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EAN : 9782368901540
178 pages
Le Passeur (30/11/-1)
3.47/5   15 notes
Résumé :
1er septembre 1977, Maria Callas est chez elle, dans son grand appartement parisien de l’avenue Georges-Mandel, seule. Rideaux tirés, elle regarde les photos de ses rôles, réécoute ses disques, se souvient.

On a dit que le grand air de Tosca, Vissi d’arte, vissi d’amore (« J’ai vécu d’art, j’ai vécu d’amour ») résumait toute sa vie : elle a vécu d’art, c’est sûr, mais d’amour ?

Le 16 septembre au matin, elle cesse de vivre.

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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
L'une est blonde l'autre pas.
L'une chante, l'autre aussi.
L'une est une star, l'autre une diva. L'une est américaine, l'autre aussi. L'une et l'autre sont des icônes, des divinités immortelles, des femmes fatales au destin tragique.

L'une est Aphrodite la sensuelle et l'autre Athéna la guerrière. Toutes deux ont eu un père absent et une mère hystérique. Toutes deux étaient myopes et boulottes avant de se transformer en créatures de rêve. Riches et célèbres, couvertes de joyaux et de fourrures comme des reines, courtisées par des milliardaires, jalousées, détestées, vénérées comme des idoles.... Femmes, épouses, amantes, jamais mères, elles atteignent le zénith de la gloire avant de disparaitre, seules, malades, dépressives, addictives, consumées vives par leur trajectoire de comète.

L'une s'appelle Norma Jeane Mortenson, connue sous le nom de Marilyn Monroe,1926/1962, l'autre Maria Sophia Cecelia Kalos, dite la Callas, 1923/1977.

La lecture de cette biographie de Maria Callas m'a fait établir ce rapprochement entre deux personnalités que tout oppose.
Maria ravit les élites de son chant sublime , Marilyn expose dans Playboy son anatomie de pin-up glamour. Tragédienne ou comédienne, elles incarnent des archétypes bien au-delà leurs personnages, créant une légende autour de leurs rôles, de leurs amants, de leur vie privée, de leur carrière. Tout a été dit sur elles, mais on continue de chercher ce qui se cachait derrière la façade, dans les coulisses.

Ce livre hélas n'aide pas à mieux connaitre quelle femme était l'illustre diva.
Le côté intime de sa vie, les confidences que Maria nous fait quelques jours avant sa mort semblent écrites par une midinette qui s'exprime avec naïveté, vanité parfois. Je doute que cette femme intelligente, brillante, douée, ayant côtoyé Churchill et les Kennedy, Pasolini et Karajan, Puccini et Verdi, puisse se reconnaitre dans un récit aussi peu littéraire, plus près de Gala que de la collection Classica. Il manque de la profondeur et du style pour faire revivre la grande Maria Callas, cette prêtresse éblouissante du chant lyrique, cette figure inoubliable et bouleversante.
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Le si érudit et si cultive Alain Duault «Monsieur musique classique» sur France 3, animateur de deux émissions sur Radio Classique, éditorialiste à Classica, rédacteur en chef d'Opéra Online, il est l'un des meilleurs connaisseurs de l'opéra en France, était tout trouvé pour rédiger ce livre "Dans la peau de Maria Callas", qui fait partie d'une collection initiée par Françis Huster collection « Dans la peau de ».

Maria Callas est certainement l'une des plus grandes stars de l'art lyrique, et même les novices en opéra ( que je suis) ont vu plusieurs fois à la télé son interprétation de la Traviata, tant elle n'avait pas son pareil pour sublimer les personnages les plus tragiques de l'art lyrique. A la lecture de cette lettre imaginaire, pas vraiment une biographie, mais un peu quand même on s'aperçoit qu'elle a eu une enfance particulièrement difficile et qu'elle n'aura jamais réussi à approcher vraiment le bonheur, malgré sa reconnaissance du milieu et son talent immense.

L'écriture est parfois un peu plate et manque d'aspirités, mais Alain Duault est suffisament connaisseur et passionné dans ce domaine et tellement bon raconteur d'histoires qu'on se laisse prendre à cette autre diva de la musique.

Un livre à parcourir avec en toile de fond les plus grands standarts interprétés par cette immense voix qu'était la Callas ( que j'avais vu joué au théâtre il y a quelques années par l'immense Fanny Ardant).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Merci à Babelio et à l'éditeur le Passeur pour cet envoi. Nul besoin d'être fan de Maria Callas ou d'opéra pour apprécier ce livre: c'est avant tout un récit qui parle de solitude, d'abandon, de coeur brisé et de passion. Alain Duault nous donne accès aux pensées de la diva, à ce qui la hante alors qu'elle vit ses derniers jours. C'est un exercice de style bien périlleux, qui est, à mon avis, en partie réussi seulement: difficile de ne pas entendre l'auteur érudit à travers l'écriture, et difficile d'adhérer au parti pris de la narration (tous les jours Maria raconte sa vie et ses souvenirs, en avançant de manière quasi chronologique, jusqu'au jour fatidique).
Cependant si l'objectif est d'aider le lecteur à mieux connaître ce destin de femme incroyable et de nous plonger dans les méandres et les doutes de la vie d'artiste, tout à la fois adulée et critiquée violemment, alors c'est réussi.
Peut-être que le décalage qui m'a le plus dérangé c'est l'écart entre le style assez plat et linéaire, ronronnant parfois, et la passion et les émotions qu'on ressent en l'écoutant. Mais même un très grand auteur ne pourrait pas restituer ce frisson, cette fébrilité et la chair de poule à l'écoute de "Casta Diva" (très belle archive sur le site de l'Ina).
Juste un détail: j'entendais pour la première fois (c'est dire ma culture limitée dans ce domaine!) le nom de Georges Pretre à sa mort en janvier dernier. Ça vous arrive parfois à vous aussi cet étrange phénomène: qq'un ou quelque chose qu'on ne connaissait pas et qui vient de manière récurrente nous faire un clin d'oeil après l'avoir découvert? Je lisais et apprenais que Maria Callas le tenait en très haute estime ("mon cher Georges"), et le lendemain je tombe par hasard sur un hommage et un extrait où on les voit ensemble ("la sonnambula" à retrouver également sur le site de l'Ina). Où et quand vais-je à nouveau croiser ces artistes?... Mystère!
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Tout d'abord, je dois remercier Babelio, la maison d'édition le Passeur pour l'envoi aussi rapide du livre mais je dois également remercier l'auteur Alain Duault pour la dédicace, c'est bien la première fois qu'on me dédicace un livre et un que j'ai reçu pas un où j'ai dû faire la file pendant des heures.

Je dois dire que je suis relativement novice en matière d'opéra mais je connais au moins la Callas de nom et je connais son timbre de voix. Ce livre m'a également permis de découvrir des opéras que je ne connaissais pas et dont Youtube fut mon sauveur pour certaines chansons dont on parlait dans ce livre pour au moins mettre une note sur ce qu'il était dit.

On sent en lisant ce livre que l'auteur est un réel adepte de l'opéra et qu'il a également fait ses recherches (en même temps, il a écrit le dictionnaire pour les amoureux de l'opéra, ça serait bête qu'il connaisse pas son sujet).

Malgré que ça soit une biographie fictive, on se prend au jeu d'entrer dans la vie de Maria Callas ou plutôt dans les 15 derniers jours de sa vie. Je connaissais certains détails grâce à Secrets d'histoire (et Stéphane Bern) mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier cette écriture.

Ce livre m'a donné envie de regarder ou d'écouter La Traviata mais celle avec Maria Callas.
Lien : http://sayyadina.over-blog.c..
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Ecrit à la 1ère personne, on s'imagine devenir La Callas !! Une femme qui a connu de grands personnages, au sens propre comme au figuré, et qui a fini sa vie dans une grande solitude, avec les cicatrices, jamais refermées, de son chagrin d'amour. Elle qui a tant chanté l'amour sur tous les tons !!! Vous ne l'écouterez plus jamais de la même oreille !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il y croyait, Yorgos Kalogeropoulos, mon père. C'est vrai que c'était un nom imprononçable pour les Américains, comme il me l'a dit quand je suis revenue à New York : Kalogeropoulos ; je me suis appelée ainsi pourtant. Et c'est ce qui figure sur mon passeport, là : «Sophia Cecilia Anna Maria Kalogeropoulos dite Maria Callas, née le 2 décembre 1923 à New York.» C'est lui qui a eu cette idée de «Callas», je ne sais pas où il l'a trouvée : ça sonnait grec, avec le «as» final, il y avait le début de notre nom, «Cal».
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Je crois en l'art comme en une religion, je crois qu'il y a quelque chose de sacré dans l'art et je veux qu'on le respecte.
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Pourquoi ne puis-je penser ma vie qu'en termes d'opéra ? Toutes ces photos devant moi, encore une fois, tous ces rôles, toutes ces vies rêvées. Et mes disques, les «officiels» et les «pirates», ceux qu'ont enregistrés mes admirateurs dans le monde entier : je les réécoute sans cesse.
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Vidéo de Alain Duault
Présentation de Don Giovanni par Alain Duault.
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