J'ai été assez surpris par la noirceur qui se dégage des graphismes, me rappelant fortement l'univers de
Metal Hurlant. Noirceur qui accompagne et illustre parfaitement le récit, ainsi que l'état de l'humanité en cette période indéterminée où elle se trouve devoir lutter contre des monstres nommés les Drax, qu'elle a elle même contribué à créer.
C'est donc un récit qui mélange science fiction apocalyptique, épouvante et horreur que nous livrent là
Jean Dufaux et
Yacine Elghorri. On pourrait s'attendre à une oeuvre fortement positive, dans laquelle, l'humanité retranché dans un bastion pour sa survie finit par trouver la voie de la vie; on pourrait s'attendre à un récit résolument tourné vers l'espoir, mais il n'en est rien.
En effet, c'est plutôt le contraire. Tout respire le négatif, le pessimisme, comme si les auteurs voulaient nous dire que malgré les efforts de l'humanité, c'est finalement, fatalement la monstruosité qui l'emporte.
Mais cette monstruosité n'est elle pas présenté ici comme la promesse d'un changement, l'acceptation d'une différence qui permettrait à l'humanité d'évoluer. pendant un temps, en fin de tome, on peut l'envisager sous cet angle. Mais
Jean Dufaux n'a pas choisi cette voie là. Il a choisit la fatalité et l'inexorabilité....
Changement il y aura certes, mais pas dans le sens que tout le monde espère....!