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Croisade - Cycle 2 tome 4 sur 4
EAN : 9782803633807
52 pages
Le Lombard (10/10/2014)
3.46/5   14 notes
Résumé :
Pour retrouver la sœur de Lhianes, Gauthier de Flandres s'est introduit au cœur du repère des Flagellants. Une horreur sans nom l'y attend, tapie dans l'obscurité… Entre-temps, les tensions s'accentuent autour de Hiérus Halem. Guy de Lusignan veut la guerre. Gauthier reviendra-t-il à temps pour s'y opposer ? Vaincra-t-il enfin la malédiction du Qua'dj ? Le moment de la confrontation finale est arrivé.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Mais c'était appeler le diable pour secourir Dieu.
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Ce tome est le dernier du second cycle de la série Croisade. Il fait à suite Croisade - Cycle 2, tome 7 : le maître des sables (2013) qu'il faut avoir lu avant. Il a été réalisé par Jean Dufaux pour le scénario, et par Philippe Xavier pour les dessins. Les couleurs ont été réalisées par Jean-Jacques Chagnaud. Il compte cinquante-trois planches de bande dessinée.

Ils trouvèrent le corps de messire d'Aubois au petit matin. le corps transpercé, son sang bu par le sable. Un croisé vient rendre compte à messire d'Aost : d'après les traces, ils devaient être quatre ou cinq, venant de l'est, de Hiérus Halem. Comme semble l'indiquer les lances sarrasines. Curieux de les avoir laissées auprès de leur victime. le crime est signé comme s'ils le revendiquaient. Un autre croisé intervient : la mort d'un chrétien reste une réjouissance pour un Sarrasin. Ils doivent s'enorgueillir de leur acte. Sire d'Aost s'étonne que le maître des sables ne tienne pas mieux ses hommes, car il sait que ce meurtre risque de remettre en question la paix établie entre leurs deux communautés. Il prend là un risque. Reste le plus difficile : apprendre à dame Sybille qu'elle vient de perdre son époux bien-aimé.

À la forteresse des croisés, Guy de Lusignan en côte de maille frappe à la porte de la jeune veuve et entre. Sybille d'Aubois indique qu'elle veut qu'on la laisse, elle veut être seule. Guy de Lusignan entre quand même et lui tient ce langage. Si elle désirait être seule, il aurait fallu qu'elle ferme sa porte. Il ne lui avait pas encore présenté ses condoléances. Il voit qu'elle souffre d'un chagrin bien profond, chagrin qui le surprend. Il est rare de voir une femme mariée pleurer ainsi son époux défunt. D'habitude, c'est plutôt un soulagement. Surtout lorsque l'épouse est aussi belle, aussi désirable. Oui, il ose, car il ne veut point la décevoir. Il estime qu'il y a eu assez temps perdu avec ce mari débile dont elle s'amusait. Ce que réclame le corps de Sybille, c'est la force, c'est la laideur d'un Lusignan. Il la renverse sur le lit et ils font l'amour. de l'autre côté de la porte, Renaud de Châtillon a parfaitement compris ce qui se passe. Il décide de s'éloigner, tout en se disant que la force de Lusignan n'est plus à prouver, mais que sa sensualité le pousse aux excès et qu'elle pourrait lui nuire plus tôt que prévu, ce qui l'arrange. D'Aost est revenu à la forteresse et il rend compte à Renaud de Châtillon : tous ses chevaliers sont outrés par le meurtre de messire d'Aubois et ils veulent se rendre séance tenante à Hierus Halem pour demander des explications au maître des sables. Il croit qu'il vaut mieux que de Châtillon se mette à leur tête afin d'éviter tout débordement. Les deux hommes se rendent à la fenêtre et voient les croisés armés s'exhortant à se rendre à Hiérus Halem. Dans la ville sainte, accompagné par le soldat Gollo, le sultan Ab'dul Razim se rend dans les appartements du vizir Zalkan pour exiger des explications. Ce dernier indique qu'il n'a fait qu'obéir aux ordres du mufti d'Alkar.

Ultime tome de ce second cycle qui fut également le dernier. le lecteur retrouve avec grand plaisir la narration visuelle : claire, efficace, avec un savant dosage de densité d'éléments entre ceux minutieusement détourés, ceux esquissés et ceux apportés par la couleur. le spectacle est au rendez-vous : ces pauvres croisés en lourde cotte de maille en plein désert, le bel aménagement de la chambre de Sybille d'Aubois (tapisserie figurative au mur, objets sur la tête de lit ouvragée, coussins brodés, coffre en bois avec des armatures métalliques, etc.), grande case de la hauteur de la page montrant la tour et les remparts fortifiés avec les croisés en arme brandissant leurs étendards, grand divan avec des broderies dans la pièce à vivre du vizir, grand portail en bois pour le palais du vizir (avec sa tête clouée dessus), vastes couloirs souterrains menant à la cellule du mufti d'Alkar, splendide vue générale de Hiérus Halem dans une case s'étalant sur les deux pages en vis-à-vis (planches 12 & 13), les arches du pont en pierre permettant d'accéder à la porte d'entrée de la cité, murs en pierre des geôles de la forteresse, architecture inoubliable du Djebel Tarr (inspirée par celle de l'église Saint-Georges de Lalibela en Éthiopie), etc. Chaque fois qu'il tourne une page, le lecteur découvre un ou plusieurs décors mémorables. Il n'est pas près d'oublier ce sphinx immense dans une pièce souterraine.

Comme dans le tome précédent, l'artiste dose avec élégance et une incroyable justesse le niveau de détails de chaque élément qu'il représente. Il peut descendre jusqu'à la représentation de chaque ornement doré sur un mur, comme il peut s'arrêter à donner l'impression donné par des motifs en haut relief sur un parement sans pour autant en détourer le tracé exact. Comme dans chaque tome de cette série, il bénéficie de la complémentarité de la mise en couleurs : là aussi un savant dosage entre approche naturaliste, installation d'une ambiance par une palette avec un ton majoritaire, éléments visuels supplémentaires apportés par les couleurs (texture du sol, nuages, etc.), jeu sur le contraste entre les différents éléments détourés pour qu'ils ressortent bien les uns par rapport aux autres, et rehausse de la profondeur de champ, de la distinction entre les différents plans. le lecteur éprouve un grand plaisir à retrouver les personnages : l'armoire à glace doublée d'une montagne de muscle qu'est Guy de Lusignan sans oublier son atroce cicatrice lui défigurant la moitié du visage, la beauté parfaite de Sybille d'Aubois, le visage de Renaud de Châtillon marqué par le poids des responsabilités, la beauté plus sèche et plus altière du sultan Ab'dul Razim, le mufti d'Alkar à la constitution plus chétive, l'allure traditionnelle du héros pour Gauthier de Flandres, l'apparence passe-partout d'Osarias fidèle et discret compagnon du héros, la dégaine pouilleuse des flagellants, l'innocence de Nabhu la petite soeur de Lhianes, l'étrange consistance de la peau du visage d'Ottar Benk, etc.

Le lecteur ressent dès le début que le scénariste souhaite intégrer de nombreux éléments à son intrigue, ce qui donne un récit à la fois dense et rapide. Dufaux fait preuve d'une confiance totale en son artiste et son coloriste pour réussir tout type de scène : examen d'une scène d'assassinat, coucherie, manifestation de colère de toute une troupe de croisés, scène de rue dans Hiérus Halem, acrobaties dans une cité rupestre, propagation d'une entité spectrale nuageuse, et aussi des séquences reposant sur le jeu des acteurs pour l'aveu d'échec du mufti d'Alkar qui en assume la responsabilité de façon dramatique, échange tendu à haut risque entre le sultan Ab'duk Razim et Renaud de Châtillon en présence de leur armée respective, explication de la situation par le flagellant appelé Ultime Blessure, annonce de décisions entre Syria d'Arcos et le sultan, etc. Sans oublier les différents voyages à travers des étendues désertiques. Les fils de l'intrigue sont tellement bien intriqués, que le scénariste peut se permettre de ne faire apparaître son personnage principal qu'en planche vingt, sans même que son lecteur ne s'en aperçoive. Sachant qu'il s'agit du dernier tome de la série, l'horizon d'attente de celui-ci comprend la résolution des principaux mystères et des principaux conflits. le scénariste ramène ses principaux personnages à Hiérus Halem, et le lecteur sait ce qu'il advient d'eux. Il délivre la dose d'actions attendues : exécution sommaire, chevauchée sur Hiérus Halem, infiltration dans le Djebel Tar, découverte d'une statue monumentale de sphinx, fuite éperdue pour échapper au Simoun Dja, et bien sûr une confrontation avec le Qua'dj. Contrat rempli.

D'un certain côté, le lecteur peut être surpris que X3 brille par son absence, mais finalement comme dans la plupart des tomes. D'un autre côté, le thème de la tentation court tout du long de ce tome : celle de puissance de Guy de Lusignan, celle mystique du mufti d'Alkar, celle temporelle du vizir, celle de faire plier les lois naturelles pour Ottar Benk, celle affective de Syria d'Arcos. le lecteur constate que le scénariste a choisi de s'en tenir à une résolution morale pour le devenir de ses personnages, ceux ayant succombé à la tentation connaissant une fin prématurée, sauf peut-être pour Sybille de Lusignac. Les deux dernières pages apportent une conclusion claire sur le thème de la croisade en lui-même : La Croix et le Croissant repartirent en guerre. Il n'est pas donné de fin à notre histoire car elle parle de la folie des hommes… qui est éternelle. Et ainsi au soir des batailles vaines, passe toujours la lumière des martyrs. Sur son passage, crient les armures et les os. Comme s'ils répondaient à son appel : je cherche des martyrs. La guerre sainte. Encore. Et toujours.

Dans ce dernier tome, le lecteur retrouve le niveau de qualité des précédents : une narration visuelle alliant efficacité et spectacle, clarté et détails, avec un dosage admirable. le scénariste mène à bien ses différents fils narratifs de manière satisfaisante, concluant sur la pérennité de la guerre pour ce second cycle, à l'instar de la conclusion sur le pillage des ressources pour le premier cycle. Sous couvert de la Croisade, se joue la tentation des hommes, le risque de se fourvoyer dans un comportement ou une voie dictée par la vanité d'une sorte ou d'une autre. Ces deux créateurs ont également collaboré pour réaliser la série Conquistador en 4 tomes.
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Ce tome 8 intitulé "Le Dernier souffle" est très bon, à la seule condition de faire abstraction du Syndrome Jean Dufaux...
Gauthier et Osarias entrent dans la forteresse troglodyte des flagellants pour mettre la main sur Qua'dj de la saison 2 qui n'a rien à voir à le Qua'dj de la saison 1, mais que Jean Dufaux arrive à relier entre eux en ressortant de manière capillotractée le Miroir de Vérité parce qu'il n'est pas fichu de construire une histoire sans se contredire d'un tome à l'autre (voire au sein d'un même tome quand il est en forme). Agissent-ils pour les chrétiens, pour les musulmans, pour le sorcier Ottar Benk ou pour leur compte propre pour personne ne puisse s'approprier ses pouvoirs ? C'est tellement mal raconté que c'est impossible à deviner ! Pour la 3e fois on nous fait le coup du détournement de "Beowulf" avec un huis-clos où une communauté sert de gibier pour ne pas dire de garde-manger à une incarnation des forces du mal, sauf que le monstre anthropophage est remplacé par un démon fuligineux qui ressemble un peu voire beaucoup à la fumée noire de la série télévisée "Lost" (d'ailleurs Jean Dufaux empreinte mal de trucs à "Lost" et force est de constater que cela devient lostien, ce n'est pas un compliment hein !).
Sinon il y a les bellicistes chrétiens et musulmans qui attendent le premier prétexte pour s'étriper joyeusement, Guy de Lusignan qui fornique joyeusement avec Sybille alors qu'il s'est illustré dans le tome précédent par ses propo sur les femmes femelles lubriques qu'il faut châtier, Renaud de Châtillon qui regrette la mort de sa soeur Vespera et qui ne veut pas d'une victoire au prix de la magie noire (alors que c'est lui qui a amené le démon dont tous convoitent les pouvoirs, et qu'il a guère manifesté d'émotions à la mort de sa soeur dans le tome 5, sans parler qu'il est mystérieusement passé d'exécuteurs des basses oeuvres à donneur d'ordre), et Syria qui est libérée au lieu d'être condamnée et qui se porte au secours de Gauthier...
Si on passe les blablas censément stylés mais qui ne servent à rien, on a Entéacleon qui n'a servi à rien, le maître des flagellants qui n'a servi à rien, Ottar Benk qui ne revient que pour crever comme un merde après avoir contredit tout ce qu'il avait proclamé dans les tomes précédents, Syria d'Arcos qui n'a servi à rien à part de demoiselle en détresse à la toute fin (elle devait sauver Gauthier, mais Gauthier la sauve d'un puits ensablés dans le repaire mis à sac d'Entéacleon). le jeu de massacre en fin de saison, c'est la grosse ficelle des scénaristiques tâcheron qui ne savent plus quoi faire de leurs créations, et Jean Dufaux réussit l'exploit de réintroduire un personnage qui n'avait servi à rien puis de le faire crever comme une merde sans qu'il servent à quelque chose de plus, le tout hors-champ ! C'est tellement con que cela en devient merveilleux...
Pour se donner bonne conscience et se la péter bon samaritain, Gauthier nous explique qu'il a fait tout cela pour respecter sa promesse à Lhianes de libérer sa soeur Nabhu, mais comme il ne s'est pas pressé pour le faire, qu'elle meurt comme une merde et qu'il a rien à secouer c'est n'importe quoi et cela amène en plus des incohérence en plus ! Si Nabhu est arrivée au Jebel Tarr avec le Qua'dj dans le tome 7, comment Lhianes pouvait savoir qu'elle était esclave des flagellants dans le tome 6 ? L'une des deux informations contredit l'autre !... et puis dans le tome 3 le Qua'ad voyage dans le corps du maître des flagellants mais dans le tome 8 le maître des flagellants nous dit qu'il voyage dans le corps d'une vieillard anonyme... L'une des deux informations contredit l'autre !... Et puis on nous explique le Qua'dj est en colère car prisonnier du Jebel Tarr alors qu'il y est entré de son plein gré... L'une des deux informations contredit l'autre !... Putain relis-toi des fois Jean Dufaux ! Et puis on ressort le Miroir de Vérité qui finalement n'aura été qu'un McGuffin eco+, et Jean Dufaux ne laisse même pas Philippe Xavier et Jean-Jacques Chagnaud s'éclater avec une scène de bataille alors qu'ils nous éclatés avec toutes les chouettes scène d'action durant toute la saison 2, car la religion rend les hommes fous blablabla la guerre rend les hommes fous blablabla la folie et la violence des hommes est éternelle... Soupirs...

Mais on peut quand même remercier Jean Dufaux d'avoir tellement dégoûté Philippe Xavier qui celui-ci finit par décidé de voler de ses propres ailes (et les scénarios gagnent largement au change !)
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La paix fragile établie à Hierus Halem entre la croix et le croissant est mise à mal lorsque le corps d'un chrétien est découvert transpercé de lances sarrasines. La guerre est sur le point de se réveiller et chaque camp cherche des atouts. Posséder le souffle du Qua'dj permettrait à coup sur de gagner la bataille. Et c'est à Gauthier de Flandres que l'on demande d'aller le débusquer parmi les flagellants.

Cela faisait quelques mois que la BD attendait sagement au pied de mon lit. Je n'étais pas très pressé de lire la suite tant je gardais un souvenir de confusion de la série. Il faut dire que l'histoire a tendance à partir dans tous les sens et de ne pas toujours retomber sur ses pattes. Bon j'ai commencer par tout relire, puisque que ce tome 8 clôture le 2e cycle. Au final c'est pas si confus que ça et Gauthier de Flandres, toujours aussi chevaleresque, est toujours vraiment sympathique.
Le style un peu alambiqué n'est pas toujours accessible mais dans l'ensemble cela reste une BD divertissante même s'il faut taire quelques sentiments de frustration. Certaines pistes lancées par les auteurs ne seront jamais résolues même si je trouve que le 2e cycle possède moins d'erreur de ce genre.

Les dessins quant à eux sont toujours précis et détaillés.
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Dufaux nous offre une fin intéressante, si on fait abstraction des tomes précédents constituant le second cycle. Il contient de la tension, de la violence, une bonne dose d'espoir, de l'intrigue et il se présente effectivement comme une boucle qui se ferme.

D'ailleurs, sur les dernières images, Gauthier et Osarias partant à cheval, je me suis mis à fredonner un "I'm a poor lonesome cowboy" tout à fait approprié (même s'il s'agit d'un emprunt à une autre BD).

Tout ça pour ça me suis également dit en refermant la BD.

De quoi est-il question? On démarre par le Sultan et le Mufti d'Alkar se mirant dans le Miroir de Vérité. Rien de neuf, tout était déjà dit lors du premier cycle. Ensuite, Gauthier et Osarias affrontent le Simoun Dja au coeur de la forteresse des Flagellants. Ceux-ci sont faibles et décimés par le Simoun Dja. Obnubilé par sa promesse faite à Lhianes, Gauthier entend parler d'une jeune fille et (comment fait-il) il est persuadé qu'il s'agit de la soeur de son ancienne compagne d'infortune. Il va donc l'amener vers le Temple d'Enteaclon, décimé aussi par Ottar Benk qui attend le porteur du Qua'dj afin de lui voler son dernier souffle (d'où le titre...).

Au-delà des incohérences et des inconsistances, le second cycle se clôt de manière étrange et je me suis demandé à quoi rimait toute l'histoire relatée par les 4 tomes. Tout était déjà en germe dans le premier cycle. Et les tomes 6, 7 et 8 sont assez creux. Il ne s'y passe pas grand-chose d'essentiel. Et Dufaux manipule le lecteur en lui agitant des miroirs (de vérité) aux alouettes sous les yeux. Même si le dessin est de très bonne facture, comme dans le tome 6, on a de nombreuses planches à 2, 3 ou 4 cases, ce qui permet de boucler un tome sans trop de contenu.

En se retournant sur les 8 tomes... on peut remarquer que plusieurs éléments présentés comme essentiels n'ont jamais été exploités (ou de manière trop légère). Citons deux exemples, mais il y en a d'autres. le pétrole de la fin du tome 4. Ou de Lusignan, qui sert finalement de bouche-trou (au propre comme au figuré), alors qu'il était présenté comme essentiel dans le tome 6 (et 7).

Cela préfigure-t-il un 3è cycle? Sans moi.
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critiques presse (2)
Sceneario
14 octobre 2014
Le Dernier Souffle conclut en beauté le second cycle de Croisade et donne toujours envie de poursuivre l'aventure et de continuer cette Croisade !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
13 octobre 2014
Avec Philippe Xavier et Jean-Jacques Chagnaud s’établit rapidement une véritable synergie, pour ne pas dire osmose, et ces derniers transcrivent avec finesse et nuances les émotions à travers un dessin superbe autant qu’irréprochable et une mise en couleurs à l’unisson.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Parce que dans ce miroir, s’y reflète mon véritable visage, l’os sous la chair, la vérité sous les mensonges. Vois-tu, je viens d’un temps où régnaient des dieux à la tête de bête, un temps où le sang des sacrifices humains se répandait aux pieds des idoles. Un temps où les mirages se dressaient tels des colonnes de grains noirs qui semaient la folie. Les mirages me protègent. On croit abattre le diable, on déchire des oripeaux. Seul le miroir dit la vérité. Je veux donc le briser. Pour que disparaisse à jamais ce que je suis, pour qu’à jamais je puisse semer le doute car telle est ma charge : vous égarer, vous montrer le mauvais chemin… Ce chemin que tu parcours à présent. Toi le banni, le réprouvé, toi qui aimes la femme d’un autre. Toi dont la sœur est guidée par la plus abjecte des dépravations, toi dont l’épouse s’est donnée à une bête de fer et d’arrogance. Le sang de tes aïeux était déjà pourri. Songe à ta mère qui mit au monde un monstre, un bâtard, un pauvre débris que tu n’as pas hésité à détruire.
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Mais à chaque retour du Kum-Dirvah, le long pèlerinage que nous organisons chaque année en dehors de ces murs, les flagellants apportent à la cité de nouveaux esclaves destinés à nous servir, à nous alimenter, car nous ne pouvons toucher ni à la nourriture, ni à une quelconque boisson. Parmi ces esclaves, se trouvait une enfant qui accompagnait un vieillard. Elle permit au vieillard de survivre. Comment pouvions-nous deviner ? Dans les entrailles du vieillard se dissimulait le Qua’dj qui très vite se mit à décimer les miens. Faisant souffler le Simoun Dja avec une violence inouïe dans le Djebel Tarr, réduisant en cendres tout ce qu’il rencontrait. Nuit et jour il rôde dans les rues de la cité, aux aguets, prêt à se déchaîner, à balayer les miens jusqu’au dernier.
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La Croix et le Croissant repartirent en guerre. Il n’est pas donné de fin à notre histoire car elle parle de la folie des hommes… qui est éternelle. Et ainsi au soir des batailles vaines, passe toujours la lumière des martyrs. Sur son passage, crient les armures et les os. Comme s’ils répondaient à son appel : je cherche des martyrs. La guerre sainte. Encore. Et toujours.
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Alors, c’est que tu n’as jamais trahi l’adolescent que tu étais. Tu es digne de régner sur Hiérus Halem. Ce qui me soulage. Le reste sera plus facile. Car, sache-le, je n’ai pas eu ta chance… redonne-moi ce miroir. Je croyais que l’ascèse m’avait purifié. Que les mortifications avaient détaché de mes os toutes les futilités de la vie. Mais j’avais oublié l’orgueil, cet orgueil insatiable qui ne m’a jamais quitté. Et qui donne aujourd’hui cette image de moi… Cette image abominable de ce que je suis réellement. Un réceptacle pour le Qua’dj ! Je le sentais. Ce miroir devenait une obsession. Il y a en moi un serpent qui s’est mis à remuer. Le Qua’dj cherche toujours une forme nouvelle qu’il puisse habiter. On ne peut briser le miroir… Mais on peut briser l’image. Sers-toi de ton sabre !
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La croix et le croissant répartirent en guerre. Il n'est pas donné de fin à cette histoire car elle parle de la folie des hommes... qui est éternelle.
Et ainsi, au soir des batailles vaines, passe toujours la lumière des martyrs... sur son passage, crient les armures et les os, comme s'ils répondaient à son appel... La Guerre Sainte, encore, et toujours.
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