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Djinn - BD (Dufaux) tome 3 sur 13
EAN : 9782871295426
48 pages
Dargaud (15/07/2004)
3.82/5   145 notes
Résumé :
Fascinée par celle qui devint son aïeule, la jeune Kim Nelson cherche à revivre son destin et à percer ses secrets. Sous l’emprise hypnotique d’un chef de tribu, elle s’identifie à Jade, sulfureuse beauté de harem… 1912. L’obsession du sultan d’Istanbul est maintenant de récupérer Jade, sa maîtresse partie avec le diplomate anglais Lord Nelson. Ramener la favorite, c’est aussi, pour les Britanniques, une manière de regagner les faveurs des dirigeants turcs prêts à s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne comprends pas très bien l'engouement suscité par cette saga. Je reconnais que les dessins sont sympas (le corps féminin est très beau – on pourrait même dire « trop », tant les défauts sont absents), mais le scénario m'a laissée complètement de marbre.

Pour faire simple, c'est l'histoire de Kim, une anglaise trentenaire très banale – hormis un mystère familial : celui de sa grand-mère. Qui était-elle ? Où vivait-elle ? Que sait-elle du trésor disparu du sultan ?
Sultan ?
Eh oui ! Mamie Jade était une favorite orientale. Mais pas n'importe laquelle : celle du sultan des années 40. À ce titre, elle possédait un grand pouvoir – d'autant plus qu'à son époque, la Seconde Guerre mondiale faisait rage, et les Allemands comme les Anglais réclamaient en douce le soutien de son maître. Pour retrouver les traces de son aïeule, Kim va devoir revenir sur les terres où elle a habité et se plier aux coutumes locales : entre autres, s'habiller peu et donner son corps au premier venu.

J'ai été très dubitative quant au scénario. Mais si les personnages m'avaient plu, je serais passée outre. J'aurais accepté cette image un peu fantasmée des femmes orientales qui sont plus souvent à poil que vêtues, ce fantasme de la femme coincée, soudain contrainte d'avoir des rapports et qui parvient à s'émanciper et à maîtriser sa féminité suite à ce traitement de choc (bonjour la crédibilité).
Avec de bons protagonistes, j'aurais aimé quand même.
Mais le problème, c'est que Kim est la protagoniste. Elle me ressemble beaucoup dans le premier tome : elle a les mêmes principes que moi quant à son corps (comprenez : elle est pudique et elle refuse que les hommes la touchent sans son consentement). Mais cette façon d'être lui donne un côté princesse hautaine. Comment les auteurs se sont arrangés pour me mettre à dos quelqu'un ayant la même façon de penser que moi ? Ils la comparent à des femmes plus libérées et font en sorte que cette comparaison soit à son désavantage. Elle en devient agaçante et ridicule.
C'est d'autant plus triste qu'on lui monte de toute pièce une romance (que j'ai trouvée plutôt fade) entre elle et Marek. Elle tombe amoureuse de lui en quelques pages, et dès le deuxième tome, elle réclame une déclaration d'amour… Juste avant de devoir réussir l'épreuve des trente clochettes – c'est-à-dire, se faire passer sur le corps par trente hommes. Cet amour mièvre au milieu de tant de sexe pseudo-non-consenti et sur fond de libération sexuelle de la femme (par le non-consentement ?), avec des modèles de beauté érotique sur toutes les pages m'a donné une impression de gratuité. de fausseté.
En réalité, tout est trop gratuit : le sexe, les obligations auxquels se plie Kim, cet amourette de collégiens, ces corps nus, beaux à vous refiler des complexes…
Encore heureux, il y a quelques intrigues politiques pour qu'on sorte un peu le nez des cuisses de femme – faut bien respirer de temps en temps.

Et qu'est-ce que c'est que cette manie de voir un djinn dans une femme qui a des rapports sans plaisir ? Quand Kim réussit l'épreuve des trente clochettes, elle affirme à son maître, qui la félicitait d'avoir donné satisfaction à tant d'hommes : « de fait, il s'agissait de leur plaisir, non du mien. » Au lieu de se dire « voilà une femme qu'on aurait dû la laisser tranquille », il se demande si c'est le djinn en elle qui parle.
Sérieusement, est-ce qu'il y a encore des gens pour se dire que les femmes prennent du plaisir à chaque rapport, et que celles pour qui ce n'est pas le cas sont des sorcières ? Un rapport imposé n'est pas plaisant. Une femme qui affirme ne pas avoir pris de plaisir n'est pas un djinn. Ou une sorcière. Ou une quelconque créature magique.

Le seul personnage que j'ai apprécié dans cette saga est Jade. Elle est fascinante parce qu'on ne sait pas où sont les limites qu'elle peut se fixer pour atteindre ses objectifs. C'est une femme puissante et décidée, presque sans coeur. On ne sait pas ce qu'elle pense, on ne connaît ses objectifs qu'à postériori. Elle est donc une créature mystérieuse et envoûtante.
Malheureusement, elle tombe très (trop !) vite amoureuse de Lord Nelson. Cela m'a déplu, non seulement pour le principe (elle perd de son piquant à cause de cela) mais aussi qu'elle l'aime parce qu'il est le seul homme avec lequel elle prend du plaisir.

En bref, je ne suis pas convaincue par cette série. Et même si le trait est beau, j'ai trouvé les personnages très figés, comme s'ils prenaient la pose. Il manque une impression de mouvement et de vie dans le dessin.
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L'aventure continue pour Kim Nelson et Ibram Malek (son amoureux transi) , avec ambiance Ali Baba et le trésor des 40 voleurs. Ah non, du sultan Murati !

Ce 3ème tome est, à mon humble avis, est "meilleur" que les 2 précédents. le rythme s'accélère et on commence à nous dévoiler un bout de l'affaire - mais pas trop non plus ! juste ce qu'il faut pour qu'on ait envie de lire cette saga jusqu'au bout.

La narration n'est toujours pas transcendante, ce sont toujours les corps qui sont à l'honneur. Les corps des femmes surtout ; sans doute pour le plus grand plaisir du lectorat (enfin de leurs yeux surtout!) masculin.
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Le tatouage fait davantage avancer le Cycle ottoman dans la fin approche (déjà !) à grands pas. Lady Nelson passe au second plan laissant la première place à son lord de mari ainsi qu'à Jade, dont le rôle est de plus en plus envoûtant et mystérieux.

Arrivée au terme de son initiation, Kim apprend de nombreuses choses qui vont lui être utile pour se lancer sur la piste d'un trésor tant convoité. Si la partie contemporaine de l'histoire tient une plus grande place que précédemment, elle ne reste qu'une sorte de prétexte un lien pour étoffer le scénario. Seul les deux hommes qui semble-t-il vont devoir revêtir le rang de méchants suscitent des questions. Ceux-ci semblent être plus retors et complexe qu'à première vue.

Le trait d'Ana Miralès atteint ici son niveau de maturité. Il n'y a pas une planche, pas un personnage qui ne soit pas réussi. Tout est absolument sublime : qu'il s'agisse des scènes dans le dessert, des batailles diplomatiques ou tour simplement les dessins plus intimistes et ô combien réussis.

Les quelques faiblesses qui ont pu être notées par le passé sont ici oubliées. L'histoire d'amour est subtilement composée : tout en restant centrale elle ne demande pas une attention exagérée. le récit est assez équilibré pour plaire à un large panel de lecteur (et de lectrices).

Assurément voici un point fort de la série ! La suite... vite !
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Dans les arabesques de la peau !


Ana Mirallès est une illustratrice et dessinatrice de BD espagnole née en 59, qui travaille régulièrement avec son compatriote et compagnon Emilio Ruiz. Ensemble ils ont signé l'album érotico-pornographique ‘Corps à corps' (1991), après quoi elle a fait paraître durant ces mêmes années 90, la trilogie ‘Eva Medusa' avec la collaboration d'Antonio Segura, puis à nouveau avec son compagnon Emilio Ruiz, le triptyque ‘A la recherche de la licorne'. Mais ce n'est qu'en 2001 que celle qui sait si bien éveiller et entretenir nos fantasmes, et pour une fois les femmes devraient y trouver leur compte, a vraiment cartonné grâce à la formidable série ‘Djinn' scénarisée par le Français Jean Dufaux. Et tout en continuant de travailler sur ‘Djinn', elle a lancé en 2011 une toute nouvelle série, avec Emilio Ruiz, ‘Murraqqa'', dont l'action se déroule à la cour de l'empereur moghol Jahangir au XVII° siècle.


Djinn' est une saga qui comprend, à l'heure actuelle, 3 cycles :


- le cycle ottoman de 4 volumes + 1 artbook


- le cycle africain de 5 volumes + 1 artbook


- le cycle indien qui comprend pour le moment 1 volume


Djinn 3 : le tatouage'(2003) - 46 pages en couleur directe (ce qui nous vaut de belles aquarelles) :


De nos jours (plus ou moins), une jeune britannique, Kim Nelson, se rend à Istanbul dans l'espoir de pouvoir s'y informer sur sa grand-mère, Jade, qu'elle n'a pas connue, mais qui fut la favorite du Sultan Murati dans les années qui précédèrent la première guerre mondiale. A partir de là, nous avons droit en parallèle à l'histoire de Kim comme à celle de Jade :


Au départ à Istanbul en 1912, le Sultan Murati donne carte blanche à sa favorite, la superbe Jade, aussi cruelle que splendide, pour qu'elle s'emploie à séduire Lord Nelson, un attaché de l'ambassade de la Couronne britannique. Dans un premier temps, Jade s'applique à enjôler la jeune et naïve Lady Nelson et en fait son esclave sexuelle…


Dans le deuxième tome, Jade fait subir à Lady Nelson le supplice des 30 clochettes qui devrait mener celle-ci dans les bras du Sultan ; mais l'époux de la belle Lady veille, pénètre dans le harem et tente de faire s'en échapper sa femme…


Dans ce troisième tome, Jade se retrouve dans les bras de Lord Nelson : comme le Sultan a enlevé à celui-ci son épouse, que le dit Anglais n'a su retrouver dans le dédale du gynécée du Sultan, Lord Nelson a finalement enlevé la favorite du maître des lieux et s'est enfui avec elle…


Au départ également et à Istanbul toujours, mais de nos jours, un homme d'affaires ruiné, Amin Doman, se greffe sur les recherches qu'effectue Kim ; il tient absolument à s'emparer du trésor caché et jamais retrouvé du Sultan noir (le surnom de Murati). Heureusement pour Kim, un jeune et bel ange gardien, Ibram Malek, veille sur elle…


Dans le deuxième tome, Kim réussit, avec l'aide de Malek, à arriver, quelque part dans les montagnes, jusqu'au nid d'aigle d'Ebu Sarki, le seul homme qui puisse lui en apprendre plus sur sa grand-mère ; mais elle aussi doit subir l'épreuve des 30 clochettes avant que de pouvoir approcher l'homme qui, dans sa forteresse de Morta Sala, perpétue l'ancienne tradition des harems et y reçoit, à l'occasion, de très riches clients, qui paient des fortunes pour venir assouvir leurs fantasmes les plus secrets dans son gynécée…


Dans ce troisième tome, Kim, pour sauver Malek, fait prisonnier et mis à mal par Ebru Sarki, accepte de se donner aux invités de celui-ci…


Djinn - le premier cycle' est une fresque sur la fin d'une époque, celle des derniers Sultans et de leurs mythiques harems, qui furent autant des lieux de complots, voire de crimes que de séduction. Et c'est bien sûr aussi une réflexion sur les jeux de pouvoir : qui, du maître ou de l'esclave le détient : le corps de la Femme restera toujours le pouvoir suprême devant lequel l'Homme ne pourra s'empêcher de plier. ‘Djinn' est une porte ouverte sur les fantasmes, un caillou dans les eaux dormantes de nos libidos. Et si vous preniez un peu de ce puissant aphrodisiaque ?
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Je continue de découvrir ce qui est arrivée à Jade, la grand-mère de Kim, ce tome est plein de rebondissements, nous en apprenons vraiment beaucoup sur le destin de Jade. J'ai de nouveau été conquise par cette histoire, qui mêle érotisme et politique, la Turquie étant en train de vivre une revirement dans son monde politique. Je suis tombée par hasard sur cette série, et je dois bien avouer que j'ai hâte de connaître la suite des aventures de Kim et de sa grand-mère.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
(...) l'égalité est un leurre.
Elle agite peut-être certains de vos contemporains, mais ... Regardez autour de vous ... Personne ici ne prétend être l'égal de son voisin. Il y a autant de fierté à s'humilier qu'à commander.
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A présent, vous vous trouvez au cœur du harem.
Les voiles tombent comme les illusions. Sous la douceur de la peau bat un cœur froid.
Ce cœur, vous allez le ranimer. Et, sur la peau, apparaîtra un tatouage.
Comme une carte qui mène à la tendresse, au respect.
[...]
A présent, vous songez à vous évader...
Mais il est peut-être trop tard.
Le tatouage est entré dans la peau. Vous ne pourrez plus l'effacer.
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"tu es en moi a présent... sous la peau...
tu sens battre mon sang, remuer ma chair... tout est vif...
...et tu t'enfonces...
tu n'arrêtes pas de t'enfoncer... "
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Tu vas choisir un endroit de mon corps et y inscrire ton nom.
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