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Jean Pêcheux (Traducteur)
EAN : 9782743614256
394 pages
Payot et Rivages (03/06/2005)
3.79/5   34 notes
Résumé :
« La Floride est si belle qu'on pourrait la croire civilisée. » Mais les personnages de ce livre ne commettraient pas une telle erreur.

Ce qui les intéresse, c'est le pactole de cinq millions de dollars qu'on avait laissé enfermé au fond du coffre d'une Chrysler blanche dans Florida Roadkill, le précédent roman de Tim Dorsey. Un magot insaisissable que Serge A. Storms, le tueur que les psychiatres adorent, veut rafler coûte que coûte. Même si, à mesu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bienvenue au Hammerhead Ranch Motel ! Ce motel décrépi, situé en Floride, à proximité de Tampa, peut surprendre par sa décoration. Dix têtes de requins-marteaux empaillées ont été disposées le long de la piscine. La vue sur le Golfe du Mexique est magnifique mais dépêchez-vous d’en profiter car Tim Dorsey va vous entraîner à la découverte du côté obscur de cet Etat peuplé de retraités acariâtres et de psychopathes. Le roman est difficile à résumer. Ca fuse dans tous les sens. Le récit est rapide, parfois même éreintant. Il y a une profusion de personnages drolatiques. On y retrouve Serge A. Storms, un serial killer passionné par l’histoire de la Floride, personnage récurrent des romans de Tim Dorsey. On croise aussi Toto, un chihuahua à moitié aveugle qui prédit la météo sur une chaîne locale, Zargoza, l’heureux propriétaire du motel qui est de tous les trafics et de toutes combines possibles, de l’escroquerie téléphonique au deal de cocaïne, des sosies de Hemingway alcooliques et un sosie de Don Johnson accro à la fumette, etc. Le lecteur suit successivement ces personnages dans des situations déjantées, pleines de coïncidences. Le récit a un fil conducteur : une malette contenant cinq millions de dollars qui suscite bien des convoitises.Tout s’enchaîne très vite et s’achève dans un final grandiose et décoiffant...
Tim Dorsey se sert de l'ironie et de la caricature pour critiquer certains excès de la société américaine. Tout le monde en prend pour son grade : le politicien réactionnaire, l'animateur de radio xénophobe, les retraités odieux, les marchands d’armes laxistes, les journalistes sacrifiant l'information au divertissement...

En bref : un roman au rythme endiablé, drôle, à la construction complexe qui délivre quelques messages bien sentis !
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Serge A. Storms court toujours après la mallette contenant les 5 millions de dollars maudits. Il est accompagné d'un nouvel acolyte pas piqué des vers : Lenny, un sosie raté de Don Johnson accro à la marijuana.
Bien sûr, on retrouve l'inévitable galerie de personnages qui font le sel de la Floride : sosies d'Hemingway, trafiquants de drogues abrutis, bikers crétins, chiens vedettes de la télévision, équipage déjanté d'un avion chasseur de cyclones… Et une grande partie d'entre eux se retrouvera comme de bien entendu au Hammerhead Ranch Motel, un lieu décoré avec goût et renommé localement pour sa piscine entourée de têtes de requins-marteaux.

Avec ce deuxième opus de la série dont Serge A. Storms est le héros, Tim Dorsey arrive à faire encore mieux qu'avec Florida Roadkill. Non seulement les personnages et les situations sont toujours aussi timbrés, les connards meurent à la pelle dans d'atroces souffrances pour notre plus grand plaisir, mais, en plus, Dorsey réussit à rendre son récit plus fluide et nous offre une véritable apothéose finale à la fois dantesque et monty pythonesque.
Pas étonnant que Tim Dorsey passe pour la version sous amphétamine de Carl Hiaasen, ce qui n'est pas peu dire. Un must.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Voila, autant le dire, je suis happé et très favorable à suivre les nouvelles aventures du personnage crée par Tim Dorsey, le fameux psychopathe hypermnésique, Serge A. Storms. Et si cette nouvelle histoire se déroule toujours en Floride, c'est principalement autour de l'Hammerhead Ranch Motel que le gros de l'action se concentre.

Avec ce titre, je me suis encore régalé avec le ton que Tim Dorsey utilise dans cette série. C'est un des seuls auteurs à me faire rire. Et pas qu'un peu. La carte postale floridienne en prend un coup car l'auteur manie avec délectation la critique sociale. Une autre forme de tourisme est possible après une série comme celle-ci, d'ailleurs, c'est l'auteur qui se charge du tour, suivez le guide .

Dans tous les cas, les forces de Hammerhead Ranch Motel sont dans un foisonnement de personnages extraordinaires, qui se croisent, qui se côtoient avec maestria dans une chorégraphie taillée au millimètre. du grand art. Je repense à une scène magistrale ou Toto, un chien vedette de télé une épiphanie en attrapant un objet dans la gueule. Mais les scènes comme celle là sont légions.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/hammerh..
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La suite de Florida Roadkill tout aussi déjantée et qui égratigne encore plus le vernis de la Floride touristique. Beaucoup d'humour, de cynisme et des personnages tellement poussés à l'extrême qu'ils en sont risibles même dans la violence, omniprésente dans ce roman. Une chance qu'il y a Serge pour nous apprendre la petite et la grande histoire de la Floride...
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les dorsey se suivent mais ne se ressemblent pas (sauf si on est allergique a la floride)
et toujours la critique acide et acerbe du détournement de rêve américain
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Sidney Spittle incarnait l’archétype de l’Américain du XXIe siècle. Il parachevait la lente mutation au terme de laquelle une nation bâtie à coups de sacrifices et d’huile de coude était devenue un ramassis de sales gosses capricieux et égoïstes. Les Américains de l’ère Roosevelt, de la Grande Crise et de la Seconde Guerre mondiale avaient disparu. De même que l’individualisme farouche, le libre arbitre, Ellis Island, le grand destin de la nation et tout le rêve américain.
À présent venait donc le temps de Sid le Connard.
Sid vivait sur le dos de l’héritage national dont il ignorait tout et vis-à-vis duquel il n’aurait jamais songé à témoigner la moindre reconnaissance.
Sid était un type rondouillard de vingt-huit ans. Pas vraiment obèse, juste un peu gras du bide, avec un visage aussi relâché que son éthique professionnelle. Pour ne pas avoir l’air d’un gros connard, il s’était fait pousser une moustache noire, qui lui donnait juste l’air d’un gros connard peu sûr de lui.
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Chaque jour, les résidents consacraient quelques heures à se plaindre des mères qui vivent au crochet de la Sécu et leur tondent ainsi la laine sur le dos.

Chaque automne, les tempêtes saisonnières engloutissaient la plage de Beverly Shores dans la mer et, chaque printemps, les militaires du Génie envoyaient des barges draguer au fond du golfe le sable que des pompes déverseraient à nouveau sur la plage. Ça coûtait des millions de dollars et, si l’on y ajoute les fonds alloués par le gouvernement fédéral aux zones exposées aux inondations, cela faisait aussi des résidents de Beverly Shores les principaux bénéficiaires de l’aide publique. En retour, le gouvernement n’exigeait guère qu’une chose pour justifier l’emploi de l’argent des contribuables : la plage, déjà publique, devait demeurer accessible à tous.

Et ça, c’était insupportable.
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Le prédicateur leva le bras vers la foule et hurla dans son micro :
- Il est tombé sous l'emprise de la plante maléfique ! Le tabac !
- Euh, non, révérend, moi je fume de l'herbe.
- Il est esclave de la plante démoniaque ! La ma-ri-jua-na !
- Oh, démoniaque, démoniaque...faut pas dramatiser.
- La drogue retient cet homme dans ses griffes ! Il est venu ici pour s'affranchir de ce fléau !
- En fait euh... j'aimerais juste réduire un peu, reprit Lenny en se tapotant le ventre. Je commence à prendre du bide parce que l'herbe ça donne les crocs.
Le prédicateur fronça les sourcils et considéra un instant Lenny avant de s'en retourner sur la scène pour haranguer la salle entière.
- Croyez-vous au Dieu unique et à son pouvoir ?
- Oui ! répondit la salle.
- Renoncez-vous à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres ?
- Oui ! répondit à nouveau la salle.
- Oui ! répondit Serge mais pas au quatrième album de Led Zeppelin.
Le prédicateur foudroya Serge du regard.
- C'est un classique dit Serge en haussant les épaules.
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Il était passé maître dans l'art de suivre chaque jour la même routine et il se gardait bien d'aventurer ne serait-ce que le bout du doigt de pied sur les terres inconnues du travail véritable. Vis-à-vis de l'endroit où il officiait, il se comportait comme un criminel sur le lieu d'un crime: on ne touche à rien et on ne s'attarde pas une minute de plus que nécessaire.
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Je ne vois pas pourquoi ils disent que leurs boissons sont king-size comme si c'était le fin du fin. Quand on regarde le prince Charles, on ne se sent pas très porté aux superlatifs.
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Videos de Tim Dorsey (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tim Dorsey
"Twitter va très bien, même sans Donald Trump", s'est félicité mardi 9 février 2021 Jack Dorsey, l'un des créateurs de ce réseau social qui compte aujourd'hui près de 190 millions d'utilisateurs réguliers à travers le monde.
Né il y a quinze ans en Californie, Twitter s'est progressivement imposé comme un canal de diffusion d'informations, mais aussi de fausses informations et d'opinions. Donald Trump en a usé et abusé, à tel point que son compte - qui comptait 88 millions d'abonnés - a été supprimé suite aux événements du Capitole à Washington en janvier. Quel rôle joue twitter dans le débat public ? Est-il un danger pour nos démocraties ?
Guillaume Erner reçoit Samuel Laurent, journaliste au "Monde", auteur de "J'ai vu naître le monstre : Twitter va-t-il tuer la #démocratie ?", ed. Les Arènes.
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