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EAN : 9782070364046
224 pages
Gallimard (20/06/1973)
3.94/5   18 notes
Résumé :
La Terre promise, c'est la vie nouvelle ouverte à la famille Pasquier grâce au diplôme de médecin obtenu par le père. Pour Laurent, sensible et idéaliste, ce but tant espéré est l'accession aux « vertes vallées de l'intelligence ». Mais ses frères n'ont d'autre ambition que l'argent, et la légèreté de son père, désole le jeune homme. Seule Cécile, poursuivant sa carrière d'artiste, comprend les rêves désintéressés de Laurent.

Source : Le Livre de Poch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est avec le vingtième siècle que commence ce tome. La famille Pasquier habite maintenant en banlieue. Les personnages gagnent en épaisseur. Laurent, toujours épris de vertu et de pureté, se rend compte que la frivolité de son père est incorrigible. Il perd aussi un peu de sa naïveté à l'occasion de l'annonce du mariage de son frère Joseph, l'homme d'affaires. le caractère et la fonction de chacun des membres de la famille se dessine de façon claire, sauf celui de la petite dernière Suzanne qui n'est encore qu'une enfant. En dépit de l'affection qu'il porte à sa mère et à sa soeur Cécile qui commence une carrière international de pianiste, Laurent, dès lors étudiant à l'université, quitte la maison familiale dont l'ambiance l'étouffe. On ressent avec lui cette libération comme une « Vue de la Terre promise ».
Cette lecture devient pour moi addictive. Jaime beaucoup le style et l'ambiance surannée de cette chronique. J'ai bien hâte de connaître la suite et comment, dans les tomes qui suivent, Duhamel redonne sa cohésion au clan Pasquier dont Laurent s'est, pour l'instant, volontairement exclu.
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Nous retrouvons la famille Pasquier en 1900. Laurent, le jeune narrateur, qui va avoir 20 ans, est étudiant en biologie à la Sorbonne. Les Pasquier touchent enfin l'héritage de la tante Mathilde. Toujours aussi mauvais gestionnaire, le père, devenu médecin (mais avec fort peu de patients) achète un terrain à Créteil. L'ennui c'est qu'il ne vaut rien et qu'il est totalement enclavé et sans accès de servitude. Pour ne rien arranger, il engrosse Paula Lescure, jeune domestique de la moitié de son âge. Les frères aînés vont bientôt se marier. Cécile, très touchée par la fin tragique de Valdemar, son mentor et pygmalion ténébreux, ainsi que Laurent, meurtri par le choix d'Hélène pour laquelle il nourrissait une sorte d'amitié amoureuse, vont eux aussi bientôt voler de leurs propres ailes.
Dans ce troisième tome, la Chronique se fait douce-amère. Laurent entre dans l'âge adulte qui est celui de toutes les libertés mais également celui de toutes les désillusions. L'inconséquence de son père lui pèse. L'avarice et l'amour effréné de l'argent développé par Joseph le navre au point qu'il en déchire en mille morceaux un billet de mille francs et le jette dans la Seine devant ses yeux effarés du jeune affairiste. L'ambiance familiale lui pèse de plus en plus. Il est donc temps pour lui de quitter le nid... Toujours très intéressante (c'est l'époque de l'affaire Dreyfus, la famille est partagée entre pro et anti-dreyfusards comme tout le monde devait l'être sans doute...) et toujours très finement racontée, cette saga familiale se laisse lire avec grand plaisir d'autant plus que l'on s'attache aux personnages, pour la plupart haut en couleurs et néanmoins fort proches de nous. A suivre.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Vue de la terre promise, issue de la chronique des Pasquier, est une pure merveille. J'ai vraiment adoré ce petit livre. Laurent, le narrateur, nous fait découvrir tous les membres de son clan, comme il appelle sa famille, mais aussi quelques personnages, comme Hélène, sa collègue ou Valdemar, le musicien, sans oublier Paula, personnage clef de cette petite chronique. L'on découvre le Paris et sa banlieue de 1900. Poésie du coffre-fort et la lettre à son ami Justin sont juste un régal.
Je ne connaissais pas Georges Duhamel jusqu'à maintenant, mais je dois reconnaître que c'est un écrivain tombé dans l'oubli, et c'est bien dommage.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- L'énormité du risque, prononça-t-il, n'empêchera sûrement pas la société bourgeoise de faire encore la guerre. Et la guerre nous délivrera de la société bourgeoise. Pas d'autre solution. Il n'y aura de paix que dans l'ordre socialiste.
- Pouvez-vous nous expliquer, demanda posément Joseph, ce que vous appelez un bourgeois ?
- Vous ! Répliqua Schleiter. 
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- Alors, Cécile, c'est sérieux. Tu veux absolument épouser mon fils ?
Cécile est naturellement blanche. Ceux qui l'ont vue sur la scène du concert connaissent bien cette pâleur radieuse, ce beau front de marbre candide qui, pendant l'élévation de l'âme, trouve la force de se purifier, de pâlir encore. Cécile pâlit parfois, elle ne rougit jamais. Or, ce jour-là, je vis Cécile rougir. Une rougeur violente, d'un seul jet. Une de ces rougeurs qui font mal à l'oeil qui les regarde. Cécile rougit ainsi.
- Madame, dit-elle, je ne veux rien. Je ferai ce que Valdemar voudra. 
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Avant les derniers maraîchers, commençait la ville véritable. Elle poussait une avant-garde hideuse de pavillons rabougris, de cabanes titubantes, faites de douves de tonneaux et de lambeaux de carton. La nature avait parfois des regains, des fantaisies. On découvrait de vieux jardins d'arbres vénérables, ou même un champ prisonnier. Puis revenaient les guinguettes, les tonnelles, les bistros minuscules à la façade enluminée qui s'empanachait de fusains. Plus loin, se répandait le butin des chiffonniers dont les huttes semblaient pâturer les tessons et les escarbilles.
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Quoi qu'il en soit, Eugène Roch, en l'année 1900, était si curieusement laid que, lors de sa première visite chez nous, ma petite soeur Suzanne, alors dans sa huitième année, ouvrit la bouche toute grande et se mit à pleurer. Elle ne dit pas pourquoi ; elle ne le savait pas fort bien elle-même. Roch fut sans doute le seul à saisir douloureusement, la raison de ce chagrin.
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C'est une chose incompréhensible. Tu as fait ta blague et maintenant tu files comme un voleur. Attends, attends, je te suis. Tu ne t'en tireras pas comme ça. Ce ne sont pas des idées saines, pas des idées de chez nous, pas des idées françaises. Ca vient de tous ces brindezingues, de tous ces loufoques avec lesquels tu te baguenaudes. Mille francs ! Tu dis que tu aimes ta mère. As-tu réfléchi, pour maman, à ce que ça représente, mille francs ? Tu l'as vue travailler, maman ?
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Vidéo de Georges Duhamel
Première partie de la conférence sur Georges Duhamel donnée le 25 mai 2016 à l'Institut Henri Poincaré à l'occasion du Festival Quartier du Livre (Paris 5ème) par Philippe Castro.
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