'ont permis de ne pas me lasser avec cet opus, de m'amuser à comparer les deux oeuvres et d'apprécier ou non certains changements.

L'ambiance est assez bien retranscrite : on est plongés au coeur de la bataille acharnée entre Sparte et Athènes. Qu'il s'agisse d'escarmouches, de lutte entre les deux factions ou d'attaques en mer, les combats sont toujours racontés avec dynamisme et fluidité. La plume de l'auteur retranscrit bien l'atmosphère d'Odyssey et saura plaire par sa simplicité. On tourne les pages avec aisance et, à ma grande surprise, on ne suit pas l'aventure uniquement à travers les yeux de Kassandra ! En effet, à plusieurs reprises, Gordon Doherty va placer la narration du côté des membres du Culte de Cosmos/Kosmos (l'orthographe varie entre le roman et le jeu). J'ai trouvé original le fait de connaître le point de vue des principaux antagonistes. J'aurais d'ailleurs souhaité les voir un peu plus dans le livre néanmoins, cela aurait sans doute ralenti l'avancée de l'intrigue principale… Cela dit, j'ignore si une personne non-joueuse réalisera à quel point le Culte et ses Adeptes sont dangereux et importants dans l'intrigue. J'ai eu la sensation que l'on tuait rapidement ces fanatiques et que l'on passait vite à autre chose… Après tout, ils sont en quelque sorte les Templiers d'autrefois ! Il est dommage de ne pas leur donner la place qu'ils méritent…

De choses manquantes, il y en a… Si l'absence de la retranscription des quêtes secondaires ne m'a pas gênée, j'ai en revanche été déçue de ne pas voir au moins l'une des quatre créatures légendaires (Cyclope, Méduse, Sphinx, Minotaure). Un bon duel épique aurait été génial, quitte à laisser une ouverture scénaristique afin de ne pas toutes les mettre en scène. de même, je me demandais comment l'auteur allait aborder les origines de l'héroïne du côté paternel. C'est un point riche et touffu qui est assez long à développer. J'ai trouvé que c'était un élément vu bien trop rapidement dans le roman. Soit il ne fallait pas l'aborder, soit il fallait l'étoffer davantage… Je referme donc cet ouvrage avec plaisir, mais en notant quelques défauts qui gêneront certains et laisseront d'autres lecteurs indifférents. Encore fois, cela dépend de ce que l'on recherche dans une novélisation. En tout cas, je suis ravie d'avoir retrouvé les différents protagonistes et découvert une nouvelle épopée via plusieurs supports. Petit plus pour les joueurs : la dernière page vous offre un code promotionnel pour avoir la lame epsilon.
Lien : https://lespagesquitournent...
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