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EAN : 9782953907797
165 pages
Editions Galimatias (01/01/2011)
3.57/5   7 notes
Résumé :
Polar gastrologique.
Peut-on échapper aux directions dissonantes imprimées dans son ciel de naissance, quand le Calendrier Thébaïque de Ptolémée avertit que certaines conjonctions planétaires de mauvais augure déterminent des passages mortifères ? Un aspect hostile, maîtrisé par l’individu avisé, devient-il un facteur
de succès ? Les précautions et les avertissements arrivent-ils à forcer la main du destin ? Des esquisses de réponses se trouvent dans c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Carmen Duca signe ici son premier roman publié aux éditions Galimatias. Nine Farinas, traductrice de profession est retrouvée assassinée à son domicile dans la banlieue de Grenoble (enfin je suppose car je ne connais pas la région ^^). Après une enquête de police plutôt infructueuse, la soeur de la victime, Marine Farinas, s'adresse au cabinet de détectives TLLT, où travaille Amalia Bostan en tant que secrétaire et Théodore Lucas (TL) l'un des associés. La soeur souhaite que Théo retrouve l'assassin et Ami rêve de participer à l'enquête... Comme à mon habitude, je n'irai pas plus loin car je déteste qu'on me raconte la moitié de l'intrigue dans une présentation de livre :)

Ma première impression sur les deux ou trois premières pages sont que l'auteur cherche à glisser un peu trop de mots savants (syndrome à la Muriel Barbery, oui, il y a "superfétatoire" ;)). Mais qu'à cela ne tienne, je ne sors pas mon dictionnaire pour autant et m'engouffre dans la suite qui me titille déjà. Et pour rassurer les moins lecteurs, cette tendance d'Ami (car c'est bien elle la cultivée de l'affaire) sera tournée en dérision à plusieurs reprises par la suite.

Il faut savoir que j'ai lu le livre en à peine 4 jours (reçu mercredi soir, commencé jeudi et terminé samedi soir dans la nuit)... C'est très bon signe chez moi quand je commence un livre et que j'ai du mal à le lâcher. Il est bien réussi tant d'un point de vue de l'intrigue que du style d'écriture. Fluide et agréable, le livre se lit tout seul. Tout ça bien sur avec des pointes d'humour et de calembours, certains passages m'ont franchement fait éclater de rire ! Je serai bien tentée de vous mettre une citation mais j'ai peur que cela perde de sa saveur... A ceux qui l'auront lu, je dirai simplement pauvre chaton ^^.

Pour le scénario, j'ai trouvé ça rafraichissant d'avoir une sorte de première fin vers les deux tiers du livre pour ensuite rebondir de plus belle sur une fin éclatante. J'avoue sur cette dernière que j'aurai préféré quelque chose d'un petit moins soudain ou d'un peu plus long ? Mais je suis très exigeante sur les fins! D'un point de vue global, l'histoire est rondement menée. Il n'y a pas de temps de mort et suffisamment de rebondissements pour que le lecteur ne se dise pas "trop facile, je sais qui c'est".

Pour finir cette critique déjà bien longue, il y a une seule chose dans le style de l'auteur qui m'a gêné dans les dialogues notamment, c'est la structure "verbe sujet complément" après une phrase parlée. Exemple "C'est un premier entretien ?" évita Ami le mot contact qui sonnait trop intime dans ses oreilles balkaniques. Personnellement, ça m'a perturbée d'un bout à l'autre du livre. Je ne suis pas sûre que la langue française s'autorise ce type de structure surtout à cause du complément. "dit-il" ou "évita Ami" ne me choque pas, mais avec un complément et une relative, je n'ai pas le souvenir de l'avoir lu. Pour avoir un sens équivalent, il faudrait rajouter des mots ou faire une inversion en mettant la phrase parlée après ... Mais vu que c'est dans tout le livre, je pense bien qu'il s'agit d'un parti pris par l'auteur. Une sorte de signature de style.

A ce microscopique bémol près, j'ai vraiment beaucoup aimé et je vous le recommande chaudement. D'ailleurs j'espère que l'auteur nous livrera de nouvelles enquêtes d'Ami, le personnage est touchant et comme le disait justement d'un des libraires Fnac : Un bon petit policier rafraîchissant pour les amateurs de «detective stories»
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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C'est un polar à l'ancienne avec des clins d'oeil à Agatha Christie et Didier van Cauwelaert. On entre sur le bout des pieds dans cette aventure criminelle qui démarre à Grenoble mais on sort avec des artifices. Personnages sympathiques, joliment crayonnés, lecture plaisante, sans prise de tête, idoine pour les vacances.
Vivement la deuxième enquête d'Amalia Bostan !
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Drôle d'expérience que celle des éditions Galimatias. Fondées il y a peu par Carmen Duca et Radu Bata, elles entendent faire connaître en France la littérature roumaine moderne et ont pour l'instant édité deux romans… de Carmen Duca et Radu Batan. Si cela ressemble donc à de l'autoédition, il n'en demeure pas moins que la petite maison a voulu faire les choses au mieux. Pour preuve ce volume édité en « Galimatias noir » – collection dont on peut espérer qu'elle accueillera vite de nouveaux auteurs pour s'étoffer – que Carmen Duca m'a gracieusement envoyé, d'une fort belle composition en ce qui concerne la maquette et la couverture (parce que oui, ça compte aussi).

Mais parlons du livre lui-même. Sur une intrigue très classique, ce polar nous entraîne à la suite d'Amalia Bostan, dite Ami, secrétaire pour une agence de détectives. Une agence tout ce qu'il y a de commun qui fait autant dans la recherche de fugueurs que dans le constat d'adultère, jusqu'au jour où une cliente plutôt vindicative demande à ce que Théo, patron de l'agence, enquête sur la mort mystérieuse de sa soeur, que la police n'a jamais pu élucider. Désireuse de goûter un peu à l'action, Ami profite du fait que l'un des deux patrons associés soit absent pour s'imposer comme assistante dans cette enquête qui ne semble pas préoccuper plus que ça Théo. Elle va finalement réussir à débloquer quelques rouages qui vont les entraîner dans une affaire où se mêlent crimes et forces du hasard ou de la destinée.

On l'a dit, voilà un roman qui, de prime abord, ne va pas entraîner le lecteur de polar bien loin des sentiers battus et, d'ailleurs, l'enquête elle-même, qui semble avancer plus par la grâce d'un rythme qui lui est propre, poussée par les forces du destin, n'est sans doute pas ce qui compte le plus. Certes, elle réserve quelques rebondissements essentiels au maintien d'une certaine forme de tension jusqu'au dernier d'entre eux, particulièrement inattendu. Mais, ce qui semble plus intéresser Carmen Duca, c'est bien le portrait d'Amalia dans laquelle elle se projette vraisemblablement et qui, avec un fatalisme certain qui ne cesse de grandir, se veut autant actrice que spectatrice du déroulement de cette affaire.
L'originalité du roman tient essentiellement, en fin de compte au style d'écriture de Carmen Duca. Chiadé, recherché et doté d'une bonne dose d'autodérision plutôt rafraîchissante, il souffre toutefois de quelques scories qui peuvent s'avérer irritantes pour le lecteur, comme ces incises de dialogues formées selon une structure que l'on qualifiera ici d'ésotérique : « Vous avez rendez-vous ? inaugura Ami le questionnaire d'usage ». Sans doute faut-il y voir une carence au niveau de la relecture.

À ces réserves près (auxquelles le chroniqueur ajoutera – mais ni lui ni l'auteur n'en sont responsables – un côté « girlie » qui le laisse parfois insensible), on dira que La fièvre des corps célestes, sans bouleverser le paysage bien encombré du polar est un roman qui, fondé sur une structure et un rythme classiques, a pour lui une certaine originalité dans le fond et une écriture atypique et plus légère qu'elle ne le paraît à la lecture, un peu déstabilisante, des premières pages. On est curieux en tout cas de voir ce que pourra donner un deuxième roman de cet auteur.


Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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Comme la citation que j'ai choisie, c'est une sacrée gymnastique de l'esprit qui vous attend ici. On pourrait se contenter de dire "trop space pour moi !", mais je ne prends pas, en plus de celui de la lecture aussi le risque d'être accusé(e) de défaut de motivation. L'éditeur s'appelle « Galimatias », la typo est effectivement "space" et je ne peux me guérir de la phobie de l'expérimental. Car si même le  "détec" (p.20) est en sous-effectif, lire reliquataire de charges, il vaut mieux laisser la police échouer.
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J'ai goûté ce roman comme on savoure un plat dont on croit si bien connaître les ingrédients mais dont la dégustation se révèle être une explosion de saveurs. C'est parfois croquant ou fondant, sucré et épicé, corsé et plein d'arômes, parfumé et coloré. Et finalement plein de chaleur. Difficile de ne pas ressentir d'empathie pour Amalia Bostan et pour ses proches. le lecteur se retrouve dans un univers douillé et accueillant dont il aura beaucoup de mal à faire le deuil une fois qu'il aura tourné l'ultime page.
Carmen Duca nous fait découvrir les détails d'une enquête qui semble insoluble et une écriture qui sert d'écrin à un verbe haut, délicieux, nous invitant parfois à partir à la quête de son sens. Des sens ?
Pas un hasard si le roman se révèle être un régal pour les papilles des lecteurs et titille aussi nos cinq sens.
La fièvre des corps célestes va vous clouer au lit pour un bon moment, véritable contagion émotionnelle qui vous réchauffera et vous tiendra au corps jusqu'à la dernière page. Vivement le prochain roman de Carmen Duca et de son héroïne Amalia Bost, on en veut en corps en corps en corps !
Merci à Claude Mesplède pour la découverte.
La couverture du livre est signée Gwen Keraval, dont vous pouvez retrouver le travail sur son site : www.gwenkeraval.com
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tout d'abord je remercie Babélio et les éditions Galimatias, pour m'avoir permis de découvrir ce roman.
En ce qui concerne l'aspect visuel du livre, il est fort plaisant, il attire l'oeil... Pour preuve, certaines personnes l'ayant vu dans mon sac, ont voulu savoir de quoi parlait le livre.
En ce qui concerne le fond, c'est un roman original, j'ai bien aimé le coté "cosmique" des choses, malheureusement, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le vif du sujet. Je pense que c'est principalement du à l'écriture de l'auteure. Je n'ai pas accroché au style. Même si on s'y habitue, ce qui rend la fin du livre beaucoup plus passionnante que le début.
Les personnages sont assez sympathique, et on a envie d'en savoir plus sur eux. Notamment Amy et Théo.
J'ai aimé voyager avec les personnages, d'ailleurs le moment où ils se trouvent à Miami est une des parties les plus agréables.
Le livre est assez court. Mais les questions qu'on se pose lors de la lecture sont toutes élucidées.
Je le conseille à ceux qui aime les polars.
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C’était ainsi. Les passages mortifères étaient inscrits dans leurs cieux de naissance. Tout est marqué dans la matrice infinie du cosmos, comme dans une recette de cuisine : les ingrédients, les fluides, les liquides, les particules et le temps de cuisson. Dans la mécanique universelle, les corps du ciel sont d’abord incandescents. Après la coction, ils deviennent des planètes, de gros cookies sidéraux. Au milieu, l’homme, cet infime grain de poussière, programmé à vivre sa petite flamme de vie entre les coups de chaleur des corps célestes et les humeurs de son propre corps.
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Elle sortit du bureau et arpenta le couloir sans but, comme une souris à la mécanique défaillante. Le fluide prémonitoire la mettait en vrac. Elle enclencha le programme inspire-expire en huit temps. Elle but d’un trait le thé tiède et ferma la porte à clé avant de retourner au lecteur. La cassette poussiéreuse prenait une valeur primordiale.
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Comme tous les vendredis, les artères de la ville étaient obturées. L'air était saturé par les exhalaisons des voitures prises dans la course hystérique du week-end, ignorant les messages utopiques des panneaux routiers "Au volant, restez courtois".
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- Comment ça va ?
(...)
Ami se concentra sur les sensations de son corps : un chaton aplati par un char Leclerc éprouverait les mêmes.
- Couci-couci.
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