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EAN : 9780776100005
183 pages
Leméac (Editeur) (07/01/1993)
3.58/5   40 notes
Résumé :
Une histoire d'amour entre deux adolescents appartenant à un gang.


Dans les années cinquante, à Montréal, dans un quartier populaire, s’est formée une bande d'adolescents issus d'un milieu ouvrier très modeste, quatre garçons : Tarzan, Moineau, Tit-Noir, Passe-Partout, et une fille : Ciboulette. Tarzan est leur chef ; toute la bande l’admire, à l'exception de Passe-Partout qui le jalouse parce que Ciboulette l’aime. Ils squattent une usine dés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Pièce de théâtre en trois actes. L'action s'articule autour d'un gang de jeune, mené par Tarzan, et dont la principal occupation est la contrebande de cigarettes. Une pièce qui lit facilement et dont on peut aisément imaginer les scènes. J'ai beaucoup aimé les interactions entre les personnes, ceux celles entre la belle Ciboulette et son amour, Tarzan. Les scènes se déroulant au commissariat de police donnent le vertige... j'imagine la pression que subisse les personnages et j'imagine le défi qu'à présenter les interrogatoires pour les acteurs, puisque c'est très rapide... Bref, une très bonne lecture, une histoire qui tient la route, des personnages bien construit et beaucoup d'action.
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Zone a été la première pièce de théâtre que j'ai lu. J'ai beaucoup aimé les différents thèmes abordés comme la contrebande et l'aspect social des jeunes dans un monde qui ne semble pas fait pour eux. Les personnages sont vraiment attachants également pour les adolescents comme moi puisque on peut s'identifier à chacun d'eux sur divers points de leurs personnalités.
Par contre, c'est une pièce de théâtre... Par conséquent, les didascalies me dérangeaient (changement d'écriture) et donc, on s'apercevait toujours que le narrateur était l'auteur de la pièce, c'était alors un narrateur ni omniscient, ni témoin, ni participant... ça me troublait un peu.
Je crois qu'un pièce doit être regardée et non lue. C'était un autre genre de lecture pour moi, c'était spécial et je me suis surpris à ne pas être aussi déçue que je m'y attendais.
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Que dire de cette pièce de théâtre? Bref, je ne me souvenais pas que je l'avais déjà lu, même si c'était une lecture d'école comme en témoignait les comparaisons et autres procédés littéraires surlignés. Et oui, c'est une pièce qui se lit rapidement. Les personnages aux drôles de nom sont tellement bien définis que l'on sait qui parle sans même regarder l'orateur. de plus, souvent les discussions se font entre deux personnages ce qui aide à ne pas se perdre.
Également, la partie le procès est très bien rythmé et les jeunes se font interroger à tour de rôle sur la contrebande. Y aura-t-il un traître? Quelles sont les motivations de chacun? Un interrogatoire qui même si les policiers cherchent la même information nous en apprend un peu plus sur chaque personnage sans être redondant. Des répliques qui sont comiques, des répliques qui font réfléchir parsèment cette oeuvre de Marcel Dubé. Bref, un petit bijou de la littérature québécoise au niveau théâtral montrant la réalité d'une classe.

Il y a des enfants tenaces vous savez, qu rêvent, encore aujourd'hui, d'héroïsme. Seulement, ils ne savent pas très bien comment et où se faire valoir.

Y a pas de mauvaises causes quand on se bat pour vivre.

C'est surtout un pauvre être qu'on a voulu étouffer un jour et qui s'est révolté... Il a voulu sortir d'une certaine zone de la société où le bonheur humain est presque impossible.
Lien : http://paysdecoeuretpassions..
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Un de mes livres préférés
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Cette pièce est toujours très appréciée par les adolescents de ma classe: ils aiment les personnages, l'interrogatoire avec les policiers et le drame (presque la tragédie) contenu dans la pièce.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
CIBOULETTE — Passe par les toits comme t'es venu.
TARZAN — C'est le seul chemin possible, je pense. (Il se dirige du côté des toits, il regarde, il inspecte puis il s'approche de son trône, se penche, soulève la caisse et prend son pistolet. Puis il revient vers Ciboulette.) Écoute. Je sais qu'ils vont me descendre au tournant d'une rue... Si je pouvais me sauver, je le ferais, mais c'est impossible.
CIBOULETTE — Il te reste une chance sur cent, faut que tu la prennes.
TARZAN — Non. Y est trop tard. J'aime mieux mourir ici que mourir dans la rue. (Il vérifie le fonctionnement du pistolet et le met dans sa poche.) J'aime mieux les attendre. Quand ils seront là, tu t'enfermeras dans le hangar pour pas être blessée. S'ils tirent sur moi, je me défends jusqu'à la fin, s'ils tirent pas, je me rends et ils m'emmènent.
Les sirènes arrivent en premier plan et se taisent.CIBOULETTE — T'es lâche, Tarzan.
TARZAN — Ciboulette!
CIBOULETTE — Tu veux plus courir ta chance, tu veux plus te battre et t'es devenu petit. C'est pour ça que tu m'as donné l'argent. Reprends-le ton argent et sauve-toi avec.
TARZAN — Ça me servira à rien.
CIBOULETTE — Si t'es encore un homme, ça te servira à changer de pays, ça te servira à vivre.
TARZAN — C'est inutile d'essayer de vivre quand on a tué un homme.
CIBOULETTE — Tu trouves des défaites pour oublier ta lâcheté. Prends ton argent et essaie de te sauver.
TARZAN — Non.
CIBOULETTE — Oui. Elle lui lance l'argent au visage. C'est à toi. C'est pas à moi. Je travaillais pas pour de l'argent, moi. Je travaillais pour toi. Je travaillais pour un chef. T'es plus un chef.
TARZAN — Il nous restait rien qu'une minute et tu viens de la gaspiller.
CIBOULETTE — Comme tu gaspilleras toute ma vie si tu restes et si tu te rends.
TARZAN — Toi aussi tu me trahis, Ciboulette. Maintenant je te mets dans le même sac que Passe-Partout, dans le même sac que tout le monde. Comme au poste de police, je suis tout seul. Ils peuvent venir, ils vont me prendre encore. Il fait le tour de la scène et crie : Qu'est-ce que vous attendez pour tirer? Je sais que vous êtes là, que vous êtes partout, tirez!... tirez donc!
CIBOULETTE, elle se jette sur lui -- Tarzan, pars, pars, c'était pas vrai ce que je t'ai dit, c'était pas vrai, pars, t'as une chance, rien qu'une sur cent c'est vrai, mais prends-la, Tarzan, prends-la si tu m'aimes... Moi je t'aime de toutes mes forces et c'est là où il reste un peu de vie possible que je veux t'envoyer... Je pourrais mourir tout de suite rien que pour savoir une seconde que tu vis.
TARZAN la regarde longuement, prend sa tête dans ses mains et l'effleure comme au premier baiser — Bonne nuit, Ciboulette.
CIBOULETTE — Bonne nuit, François... Si tu réussis, écris-moi une lettre.
TARZAN — Pauvre Ciboulette... Même si je voulais, je sais pas écrire. Il la laisse, escalade le petit toit et disparaît. Un grand sourire illumine le visage de Ciboulette.
CIBOULETTE — C'est lui qui va gagner, c'est lui qui va triompher... Tarzan est un homme. Rien peut l'arrêter : pas même les arbres de la jungle, pas même les lions, pas même les tigres. Tarzan est le plus fort. Il mourra jamais.
Coup de feu dans la droite.
CIBOULETTE — Tarzan! Deux autres coups de feu.
CIBOULETTE — Tarzan, reviens !
Tarzan tombe inerte sur le petit toit. Il glisse et choit par terre une main crispée sur son ventre et tendant l'autre à Ciboulette. Il fait un pas et il s'affaisse. Il veut ramper jusqu'à son trône mais il meurt avant.
CIBOULETTE — Tarzan!
Elle se jette sur lui. Entre Roger, pistolet au poing. Il s'immobilise derrière les deux jeunes corps étendus par terre. Ciboulette pleure. Musique en arrière-plan.
CIBOULETTE — Tarzan! Réponds-moi, réponds-moi... C'est pas de ma faute, Tarzan... c'est parce que j'avais tellement confiance... Tarzan, Tarzan, parle-moi... Tarzan, tu m'entends pas?... Il m'entend pas... La mort l'a pris dans ses deux bras et lui a volé son cœur... Dors mon beau chef, dors mon beau garçon, coureur de rues et sauteur de toits, dors, je veille sur toi, je suis restée pour te bercer... Je suis pas une amoureuse, je suis pas raisonnable, je suis pas belle, j'ai des dents pointues, une poitrine creuse... Et je savais rien faire; j'ai voulu te sauver et je t'ai perdu... Dors avec mon image dans ta tête. Dors, c'est moi Ciboulette, c'est un peu moi ta mort... Je pouvais seulement te tuer et ce que je pouvais, je l'ai fait... Dors... Elle se couche complètement sur lui.
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Dors, mon beau chef, dors, mon beau garçon, coureur de rues et sauteur de toits, dors, je veille sur toi, je suis restée pour te bercer...
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Dors avec mon image dans ta tête. Dors, c'est moi Ciboulette, c'est un peu moi ta mort... Je pouvais seulement te tuer et ce que je pouvais, je l'ai fait...
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Je suis pas venu ici pour trouver de l'argent, je suis venu pour t'embrasser et te dire que je t'aimais.
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J'espérais que ce soit pas lui... Je pensais à mon garçon qui a son âge et qui trouve la vie facile... Ça me fait drôle.
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Pièce de théâtre Zone
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