Ce livre est décevant sur tous les points de vue. Tout d'abord la prose : il y a énormément de répétitions, les phrases sonnent faux, il n'y a aucune indication sur quoi que ce soit. Qui parle ? Quand la scène se passe-t-elle ? Où la scène se déroule-t-elle ? Que pensent les personnages ? Autant de questions sans réponses. Les personnages sont déshumanisés, à peine exploités, in-attachants, on ne sait quasiment rien sur eux, sur leur passé, leurs émotions... On ne présente même pas le personnage principal Martin. Il y a peu d'action et presque aucune scène marquante et touchante. Quand à la fin on annonce que la plupart des connaissances de Martin sont mortes c'est si brièvement dit qu'on ne peut rien ressentir de particulier. Rien ne nous immerge dans l'histoire, rien ne nous incite à continuer la lecture, rien nous provoque de l'émotion. La compréhension est également ardue. On ne sait jamais où et quand se passe la scène, pour moi ce sont des idées désordonnées de l'auteur qu'il a mit à la suite. Il n'y a aucune introduction, aucune mise en contexte, aucune conclusion et la visée de l'auteur est difficile à saisir. Tout ce que le livre semble dire c'est ''la guerre c'est mal''. On ne ressent aucune compassion pour qui que ce soit. Pour moi ce livre ne représente pas la première guerre mondiale contrairement à d'autres ( à l'Ouest rien de nouveau, un long dimanche de fiançailles...) car il n'y a pas l'émotion et l'horreur de la guerre. On y voit aussi des scènes complètement hors sujet qui n'apportent rien à ''l'histoire'' comme la scène ou Martin décrit la femme de ses rêves qui aurait par exemple ''des cuisses de danseuse'' ce que j'ai trouvé déplacé et pervers. Ce livre n'a absolument aucun bon point si ce n'est sa brièveté. Bref à ne pas lire.
Commenter  J’apprécie         20
ce livre est décevant, il ne mérite pas son succès. l'histoire est absolument incompréhensible, on doit seulement compter sur la typographie afin de se situer dans le livre. de plus, le langage est très pauvre et répété les meme mots tout le temps. J'étais si heureuse lorsque j'ai fini cette longue lecture fastidieuse. Aucun des personnages n'est attachant ni développé et quasi aucune scène ne se passent au front. le fait que les mots soient tout le temps répétés diminuent peu à peu l'enthousiasme de lire le livre. Les idées sont très mal agencées: elles fusent de partout pour finalement se conclure en une fin inachevée. Je ne recommande pas du tout ce livre !
Commenter  J’apprécie         30
Ce livre est une grande déception. Il ne fait qu'une centaine de pages et pourtant sa lecture est plate et ennuyante. Ce livre est désordonné, sans repères chronologiques ni repères spaciaux. On ne comprend pas où veut en venir l'auteur et de manière générale son oeuvre. Il n'y a aucune mise en contexte, aucune présentation des personnages, bien mal développés et inattachants d'ailleurs, et aucune conclusion. Bref un livre mal écrit du début à la fin surtout si on prend compte de la pauvreté du langage et des répétitions des expressions.
Commenter  J’apprécie         21
C’était juste derrière les tranchées de deuxième ligne, qui zigzaguaient entre le gros abcès de glaise humide, retournée, le long de la crête d’un petit coteau. L’autre jour il y était allé, il avait grimpé dans l’argile boueuse à l’endroit où le boyau s’était affaissé, et à fleur de terre il avait regardé pendant une ou deux longues, anxieuses minutes l’enchevêtrement de tranchées et le terrain défoncé, gangrené, dans la direction des avant-postes allemands. Et tout au long de ces entailles irrégulières, dans l’argile fangeuse, étaient placés des hommes aux jambes et aux pieds énormes à force d’être bottés de glaise, des hommes à la face gris verdâtre, couturée de rides par la tension continue, la peur et l’ennui, aussi défigurés que l’était le coteau balafré par les tranchées et les trous d’obus.
Martin s'était penché en arrière, sur sa chaise, ses mains tremblaient, il regardait fixement, les lèvres serrées, tous ces hommes qui passaient, cahotés sur les camions rauques et trépidants. Deux mots se formaient dans son esprit : « charrettes aux condamnés... »
Il y avait des camions où les hommes étaient ivres et chantaient à tue-tête, agitaient leurs bidons en l'air, criaient aux gens qu'ils croisaient sur la route : " Allez au front!"... « Qu'on les envoie dans les tranchées! ». "A bas la guerre!" Il y en avait d'autres où ils restaient tranquillement assis, la face cadavérique sous leur masque de poussière. Par la brèche de la treille, Martin les regardait fixement passer, remarquant des visages intelligents, des visages pleins de beauté, d'autres brutalement gais, d'autres lamentables, pareils à des faces d'ivrognes pleurnichant.
Enfin ce fut la fin du convoi et la poussière retomba peu à peu sur la route creusée de profondes ornières.
- Oh ! Les pauvres enfants, reprit la vieille. Ils savent bien qu'ils vont à la mort !
Comme un bon nombre de jeunes Américains d'aujourd'hui, je m'étais convaincu que la guerre était le plus grand des maux. Quoique en 1916 je ne fusse pas en âge de voter, j'avais été un ardent partisan de Woodrow Wilson : "II nous tient en dehors des hostilités. » Sa déclaration de guerre, en opposition avec le Pouvoir central, immédiatement après avoir prêté serment pour son second mandat, fut une déception amère. J'ai haï cet homme durant de longues années.
Voilà un cas où la réflexion confirme l'impatience juvénile : j'estime encore que la civilisation occidentale aurait été moins mise en péril si, malgré des provocations telles que le télégramme Zimmerman et les torpillages, Wilson, au lieu d'envoyer une armée, avait usé de la menace d'une intervention américaine pour imposer une paix négociée durant l'été 1917.
Extrait Préface de J. Dos Passos
Cette guerre qui a mis en pièces notre petit monde européen, ou l'ordre avait tant de mal à se substituer au chaos, me semble simplement une bataille gigantesque livrée pour le pillage du monde par les pirates qui se sont engraissés jusqu' à la démence du travail de leurs peuples, du travail de millions d’être en Afrique, dans l' Inde, en Amérique, qui sont tombés directement ou indirectement sous le joug de la race blanche et de sa folle cupidité...
- Avez-vous jamais vu un troupeau de bétail conduit à l'abattoir par une belle matinée de mai ? demanda l'aspirant sur un ton de mépris enjoué, comme s'il eût deviné les pensées de Martin.
- Je me demande ce qu'ils en pensent.
- Non pas que je me résigne -n'allez pas croire ça ; la résignation est trop facile. C'est grâce à elle que le troupeau se laisse conduire par un gamin de six ans... ou par un Premier ministre !
Paru en 1929, grand succès de librairie, aussitôt traduit en plusieurs langues et adapté à la radio et au cinéma, Berlin Alexanderplatz d'Alfred Döblin est un monument de la littérature allemande au temps de la République de Weimar. Visiblement inscrit dans le sillage d'Ulysse de Joyce (1922) ou de Manhattan Transfer de Dos Passos (1925), même si l'auteur a contesté s' être inspiré d'eux, il participe du renouvellement moderniste du genre romanesque et le procédé du « montage », à l'époque tour à tour exalté et décrié, semble y servir une exploration nouvelle du monde urbain. Pourtant, écrivain prolixe et passionné de questions philosophiques, Döblin n'en était pas en 1929 à son coup d'essai et l'intérêt de Berlin Alexanderplatz dépasse peut-être aujourd'hui celui d'un grand « roman de la ville ».
Retrouvez sur notre webmagazine Balises, le dossier "Berlin Alexanderplatz, portraits d'une ville" en lien avec la rencontre : https://balises.bpi.fr/dossier/berlin-alexanderplatz/
Suivre la bibliothèque :
SITE http://www.bpi.fr/bpi
BALISES http://balises.bpi.fr
FACEBOOK https://www.facebook.com/bpi.pompidou
TWITTER https://twitter.com/bpi_pompidou
+ Lire la suite