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EAN : 9782264039507
238 pages
10-18 (01/04/2004)
3.39/5   108 notes
Résumé :
En octobre 1700, d'étranges crimes ensanglantent la région si paisible des Alpes provençales. A quelques jours d'intervalle, on a retrouvé le cadavre d'une jeune fille curieusement vêtue d'une cape rouge, puis un mari et sa femme étranglés dans leur lit, la bouche emplie de petits cailloux blancs, enfin un marchand et sa fillette eux aussi étranglés.
L'enquête est confiée au procureur Guillaume de Lautaret. Jeune homme à l'esprit vif, aussi habile à tirer l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
3,39

sur 108 notes
Delphine d'Orbelet, qui s'ennuie dans le château de sa marraine, a grandement apprécié la visite d'Amélie Pothier, modiste modeste. Ce fut l'occasion pour elle d'essayer de belles robes à l'élégante tournure. Et toutes deux sont d'accord pour affirmer que le rouge ne convient pas au teint des blondes. C'est pourquoi elle est à la fois choquée d'apprendre la mort de la jeune Amélie, tuée en retournant chez elle, un grand méchant loup lui ayant a priori séparé la tête du corps, et extrêmement étonnée de voir que la morte était affublée d'un chaperon rouge...
C'est Guillaume de Lautaret, jeune procureur tout aussi bien que fier de sa personne, qui mène l'enquête. Issu de la petite noblesse, il compte bien faire ses marques à Seyne-les-Alpes, d'autant qu'il n'y a pas qu'une seule mort violente à déplorer : un couple de petits vieux sans le sous a été retrouvé dans un ravin, enlacé, après avoir été étranglé. Mais que diable faisaient ces petits cailloux dans leur bouche ?

Sans aller jusqu'à dire que cet ouvrage vous fera passer des nuits blanches à la poursuite du Chat Botté, cette enquête policière est rondement menée, et nous fait redécouvrir par des chemins détournés (n'oublions pas de semer des petits cailloux, pour retrouver son chemin, si jamais l'on croisait un loup !) les Contes de la Mère l'Oye. L'écriture "fleurie" de Duchon-Doris sert plutôt bien à asseoir le contexte historique (les évènements se déroulent au tout début du 18ème siècle). Les tournures de phrases "à l'ancienne" sont plutôt jolies, le texte est assez travaillé, ce qui ne gâche rien, créant de jolies atmosphères.
J'ai particulièrement apprécié le tout début ainsi que les dernières pages de ce livre, au cours desquelles l'auteur reprend les codes qui initient et mettent un point final aux contes traditionnels. J'ai trouvé la première moitié longuette, l'intrigue peinant à se mettre en place, notamment la romance entre Delphine et Guillaume. La seconde moitié est plus rythmée, avec une intrigue qui tourne autour des huguenots. le tout forme un livre agréable, où quelques scènes cruelles ou érotiques plutôt crues et inattendues redonnent du punch au texte.
Bref, Les nuits blanches du Chat Botté, s'il peine un peu à se positionner entre le merveilleux, le policier, le thriller ou le roman historique (ce dont pâtit), s'avère une lecture plutôt maline et sympathique à même de ravir tous les amateurs du genre, à condition qu'ils aient gardé leur âme d'enfant !
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A l'origine les Contes de Perrault étaient-ils réservés aux "moutards" ?Alors que les versions d'origine étaient crues et destinées aux adultes ; car les contes débordaient de sang, de bestialité, d'inceste et de sexe.
Le cinéma porno s'en était d'ailleurs emparé.




.Ces histoires avaient été fort édulcorées par les Frères Grimm, alors qu'à l'origine, comme je le dis plus haut, elles étaient destinées aux adultes car très crues.

Nous sommes en 1700 et l'auteur nous en fait une interprétation à sa manière ; interprétation meurtrière où des crimes odieux, perpétrés sur des jeunes filles qui retrouvent leurs galants à la sauvette pour des galipettes coquines, sont massacrées de telles façons que la population attribue cela au loup, voire au loup-garou .

Et, pourquoi ne serait ce pas le Chat Botté ?!

Intrigant !

Plaisant à lire.
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Voici un livre qui commence par : il était une fois et qui se termine par : ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
Un conte policier qui raconte les contes de Perrault, ceux de notre enfance, les qui font peur, le petit Poucet et l'ogre le petit chaperon rouge et le loup qui la mange, bref des trucs à faire des cauchemars.
Seulement voilà que des crimes à répétition sont commis dans une paisible vallée
de la France profonde ou se morfond un jeune et beau procureur, fraichement nommé, craignant de s'ennuyer à mourir dans ce coin perdu, d'autant que l'on n'a pas encore inventé la console de jeux PSP, car nous sommes au début du XVIIIème siècle de notre ère.
Guillaume de Lautaret, c'est son nom, propre sur lui, tout de blanc vêtu, montant un fier cheval, homme habile au maniement de l'épée, moustache lissée et cirée à souhaits, oeil de velours et mains câlines, maniéré et instruit, gueule d'apôtre, bref Superman en chapeau à plumes. On se pâmerait pour moins.
Tout désigne un loup, une bête féroce , surdimensionnée,
imposante, ne laissant aucune chance à ses victimes. Seulement voilà, un loup ne laisse pas d'indices et les victimes, apparemment, n'étant pas choisies au hasard, recèlent ce genre de petit riens qui, en fait, ne sont-là que pour influer sur l'enquête.
Le peuple gronde et les familles des victimes veulent la peau du loup ! Les manants organisent
une battue vite stoppée par les nobliaux qui en ont l'apanage. On découvrira une famille de loups, mâle, femelle et un couple de loupiots qui sera abattue inutilement mais calmera le peuple, du moins jusqu'au prochain crime.
Guillaume, aidé par Delphine, une jeune et belle
fille, hôte de la châtelaine, bien que dessaisi de l'affaire, un loup n'est pas du ressort d'un procureur mais de l'armée, continuera son enquête qui le mènera à Paris où il apprendra des choses et nous, également, par la même occasion.
Des portes s'ouvriront, d'autres se fermeront, mais l'impétueux procureur parviendra, après quelques
aventures où il évitera de peu que le pire n'arrive, grâce à son sens de la déduction, à découvrir qui est, et pourquoi, responsable de ces meurtres prémédités et effroyables.
Ce que je reproche à ce livre :
D'abord il était aisé d'utiliser, tout ou partie, la langue flamboyante de l'époque, quitte à organiser un lexique en fin d'ouvrage. il n'en est rien. L'auteur emploie un style contemporain académique et quelquefois ennuyeux dans son classicisme, on frôle le Balzac en plus court dans les descriptions (ouf !). Pas d'innovation, on décrit dans un style purement conventionnel qui oblige le lecteur à reconnaitre que c'est bien écrit mais qui ne me convient plus ou alors dans un autre genre.
Il y a trop de scènes de sexe inappropriées et décrites avec moult détails. L'agapé oui, éros non ou si c'est absolument nécessaire, ce qui n'est pas le cas, ici.
La justice du Roi, n'est pas la justice de la
république avec avocat et tout le bataclan, non, désobéir en continuant une enquête c'est bon pour les flics actuels, ceux de l'époque j'en doute !
Le dénouement est prévisible et, ce qui me parait, à chaque fois que je trouve, déplaisant, simple à découvrir. Je n'aime pas cela, je préfère être estomaqué par le génie de l'auteur à nous trouver une fin du tonnerre et totalement imprévisible.
C'est vrai cependant que cela se lit bien, aussi j'userai d'un peu de complaisance pour reconnaitre que j'ai lu pire.

Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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En l'année 1700 à Seyne-les-Alpes (donc juste à côté de chez moi dans les Alpes-de-Haute-Provence pour ceux qui ne connaissent pas), d'horribles crimes sont commis. le nouveau procureur en fonction à Seyne, Guillaume de Lautaret est complètement démuni car ces crimes s'écartent de tout ce qu'il a bien pu voir jusqu'à présent. L'on parle tout d'abord de loup mais lorsqu'arrive la période hivernale et que les crimes continuent, on commence vraiment à se poser des questions et l'inquiétude s'amplifie, d'autant plus qu'il semble y avoir une sorte de rituel dans ces meurtres, comme si ce ou celui qui tue cherchait à faire passer un message, mais lequel ? Ce que le procureur a bien compris, grâce à l'aide de Delphine, demoiselle du château de Montclar, c'est que les crimes semblent suivre la logique des "Contes de la mère d'Oye" que Delphine a découvert dans des magazines qui laissent planer un mystère quant au véritable auteur de ces contes...S'agit-il d'un homme, d'une femme ? D'où double mystère dans cet ouvrage

Il me semble que j'avais déjà lu un ouvrage du même auteur il y a plusieurs années mais dont je n'ai gardé aucun souvenir. Cependant, ayant retrouvé cet ouvrage parmi ceux qu'une amie de mes parents m'a donnés en rangeant sa bibliothèque, je n'ai pu résister à me replonger dans cette ambiance où se mêlent magie et superstitions dans un monde pieux où les protestants n'étaient pas vu d'un très bon oeil par le Roi, qui lui, prônait le catholicisme.

Une écriture qui traîne parfois un peu en longueur mais néanmoins agréable à lire. le lecteur se retrouve complètement engloutie dans cette atmosphère de ce tout début du XVIII e siècle et jusqu'au bout, il ne soupçonne pas le moins du monde qui se cache derrière cette horreur tans l'auteur se plaît à le mener sans cesse sur de fausses pistes !
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Très étonnée par les critiques que j'ai lues sur divers sites à propos de ce roman policier : personne, ou presque, n'y mentionne l'aspect érotique qui, dans ma mémoire, prenait largement le pas sur une enquête ennuyeuse , pourtant assez mystérieuse au départ, mais n'avançant pas d'un pouce.

C'est vraiment bizarre. Je l'ai lu il y a longtemps, et c'est tout ce que j'ai retenu : ce côté érotique (bon, pourquoi pas)... mais ridicule. Ce qui me reste, c'est un manque complet d'intrigue, intrigue reléguée par les besoins sexuels assez récurrents du héros, ainsi que par les premiers émois et premières expériences sexuelles de l'héroïne. J'ai le souvenir qu'on y parle toutes les dix pages du héros qui bande, qui se tape une prisonnière sur une table pour l'interroger, qui se fait faire des fellations par-ci par-là, de l'héroïne qui échappe de peu à un viol collectif, etc., etc. J'ai trouvé ça d'une lourdeur !

J'ai eu la désagréable sensation d'être flouée : on me vend un roman policier historique, et je me retrouve avec une histoire de fesses...
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Les filles Pothier, de l'avis unanime, cela avait été de sacrées gamines, des petites vives comme la flamme, avec des yeux d'un bleu sauvage, des cheveux toujours pleins de guêpes, habiles à s'élever toutes seules et à repousser les conseils du père en se moquant de lui et en le couvrant de baisers.
Et femmes, elles étaient devenues de superbes femelles, avec des ruades de pouliche, des hanches solides et balancées , des rires de torrent et une soif d'embrasser la vie qui avait fait peur à plus d'un. Et lui, effrayé et fier tout de même, il n'avait pu que se laisser emporter par leur force et par leur sève. Au matin, gonflées de robes et de jupons, elles se sauvaient en l'embrassant et disparaissaient au-delà de la barrière, frémissantes sous le vent du large comme de somptueux vaisseaux à l'entrée de la haute mer. Le soir, elles s'en retournaient, du luisant dans les yeux, des odeurs dans les voilures.
- A ce jeu là, chuchotait l'abbé Jorisse d'un air réprobateur, à rechercher sans cesse les frissons des grandes tempêtes, on ne peut, comme cette pauvre Amélie, que finir par s'échouer.
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Quand les yeux de Naïsse se posèrent sur elle et cherchèrent les siens, elle ne se déroba pas. Elle s'accrocha même à ce regard qui lui tendait la main. Elle ne s'offusqua pas du sourire, du mouvement soudain plus saccadé des reins auquel on tentait de l'associer, de ces jambes qui par défi cherchaient à se croiser plus haut encore. Le soldat maintenant, la tête en arrière, le visage crispé, poussait de tous ses muscles. Il grognait en se déchaînant. Il se laissait emporter par un terrible va-et-vient, d'une énergie aussi désespérée que s'il luttait dans le secret du ventre de la femme contre une bête mystérieuse, dévoreuse et cannibale qui tentait de l'engloutir et qu'il ne pouvait terrasser qu'en cherchant à l'écraser au pilon de son sexe. Cela semblait devoir durer un temps interminable.
Quand l'homme enfin, au cri final, s'écroula, que son corps moite épuisé recouvrit tout entier celui de sa partenaire, il fallut toute la persuasion de la Naïsse, du geste et du regard, pour que Delphine sortit de sa torpeur et consentît à rejoindre sa cachette.
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Delphine soupira. Dehors, quelques vapeurs bleues et fines montaient parmi les arbres légers. Dans le grand parc, perdues au milieu de pelouses gorgées d'eau, des statues grelottaient dans le dénuement des quinconces.
Peut être suis je comme elles, se dit-elle, immobile dans le savoir, endormie entre le froid des pierres et le bruit engourdi des fontaines. Elle avait grandi auprès de sa mère, bercé par le silence et le recueillement, dans le souvenir imprécis et lumineux d'un père rêveur.
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C'était en haut un spectacle magnifique de filles presque nues, splendides sous le ruissellement du soleil, tapant, frottant, tordant à pleins bras des chemises et des torchons, avec des chairs rougies par l'effort, des robes remontées jusqu'au milieu des cuisses, des corsages débordant de mamelles une chorégraphie d'écume et de vie, d'éclaboussures et de rires. Et tout cela dans un vacarme assourdissant de palabres et de frottements de brosses, de cris de peine et de plaisir, de battoirs s'abattant lourdement sur les planches.
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L'animal avait depuis toujours excité l'imagination de ceux qui voulaient explorer la face noire du monde. Les sorcières enfilaient des jarretières en peau de loup et chevauchaient des mâles pour se rendre au sabbat. La moelle du pied gauche de la bête était, disait-on, un philtre d'amour ; la verge servait à nouer l'aiguillette. Et le Grand et le Petit Albert n'enseignaient ils pas que la chair, le coeur, le foie et même les excréments du loup étaient d'efficaces médecines contre l'épilepsie, l'hydropisie et les fausses couches ?
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