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U.S.A. tome 2 sur 3

Yves Malartic (Traducteur)
EAN : 9782070372089
544 pages
Gallimard (03/09/1980)
4.24/5   53 notes
Résumé :
L'an premier du siècle, c'est 1919, le début de l'après-guerre. Ce deuxième volume de la grande trilogie U.S.A. est dominé par la figure de Joe Williams qui incarne le « pauvre type », l'homme anonyme victime de la vie. Engagé dans la marine marchande, il est ballotté sans but d'un continent à l'autre. Mais il y a aussi, dans ce grand roman, la guerre et ses profiteurs, les combines de la conférence de paix, la fin de l'idéalisme, toute une société conquérante qui s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai lu ce livre pour mon cours sur le modernisme, courant littéraire apparu pendant la Première Guerre Mondiale. Je n'étais pas très inspiré par ce roman au départ, mais je dois avouer qu'il n'était pas aussi terrible que je pensais. 

La mise en page de l'ouvrage sortait de l'ordinaire puisqu'il est divisé en quatre sections narratives différentes : la section "actualités" contient des parties d'articles du New York World mais aussi des paroles de chansons; la section "l'oeil de la caméra" est en réalité une sorte d'autobiographie de Dos Passos (que j'ai arrêté de lire au bout d'un moment parce que je ne comprenais absolument rien); la section "gros bonnets et fortes têtes" se compose de biographies de figures historiques de l'époque; et enfin la section "narrative" qui relate la vie de cinq personnages pendant et après la Première Guerre Mondiale.
De plus, les parties de narrations sont écrites au discours indirect libre, c'est-à-dire que les actions ne sont que racontées par la narrateur, tout celà sans verbe introducteur. C'est un peu comme si les personnages parlaient à travers le narrateur. Ce livre est en réalité le deuxième de la saga USA de Dos Passos, mais il peut tout à fait se lire indépendamment des autres.

Comme dit précédemment, nous allons suivre cinq personnages pendant ce roman, qui vont essayer de trouver leur place dans le monde pendant cette guerre qui remet tout en question.
Tout d'abord, on découvre Joe Williams, un soldat de la Navy qui décide d'abandonner l'armée pour travailler dans la marine marchande. C'est un des personnages (et des histoires) que j'ai le moins aimé. Son histoire était intéressante au début mais au bout d'un moment, ses aventures restent toujours les mêmes (alcool, sexe, malheureux...).
Le deuxième personnage est Richard Ellsworth Savage, un jeune homme qui est parti de rien mais qui a réussi à se construire une belle vie et une réputation. Après Harvard, il rejoint les ambulanciers du front en France, puis en Italie. C'est le personnage que j'ai préféré, et probablement le seul avec lequel j'ai eu une quelconque connexion. 
Puis, il y a Evelyne Hutchins, fille de pasteur qui décide de partir pour Paris accompagnée de son amie d'université, Eleanor (une vraie vipère celle-là). Evelyne est très gentille, intelligente et surtout très belle et attire les regards des hommes partout où elle va. J'ai apprécié les parties la concernant mais je n'ai pas aimé le fait qu'elle dépende tout le temps de quelqu'un.
Les deux derniers personnages, Anne Trent et Ben Compton, sont les deux personnages qui m'ont vraiment énervé. Anne, aussi appelée "La fille à son papa" par le narrateur et les autres personnages, est beaucoup trop naïve, capricieuse et puérile pour moi. Son histoire était intéressante parce qu'elle vit des choses difficiles qui pourrait remettre en question sa vision de la vie. Mais il n'en est rien malheureusement et Anne continue d'être inintéressante au possible (de mon point de vue) et je n'ai donc pas pu apprécier les parties qui la concernaient. 
Ben est LE personnage que j'ai dé-tes-té ! Il n'était pas très présent dans le roman mais c'était pour moi une torture à lire. Ben est journaliste, marxiste, révolutionnaire et refuse d'aller faire la guerre : c'est une tête de noeud. 

Entre les parties narratives, nous pouvons découvrir des biographies d'hommes célèbres (et oui, pas de femmes je suis scandalisée) tels que Theodore Roosevelt, JP Morgan ou encore la plus connue de toutes, celle d'un soldat inconnu mort au combat. Ces parties ont sans conteste étaient mes préférées ! 

Autour de ces personnages, qui vont parfois se rencontrer, nous allons donc découvrir certains aspects de la Guerre, mais aussi le point de vue de l'auteur. En effet, Dos Passos pensait que les USA n'auraient pas dû entrer en guerre pour nous sauver et "transmet" cette idée à ses personnages. Partout dans le livre, il est fait référence au fait que les Etats-Unis sont un pays leader du monde... pour moi être leader ce n'est pas rester en pôle position mais plutôt aider ceux qui en ont besoin et combattre les tyrans. Apparemment, nous n'avons pas la même définition lui et moi, et le roman s'est donc avéré difficile à lire à certains moments (parce que lire un livre où on dit en gros qu'il aurait fallu nous laisser mourir c'est pas mon kiffe non plus). 

« En Europe, on connaissait l'odeur des gaz asphyxiants et la puanteur des corps enterrés sous une couche trop mince de boue, on savait quelle couleur prenait la peau des enfants affamés »

En gros, un livre que je n'ai pas détesté mais que je ne relirai pas. Cependant, je le conseille à des personnes qui aiment les romans réalistes et historiques car il reste tout de même un roman hautement estimé dans le monde de la littérature "classique".
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Pas évident de commencer la trilogie USA de John Dos Passos par ce deuxième tome, 1919. L'idéal serait évidemment de commencer par le 1er tome, me direz-vous, soit The 42nd Parallel, avant d'attaquer 1919, pour se situer temporellement, découvrir quelques personnages et surtout se donner une idée du message de l'auteur.
Mais surtout pour découvrir l'écriture plus ou moins expérimentale de Dos Passos. Et là, pas évident de commenter cette lecture...

Ce que j'ai trouvé de plus notable, ce sont ces inter-chapitres formés de newsreels (fragments de unes, d'articles de journeaux et de vieilles chansons populaires, décontextualisés et assemblés apparemment sans ordre particulier par l'auteur) qui forment l'arrière-plan historique, social et économique du roman, complètement chaotique, comme la période historique en question, de passages nommés Camera Eye (pensées et vie d'un soldat inconnu, écrit en "stream of consciousness", apparemment inspirés de l'expérience de Dos Passos, éclats d'émotions et d'impressions formant un tout absurde et pourtant si parlant) et de biographies ayant subit des distorsions de forme ou de point de vue, de célébrités (Wilson -Meester Veelson-, Roosevelt & Morgan), d'activistes et de victimes de la guerre.
Ces inter-chapitres s'intercalent entre les passages narratifs plus longs, tranches de vie de quelques personnages aux États-Unis puis en Europe, sur un ton presque clinique et distant à la manière d'un reportage journalistique, accentuant l'impression de désastre inévitable attendant chacun des protagonistes, impuissants entre les mains de la Grande Guerre.
Voilà donc pour la forme...

J'avoue qu'étudier 1919 dans un contexte universitaire aide à donner un peu plus de sens à ce livre, incroyable fiction-témoignage du grand tournant amorcé par les États-Unis et le monde avec la Grande Guerre. Des thèmes récurrents (mensonge politique, excès du capitalisme, exploitation, socialisme, absurdité de la guerre, etc.) très intéressants et présentés d'un point de vue choc.
Malgré la difficulté initiale à rentrer dans la forme, une fois quelques inter-chapitres passés, on n'envisage plus le roman autrement, le collage chaotique de formes narratives variées appuyant parfaitement le message et l'atmosphère.
Une trilogie dont je compte bien ajouter le 1er et le 3ème tome à ma liste...
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Le second volet de la trilogie de Dos Passos, USA, commence par un à peu près. 1919, tel est son titre, il n'en est pas vraiment question. Les personnages incarnent les différentes manières qu'eurent les américains de s'impliquer dans la Grande Guerre. Incorporés à la Croix Rouge, dans la marine marchande, sur le front, à l'arrière. le roman est marqué par la technique narrative employée dès 42ème Parallèle : histoire romancée, technique du collage de gros titres, de chroniques locales, de chansons populaires, biographies de figures de l'histoire américaine, flashs autobiographiques. Malgré la gravité de l'arrière fond historique, l'ouvrage se déroule sur un rythme piano, moins trépidant que le premier, qui était le reflet d'un pays en pleine fermentation. le roman n'est plus américain en ce qu'il ne se déroule principalement plus sur le Nouveau Monde, c'est la rencontre de toutes ces destinés avec le Vieux continent, sa culture, son art de vivre. Son principale intérêt réside dans la confrontation personnelle des individus avec la France, l'Italie et surtout Paris. Certains développeront un amour indéfectible pour notre pays, les uns s'y perdront, les autres rentreront, pas tout à fait les mêmes, dans un pays qui a changé, dominé par les forces financières, par les trusts, le grand patronnat, où l'on fait désormais la chasse aux pacifistes, aux rouges qu'on qualifie de jaunes. Cet opus est l'histoire de ce qu'on appela la Génération Perdue. On pense immanquablement à Ernest Hemingway, à Francis Scott Fitzgerald, c'est aussi l'expérience sublimée de l'auteur lui-même. Perdu, on l'est aussi un peu devant le foisonnement des êtres qu'on a du mal à suivre de loin en loin et dont les destinés se croisent : cet opus est le mitan d'une oeuvre titanesque, originale, qui exige une lecture assidue, au risque de s'égarer dans tout ce corpus romanesque, de voir son implication, son intérêt et sa compréhension faiblir sensiblement. Une lecture exigeante.
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1919 L' AN PREMIER DU SIÈCLE de JOHN DOS PASSOS
1919 c'est la fin de la première guerre mondiale et le début de la conférence de la paix de Paris avec le président américain Woodrow Wilson. Dos Passos évoque la guerre et ses suites immédiates à travers quelques personnages comme Joe Williams, marin balloté par la vie et malchanceux, Richard Savage, qui partira en Italie avec La Croix rouge et sera dans l'environnement immédiat de la conférence de Paris où il rencontrera Evelyne Hutchins, fille d'un pasteur unitarien, qui travaille également pour La Croix rouge. Dans ce tableau se trouvent Anne Elizabeth ( la fille à son papa) et Ben Compton, juif, socialiste, étudiant en droit et fomenteur de grève.
Dos Passos écrit ce roman en 1932, époque à laquelle il est encore sympathisant communiste et c'est la suite de 42 ème parallèle, premier opus de sa trilogie USA. Entre chaque développement de personnage, Dos Passos insère des titres de journaux, des morceaux d'actualités qui rendent ce roman bien étrange. Ancrée totalement dans le social, la narration est passionnante, on est aspiré par ce souffle qui passe d'un personnage à l'autre et nous laisse épuisé par la densité des idées.
Aucun problème pour lire ce livre indépendamment dans la trilogie.
Dos Passos est né en 1896 mort en 1970, c'est un contemporain de Faulkner, écrivain de la ville et des luttes sociales, c'était également un peintre.
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La guerre...tout le monde ne l'a pas vécue de la même façon...
Il y a ceux qui n'ont pu échapper au front au péril de leur vie,
alors qu'il ne possédaient rien et n'avaient rien demandé.
Il y a ceux qui en ont tiré fortune, sans s'exposer...
Il y a ceux qui ont fait la guerre par idéal patriotique..!!??
Et il y a les classes bourgeoises et aristocratiques qui l'ont vécue parfois sous l'uniforme mais comme l'écrit Dos Passos "en embusqué".
D'autres qui ont continué des trains de vie de joie et de gaîté plus délurés encore qu'en temps de paix car "qui sait ce qu'il peut advenir". Finalement dans cet ouvrage, Joe Williams qui incarne l'homme anonyme prend
bien peu de place alors que c'est le seul cité en résumé au dos du livre. S'en découle une quantité de personnages plutôt guidés par la gaudriole que par l'esprit de solidarité.
Un roman plutôt puissant et documenté par un auteur reconnu qui sait parfaitement faire revivre au lecteur un aspect de l'histoire marqué au fer rouge.
Laura Smith
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Vous dites des sottises, Edwin, ce ne sont pas des blancs et ils ne le deviendront jamais. Ils ressemblent à des Mexicains, à quelque chose comme ça, ou même à des nègres.
Elle eut le temps de ravaler ce dernier mot en avisant le garçon d’ascenseur noir à côté d’elle :
- Vous êtes la plus horrible petite païenne que j’aie jamais vue de ma vie, répondit Edwin taquin. Êtes-vous chrétienne ? eh bien ! avez-vous déjà remarqué que le Christ était juif ?
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Les gars, cette guerre est la plus louche et la plus gigantesque fripouillerie du siècle !
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Videos de John Dos Passos (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Dos Passos
Paru en 1929, grand succès de librairie, aussitôt traduit en plusieurs langues et adapté à la radio et au cinéma, Berlin Alexanderplatz d'Alfred Döblin est un monument de la littérature allemande au temps de la République de Weimar. Visiblement inscrit dans le sillage d'Ulysse de Joyce (1922) ou de Manhattan Transfer de Dos Passos (1925), même si l'auteur a contesté s' être inspiré d'eux, il participe du renouvellement moderniste du genre romanesque et le procédé du « montage », à l'époque tour à tour exalté et décrié, semble y servir une exploration nouvelle du monde urbain. Pourtant, écrivain prolixe et passionné de questions philosophiques, Döblin n'en était pas en 1929 à son coup d'essai et l'intérêt de Berlin Alexanderplatz dépasse peut-être aujourd'hui celui d'un grand « roman de la ville ».
Retrouvez sur notre webmagazine Balises, le dossier "Berlin Alexanderplatz, portraits d'une ville" en lien avec la rencontre : https://balises.bpi.fr/dossier/berlin-alexanderplatz/
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