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EAN : 9782213634289
200 pages
Fayard (08/09/2010)
3/5   1 notes
Résumé :
Ça commence sur une plage d’été, bondée, du temps où on y allait en foule, avec ses criailleries, sa torpeur d’ennui trompé en masse. Tout va bien, comme toujours. Vers six heures, deux coups de vent – les ballons qui s’envolent, les piquets et fanions qui sifflent, les nappes des paillotes qui se soulèvent. Et puis, rien. Deux heures plus tard, c’est la Rafale. Tout le sable soulevé. Jusqu’au dessus de la falaise d’immeubles d’été, jusqu’aux parkings et routes où f... >Voir plus
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
C’était de la jeunesse aisée que ces jeunes, et même de la jeunesse tout court, qui avait donc le temps ou les moyens ou les deux, qui pouvait se permettre disons de palabrer surf, planche à voile et giclées toute la sainte journée, foin du laconisme là pour le coup, autant ça se la fermait totalement sur la particulière plage, autant ça se l’ouvrait totalement avant et après, dès le tardif lever de cette jeunesse qu’on pourrait dire aisée mais qu’y a-t-il de particulièrement « aisé » à se lever à midi lorsqu’on se couche à l’aube (oui, c’était le rythme), hein ? Tout ça pour dire que, du lever à l’arrivée sur plage, ça ne causait plus que technique et affect, sauts réussis au millième près et relations surprises à la seconde, là ça y allait les commentaires et c’est logique : ça ne vivait que pour ça, l’été, et toute l’année pour l’été.
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Le truc fatal ça a été après le deuxième coup de vent, on se souvient, ce calme beaucoup trop comme avant justement. Comme s’il avait fallu nous rallonger, nous leurrer pour que ça vienne, tranquille. Et c’est venu, terrible, au bout des quelques heures où on aurait dû au contraire – ces on aurait dû !… les comme si… typiques, tellement typiques du trop tard. Eh bien il y a eu intérêt à les taire ensuite et dans les temps des temps, puisqu’on n’avait rien vu venir !… Heureusement, se la fermer se compense, on sait, et n’empêche pas les suivez-mon-regard de fuser, des semaines, des mois, des années de qui-n’en-pense-pas-moins ce fut – on n’allait tout de même pas se priver totalement du bon vieux la faute à qui quand c’est la faute à tous, personne.
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En attendant, imaginez-vous ce ciel, un soir, ce ciel qui se met à ne plus bouger, comme jamais ciel, aucun ! Et qui pire, se tend, tire… À la fin on se rabat sur le temps, que voulez-vous !… On regarde sa montre ! Et on ne cesse plus. On n’en décolle pas. Ni du cadran ni d’autrui car là au moins. On n’a pas intérêt. On rentre la tête dans les épaules, on reste dans l’humain, le temps étant de l’humain pur, donc les montres, à fond – l’humain, l’entre nous, rien que l’entre, en attendant des jours meilleurs, voilà tout ce qui nous reste à faire quand arrive Autre Chose.
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On croit bêtement que c’est les sensibles qui rêvent, mais non, ils sont bien trop occupés par l’angoisse. Eh bien il était du genre, en corsé, à craindre crise de femme plus que mort d’homme – ceci pour dire. Pour dire l’effet que ça lui faisait : comme une aiguille au cœur soudain il sentait, avant elle, qu’en elle ça montait : cette vibration dans l’air… non, pas ça, pitié, dites-moi que ce n’est pas ça, tu ne vas pas recommencer, dis, tu ne vas pas… il tournait la tête vers elle, ou vers le mur derrière lequel elle campait : hélas la nappe, la nappe d’ondes…
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Parce que même ça c’est bizarre dans la vie, pour peu qu’on y pense, même cette tendance à observer le semblable – toutes nos tendances, en fait, le sont, bizarres. Même les désagréables – même les agréables, c’est dire. Tout est bizarre dans la vie. Même quand on le sait – la preuve : on sait pertinemment qu’on ne peut s’empêcher d’observer les gens, eh bien ça n’empêche pas, ça reste bizarre. Et pourquoi les observe-t-on, hein, pourquoi leur suppose-t-on des choses ? Parce qu’on aimerait bien savoir, au fond, comment ils font.
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13e édition du Prix Psychologies-Fnac de l'Essai 2019. le Prix Spécial est décerné à Jean-Philippe Domecq pour son livre "L'amie, la mort, le fils" dédié à Anne Dufourmantelle (éd. Thierry Marchaisse). "Un texte d'une qualité extraordinaire, d'une sensibilité, d'une poésie, d'une profondeur et, j'ose le mot, d'une spiritualité – qui ne dit pas son nom – étonnante. Un livre absolument bouleversant, très difficile à qualifier, hors de tout, et je pense même hors de lui-même" (Christilla Pellé-Douël, Psychologies Magazine, extrait du discours de remise du Prix).
Présentation du livre : Anne Dufourmantelle a péri le 21 juillet 2017 pour sauver des enfants de la noyade en Méditerranée, dont le propre fils de l'auteur. Elle était psychanalyste, philosophe, romancière, auteure d'une oeuvre reconnue de par le monde. Sa notoriété culturelle ne suffit pourtant pas à expliquer l'émotion considérable qui s'est répandue à l'annonce de sa mort, en France et au-delà, jusqu'auprès de gens qui ne l'avaient jamais lue ni entendue. Ce récit de chagrin livre le portrait d'une femme exceptionnelle, en même temps qu'il médite sur les rapports père-fils, l'origine du sacré et l'aura d'un être qui avait « la passion de l'amitié »
En savoir plus : http://www.editions-marchaisse.fr/catalogue-lamie-la-mort-le-fils.html
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