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Roger Dubuis (Éditeur scientifique)
EAN : 9782745319685
Honore Champion (19/03/2010)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Editée pour la première fois, en 1923, par Clovis Brunel, l’ « aventure » de la fille du Comte de Ponthieu a donné lieu à deux récits, l’un, assez bref, au XIIIe siècle, dans lequel on a pu voir la première nouvelle écrite en langue française ; le second, beaucoup plus étoffé, dans l’esprit de son temps, a fourni la seconde partie du roman composite de Jean d’Avesnes. L’histoire, qui commence en Picardie, est celle du jeune couple que forment la fille du comte de Po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce conte en prose date du XIIIe siècle. Son originalité réside dans la violence qui apparaît tout au long du texte ; violence d'autant plus incongrue que les mobiles des personnages restent mystérieux.

L'histoire est la suivante: Thibaut et sa jeune épouse, n'arrivant pas à avoir d'héritier, se rendent à Saint-Jacques-de -Compostelle. Ils sont assaillis par des brigands. Ces derniers attachent le mari et font subir les derniers outrages à la dame. Ils s'en vont, les laissant désemparés. L'épouse, ne supportant pas l'affront et le fait que la scène se soit passée sous les yeux de son mari, tente de tuer celui-ci. Arrivant à lui faire entendre raison, il la ramène chez son père, le Comte de Pontieu. Apprenant la réaction de sa fille, il la condamne à être abandonnée sur la mer, dans un tonneau. Miraculeusement sauvée par la Providence, elle est conduite en pays sarrasin et devient la femme du sultan d'Aumarie. Là, elle se rachète de sa faute en sauvant la vie de son père, son frère et de son époux. Elle les ramène en pays chrétien. Elle est alors pardonnée.

Il existe trois versions de ce conte: la première est originaire de Picardie. La seconde, datant également du XIIIe siècle, se trouve dans la chronique dite d'Ernoul. Une dernière version, du XVe siècle, est insérée dans le roman de Jean d'Avesnes.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
" Ma dame, il me semble que nous n'allons pas dans la bonne direction ! "
Lorsqu'il eut dit ces mots, il aperçut devant lui quatre hommes armés comme des voleurs, montés sur de grands chevaux, chacun une lance à la main. Les ayant aperçus, il regarda en arrière et en vit quatre autres accoutrés de la même manière et il dit:
" Ma dame, ne vous effrayez pas de ce que vous allez voir ! "
Il salua les premiers, et ils répondirent à son salut par le silence. Puis il leur demanda quelles étaient leurs intentions, et l'un dit:
" Vous allez le savoir ! "
Et il dirigea vers lui son épée, essayant de le frapper en pleine poitrine. Voyant venir le coup et poussé par la crainte, Thibaut se baissa, et le coup le manqua, mais lorsqu'il fut au niveau de son adversaire, Thibaut mit la main sur l'épée, l'arracha au brigand, se dirigea vers le groupe des trois dont ce dernier s'était détaché, frappa l'un d'eux au milieu de la poitrine et le tua. Retournant en arrière, il revint à la charge, frappa celui qui s'était d'abord jeté sur lui en pleine poitrine et il le tua. Dieu permit ainsi qu'il en tuât trois sur huit ; les cinq autres l'entourèrent et tuèrent son cheval. Il tomba sans subir de blessure grave, n'ayant plus pour se défendre ni épée ni autre arme. Ils lui arrachèrent ses vêtements jusqu'à la chemise, ainsi que les éperons et les chausses. Ils prirent la courroie d'une épée, l'attachèrent par les mains et les pieds et le jetèrent en un buisson de ronces. Cela fait, ils vinrent vers la dame, lui prirent son cheval et lui enlevèrent ses vêtements jusqu'à la chemise. Elle était fort belle et versait de chaudes larmes. L'un des brigands la regarda et dit:
" Seigneurs, j'ai perdu mon frère: en compensation, je veux donc avoir cette dame ! "
L'autre dit:
" Moi aussi, j'ai perdu mon cousin germain, je revendique autant que vous ! "
Et le troisième et le quatrième parlèrent de même. Et le cinquième dit:
" Seigneur, si nous la gardons, nous n'en aurons pas grand profit, emmenons-la plutôt dans cette forêt et soumettons-la à notre volonté, puis remettons-la sur le chemin et laissons-la partir. "
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