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EAN : 9782919242184
112 pages
Editions 2024 (13/02/2014)
4.08/5   13 notes
Résumé :
Précurseur de la bande dessinée, Gustave Doré use de son art pour se moquer de la Russie en se servant du prétexte de la Guerre de Crimée (1854-1855), pour tourner l’empire slave en dérision et dénoncer sa prétendue barbarie.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Récit anecdotique et humoristique de 125 pages, ouvrage illustré de 500 dessins et préfacé par Jean-François Revel, « L'Histoire Pittoresque, dramatique et caricaturale de la Sainte Russie d'après les chroniqueurs et historiens Nestor, Nikan, Sylvestre, Karamsin, Ségur, etc. » est un livre de Gustave Doré, recomposé et réédité en 1996 par Hermann, Éditeurs des Sciences et des Arts.

De quoi s'agit-il ? D'une histoire très particulière de la Sainte Russie, qui interpellera le lecteur à plus d'un titre. D'abord, parce que l'auteur est un graveur talentueux qui utilise ici, avec la gravure sur bois, une des plus anciennes techniques de gravure de reproduction, ce qui n'est pas banal. Ensuite, parce que l'auteur en est, en 1854, à son quatrième ouvrage quand il croque ainsi ces scènes de la Sainte Russie, inscrivant son ouvrage dans une production qui dépasse le simple péché de jeunesse ou la création occasionnelle. Puis, parce le texte de l'auteur s'impose d'emblée par une violence continue et incompréhensible (les protagonistes n'ayant de cesse de trucider leurs semblables à qui mieux-mieux) mais aussi par son côté satirique, matérialiste, patriote en diable, radical, exubérant, caricatural de la société russe (depuis la supposée naissance du premier russe, issue de la rencontre fortuite d'un ours polaire et d'une marsouine, jusqu'à la guerre de Crimée -contemporaine de la composition de l'ouvrage- qui opposa les forces russes à une coalition turco-franco-anglaise). Enfin, par la relation toute spécifique des faits historiques, l'auteur ne se privant pas de prendre quelque liberté avec l'histoire en marche, mêlant aux évènements des légendes tantôt vraies ou tantôt imaginaires, insistant ici ou là sur des détails souvent sortis tout droit de son esprit débridé, et ajoutant à l'envi de pseudo-citations en latin, souvent de cuisine, imitant en cela Rabelais et sa production littéraire. Et pour terminer, parce que le traitement des dessins fait penser, bien avant l'heure, à une bande dessinée : le lecteur y voit des dessins noir et blanc de toutes dimensions, un savant dosage des dégradés de gris, une illusion de mouvements, une grande variété dans les expressions des protagonistes, l'usage de formes soit très précises, soit estompées, parfois des rectangles complètement noirs ou entièrement blancs, des légendes parfois décalées par rapport aux dessins, tantôt ultra-courtes, tantôt tenant sur plus d'une page, le tout plus ou moins structuré et témoignant de l'inventivité de ce surdoué du crayon (Gustave Doré commença sa carrière de caricaturiste à l'âge de quinze ans).

Cette histoire, délibérément populaire, de la Sainte Russie plaira probablement à la majorité des lecteurs. Certains pourraient toutefois être gênés par l'anticléricalisme primaire de l'auteur (l'orthodoxie en prend pour son grade), par le déchainement tout à fait gratuit d'actes de violence et de barbarie, par l'usage immodéré de ce pseudo-latin, par des procédés comiques relevant de la « grosse ficelle », par de nombreuses répétitions (dessins, thèmes, situations) confinant à la saturation, et par une fin assez surprenante qui met en scène un soldat nommé Champavert.

Pour cet ouvrage singulier, corrosif, débridé voire outrancier mais assez peu lu, je mets quatre étoiles et recommande tout à la fois aux spécialistes de la gravure sur bois, aux historiens, aux admirateurs de Gustave Doré comme de Rabelais, aux latinistes, aux civils comme aux militaires, aux étudiants en médecine (avec spécialité coliques néphrétiques) ainsi qu'aux caricaturistes et pamphlétaires en herbe ou confirmés.
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1853. La guerre de Crimée fait rage, et l'alliance franco-russe n'est encore qu'une vision idéaliste. Un jeune caricaturiste de vingt-deux ans du nom de Gustave Doré se dit que c'est l'occasion ou jamais de laisser libre cours à son goût de la satire. Comme beaucoup en ces temps de censures, il va utiliser le patriotisme ambiant pour se moquer des puissants tout son soûl – et recevoir des encouragements pour le faire !

On raconte qu'en Suisse un certain Töpffer s'amuse avec des histoires qu'il dessine, en écrivant le texte en dessous. Pourquoi ne pas faire pareil ? Voyons, il faut un beau sujet... Tiens un manuel d'histoire...

Sa satyre de la Russie est absolument jouissive. Ses moqueries sont énormes, sanglantes. Au sens propre d'ailleurs, car il brocarde férocement les tendances répressives des tsars, n'hésitant pas à dépeindre Ivan le terrible en psychopathe absolu, esthète des instruments de torture. Les commentaires accompagnant les illustrations sont d'une terrible ironie. La construction de Saint-Pétersbourg par Pierre le Grand vaut le détour. Il va jusqu'à critiquer la condition de la femme en Russie – qui il est vrai était partie de vraiment TRES bas.

Les polémistes de l'époque ne s'embarrassaient pas de légèreté. Gustave Doré ne fait pas exception à la règle, et y va carrément. Vous apprendrez donc que pendant longtemps les tsars mourraient tous de la même façon – très élégante.

Son interprétation de la campagne de Russie napoléonienne est une hallucinante ellipse, réussissant en trois dessins à donner le beau rôle aux français – et conséquemment à éviter la censure, et à faire compliment à Napoléon III pour les actions de son tonton.

On découvre là également l'un des ancêtres de la bande dessinée. Dans la forme on n'est pas si loin de Bécassine – mais dans le fond énormément ! Les dessins sont rapides, vigoureux, jouissifs. On est assez loin du style qui fera son renom, mais on y voit déjà un formidable talent, s'exprimant avec une liberté insolente.

Le plus étonnant reste néanmoins que, globalement, Gustave Doré semble plutôt bien renseigné. Il invente un peu certes, déforme beaucoup, mais en même temps manifeste une véritable connaissance de l'histoire russe. Ce qui n'en rend sa satire que plus redoutable !
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Ce livre de Gustave Doré (illustrations bien sûr, mais aussi texte), a été réédité en 1996 (la première édition est de 1854), et c'est une réédition bien méritée : à cette époque il est un jeune caricaturiste de vingt-deux ans, déjà bien connu. Ici il utilise une très vieille technique de gravure, la gravure sur bois, pour environ 500 dessins qu'il assemble en un ouvrage très original. Il y a de la BD là-dedans, même s'il n'est pas le premier à associer texte et dessins. Les dessins sont de toutes dimensions, il y a même une page avec des cases blanches (alors que dans l'ensemble ce sont des planches sans cases), une autre avec une gigantesque tâche rouge, les textes sont aussi de toutes longueurs. Cela paraît à nos yeux complètement déstructuré tant cela s'adapte à son propos et non à des conventions de genre. le contexte historique est important pour comprendre le texte vraiment très à charge contre la Russie : c'est l'époque de la guerre de Crimée qui oppose les Russes à une coalition turco-anglo-française. C'est on ne peut plus patriote avec même la défaite de 1812 quasi invisible pour passer la censure. Gustave Doré est aussi l'auteur des textes, avec même une parodie style guinguette sur l'air du bon roi Dagobert. Il se permet pas mal de liberté avec l'histoire tout en se montrant très fin connaisseur de l'histoire de la Russie. Rien ne lui échappe, ou alors volontairement, c'est caricatural, mêlant légendes et réalité, ajoutant des détails de son invention et décorant le tout de fausses citations avec des ajouts rabelaisiens en latin de cuisine. C'est satirique, corrosif, très violent, exubérant, bref, caricatural, et anticlérical en prime (perso, ça ne me gêne pas). Enorme et jubilatoire, à cent mille lieux du Gustave Doré illustrateur, mais avec la même qualité de coup de crayon.
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Je ne connaissais Gustave Doré « que » pour ces superbes (bien que vaguement rasoir) gravures illustrant Gargantua ou Dante. Aussi quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'il était, au même titre que Töpffer et Outcault, en lice pour prétendre au statut très convoité d'un des « inventeurs de la bande dessinée ». Si comme pour toutes les désignations d'une seule personne comme « l'inventeur » il y a forcément débat, il ne peut en aucun cas y avoir de débat sur un point : cet ouvrage de Gustave Doré et à la foi très drôle et très inventif.

Je ne connais assez mal les enjeux politiques de l'époque, mais on devine aisément une certaine animosité de l'auteur et de la France (cela semble assez récurent dans le cas d'ailleurs) à l'égard de la Russie. Car, disons-le, certains passages sont franchement insultants pour la Russie et même Russes. Mais ceci-dit, surtout à l'encontre des Tzars, ce qu'ils n'ont pas toujours volé.

Mais bon, si on devait écarter de nos lectures celles qui témoignent un peu ou beaucoup de chauvinisme, colonialisme, machisme, et…. Il ne nous resterait pas même le dictionnaire à nous mettre sous la dent…
D'autant que dans le cas présent, l'ironie est si virevoltante, si bien trouvée, que je vous assure vous vous morfondrez bien vite que le livre soit si court malgré un ouvrage dense, très loin du « 44 pages cartonnées couleur » de la bande dessinée franco-belge qui émergera bien plus tard. Les images regorgent de détails rigolos et surréalistes (on pense à Bosch, Grandville et autres…), les compositions des images sont variées et audacieuses, et le texte… Oh oui le texte ! Pour une fangirl comme moi de Rabelais et Desproges, c'est un délice d'ironie mordante mais qui ne se prend pas au sérieux.
C'est stupide, mais ça m'étonne et me réjouit toujours que des « monsieurs à redingote d'autrefois » puissent être si caustiques !
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Lorsque nous en sommes venus à la sélection de nos futures lectures dans le cadre de notre thématique mensuelle dédiée à la Russie sur k.bd, nous avions bien sûr pensé à Tintin au pays des Soviets et à Corto Maltese en Sibérie, mais quitte à revenir aux bases (et puis à quoi bon toujours parler des mêmes ?), pourquoi ne pas aller dans le fond des choses : les frémissements-mêmes de la bande dessinée, Gustave Doré !

OUI, Gustave Doré était un génial précurseur et déjà, en 1854, il dessinait l'Histoire pittoresque, dramatique et caricaturale de la Sainte Russie, dans la veine des travaux de son mentor suisse, Rodolphe Töpffer.
C'est pourtant pour ses (géniales) gravures et surtout celles des Fables de la Fontaine mais aussi des Contes de Perrault que nous le connaissons. Force est de constater que l'artiste n'était pas qu'illustrateur et qu'il savait aussi manier les mots.

Car cette Histoire de la Sainte Russie (résumons le titre ainsi) est une merveille de caricature (tout est dans le titre en même temps), piquant au vif les « barbares russes » alors que débute la Guerre de Crimée. Ce pamphlet politique ridiculise les ennemis des français (qui nous auront eux-mêmes piqués au vif en 1812, on leur devait bien ça) en mettant en scène leur histoire, réelle et documentée, de façon détournée. Adepte du calembour, l'auteur use et abuse des facéties textuelles, souvent en opposition avec l'image, ce qui assoit la narration dans un décalage (et un cynisme) constant.

[...]

La chronique intégrale à découvrir sur Bedea Jacta Est... !
Lien : https://bedeajactaest.wordpr..
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critiques presse (1)
ActuaBD
12 mars 2014
Dépassant largement la simple curiosité patrimoniale, cette œuvre témoigne surtout d’une liberté et d’une inventivité qui n’a rien à envier aux travaux les plus expérimentaux de la bande dessinées contemporaine. Depuis sa première édition en 1856, aucune réédition n’a pu s’appuyer sur une édition originale complète ; il s’agit ici de la première réédition intégrale de ce chef-d’œuvre.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
page 104 [...] Le lendemain, l'empereur Nicolas, czar de toutes les Russies, roi de toutes les Polognes, empereur de toutes les Sibéries, autocrate de tout le tremblement (gloire à Dieu et à la très sainte orthodoxie), assemble sa garde impériale et lui tient ce discours plein de grandeur : "Croisés !!! En ce jour solennel, je vous assemble pour vous dire que le moment est enfin venu de vous révéler à la vieille Europe. Voici tantôt 44 ans qu'aucune nation de ce continent n'a fait briller sur elle la gloire des armes ; nous illustrer de cette façon dans ce moment de marasme universel où toutes les nations s'amollissent et s'énervent dans les fadeurs et les vices de la paix, et s’abâtardissent dans l'oubli et le dédain de la gloire, nous illustrer, dis-je, par la guerre, serait du plus intelligent à-propos. Debout !! et qu'à votre vue seule l'Europe s'écroule. Mais laissez-moi, en czar orthodoxe que je suis, vous parler latin : ça sera plus saint, plus enthousiaste. Nicolaus Nobiscum ! Qui Contra Nos ? [...]
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page 104 [...] Le lendemain, l'empereur Nicolas, czar de toutes les Russies, roi de toutes les Polognes, empereur de toutes les Sibéries, autocrate de tout le tremblement (gloire à Dieu et à la très sainte orthodoxie), assemble sa garde impériale et lui tient ce discours plein de grandeur : "Croisés !!! En ce jour solennel, je vous assemble pour vous dire que le moment est enfin venu de vous révéler à la vieille Europe. Voici tantôt 44 ans qu'aucune nation de ce continent n'a fait briller sur elle la gloire des armes ; nous illustrer de cette façon dans ce moment de marasme universel où toutes les nations s'amollissent et s'énervent dans les fadeurs et les vices de la paix, et s’abâtardissent dans l'oubli et le dédain de la gloire, nous illustrer, dis-je, par la guerre, serait du plus intelligent à-propos. Debout !! et qu'à votre vue seule l'Europe s'écroule. Mais laissez-moi, en czar orthodoxe que je suis, vous parler latin : ça sera plus saint, plus enthousiaste. Nicolaus Nobiscum ! Qui Contra Nos ? [...]
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Je respecte trop la beauté d’Olga pour vous bien dire comment elle mourut ; mais, ce qui est connu de tous, c’est que cette reine sans entrailles s’en sentit de brûlantes à sa dernière heure.
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Vidéo de Gustave Doré
INTRODUCTION : Pour toute préface au “Voyage aux Pyrénées” — dont est tiré “Vie et opinions philosophiques d'un chat” —, Hippolyte Taine (1828-1893) écrit : « Voici un voyage aux Pyrénées, mon cher Marcelin [de son vrai nom Émile Planat (1829-1887), illustrateur et caricaturiste] ; j'y suis allé ; c'est un mérite : bien des gens en ont écrit, et de plus longs, de leur cabinet. Mais j'ai des torts graves, et qui me rabaissent fort. Je n'ai gravi le premier aucune montagne inaccessible ; je ne me suis cassé ni jambes ni bras ; je n'ai point été mangé par les ours ; je n'ai sauvé aucune jeune Anglaise emporté par le Gave ; je n'en ai épousé aucune ; je n'ai assisté à aucun duel ; je n'ai vu aucune tragédie de brigands ou de contrebandiers. Je me suis promené beaucoup ; j'ai causé un peu ; je raconte les plaisirs de mes oreilles et de mes yeux. Qu'est-ce qu'un homme qui revient de voyage avec tous ses membres, et qui l'avoue ? J'ai parlé dans ce livre comme avec toi. Il y a un Marcelin, connu du public, fin critique, perçant moqueur, amateur et peintre de toutes les élégances mondaines ; il y a un autre Marcelin, connu de trois ou quatre personnes, érudit et penseur. S'il y a ici quelques bonnes idées, la moitié lui en appartient, je les lui rends.
Mars 1858. »
CHAPITRES : 0:00 — Introduction ; 0:25 —I ; 1:18 — II ; 2:56 — III ; 4:28 — IV ; 5:15 — V ; 7:18 — VI ; 9:46 — VII ; 11:17 — VIII ; 15:05 — Générique.
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, illustré par Gustave Doré, 7e éd., Paris, Hachette, 1873, p. 466-483.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Hippolyte Taine, Voyage aux Pyrénées, illustré par Gustave Doré, 7e éd., Paris, Hachette, 1873, p. 466-483.
BANDE SONORE ORIGINALE : https://lasonotheque.org/ https://www.freesoundslibrary.com/
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