AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de isajulia


Je viens de terminer la lecture de Rebecca, j'ai donc enfin découvert la plume de Daphné du Maurier.

Quel couple improbable que Maxim de Winter et cette jeune fille qui fait office de narratrice et dont on ne connaît pas le prénom. Lui est riche et veuf après avoir perdu Rebecca, sa femme, morte par noyade un an plus tôt. Elle est demoiselle de compagnie pour Mrs van Hopper, une excentrique commère. Issue d'un milieu modeste, la jeune fille est plutôt gauche et insignifiante à cause de sa timidité excessive.
Nos deux protagonistes se rencontrent à Monte-Carlo, Maxim éprouve un vif intérêt envers cette jeune fille solitaire et effacée. Elle, tombe amoureuse de cet homme différent des autres qui porte sa tristesse sur le visage.
D'une manière improbable, alors qu'elle doit partir à New-York avec sa patronne, Maxim la demande en mariage et la prie de vivre avec lui à Manderley, le manoir qu'il possède en Angleterre.
Après un voyage de noces idyllique, notre narratrice va enfin découvrir la demeure de ses rêves en pensant y trouver le bonheur auprès de son mari. Rejetée d'emblée par Mrs Danvers, la gouvernante de Rebecca, qui lui témoigne hostilité et cruauté, la jeune fille va vite découvrir à ses dépends que malgré la mort, l'ex-femme de Maxim est toujours omniprésente, adulée, regrettée... Dans cette grande demeure ou elle se sent inutile, de plus en plus renfermée sur elle-même, elle la vivante, est réellement considérée comme le fantôme. Au milieu des non-dits et des secrets que cache donc la mort de Rebecca?

Je me suis vite laissée entraîner par ce roman très sombre. L'ambiance est oppressante et les émotions sont palpables dans chaque mot, chaque phrase. Je n'ai pu m'empêcher de souffrir pour cette jeune fille qui se retrouve au milieu d'un véritable sac de noeuds. Condamnée à ne pas poser de questions à ce mari qu'elle aime plus que tout, tyrannisée par cette affreuse gouvernante qui va faire monter la cruauté à un degré inimaginable, je ne me suis pas sentie à ma place non plus dans cette maison ou la vie semble s'être arrêtée. Malgré un début long à démarrer, une fois le couple arrivé à Manderley on découvre vite l'envers du décor et la lecture s'avère très agréable. La plume est fluide et l'auteure déploie des trésors d'ingéniosité pour maintenir l'attention du lecteur.
J'ai adoré ce roman qui était le préféré de ma mère et de ma grand-mère et je ne regrette pas de l'avoir lu pour sa finesse psychologique et la perfection de son intrigue. Si un jour le coeur vous en dit, pourquoi ne pas aller faire un tour à Manderley, ce lieu ou même la mort est vivante. A lire et à découvrir !
Commenter  J’apprécie          1549



Ont apprécié cette critique (122)voir plus




{* *}