Sanctuaire, tome 1 : USS Nebraska

Sanctuaire, réalisée par les excellents Xavier Dorison (scénario) et Christophe Bec (dessin) est une bd qui présente deux avantages de taille pour, qu'à priori, son acquisition (ou en tous cas sa lecture) ne souffre aucun délai (pour moi). D'abord j'apprécie aussi bien le scénariste que le dessinateur qui en sont à l'origine. Ensuite j'adore (en général) les histoires se déroulant à bord d'un sous-marin.

Le pitch : 2029, l'USS Nebraska patrouille au large des côtes syriennes, quand il détecte un appel de détresse non-identifié. Celui-ci provient d'un submersible soviétique, datant de la seconde guerre mondiale, qui a coulé corps et âmes, au fond d'une fosse sous-marine, normalement inaccessible aux sous-marins de l'époque. A son bord, les marins semblent être morts dans des circonstances étranges. Mais le plus incroyable est le gigantesque temple antique, creusé dans la paroi de la fosse, à proximité duquel il gît depuis plus de quatre-vingt ans.

Bien sur je n'en dirai pas plus, car vous aurez compris que la question de connaitre l'origine de cet imposant monument et ce qu'il contient est le moteur principal de l'intrigue. Alléchante, mais pas non plus au summum de l'originalité (on pense à des films comme Sphère ou, à la rigueur, Abyss), celle-ci est néanmoins parfaitement mise en scène par Dorison, qui s'emploie à distiller une montée de l'angoisse qui prend automatiquement le lecteur à la gorge, à mesure que des événements étranges surviennent à bord de l'USS Nebraska. de plus, de petites incursions dans le passé (époque de l'URSS) entretiennent les questions soulevées par le temple mystérieux : quels peuples ou civilisation l'a construit ?, quelle était sa fonction ?, en quoi est-il lié aux phénomènes qui se multiplient à bord du sous-marin américain ?, qu'est-ce que les russes pensaient y trouver ?

Les personnages sont finalement secondaires, c'est vraiment l'ambiance que les auteurs infusent par touches successives qui est importante et addictive. le fait que l'intrigue se déroule à bord d'un sous-marin renforce l'aspect angoissant de ce huis-clôt, où les hommes sont les jouets de forces antiques et puissantes, qui les dépassent. Une excellente série donc, qui se dévore très vite et qui a le mérite de se conclure en trois tomes.

Il y a des auteurs qui ne déçoivent jamais. pour l'instant, Dorison est pour moi un de ceux-là. C'est simple, j'ai envie de tout lire de lui. Je m'attaque donc à la série "Sanctuaire" avec ce 1er tome intitulé "USS Nebraska".

Mon amour pour Dorison ne va pas faiblir avec cette lecture. Ce tome d'introduction est redoutablement efficace. L'intrigue est parfaitement menée, le rythme est idéal, la tension monte progressivement. Au fur et à mesure que le récit avance, l'atmosphère se fait de plus en plus inquiétante. Dorison sait exactement doser ses révélations au bon moment tout en entretenant le mystère. Tout ça est très cinématographique.

Le style de dessin n'est pas vraiment celui qui me séduit habituellement mais Bec fait du bon boulot. Si je reste vraiment pas convaincue par les traits des personnages, en revanche j'aime beaucoup les cases représentant les fonds marins et les étranges vestiges.

A la fin de ce 1er tome, le suspense est à son comble. J'ai hâte de savoir ce qui va se passer par la suite.

Sanctuaire où comment l'homme libère une créature démoniaque qu'il ne fallait pas…

Tout est'-il résumé ? C'est un peu dommage car j'attendais beaucoup plus de cette histoire qui avait pourtant bien commencé, laissant planer une lourde atmosphère de peur. Les ficelles du scénario sont quelquefois prévisibles et cela ressemble beaucoup trop à des films comme Abyss et Sphère. Quelquepart, cela semble aller plus loin que le drame de militaires membres d'un équipage en perdition. En effet, cela semble avoir des répercutions sur l'humanité tout entière.

Certes, les scènes claustrophobiques en sous-marin sont extraordinaires de réalisme. Cependant, les personnages se ressemblent beaucoup trop entraînant quelquefois la confusion chez le lecteur. La couverture du premier tome est quasiment magnifique. L'histoire demeure captivante car l'angoisse monte d'un cran jusqu'au dénouement final très sombre.

Je retiens néanmoins deux choses de cette bd dite fantastique entre science-fiction et psychologie: un récit savamment rythmé et un dessin brillant couplée à une excellente colorisation qui concourent à l'angoisse qui se dégage.

Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

Ce n'est pas moi qui ai choisit d'acheter cette BD, vu que c'est pas du tout mon style de dessin. C'est vraiment un dessin trop réaliste...

Mais bon une fois que la BD s'est installée chez vous et que votre autre moitié vous dis qu'elle vaut vraiment le coup ... Vous vous forcez un peu et puis ça passe ou ça casse. Et là on peut dire que j'ai été assez emballée.

Pourtant une histoire de sous-marin militaire c'était pas vraiment ce qui m'engageait le plus. Mais voilà les portes du sanctuaire se dressent devant vous, inquiétantes, mais elles vous intriguent inexorablement et vous aussi vous aimeriez en savoir plus sur ces étranges constructions (malheur sur vous !).

L'atmosphère est inquiétante, oppressante mais la curiosité humaine est trop forte et on poursuit l'aventure vers la folie. Je ne vous révèlerais rien sinon que vous venez peut-être d'ouvrir une des portes de l'Enfer. Et mon Dieu, peut-on vraiment sortir indemne de cette aventure?

La saga des "sanctuaires" est une belle réussite ! Dans la mesure où je suis une admiratrice de Christophe Bec (Carthago, Prométhée), on pourrait douter de ma partialité... Et bien lisez USS Nebraska pour vous faire une idée, vous ne regretterez pas l'expérience.

2029 : l'équipage du sous-marin USS Nebraska fait une étrange découverte lors d'une mission pour la navy ; un temple aux proportions monumentales se cache dans les profondeurs abyssales. Suite à cette découverte, la pression monte au sein des militaires : des évènements inexplicables se multiplient causant la mort de plusieurs hommes pendant qu'une délégation menée par le commandant, pénètre dans le sanctuaire...

A mesure que surviennent les évènements, le climat se fait de plus en plus opressant. le sentiment d'écrasement est très bien rendu par la noirceur des fonds marins et le confinement qui découle de l'encasernement dans le sous-marin. du peuple Ourgandit aux communistes russes, Sanctuaire nous plonge au coeur d'un culte terrifiant qui peut mettre suffisamment mal à l'aise pour passer directement après, à la lecture de recettes de cuisine au Kiri !
(véridique ! ^^)