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Geneviève Leibrich (Traducteur)
EAN : 9782020653763
112 pages
Seuil (27/04/2004)
3.59/5   38 notes
Résumé :
La maison en papier de l'argentin Carlos Maria Dominguez est un livre étonnant, même s’il véhicule cette idée que d’une manière ou d’une autre, les livres sont dangereux pour qui les aime vraiment et ne peut vivre sans les côtoyer au quotidien. Parce qu’un professeur d’université a ouvert un paquet destiné à sa collègue heurtée mortellement par une voiture alors qu’elle lisait des poèmes d’Emily Dickinson, celui-ci contenant une édition de La ligne d’ombre de Joseph... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Bluma Lennon, professeur de litterature hispanique à Cambridge, est tuée par une voiture,dans une rue de Londres,alors qu'elle lisait un poème d'Emily Dickinson. le narrateur, un argentin nommé remplaçant à son poste, reçoit une enveloppe d'Uruguay, au nom de la défunte.Le contenu est un livre de Joseph Conrad ,"La ligne d'ombre ", un livre abîmé par l'humidité et couvert de ciment et de mortier.Il est dédicacé par Bluma à un certain Carlos.Profitant d'un voyage à Buones Aires, pour voir sa mère, le narrateur,un autre bibliophile ,lecteur compulsif...va partir sur les traces du mystérieux Carlos....
Magnifique petit conte sur l'amour des livres,plutôt ,la folie des livres.Est-ce-que les livres sont dangeureux? Jusqu'où peut mener l'insatiable désir de posséder des livres,la passion folle de la lecture? Ce livre nous en donne une idée.....
J'ai aimé cette histoire et cette folie , racontée avec un humour particulier, que j'ai considéré comme un bel hymne à la lecture et à toutes les lectrices et lecteurs compulsifs,dont sans aucun doute j'en fais partie.
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Un roman très court (une petite centaine de pages) qui nous raconte en quatre chapitres le périple d'un professeur d'université qui se met en tête de restituer un livre de Joseph Conrad dans un curieux état à son propriétaire qui vit en Uruguay.
Par un funeste hasard, il a reçu ce livre qui était destinée à Bluma Lennon (l'enseignante qu'il remplace après qu'elle ait été renversée par une voiture, absorbée par la lecture des poèmes d'Emily Dickinson.. )

Une situation certes tragique, funeste mais quelque peu comique (quand on connaît les poèmes).
En réalité ce voyage est un prétexte pour parler de l'amour inconditionnel qu'on peut porter aux livres - et les formes que cet amour peut prendre.
J'ai beaucoup aimé la courte description où l'auteur se moque de façon à peine voilée de l'étude et des interprétations souvent bien trop tarabiscotées et tirées par les cheveux que font les universitaires!!

Cette histoire de par sa construction et ses thèmes m'a fait pensé à La Cité de verre de Paul Auster ; parodie d'une histoire policière aussi. Mais ici le postmodernisme de l'Américain est remplacé par le réalisme magique si typique des auteurs latino-américains.

Une lecture sympathique avec des réflexions sur les livres, l'amour des livres et leur instrumentalisation (par les Etats, les universitaires ou les éditeurs) très profondes et intelligentes.
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Si vous ne résistez jamais à l'envie de scruter la bibliothèque de votre hôte, que vous écrivez vos notes et impressions de lecture sur des feuilles volantes pour laisser vos livres intacts ou que mettre en ordre vos ouvrages vous confronte à des dilemmes intérieurs sans fin, autrement dit si autant que d'aimer lire vous aimez l'objet-livre, sans doute apprécierez-vous La maison en papier de l'auteur uruguayo-argentin Carlos Maria Dominguez.


Le roman commence par la mort de l'universitaire Bluma Lennon qui est renversée par une auto alors qu'elle se promène plongée dans un recueil de poèmes. Quelques jours, plus tard, le narrateur (collègue et remplaçant de Bluma) reçoit un livre étrangement couvert de fines particules de ciment destiné à la défunte. Il part alors en Uruguay sur les traces de l'expéditeur et vient à la rencontre de quelques bibliophiles fous (dans un sens plus ou moins littéral) de livres. On comprend vite que l'intrigue (assez faible, avouons-le) n'est qu'un prétexte pour Carlos Maria Dominguez pour nous partager une passion et rendre hommage à la littérature et aux grands écrivains qui l'ont construite.


Comme évoqué plus haut, ici, pas d'intrigue digne de ce nom, pas d'action mais quelques dialogues succulents pour qui aime les livres, une ou deux très belles scènes, des références nombreuses avec sans doute un hommage plus marqué à Jorge Luis Borges dont le nom revient fréquemment et dont plusieurs passages du livre m'ont évoqué certaines de ses nouvelles (Le sud, La bibliothèque de Babel, le livre de sable ou encore L'immortel).


Sans que cela soit pour autant un véritable coup de coeur, j'ai tout à fait apprécié ce petit livre et vous le recommande.
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Petit roman dont le titre est attrayant mais dont l'histoire peut paraître effrayante.
C'est l'histoire, une enquête que va mener le narrateur entre sa collègue Bluma qui a été renversée par une voiture en lisant un livre d'Emily Dickinson, d'un bibliomane Carlos Brauer et un livre " la ligne d'ombre" de Joseph Conrad.
Le narrateur reçoit une enveloppe venant d'Uruguay et contenant le livre de Conrad dédicacé à Carlos par sa collègue Bluma en plus ce livre est couvert de particule de ciment, pourquoi ? Comment ce livre est arrivé là ? le narrateur part à Montevideo à la recherche de Carlos afin de comprendre, découvrir ce pourquoi du comment.
Carlos Maria Dominguez nous plonge dans d'univers des lecteurs qui ont une fascination des livres, pas vraiment des collectionneurs, des bibliomane, et dans cette histoire cela peut devenir dangereux.
Je le recommande à tous les amoureux des histoires originales, déconcertantes, pour tous les amoureux des livres, des bibliothèques et de la magie des mots.
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Je suis arrivée à cette lecture, via mon club de lecture. le précédent ayant été un peu difficile pour moi, j'ai ouvert celui ci avec un certain a priori... Mais dès les premières lignes j'ai été conquise, et il ne m'a fallu qu'une soirée pour lire ce court roman (à peine plus de 100 pages en édition gros caractères).
Au travers de la recherche de l'expéditeur d'un livre dans un étrange état, on part à la découverte de ce que sont les fous de livres. Et je me suis souvent reconnue dans ce qui était dit, aussi je trouve ces différents personnages un peu farfelus tous aussi touchants les uns que les autres.
Un livre que je prendrais plaisir à feuilleter, pour lire des passages un peu au hasard.
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Souvent, il est plus difficile de se défaire d'un livre que de se le procurer. Les livres s'accrochent à nous en un pacte de nécessité et d'oubli, comme s'ils étaient les témoins d'un moment de notre vie auquel nous ne reviendrons plus, mais que nous croyons préserver tant qu'ils restent là.
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Mais Brauer a toujours été un lecteur compulsif.Tout son argent finissait dans les livres.Dés que j'ai fait sa sa connaissance il y a des années chez les bouquinistes du marché de Tristan Narjava,j'ai su que son obsession était incurable.Cela se voit à la peau légèrement parcheminée de ceux qui sont atteints de cette maladie.p.46
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Leurs aspirations littéraires se réduisaient à une politique et, d'une façon plus déterminante, à une tactique militaire, attachés qu'ils étaient à abattre les murailles de l'anonymat, obstacle infranchissable que seuls quelques privilégiés réussissaient à surmonter. Il y avait des étoiles rutilantes au firmament des lettres, des types qui du jour au lendemain gagnaient des fortunes avec de très mauvais livres, soutenus par les maisons d'édition, les suppléments littéraires, les méthodes de 'marketing', les prix littéraires, des films horribles et les devantures des librairies qui faisaient payer les espaces d'exposition. [...] Les éditeurs se plaignaient de l'absence de bons livres, les écrivains de la "merde" publiée par les grandes maisons d'édition, et chacun de protester avec indignation, de justifier son échec, d'exhiber une ambition désespérée. A Buenos Aires, les livres étaient au centre d'une guerre démente de stratégie, de don d'ubiquité et de pouvoir.
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Je me reproche d'avoir si peu de temps à consacrer à la lecture. Mais imaginez un homme qui s'y adonne toute la journée et, s'il le souhaite, la nuit. Et qui a de l'argent pour acheter les livres qu'il désire. C'est sans limites. Il est à la merci de son désir. Et que veut le désir ? [...] il veut trouve sa limite.
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On accumule les livres sur les rayonnages et ils ont l'air d'être une somme, mais, si vous me permettez de le dire, c'est une illusion. On épouse certains thèmes et au fil du temps on finit par circonscrire des mondes ; par dessiner, si vous préférez, le parcours d'un voyage, avec l'avantage qu'on en conserve les traces.
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