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The Grocery tome 2 sur 4
EAN : 9782359103359
94 pages
Ankama Editions (14/02/2013)
4.05/5   40 notes
Résumé :
Rien ne va plus à la Grocery! Accusé du meurtre du rabbi Finkelstein, l’épicier M. Friedman fait ses premiers pas mouvementés en prison. Attendu par les gangs rabbiniques et les néo-nazis, arrivera-t-il à choisir le bon camp pour survivre dans l’enfer de la prison? Pendant ce temps, son jeune fils Elliott est nommé gérant de la Grocery par le sanglant Ellis One, celui-là même qui vient d’envoyer son père en prison! Elliot arrivera-t-il à conserver son amitié avec le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Acte 1 : Elliott est un ado qui vient de s'installer dans le quartier avec son père. Ce dernier est le gérant de la « Grocery », un des rares commerces du coin. L'album s'ouvre sur une scène de vie banale où le père d'Elliott tente de convaincre son fils qu'il a tout intérêt à sortir plutôt que de passer ses journées devant la télé. En musique de fond, le générique d'Arnold et Willy accompagne leur discussion. « Y a des jeunes qui font du vélo et de la planche à roulettes dans la rue d'à côté, ils seront ravis d'avoir un nouvel ami !! » finit par déclarer ce père qui joint le geste à la parole et chasse son fils à coups de balai dans le derrière.
Ces jeunes, ce sont ceux du Corner 16, une bande de petites frappes et de jeunes dealers parmi lesquels on peut trouver Sixteen, Bug & Tiny, Ice, Slim…
Acte 2 : Samuel Washington dit « Wash », ancien Marine qui rentre de la guerre d'Irak. A son retour au pays, la situation est raide. Il découvre rapidement qu'il a été exproprié de sa maison et que sa grand-mère, qui vivait là, a été placée en Maison de retraite. Il verse l'intégralité de sa solde à la Banque mais malgré tout, la somme est insuffisante pour couvrir les frais de remboursement. Wash s'installe alors dans une communauté de sans-abris… des gens qui, comme lui, ont été touchés de plein fouet par la crise des subprimes.
Acte 3 : Ellis One, un caïd local, est amnistié après son passage dans le couloir de la mort. Malgré plusieurs décharges, la chaise électrique n'a pas eu raison de ce violent énergumène. Libéré, il compte bien reprendre la main sur son territoire et faire comprendre aux autres gangs – comme aux services de police – qu'il est de nouveau dans la place.
-
Le terrain de jeu des auteurs est la ville de Baltimore du moins ses quartiers malfamés où les gangs imposent leur diktat. L'univers de cette série est survitaminé, dopé aux effluves des drogues de synthèse que l'on côtoie tout au long de l'intrigue et au goût acidulé des bonbecs que ces graines de malfrats aiment tant bouloter.
En optant pour un scénario presque dépourvu de temps-mort, Aurélien Ducoudray nous propulse sans ménagement au coeur d'un quartier où les gangs et les lobbies immobiliers font la pluie et le beau temps. Au passage, le scénariste (Championzé, Clichés de Bosnie, La faute aux chinois, Gueule d'amour…) aborde la violence (sous toutes ses formes : guerre des gangs, violence policière…), la drogue (deal, filière…), la crise des subprimes, les partis extrémistes et les oeuvres caritatives. Certes, on se contentera d'aborder les grandes lignes de ces sujets d'actualité mais imaginez tout de même la richesse du scénario qui dépeint parfaitement le tableau d'une société américaine en pleine crise. Cerise sur le gâteau : Aurélien Ducoudray n'a pas oublié de saupoudrer son intrigue d'une généreuse pincée d'humour noir et cynique… on en redemande ! Et finalement, si nos jeunes loubards du Corner 16 imposent leur loi à l'échelle des junkies, ils se battent en permanence pour ne pas se faire broyer par des poissons bien plus gros qu'eux… des pointures qui s'imposent à coup de M16 voire de tanks, effrayant la population et la réduisant au silence. Une violence qui monte crescendo au fil des pages et qui donne lieu à des scènes assez trash.
Pourtant, les premières pages ne laissaient pas présager un récit aussi sombre qui brosse le portrait sans concession de banlieues américaines rongées par le capitalisme et la haine. La recherche du profit est le maître mot et le troupeau des banlieusards n'a qu'à bien se tenir ! La fuite est le meilleur recourt mais elle est rarement choisie par ces gens modestes. Les deux seules portes de sortie : l'expulsion (et son lot de maux : chômage, misère…) ou la mort. Mais comme je le disais plus haut, lorsqu'on déboule dans cette lecture, on est d'abord accueilli par un ado en mal de vivre et un marine un brin pathétique… Pourtant, le lecteur va vite se raviser et ajuster le tir : il va falloir que lui aussi se mette en marche car cette lecture est loin de se vivre passivement. Tout d'abord, on est assailli par des contrastes permanents, le plus marquants fut, pour moi, la présentation de ces corner boys (si vous avez vu la série The Wire, vous voyez à quoi je fais référence) qui négocient leur ration de bubble gum tout en donnant le change à des hommes de mains de la pègre. Ces derniers ne se cachent pas non plus pour afficher leur côté geek à l'égard de certaines productions hollywoodiennes (Ghostbuster en tête). Il y a aussi de jolies trouvailles narratives comme cette battle à coup de théories économiques à laquelle se livre Elliott… ou des clins d'oeil non dissimulé à d'autres références BD (Kick-Ass).
Côté dessins, le travail de Guillaume Singelin (DoggyBags, Pills…) est tout aussi atypique. On côtoie des tronches que l'on croirait directement sorties du Muppet show et cette ambiance graphique faussement enfantine désamorce réellement le côté trash du scénario. Ces individus, aux faciès humoristiques, apportent un contraste supplémentaire avec la violence décrite dans le scénario. le lecteur a ainsi l'impression d'être assis sur une poudrière sans savoir réellement quand celle-ci va exploser. Mais une chose est sûre : elle va exploser. On profite de certains passages où la violence est tout sauf suggérée… âmes sensibles, accrochez vos ceintures. Toutefois, je précise que cette violence n'est pas gratuite. Elle est utile et nécessaire, elle sert parfaitement les propos sans les exagérer. le dessinateur crée un univers où les personnages, mi-homme mi- animaux, évoluent sur un décor urbain assez réaliste dans lequel on profitera de nombreux détails graphiques (enseignes, accessoires, affiches…).
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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L'avantage de découvrir une excellente série sur le tard, c'est de ne pas devoir attendre la suite du récit.

Après un premier volet qui invitait à suivre le parcours de trois personnages, ce deuxième tome replonge immédiatement le lecteur dans le quotidien de plus en plus violent de ce quartier malfamé de Baltimore. J'étais donc assez impatient de connaître la suite des (més)aventures de Washington (un ex-militaire qui revient d'Irak dans un avion rempli de cercueils de soldats morts au combat), d'Ellis One (un ancien caïd de retour de prison après avoir survécu à la chaise électrique) et du très attachant Elliot Friedman (le fils particulièrement cultivé de cet épicier qui vient de s'installer à Baltimore et qui se lie progressivement d'amitié avec les jeunes dealers du coin).

Force est de constater que, suite aux évènements dramatiques de la fin du tome précédent, les choses ont pas mal empiré à Baltimore. L'épicier, accusé du meurtre du rabbi Finkelstein se retrouve en taule sous la protection de la fraternité aryenne. Elliott a repris la gérance de l'épicerie de son père pour le compte du sanguinaire Ellis One. Sixteen est en cavale et Marnie Adams a disparu, obligeant Washington à prendre ses responsabilités afin de sauver son association de sans-abris. de plus, ils subissent tous la montée de la violence de leur quartier, provoquée par cette guerre des gangs qui s'envenime avec l'arrivée du mystérieux gang Y.

Si le premier volet pointait du doigt les lacunes de ce pays qui abandonne ses anciens combattants une fois revenus du front et qui n'hésite pas à expulser les citoyens victimes de la crise des subprimes de leurs maisons, cette suite continue d'aborder les problèmes de société, mais ceux-ci ont tout de même tendance à se retrouver noyés sous cette vague de violence. Aurélien Ducoudray (Young) profite également de l'emprisonnement de Monsieur Friedman pour s'intéresser de plus près aux différents gangs qui règnent en milieu carcéral. Si le quotidien des corner boys faisait surtout penser à l'excellente série télévisée « The Wire », l'univers des taulards se rapproche plus de la série « Oz ».

J'ai cependant trouvé cette suite moins bonne que le premier tome. Est-ce l'effet de surprise qui a disparu ou le fait que l'aspect social se retrouve noyé par une violence qui monte crescendo depuis l'arrivée de tanks en fin de tome précédent ? Où est-ce le fait de vouloir intégrer trop d'éléments à son intrigue au détriment d'un fil rouge qui se perd au fil des pages ? Probablement un peu de tout, mais je pense que ce qui m'a le plus dérangé c'est probablement le fait que l'auteur tourne un peu le dos aux jeunes du Corner 16 pour se concentrer sur l'histoire des plus grands.

Visuellement, le trait nerveux de Guillaume Singelin ("King David", Pills et Doggybags) accompagne à nouveau avec brio ce scénario percutant. Proposant des planches fourmillantes de détails (j'adore le poster de Doggybags dans la chambre d'Elliot) et des personnages particulièrement expressifs, il insuffle énormément de dynamisme aux scènes d'action et installe une ambiance aux petits oignons tout au long de cette saga à la fois délirante et intelligente.

Un tome légèrement moins bon, mais une série qui ne déçoit pas pour autant !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Une fois de plus, les auteurs de The Grocery s'en sortent fort bien. Retour du Muppet Show urbain à la The Wire que j'attendais impatiemment, et je dois dire que je ne suis pas déçu. Les planches sont toujours aussi bien dessinées, et comme pour The Wire, on retrouve de nombreux aspects qui marquent la société américaine actuelle et plus encore la petite ville de Baltimore: la crise des subprimes et ses conséquences, l'impact des deux guerres traumatisantes (Vietnam et Irak), les gangs de la drogue pour Baltimore, et une approche de l'univers carcéral (fraternité aryenne, bikers suprémacistes) qui n'est pas sans rappeler les romans d'Edward Bunker.
C'est un bel objet et un vrai plaisir de lecture !
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critiques presse (7)
Actualitte
05 août 2013
Pour les fans de la série télé "The Wire"... et pour tous ceux qui aiment les chroniques sociales décapantes. Le dessin, déformé et convulsif est plus qu'impressionnant !
Lire la critique sur le site : Actualitte
BDSelection
17 mai 2013
Force est de constater que cette série - assez proche de certaines séries télé, notamment par son découpage séquentiel - est passionnante.
Lire la critique sur le site : BDSelection
Bedeo
11 avril 2013
Singelin et Ducoudray signent avec ce second tome la poursuite de leur chronique sociale pleine d’amertume et de choses qui dérangent. Le récit est toujours aussi palpitant, les dessins toujours accrocheurs et originaux, les émotions toujours poignantes.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDSphere
18 mars 2013
(...) Ambiance ghetto autour de l’épicerie du coin, dont le tenancier s’est fait jeter en prison et dont le fils est suffisamment naïf pour se faire embrigader au service d’un petit caïd qui complote pour reprendre le contrôle du pâté de maisons. (...)
Lire la critique sur le site : BDSphere
BoDoi
12 mars 2013
A la noirceur du récit s’adjoint un graphisme résolument original et percutant [...] Ensemble, les deux auteurs développent un feuilleton choral bluffant, une bande dessinée unique en son genre.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Aurélien Ducoudray élargit l’angle de vue : on n’est plus confiné à la petite vie de quartier, aussi dure soit-elle, et son corner. Une façon d’universaliser un peu plus le propos. Ce qui nous est montré n’est qu’un exemple parmi d’autres
Lire la critique sur le site : BullesEtOnomatopees
Sceneario
25 février 2013
L'univers dépravé de The Grocery est remarquablement mis en image par un Guillaume Singelin en grande forme. Restant dans ce microcosme semi-animalier dont il est à l'origine, ce dernier nous bluffe dans la façon originale de nous restituer à main libre cette société grevée par des troubles intestins insoutenables.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
[Le gardien de prison] : T'es une célébrité l'épicier... y'a du monde qui t'attend...
[Friedman] : Mais je ne connais personne !
[Le gardien de prison] : Ah mais eux, ils te connaissent bien... et tout le monde t'en veut ! La fraternité aryenne pasque t'es kasher, les gangs youpins pasque t'as dézingué un rabbin, les blacks pasque t'es blanc et les mexicains pasque t'es là... J'ai parié 50 dollars avec les copains que tu tiendrais au moins trois minutes, essaie de pas me décevoir...
Promenade pour Friedman !!
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Des fois, faut se méfier des histoires qu'on raconte au gens... Pasqu'ils finissent par y croire...
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[Sixteen] : Ellis One, je jure sur la tête de mes potes que je vais te crever !!
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Vidéo de Aurélien Ducoudray
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D'un important fonds documentaire, les auteurs, Fred Druart et Aurélien Ducoudray, proposent un récit de fiction tendant vers le polar, afin de décrire au mieux ce mécanisme de vente frauduleux qu'est l'exploitation des mines clandestines, et l'approvisionnement des petits commerçants des bords de route.
Feuilleter la BD : tinyurl.com/amesnoires
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