Même si l'histoire était cousue de fil blanc, j'ai lu ce roman d'une traite. L'écriture est agréable, l'histoire bien emmenée. Bref, j'ai passé un très bon moment avec ce roman, qui n'est pas vraiment policier, même s'il y a bien eu crime (le moins que l'on puisse dire, c'est que la police n'y apparaît pas à son avantage !)
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Un bon petit roman policier, pile ce qui me fallait par cette forte chaleur.
Pas trop prise de tête sans être mal écrit, une intrigue simple, mais qui tient bien en haleine, même si j'ai vu venir la fin au premier tiers du livre. On retrouve les personnages "types" des romans de l'époque, et les rues de Paris de l'époque, avec peut-être un peu plus d'autonomie dans le personnage de Camille que l'auteur m'avait habitué à trouver dans ses personnages féminins.
Avec ce livre je n'ai pas eu de cup de coeur, mais j'ai eu le bon moment que je cherchais.
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Ce qui surprend le plus dans ce roman c'est le role joué par les femmes. Elles apparaissent très emancipées pour l'époque, et cette émancipation qu'on sent neuve et spontanée nous déroute du schéma classique de ce type de roman ou la femme non-secourue n'a aucune chance. On a tendance à penser que tout peut arriver, le meilleur comme le pire, et il est difficile de le savoir à l'avance.
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[...] Elle aurait voulu fermer les yeux et elle ne pouvait pas. Ce point noir la fascinait.
Cela ressemblait à une araignée énorme, armée de pattes velues, et cela ne bougeait pas.
Était-ce la griffe de quelque bête monstrueuse ? Camille n’était pas poltronne, et pourtant elle sentait son sang se glacer dans ses veines. [...] »
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Georget saisit la corde à deux mains, mais le chien donna une dernière secousse, qui la rompit, au moment où le père et le fils disparaissaient
dans l’allée.
Camille entendit deux cris de détresse, puis un bruit sourd, puis... plus rien.
Le premier mouvement est toujours le bon, àce qu’on prétend, et mademoiselle Monistrol se précipita pour secourir ses amis disparus.
L’entrée du corridor n’était pas loin ; elle y arriva en trois enjambées. Elle allait la franchir et tomber dans le piège comme Georget et Courapied, mais, par bonheur, elle trébucha sur le seuil et elle s’arrêta pour reprendre son aplomb avant de reprendre son élan. Ce léger accident lui sauva la vie. Elle sentit un air frais et humide et ses yeux, qui s’étaient accoutumés à l’obscurité, reconnurent qu’il y avait dans le plancher de
l’allée une solution de continuité.
Alors elle comprit. Le père et le fils, entraînés par Vigoureux, n’avaient rencontré sous leurs pieds que le vide et ils étaient tombés tous les
deux dans une trappe ouverte, tandis que l’horrible chien, qui connaissait ce trou perfide, le franchissait d’un bond, et allait rejoindre ses maîtres cachés dans la maison.
La nuit est noire ; il pleut à verse, et la pluie, fouettée par le vent, grésille sur les vitres d’une maisonnette isolée, tout au bout du boulevard Voltaire, et tout près de la place du Trône.
Une maisonnette et non pas une villa, ni un petit hôtel.